Vingegaard, Pogacar, Van Aert, … : les dix coureurs à suivre sur ce 110e Tour de France

Un duel pour le maillot jaune, une bagarre acharnée pour le podium, des sprinters et des chasseurs d’étapes, on vous présente dix coureurs à suivre sur ce Tour de France.
Tadej Pogacar Jonas Vingegaard Wout van Aert - 21e étape Tour de France 2022 - ASO Pauline Ballet
Les trois coureurs de ce Tour de France 2022 : le maillot blanc Tadej Pogacar (UAE Team Emirates), le maillot jaune Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma) et le maillot vert Wout van Aert (Jumbo-Visma) – Photo : ASO/Pauline Ballet

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Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma)

Le tenant du titre revient défendre son maillot jaune acquis l’année dernière au terme d’un duel de titans avec Tadej Pogacar. Jonas Vingegaard participe à sa troisième Grande Boucle, son bilan sur le Tour est tout simplement exceptionnel avec une deuxième place en 2021, lors de sa première participation, et la position de tête en 2022. Vingegaard était aussi parvenu à décrocher deux étapes l’année dernière. Après ce Tour de France 2022 exceptionnel, le coureur danois est-il capable de faire face aux attentes et à la pression qui pèsent sur ses épaules ? Car cette année, plus question de se cacher. Vingegaard est bel et bien l’un des grands favoris du Tour.

Alors, est-il capable de réaliser le doublé ? Si l’on observe la préparation du Danois, tout porte à croire qu’il est prêt à renouveler l’exploit. La conquête d’un second sacre sur les routes du Tour est l’objectif de l’année pour Vingegaard, et toute sa préparation depuis janvier est destinée à cet unique but. Le Danois a entamé sa saison en Espagne avec le Tour de Galice – O Gran Camino, en remportant toutes les étapes et, forcément, le classement général. Le ton de son année était donné. En mars, Vingegaard s’est mesuré à Pogacar lors de Paris-Nice, et le Slovène a remporté le duel dans la course au soleil. Vingegaard a été lâché à plusieurs reprises par Pogacar dans les différents cols. Cependant, le Slovène se préparait pour la saison des classiques auxquelles Vingegaard n’a pas participé, il est donc difficile de tirer des conclusions de ce duel à Paris-Nice compte tenu des différences d’objectifs.

Un mois plus tard, Vingegaard s’est rassuré sur les routes espagnoles en remportant le Tour du Pays Basque, il réussit à gagner trois étapes sur les six au programme. Enfin, sa préparation en course s’est terminée au Dauphiné, où le grimpeur danois a surclassé certains de ses futurs adversaires du Tour en remportant deux étapes et en s’adjugeant le classement général avec une avance de 2 minutes et 23 secondes sur son premier poursuivant, Adam Yates. Il s’agit du plus grand écart depuis 36 ans (Charly Mottet avait remporté l’épreuve avec 2’44” d’avance en 1987).

Jonas Vingegaard Vainqueur 11e étape Tour de France 2022 - ASO Charly Lopez
Le Danois Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma) remporte la 11e étape du Tour de France au sommet du col du Granon – Photo : ASO/Charly Lopez

Au-delà de ces performances individuelles impressionnantes, il faut aussi se tourner vers l’équipe qui l’entourera. Pour la première fois de sa carrière, Vingegaard sera le leader unique de son équipe dès le début du Tour. Cela signifie une pression accrue, mais aussi une équipe taillée pour lui, avec des coureurs qui l’ont déjà accompagné vers la victoire l’année dernière. Kelderman, Van Aert, Benoot, Laporte, Van Hooydonck, Kuss et Van Baarle seront là pour l’épauler pendant les trois semaines. Il n’y a que deux changements par rapport à l’équipe Jumbo-Visma du Tour 2022 (Roglic et Kruijswijk sont remplacés par Kelderman et Van Baarle). Petit bémol par rapport à l’année dernière, la formation néerlandaise ne pourra pas jouer sur deux tableaux tactiques comme elle l’avait fait l’année passée avec le duo Vingegaard/Roglic qui avait déstabilisé Tadej Pogacar.

