Amaury Sport Organisation a présenté ce dimanche, depuis les studios de France Télévisions (au lieu de l’habituel rendez-vous du Palais des Congrès), le parcours de la 108e édition du Tour de France, programmé du 26 juin au 18 juillet 2021. Un tracé qui débutera idéalement pour les puncheurs, avant des passages marquants en haute montagne, des Alpes vers les Pyrénées en passant par le Géant de Provence, le Mont Ventoux. Et enfin, deux contre-la-montre individuels s’annoncent, permettant un meilleur équilibre dans la lutte pour le maillot jaune.
La Bretagne ouvrira pour la septième fois de l’histoire le Tour de France. La région française, qui a déjà sauvé les championnats d’Europe et les championnats de France après le premier confinement, a été choisie par ASO pour organiser le Grand Départ 2021 après le désistement de la capitale danoise Copenhague. Celle-ci devait en effet gérer en même temps le report de l’Euro de football en juin 2021, dont plusieurs matches se dérouleront à Copenhague, au même moment que le départ du Tour de France. C’était incompatible. Ce départ breton permettra donc aux puncheurs de se dévoiler plus tôt pour deux premières étapes particulièrement explosives.
La première étape emmènera les coureurs dans les côtes du Finistère avec une arrivée en montée, du côté de Landerneau. La côte de la Fosse aux Loups proposera des premiers hectomètres à 9% avant un demi-kilomètre à 8% de moyenne, et un faux-plat montant jusqu’à l’arrivée. Ces 2 500 derniers mètres risquent de mener à une belle bagarre entre puncheurs. Et le lendemain, ce sera reparti avec une double ascension de Mûr-de-Bretagne, traditionnelle ligne droite qui fait le plaisir des coureurs les plus explosifs du peloton. Avec un premier kilomètre à plus de 10% de moyenne, cela risque de chauffer, et le placement en amont sera tout aussi important vu le circuit sinueux proposé entre les deux ascensions.
Un premier contre-la-montre vallonné
Les sprinters seront ensuite à la fête vers Pontivy et Fougères, avant un nouveau rendez-vous destiné aux candidats au maillot jaune : un contre-la-montre individuel de 27 kilomètres dans la Mayenne. Ce chrono sera légèrement vallonné, annonce le directeur de l’épreuve Christian Prudhomme, qui confirme la décision de remettre à l’honneur les chronos, mais à une dose limitée. Finis les efforts individuels d’une heure… Avant la reprise des étapes traditionnelles de plaine de première semaine vers Châteauroux. « Quand on part de Bretagne, il est difficile d’arriver très rapidement dans la montagne », sourit Christian Prudhomme. Et puis, le Tour aime les surprises, comme il le prouve ces dernières années. La 7e (très longue) étape vers Le Creusot promet ainsi à une vingtaine de kilomètres de l’arrivée la montée inédite du Signal d’Uchon avec près de deux kilomètres à plus de 12% de moyenne, et des passages à 18%.
La double ascension du Ventoux
Les Alpes se présenteront alors, en cette fin de première semaine de course. Vers Le Grand Bornand et Tignes (de retour sur le parcours après le passage manqué par la météo en 2019), les cols seront moins classiques et plus abrupts. Les deux étapes de près de 150 kilomètres enchaînent les dénivelés positifs, et promettent du spectacle. Avant une journée de repos, une étape de plaine vers Valence et le clou du spectacle : le Mont Ventoux. Pour la première fois depuis plusieurs décennies sur le Tour de France, le peloton n’arrivera pas au sommet du Géant de Provence. Mais celui-ci sera escaladé à deux reprises, avant une descente jusque Malaucène. Cette étape de près de 200 kilomètres risque bien de bouleverser le classement général.
Le toit du Tour en principauté d’Andorre
Après un passage par les Gorges de l’Ardèche vers Nîmes puis un nouveau sprint annoncé à Carcassonne, les baroudeurs et puncheurs seront attendus sur la première étape pyrénéenne vers Quillan, avec la découverte notamment du col de Saint-Louis, une ascension de seulement 4,7 kilomètres à 7,4%, avec de nombreux passages à deux chiffres. La deuxième semaine de course se terminera à Andorre-la-Vieille après une longue journée en montagne, en passant notamment par le Port d’Envalira, le toit du Tour à plus de 2 400 mètres d’altitude.
