Le Tour de France retrouve la Bretagne à l’occasion d’une 108e édition placée sous le signe de l’audace. Des premières journées dignes de classiques, deux contre-la-montre rapides, des étapes montagneuses techniques… : bienvenue sur le Tour nouveau ! Focus sur les 21 étapes qui désigneront le successeur de Tadej Pogacar, le 18 juillet prochain sur les Champs-Elysées.
1re étape – Samedi 26 juin 2021 : Brest > Landerneau (197,8 km)
Démarrer un Tour de France par une étape aussi technique que celle reliant Brest à Landerneau annonce une nervosité à son paroxysme. Tout le monde est encore frais au départ de l’étape inaugurale, et chacun souhaite donc se faire une place au soleil, avec l’idée de briller dans les derniers kilomètres. Surtout que ce final n’annonce pas un sprint massif comme à l’accoutumée : il s’agira d’être en tête de peloton pour entamer l’ultime mur vers la Fosse-aux-Loups, une côte raide et étroite à son pied avant un sommet plus large.
Avant cette ultime ascension, les coureurs vont enchaîner les départementales et les virages serrés, dans le superbe parc d’Armorique. Les paysages de la Bretagne intérieure seront piégeux avec un enchaînement de collines qui feraient pâlir les plus rudes des classiques flandriennes. Montée, descente, virage : il faudra être vigilant à chaque instant.
Dans les 25 derniers kilomètres, une succession de trois petites côtes avec des ronds-points et des descentes dangereuses viendra mettre sens dessus dessous le peloton avant la montée finale de la Fosse-aux-Loups, au sommet de Landerneau. L’ascension se veut longue par rapport au reste de la journée (3 km à 5,7% de moyenne), mais elle sera surtout rude à son pied, avec un passage maximal à 14%, avant de s’adoucir au fil de la chaussée s’élargissant, avec les 500 derniers mètres à moins de 2% de moyenne. Les puncheurs seront logiquement attendus sur cette butte finale, avec Wout van Aert (Jumbo-Visma) et Julian Alaphilippe (Deceuninck-Quick Step) en première ligne. Le spectacle s’annonce grandiose en ouverture de ce Tour de France !
Départ : 12h10 – Arrivée : vers 17h15
Les difficultés du jour :
Km 8,6 – 4e cat. : Côte de Trébéolin (900 m à 5,1% de moyenne)
Km 27,2 – 4e cat. : Côte de Rosnoën (3 km à 4%)
Km 61,5 – 3e cat. : Côte de Locronan (900 m à 9,3%)
Km 116,5 – 4e cat. : Côte de Stang Ar Garront (2 km à 3,4%)
Km 153,9 – 4e cat. : Côte de Saint-Rivoal (2,5 km à 3,9%)
Km 197,8 – 3e cat. : Côte de la Fosse-aux-Loups (3 km à 5,7%)
2e étape – Dimanche 27 juin 2021 : Perros-Guirec > Mûr-de-Bretagne Guerlédan (183,5 km)
La nervosité ne devrait pas quitter le peloton à l’occasion de cette deuxième étape qui propose une première moitié d’étape en bord de mer, sur des routes bordées par le vent et tout aussi techniques que la veille. Avant de rentrer à l’intérieur des terres pour les 70 derniers kilomètres sur des chemins vallonnés menant à Mûr-de-Bretagne, arrivée devenue mythique au fil des deux dernières décennies.
Le circuit final tracé autour de Mûr-de-Bretagne annonce un scénario explosif. Une première ascension de l’arrivée est prévue au bout d’une première côte jusqu’ici évitée, vers le village au pied de la colline finale. Si un sprint bonus s’annonce au sommet de cette première montée de Mûr-de-Bretagne (2 km à 6,9% de moyenne), les attaquants devraient déjà tenter de faire la différence, avant une descente technique sur des routes de village.
S’en suit un dernier faux-plat montant menant à la montée finale. Soit un coureur explosif se fait la mal sur le premier kilomètre à plus de 10% et tient ensuite la distance sur le replat, soit un puncheur-sprinter tient la distance et fait la différence sur les derniers hectomètres en puissance. Les cuisses risquent en tout cas de brûler, et la lutte pour le maillot jaune entre puncheurs sera sans pitié.