 

Tadej Pogacar (UAE Team Emirates)

Paris-Nice, le Tour des Flandres, l’Amstel Gold Race, la Flèche Wallonne et bien d’autres victoires… Pogacar a remporté en un seul printemps ce que beaucoup aimeraient gagner en une carrière. Et le plus incroyable dans cette histoire, c’est qu’il n’est pas satisfait, car il rêve d’une troisième arrivée en jaune à Paris. Alors, le Slovène de 24 ans peut-il récupérer la couronne qu’il a perdue l’année dernière face à Vingegaard ?

Omniprésent quasiment tout le printemps des classiques, Pogacar n’a pas ménagé ses efforts en ce début d’année et n’a pas spécialement calqué son début d’année sur son objectif de remporter le Tour de France, car il s’était fixé d’autres objectifs en début d’année, tels que remporter le Tour des Flandres qui lui avait échappé de peu en 2022. De ce côté-là, l’objectif a été rempli, le Slovène a réussi à lâcher tout le monde sur les routes flamandes pour s’imposer en solitaire et devenir seulement le troisième coureur de l’histoire à remporter à la fois le Ronde et le Tour de France.

Pogacar s’est ensuite lancé sur les Ardennaises avec l’ambition de réaliser le triplé. Il a réussi à gagner en solitaire sur l’Amstel Gold Race, puis le mercredi suivant, il a dompté le mur de Huy. À Liège-Bastogne-Liège, un duel de géants l’attendait face à Remco Evenepoel. Mais ce duel n’a pas eu lieu, car Pogacar a chuté en début de course. Une fracture au poignet gauche lui a été diagnostiquée, Pogacar a dû subir une opération suite à cette chute. Cette blessure a évidemment perturbé la préparation de Pogacar. La question qui se pose donc est de savoir s’il a su se préparer comme il le fallait pour le Tour de France cette année afin de battre un Jonas Vingegaard qui a montré qu’il était prêt lors du Dauphiné. La semaine dernière, Pogacar s’est imposé au championnat de Slovénie de contre-la-montre avec plus de cinq minutes d’avance sur son premier poursuivant, Marko Pavlic. Cependant, il est difficile de juger de la forme du Slovène sur la base de ce retour à la compétition, étant donné la faible opposition à laquelle il a été confronté. Il a ensuite remporté le championnat de Slovénie sur route avec 38 secondes d’avance sur Luka Mezgec et près de 5 minutes d’avance sur Matej Mohoric.

Les coureurs de l’équipe UAE Team Emirates qui seront aux côtés de Pogacar lors de ce Tour de France sont Adam Yates, deuxième du Dauphiné, Felix Großschartner, Mikkel Bjerg, Vegard Stake Laengen, Marc Soler, Rafal Majka et Domen Novak. Il y a trois changements au sein de l’équipe par rapport à celle de l’année dernière. La solidité de cette équipe face à la Jumbo-Visma sera sans doute l’un des facteurs déterminants dans le duel annoncé entre Pogacar et Vingegaard.

 

Egan Bernal (INEOS Gremandiers)

Il fera son grand retour sur le Tour de France après deux ans d’absence. La dernière fois qu’Egan Bernal a terminé un Tour de France, c’était pour le gagner en 2019 à seulement 22 ans. Depuis, le Colombien n’a plus su être compétitif sur la Grande Boucle. Lors de son dernier Tour en 2020, il avait dû abandonner après la 16e étape. En 2021, Bernal fait l’impasse sur le Tour de France pour se concentrer sur le Giro et la Vuelta. Il gagne le Giro mais ne parvient pas à enchaîner avec un succès sur en Espagne, où il termine 6e du classement général, à treize minutes de Roglic. En 2022, Egan Bernal veut retrouver le Tour de France, mais en janvier, il est victime d’une terrible chute lors d’une sortie en Colombie et doit être opéré à quatre reprises. Il abandonne alors tous ses objectifs pour la saison 2022.