Les Pyrénées restent au cœur de la troisième semaine du Tour de France 2021. Après la seconde journée de repos, les baroudeurs devraient apprécier la 16e étape, sans arrivée au sommet, mais avec les ascensions du col de Port, du col de la Core et du col du Portet d’Aspet. Le lendemain, place aux choses sérieuses avec l’enchaînement du col de Peyresourde, qui avait permis à Tadej Pogacar de revenir au général en septembre dernier, du Val Louron-Azet et du col du Portet, dont le sommet accueillera l’arrivée de la 17ème étape. Place ensuite au Tourmalet, avant-dernier col de la 18ème étape s’arrêtant au sommet de Luz Ardiden, habituelle arrivée pyrénéenne sur la Grande Boucle.
Un deuxième chrono dans les vignes
Après une étape de transition de près de 200 kilomètres vers Libourne, sans grande difficulté si ce n’est le vent, un dernier contre-la-montre sinueux vers Saint-Emilion s’annonce sur 31 kilomètres, pour déterminer le futur maillot jaune de cette 108e édition. Celui-ci pourrait offrir une bagarre aussi intéressante que lors de la dernière édition, entre Tadej Pogacar et Primoz Roglic. Et comme à l’accoutumée, après un transfert jusqu’à la capitale, le Tour se clôturera sur les Champs-Elysées, le 18 juillet. Pour clôturer un Tour de France qui paraît moins difficile, mais plus équilibré qu’en 2020. L’ajout de deux contre-la-montre pour spécialistes permettra certainement d’apporter des écarts et de la bagarre sur les étapes de montagne proposées sur des terrains plus piégeux. Moins de grandes surprises, et plus de traditions : voici la recette de ce Tour de France 2021.
La carte générale de la 108e édition du Tour de France :
Les 21 étapes de la 108e édition du Tour de France (du 26 juin au 18 juillet 2021) :
1re étape – Samedi 26 juin 2021 : Brest > Landerneau (187 km)
2e étape – Dimanche 27 juin 2021 : Perros-Gueirec > Mûr-de-Bretagne/Guerlédan (182 km)
3e étape – Lundi 28 juin 2021 : Lorient > Pontivy (182 km)
4e étape – Mardi 29 juin 2021 : Redon > Fougères (152 km)
5e étape – Mercredi 30 juin 2021 : Changé > Laval (27 km, CLM individuel)
6e étape – Jeudi 1er juillet 2021 : Tours > Châteauroux (144 km)
7e étape – Vendredi 2 juillet 2021 : Vierzon > Le Creusot (248 km)
8e étape – Samedi 3 juillet 2021 : Oyonnax > Le Grand Bornand (151 km)
9e étape – Dimanche 4 juillet 2021 : Cluses > Tignes/Val Claret (145 km)
Lundi 5 juillet 2021 : journée de repos
10e étape – Mardi 6 juillet 2021 : Albertville > Valence (186 km)
11e étape – Mercredi 7 juillet 2021 : Sorgues > Malaucène (199 km)
12e étape – Jeudi 8 juillet 2021 : Saint-Paul-Trois-Châteaux > Nîmes (161 km)
13e étape – Vendredi 9 juillet 2021 : Nîmes > Carcassonne (220 km)
14e étape – Samedi 10 juillet 2021 : Carcassonne > Quillan (184 km)
15e étape – Dimanche 11 juillet 2021 : Ceret > Andorre-la-Vieille (192 km)
Lundi 12 juillet 2021 : journée de repos
16e étape – Mardi 13 juillet 2021 : Pas-de-la-Case > Saint-Gaudens (169 km)
17e étape – Mercredi 14 juillet 2021 : Muret > Saint-Lary-Soulan/Col de Portet (178 km)
18e étape – Jeudi 15 juillet 2021 : Pau > Luz Ardiden (130 km)
19e étape – Vendredi 16 juillet 2021 : Mourenx > Libourne (203 km)
20e étape – Samedi 17 juillet 2021 : Libourne > Saint-Emilion (31 km, CLM individuel)
21e étape – Dimanche 18 juillet 2021 : Chatou > Paris/Champs-Elysées (112 km)
Photo et graphiques : ASO/Georoute
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