Départ : 13h10 – Arrivée : vers 17h45
Les difficultés du jour :
Km 72,8 – 4e cat. : Côte de Sainte-Barbe (900 m à 6,6% de moyenne)
Km 103,2 – 4e cat. : Côte de Pordic (2,1 km à 3,2%)
Km 115,2 – 4e cat. : Côte de Saint-Brieuc (1 km à 8%)
Km 165,2 – 4e cat. : Côte du village de Mûr-de-Bretagne (1,6 km à 4,1%)
Km 168,2 – 3e cat. : Mûr-de-Bretagne (2 km à 6,9%)
Km 183,5 – 3e cat. : Mûr-de-Bretagne (2 km à 6,9%)
3e étape – Lundi 28 juin 2021 : Lorient > Pontivy (182,9 km)
Cette troisième étape bretonne peut s’annoncer plus aisée que les deux précédentes, à la lecture simple du profil. Cette course dans le Morbihan n’aura rien d’une promenade pour les sprinters, qui devront s’arracher avec leurs équipiers pour maintenir un peloton complet jusqu’à Pontivy. Car les montées ne vont jamais cesser depuis la célèbre côte de Cadoudal, arrivée du GP de Plumelec, à moins de 90 kilomètres de l’arrivée.
Certes, les collines ne sont pas répertoriées et font office d’épouvantail. Les routes seront toutefois serrées et pourraient favoriser des attaquants qui auront conservé quelques forces pour ces derniers kilomètres ne favorisant pas le peloton. Après la flamme rouge, pas de grand danger au programme, mais avec l’opportunité d’un premier emballage massif au bout, il faudra jouer de coudes pour croire en un succès à Pontivy.
Départ : 13h10 – Arrivée : vers 17h35
Les difficultés du jour :
Km 91,1 – 4e cat. : Côte de Cadoudal (1,7 km à 6,3% de moyenne)
Km 148,6 – 4e cat. : Côte de Pluméliau (2,2 km à 3,1%)
4e étape – Mardi 29 juin 2021 : Redon > Fougères (150,4 km)
Cette quatrième étape sera courte et particulièrement plane, idéale pour les sprinters. Vers Fougères, les coureurs fonceront à toute allure sur des routes plus aisées, qui permettront un contrôle parfait d’une éventuelle échappée. Et après un sprint intermédiaire à Vitré qui fera office de répétition générale, le final ne dévoile pas de grand obstacle. La nervosité devrait tout de même être présente en tête de peloton. Mais comme sur chaque sprint massif finalement.
Départ : 13h25 – Arrivée : 17h00
Les difficultés du jour :
X
5e étape – Mercredi 30 juin 2021 : Changé > Laval Espace Mayenne (27,2 km – CLM individuel)
Place au premier grand rendez-vous de ce Tour de France pour les candidats au maillot jaune : un contre-la-montre de moins de 30 kilomètres pour faire la part belle aux rouleurs, sans toutefois distancer les purs grimpeurs du lot. Certes, malgré des premiers kilomètres en faux-plat montant, le reste de l’exercice s’annonce taillé pour les coureurs puissants avec un tracé roulant, peu de virages dangereux et des routes exposées à un vent qui pourrait être de trois-quart face dans la deuxième partie de course. Les spécialistes seront ravis, les candidats au général devront eux être déjà à 100% pour éviter la dégringolade.
Premier départ : vers 12h15 – Dernier départ : 16h50
6e étape – Jeudi 1er juillet 2021 : Tours > Châteauroux (160,6 km)
Les mauvaises langues affirmeront qu’il s’agit là de l’étape typique d’une première semaine de Tour de France des années 1990 ou 2000. Certes, l’étape sera courte avec seulement 160 kilomètres au compteur, mais les routes seront larges et longues jusqu’à Châteauroux. Attention tout de même aux 50 derniers kilomètres qui peuvent être exposés au vent et favoriser des bordures. Et à l’aube d’étapes de montagne qui pourraient faire des dégâts, certains favoris et/ou outsiders pourraient se sentir inspirés. Et si rien ne se passe, attendez-vous à un sprint sur des chaussées taillées pour ce type d’effort. Rien de dangereux dans le final, il faudra juste songer à sa place parmi les premières positions du peloton.
Départ : 13h55 – Arrivée : vers 17h35
Les difficultés du jour :
Km 72,6 – 4e cat. : Côte de Saint-Aignan (2,1 km à 2,9% de moyenne)
7e étape – Vendredi 2 juillet 2021 : Vierzon > Le Creusot (249,1 km)
Une classique à part entière s’annonce sur cette septième étape menant les coureurs dans le Morvan. Avec près de 250 kilomètres au programme, le peloton aura fort à faire avec un enchaînement de côtes particulièrement intenses dans les 100 dernières bornes. Il faudra compter sur plus de six heures d’efforts, des efforts qui compteront à l’approche des Alpes.
Le spectacle sera attendu dans ces 100 derniers kilomètres, mais il faudra certainement s’attendre à une bagarre entre baroudeurs vu le programme attendu ces prochains jours. Les leaders voudront garder de l’énergie pour la suite, et tenter une offensive sur ces côtes de moyenne montagne ne permettra pas de s’offrir un avantage conséquent par rapport aux étapes suivantes. Il y aura bien ce sprint bonus placé à moins de 20 kilomètres du but, au sommet du Signal d’Uchon, une ascension irrégulière de près de 6 km avec des passages à 18% dans ses deux derniers kilomètres.