C’est donc la première fois depuis son accident que Bernal va participer à un Grand Tour. Il est difficile de savoir où en est le Colombien sur ce genre de course, ce qui fait dire à beaucoup d’observateurs que Bernal ne sera sans doute pas le réel leader de l’équipe INEOS Grenadiers. Le Colombien n’est pas encore parvenu à retrouver son niveau d’avant la chute si on se réfère aux résultats obtenus cette année. Dernièrement, il a pu se hisser dans le top 10 du Tour de Romandie (8e). Ensuite, il a fini huitième du Tour de Hongrie. Il a terminé sa préparation au Dauphiné où il a terminé 12e du général.

La hiérarchie au sein de l’équipe INEOS Grenadiers n’est pas encore claire. Si on se réfère au Dauphiné, Carlos Rodriguez semble être le coureur le plus en forme de l’équipe (9e du général). Bien que l’équipe compte beaucoup de talents en montagne (Bernal, Rodriguez, Felipe Martinez), il manque encore à cette équipe un coureur capable de concurrencer Vingegaard et Pogacar. La dernière victoire de l’équipe sur le Tour de France remonte à celle d’Egan Bernal en 2019. Il est difficile d’imaginer un nouveau sacre du Colombien cette année, mais ses performances seront à observer pour voir de quoi il peut encore être capable à l’avenir.

Jai Hindley (BORA-hansgrohe)

Cela fait deux ans d’affilée que les deux premières places du classement général sont réservées aux mêmes coureurs : Tadej Pogačar et Jonas Vingegaard. Cette année, on a du mal à imaginer un autre scénario que celui des deux dernières années, tant ces deux coureurs dominent la concurrence. Si les deux premières places du classement général semblent déjà réservées, la course au podium est beaucoup plus ouverte. Jai Hindley sera l’un des candidats à cette troisième place à Paris.

Le coureur australien de 27 ans sera le leader de son équipe sur cette Grande Boucle. Hindley n’est pas un grand coureur de contre-la-montre, le fait qu’il n’y ait qu’un seul chrono vallonné de 22 kilomètres est plutôt une bonne nouvelle pour lui. Aussi, il va courir sa première Grande Boucle. Il sera pour cela entouré de coureurs expérimentés comme Marco Haller (8e participation au Tour), Patrick Konrad (5e participation), Emanuel Buchmann (7e participation) et aussi de deux anciens vainqueurs d’étapes, Nils Politt et Bob Jungels.

Bien qu’il participe à son premier Tour de France, Jai Hindley a déjà une certaine expérience des Grands Tours avec quatre participations au Giro et deux à la Vuelta. L’année dernière, il est parvenu à remporter son premier Giro devant Richard Carapaz et Mikel Landa. Il compte aussi deux victoires d’étape sur le Giro et une deuxième place finale en 2020. Au Dauphiné, Jai Hindley a terminé 4e à 20 secondes de Ben O’Connor. Jai Hindley a les références et la forme d’un coureur qui est capable de faire un podium sur le Tour de France. À lui maintenant de répondre aux attentes de son équipe.

Wout van Aert (Jumbo-Visma)

Une victoire d’étape en 2019, deux en 2020, trois en 2021, trois en 2022, quatre jours en jaune et un maillot vert. Le palmarès de Wout van Aert sur le Tour en seulement quatre participations est très impressionnant. Pour sa cinquième participation, Wout van Aert vise à nouveau des victoires d’étape. Van Aert est un coureur tellement complet qu’il est capable de s’imposer sur beacoup d’étapes de ce Tour de France, il sera un des candidats au premier maillot jaune ce samedi. Mais la Grande Boucle de Van Aert pourrait être raccourcie par un heureux événement, la naissance de son deuxième enfant. Wout van Aert a déjà affirmé qu’il quittera le Tour si sa femme accouche durant l’épreuve. Le Belge n’a pas l’intention de jouer le maillot vert qu’il avait remporté l’année dernière, parce qu’il préfère se préparer au mieux pour les mondiaux de Glasgow qui ont lieu seulement deux semaines après le Tour de France. Van Aert veut donc éviter de dépenser trop d’énergie dans la course au maillot vert.

Wout van Aert a l’opportunité sur ce Tour de rattraper un début de saison en demi-teinte durant lequel le natif d’Herentals n’a pas réussi à atteindre ses objectifs principaux. Son premier but de la saison était Milan-Sanremo. Wout van Aert a dû s’incliner face à Mathieu van der Poel qui était tout simplement plus fort que lui dans le Poggio. Ensuite, la saison des flandriennes de Wout était très bien lancée avec une victoire sur l’E3 en devançant au sprint Mathieu van der Poel et Tadej Pogačar. Il a également dominé Gand-Wevelgem avec son coéquipier Christophe Laporte. Malheureusement pour lui, il n’a pas réussi à confirmer ces performances sur les monuments flandriens. Il s’est montré moins fort que Pogačar et Van der Poel sur le Ronde. Sur Paris-Roubaix, il a joué de malchance en crevant dans le carrefour de l’Arbre. Personne ne sait ce qu’il se serait passé sans cette crevaison.

Comme l’année dernière, Wout van Aert pourrait aussi jouer les équipiers de luxe pour Jonas Vingegaard quand l’occasion se présentera. Wout van Aert avait joué un rôle majeur dans la victoire finale du Danois en 2022.

Julian Alaphilippe (Soudal-Quick Step)

Son absence l’année dernière avait fait débat, cette année il est de retour sur les routes du Tour. Julian Alaphilippe a une relation particulière avec cette course, tout le monde se souvient encore de ses performances folles de 2019 où le Français avait conservé le maillot jaune pendant 14 jours et ne l’avait lâché qu’à la 19e étape. En 2020, il a réussi à enfiler le maillot jaune pendant 3 jours et en 2021, il l’a porté une journée après avoir remporté la première étape. Julian Alaphilippe et le Tour, c’est une grande histoire d’amour. Il n’avait pas été aligné l’année passée car il ne s’était pas assez bien remis d’une grave chute sur Liège-Bastogne-Liège.

Julian Alaphilippe en jaune lors de la 19e étape du Tour de France 2019 – Photo : ASO/Alex Broadway

Le Français a de quoi être ambitieux sur la première semaine avec un départ au Pays Basque. Les deux premières étapes peuvent correspondre à ses qualités de puncheur. Mais la concurrence sera rude et Alaphilippe a déçu cette année sur certaines courses, parfois même son directeur sportif.

L’année d’Alaphilippe avait plutôt bien démarré avec une victoire sur la Faun-Ardèche Classic dès son 4e jour de course. Il loupe ensuite son premier grand rendez-vous sur les Strade Bianche (43e). On le retrouve un peu plus en forme sur Tirreno où il passe proche de la victoire, finissant juste derrière Roglic à Tortoreto. Sur Milan-Sanremo, il n’arrive pas à suivre les attaques des favoris et finit 11e. Sa saison des flandriennes est aussi compliquée (abandon à l’E3, 29e d’A travers la Flandre) et il la conclut de la plus mauvaise manière avec une chute sur le Tour des Flandres. Il doit renoncer à participer à l’Amstel et à la Flèche Wallonne. Sur Liège-Bastogne-Liège, il joue les équipiers pour préparer le terrain de la deuxième victoire d’Evenepoel sur une Doyenne qu’Alaphilippe rêve encore de gagner.

Pour préparer son Tour de France, Alaphilippe s’est rendu sur le Dauphiné. Le bilan est bien plus positif que celui de son début de saison. Alaphilippe est parvenu à retrouver la victoire sur une course World Tour lors de la deuxième étape (une première depuis sa chute sur Liège-Bastogne-Liège 2022). Il termine ce Dauphiné à une encourageante 10e place. Mais alors qu’on le pensait relancé et qu’on le citait parmi les favoris pour le championnat de France, la malchance va rattraper le Français. Sur ce championnat, Alaphilippe est victime d’un coup de chaud, souffrant de vomissements, il abandonne. Espérons que cette mauvaise journée soit sans conséquence pour lui sur le Tour, et qu’il puisse nous montrer qu’il est de retour à son meilleur niveau sur les routes basques.