Et la côte de la Gourloye, dernière montée de la journée à 5,3% de moyenne, servira de rampe de lancement pour les attaquants à l’approche de l’arrivée au Creusot. Mais ce profil final fera surtout la part belle aux chasseurs d’étapes. Et si un peloton se dispute la victoire, il ne sera composé que de quelques dizaines de coureurs.
Départ : 11h00 – Arrivée : vers 17h20
Les difficultés du jour :
Km 161,5 – 3e cat. : Côte de Château-Chinon (3,2 km à 5,3% de moyenne)
Km 178,2 – 4e cat. : Côte de Glux-en-Glenne (2,6 km à 4,2%)
Km 213,8 – 3e cat. : Côte de La Croix de la Libération (4,7 km à 5,3%)
Km 231 – 2e cat. : Signal d’Uchon (5,8 km à 5,6%)
Km 241,2 – 4e cat. : Côte de la Gourloye (2,5 km à 5,3%)
8e étape – Samedi 3 juillet 2021 : Oyonnax > Le Grand-Bornand (150,8 km)
La haute montagne se dévoile au peloton sur cette 8e étape savoyarde. Et cela fera mal dès les premiers kilomètres, avec un lancement en côte à la sortie d’Oyonnax pour permettre la création d’une échappée d’hommes forts. Et il faudra de sacrées qualités de grimpeur pour suivre le rythme sur cette étape qui fera la part belle aux courts mais raides cols savoyards dans les 50 derniers kilomètres. Trois cols de première catégorie s’enchaîneront en moins de 40 bornes, avec des pourcentages moyens dépassant allègrement les 8%.
Et les difficultés ne s’arrêtent pas là. Après le col de Romme et ses longues portions à 10%, une descente technique de quatre kilomètres s’annonce, idéale pour se créer un matelas à l’aube du difficile col de la Colombière, dont la pente ne cesse d’être plus abrupte, avec un final à plus de 10%. Et un sommet toujours visible mais lointain : il faudra donc éviter la surchauffe. Car la descente suivante sera rapide mais sur de belles routes, sans obstacle jusqu’au Grand-Bornand. La lutte pour le maillot jaune prendra un nouveau tournant sur ces ascensions violentes.
Départ : 13h10 – Arrivée : vers 17h17
Les difficultés du jour :
Km 61,9 – 3e cat. : Côte de Copponex (6,5 km à 4,4% de moyenne)
Km 72,5 – 4e cat. : Côte de Menthonnex-en-Bornes (2,8 km à 4,9%)
Km 104 – 1re cat. : Côte de Mont-Saxonnes (5,7 km à 8,3%)
Km 122,1 – 1re cat. : Col de Romme (8,7 km à 9,4%)
Km 136,1 – 1re cat. : Col de la Colombière (7,3 km à 8,7%)
9e étape – Dimanche 4 juillet 2021 : Cluses > Tignes (144,9 km)
La première journée de repos s’annonce, mais avant cela, une petite balade aux abords du Mont Blanc. Le peloton va enchaîner les routes montagneuses, d’abord dans la vallée… vallonnée de Megève. Avant de se lancer à l’assaut du Cormet de Roselend.
Les coureurs débuteront leur ascension par le raide et étroit col du Pré, très irrégulier. Le début sera assez aisé avant un replat après quatre kilomètres d’ascension, et un final proposant des pentes à plus de 9%. Avec un passage à plus de 11% au sommet. Et aucune récupération ne s’annonce : après l’arrivée aux abords du barrage de Roselend, place à la montée du Cormet avec ses 6,5% de moyenne sur près de 6 kilomètres. Et à près de 2 000 mètres d’altitude, cela va peser dans les jambes et les poumons…
Après une longue descente, les derniers survivants dans la lutte pour le maillot jaune se rendront vers Tignes sur une ascension toujours irrégulière, sans toutefois dépasser les 10%. L’altitude devrait encore jouer un rôle avec un final à plus de 2 100 mètres. Les places coûteront cher sur une telle montée. Les Jumbo-Visma seront particulièrement attendus dans cette station dont ils ont fait leur quartier général à l’aube du Tour de France.