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Mathieu van der Poel (Alpecin-Deceuninck)

Il sera l’un des favoris samedi pour prendre le premier maillot jaune à Bilbao. Le récent vainqueur du Tour de Belgique aura de l’ambition sur ce 110e Tour de France. Van der Poel ressort d’une première partie de saison absolument exceptionnelle. Le Néerlandais a réalisé le doublé Milan-Sanremo/Paris-Roubaix et aurait même pu faire un triplé si Pogacar ne s’était pas présenté sur le Ronde. Van der Poel s’est préparé au Tour de Belgique et a montré qu’il était prêt pour l’échéance en remportant une étape et le classement général.

Mathieu van der Poel vient sur ce Tour revanchard. L’année dernière, il n’était pas parvenu à être compétitif. Il avait même été méconnaissable sur l’étape pavée sur laquelle il avait terminé à plus de 10 minutes du vainqueur. Cette méforme sur le Tour 2022 s’explique sans doute par le fait que le Néerlandais avait été trop gourmand en voulant enchaîner le Giro et le Tour de France. Il n’a pas reproduit la même erreur cette année. Van der Poel a couru 20 jours de course depuis le début de l’année, il arrive donc en forme sur ce Tour de France. Van der Poel tentera de réaliser le même exploit qu’en 2021 à Mur de Bretagne où il avait remporté l’étape et le maillot jaune. Il participera donc à son troisième Tour de France, mais va-t-il cette fois-ci aller au bout de l’épreuve ? En 2022, il avait abandonné au terme de la 10e étape car trop fatigué et en 2021, il s’était retiré après la 8e étape pour se préparer aux JO. Avec des championnats du monde situés seulement deux semaines après le Tour, rien n’est moins sûr.

Biniam Girmay (Intermarché-Circus-Wanty)

Un des néophytes à surveiller sera certainement Biniam Girmay. L’Érythréen de 23 ans participera à sa première Grande Boucle et au deuxième Grand Tour de sa carrière. Sa première expérience sur le Giro en 2022 avait été satisfaisante avec six top 10, dont une victoire d’étape en dix étapes. Malheureusement, il avait dû abandonner après avoir été blessé à l’œil lors de la célébration de sa victoire.

Girmay a connu un début de saison en demi-teinte. Sur Milan-Sanremo, il n’est pas parvenu à suivre dans le final et n’a terminé que 28e, alors qu’il était annoncé comme un candidat à la victoire. Il était ensuite très attendu sur les flandriennes, après son succès en 2022 à Gand-Wevelgem. Après un jour sans qui l’a contraint à l’abandon sur l’E3, il espétait reproduire l’exploit de l’année dernière à Wevelgem. Malheureusement, il n’y parvient pas et termine à une anecdotique 97e place. Il connaîtra ensuite de la malchance sur le Tour des Flandres, où il abandonnera après une chute. Il a entamé sa deuxième partie de saison en Suisse, où il a retrouvé le goût de la victoire lors de la deuxième étape du Tour de Suisse, dans une arrivée au sprint à Nottwil, en devançant Arnaud Démare et Wout van Aert.

Sur ce Tour, Girmay sera le leader de l’équipe Intermarché-Circus-Wanty sur les sprints. Il y aura sept opportunités d’aller gagner une étape et même peut-être plus, car l’Érythréen est aussi capable de passer des bosses et de s’imposer dans un sprint en petit groupe. L’objectif annoncé de l’équipe est de remporter une étape. Girmay est la meilleure chance de l’équipe de Jean-François Bourlart pour décrocher une première victoire sur le Tour. Avec ses capacités, Girmay pourrait aussi se mêler à la bagarre pour le maillot vert. Mais il ne sera pas le seul leader de son équipe, comme les années précédentes, l’expérimenté Louis Meintjes sera le patron de l’équipe pour le classement général.

Jasper Philipsen (Alpecin-Deceuninck)

Les sprints vont animer ces trois semaines, le parcours du Tour 2023 permet au moins sept arrivées massives, ce qui est davantage que les années précédentes. Beaucoup d’équipes ont d’ailleurs décidé de partir avec un sprinteur.

Jasper Philipsen est l’un des meilleurs sprinteurs du monde, et il sera ambitieux cette année sur le Tour de France. Il a débloqué son compteur de victoires d’étapes sur la grande boucle l’année passée avec deux succès (un à Carcassonne et l’autre sur les Champs-Élysées). Il a également prouvé cette année qu’il était plus qu’un simple sprinteur, en réussissant à s’imposer au terme d’une course difficile lors de la classique Bruges-La Panne, et surtout en obtenant un podium sur Paris-Roubaix. Il compte six victoires cette année, une statistique qu’il partage avec d’autres sprinteurs tels qu’Olav Kooij, Dylan Groenewegen et Tim Merlier. Autre statistique intéressante, à seulement 25 ans, Jasper Philipsen va déjà participer à son quatrième Tour de France.

Au-delà des victoires d’étapes, le Limbourgeois ambitionne aussi de gagner le maillot vert. L’année dernière, il était le lointain dauphin de Wout van Aert dans ce classement par points, mais cette année, la donne va changer. Car Wout van Aert a déjà annoncé qu’il ne visera pas le maillot vert, souhaitant se concentrer sur les victoires d’étapes et se préparer pour les Championnats du monde. Cela fait sans doute de Jasper Philipsen le favori pour succéder à Wout van Aert, mais la concurrence sera rude. Philipsen s’est d’ailleurs entraîné ces dernières semaines à Tenerife pour travailler sa résistance en montagne, car quand on veut devenir maillot vert, l’une des choses les plus compliquées est parfois d’être capable de résister aux étapes de montagne pour atteindre Paris dans les délais.

Jasper Philipsen ne sera pas le seul leader de son équipe, il y aura bien évidemment la star de l’équipe, Mathieu van der Poel. Van der Poel et Philipsen forment un duo redoutable, on a pu l’observer plusieurs fois cette saison, notamment lorsque Philipsen a joué les équipiers sur Paris-Roubaix pour mener Van der Poel à la victoire. Le Néerlandais a aussi aidé le Belge en emmenant différents sprints, comme au GP de l’Escaut ou plus récemment au Tour de Belgique. Philipsen pourra également compter sur l’appui de son coéquipier Jonas Rickaert dans la préparation de ses sprints.

 

Jordi Meeus (Bora-hansgrohe)

C’est l’une des surprises des sélections d’équipe, Jordi Meeus a été préféré à Sam Bennett pour être le leader au sprint de l’équipe Bora-hansgrohe sur ce Tour. La saison de Sam Bennett a été décevante, avec un seul succès à San Juan. L’équipe allemande préfère donc miser sur son jeune sprinteur de 24 ans (25 samedi). Jordi Meeus avait participé en 2021 à son premier Grand Tour sur la Vuelta, où il avait réussi à se hisser à la deuxième place d’un sprint. Le sprinter n’a pas encore réussi à décrocher un succès World Tour.

Pour tenter d’aller chercher le premier trophée majeur de sa carrière, Jordi Meeus sera accompagné de Danny van Poppel, l’un des meilleurs poissons-pilotes de ces dernières années. Voir Jordi Meeus lever les bras sur le Tour serait tout de même une surprise, étant donné la concurrence qui l’attend. Mais s’il arrive à enchaîner les places d’honneur, il deviendra sans doute le sprinteur numéro un de l’équipe Bora-hansgrohe, devant un Sam Bennett dont le contrat se termine cette année. Jordi Meeus a déjà levé les bras une fois cette année sur le Circuit de Wallonie à Mont-sur-Marchienne.

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