Départ : 13h00 – Arrivée : vers 17h47
Les difficultés du jour :
Km 19,6 – 2e cat. : Côte de Domancy (2,5 km à 9,7% de moyenne)
Km 49,4 – 1re cat. : Col des Saisies (9,5 km à 6,2%)
Km 80,9 – Hors-cat. : Col du Pré (13,1 km à 7,4%)
Km 93,3 – 2e cat. : Cormet de Roselend (5,8 km à 6,3%)
Km 143 – 1re cat. : Montée de Tignes (21,1 km à 5,6%)
Lundi 5 juillet 2021 – Journée de repos
10e étape – Mardi 6 juillet 2021 : Albertville > Valence (190,7 km)
Pour sa reprise, le peloton du Tour va longtemps voir la montagne au loin, sans jamais l’affronter. Le dénivelé sera léger sur cette étape de pure transition vers Valence, porte d’entrée des vacances pour les habitués de la Côte d’Azur. Pas de repos pour les coureurs qui devront tout de même faire face à un vent délicat dans les derniers kilomètres vers Valence, entre le Vercors et la vallée du Rhône. Des échappés pourraient donc en profiter pour surprendre le peloton. Mais si ce dernier reste attentif, le sprint massif s’annonce au bout de cette étape de plus de 190 kilomètres qui peut être clairement rapide.
Départ : 13h05 – Arrivée : vers 17h34
Les difficultés du jour :
Km 58,5 – 4e cat. : Col de Couz (7,5 km à 2,8% de moyenne)
11e étape – Mercredi 7 juillet 2021 : Sorgues > Malaucène (198,9 km)
Les habitués du Mont Ventoux Dénivelé Challenge ne seront pas surpris par cette étape qui fait la part belle au Géant de Provence, escaladé à deux reprises par deux versants différents. Le Mont Ventoux dévoilera ses coins les plus escarpés dans le final, mais avant cela, place à une première montée via le versant de Sault, et ses 22 kilomètres à 5% de moyenne. Rien de fou à première vue, sauf qu’après le Chalet Reynard, les coureurs retrouveront les 6 derniers kilomètres les plus raides du « Mont chauve », sur cette surface lunaire qui les mèneront à l’observatoire.
Descente rapide, ensuite, jusqu’à Malaucène, lieu d’arrivée de cette étape, mais ce sera pour mieux remonter via le col de la Madeleine (pas celui des Alpes, rassurez-vous) et la seconde montée du Mont Ventoux par le versant de Bédoin. Cette ascension est la plus reconnue, avec ses 15,7 kilomètres à près de 9% de moyenne, dont les plus périlleux s’annoncent après le Chalet Reynard, comme lors de la première grimpée.
Les favoris devront se faire la guerre sur ces pentes d’un autre temps, avec un sprint de bonifications annoncé au sommet. L’arrivée, pour une fois, ne sera pas tracée sur l’observatoire, mais au bout de la descente d’une quinzaine de kilomètres jusqu’à Malaucène. Un ultime feu d’artifice pour bousculer le classement général à l’aube des Pyrénées.
Départ : 12h00 – Arrivée : vers 17h36
Les difficultés du jour :
Km 32,1 – 4e cat. : Côte de Fontaine-de-Vaucluse (1,9 km à 6% de moyenne)
Km 43,7 – 4e cat. : Côte de Gordes (2,6 km à 5,1%)
Km 83,6 – 1re cat. : Col de la Liguière (9,3 km à 6,7%)
Km 122,5 – 1re cat. : Mont Ventoux (22,1 km à 5%)
Km 176,9 – Hors-cat. : Mont Ventoux (15,6 km à 8,7%)
12e étape – Jeudi 8 juillet 2021 : Saint-Paul-Trois-Châteaux > Nîmes (159,4 km)
Un peu de répit pour les coureurs à l’occasion de cette nouvelle étape de transition entre la Drôme et le Gard. Le peloton n’évitera pas les buttes d’Ardèche et les quelques côtes sinueuses qui mèneront à Nîmes, mais celui-ci devrait rouler groupé à l’approche de la cité du Gard. Le public pourra pour sa part profiter des superbes vues sur les gorges de l’Ardèche, avant d’assister à un sprint massif annoncé d’avance. À moins que des attaquants sentent la socquette légère à l’aube de cette journée de récupération.
Départ : 13h30 – Arrivée : vers 17h22
Les difficultés du jour :
Km 83,7 – 3e cat. : Côte du Belvédère de Tharaux (4,4 km à 4,6% de moyenne)
13e étape – Vendredi 9 juillet 2021 : Nîmes > Carcassonne (219,9 km)
À l’approche des Pyrénées, il faut encore enquiller du kilomètre pour se placer au pied des montagnes franco-espagnoles. Avant de songer à l’altitude, il faut filer à toute berzingue sur les routes élancées de l’Hérault et de l’Aude. Sur plus de 200 kilomètres, cette étape ne présente pas de grande difficulté en termes de dénivelé. Mais le vent peut être un danger supplémentaire sur ces chemins exposés. Le peloton devra foncer pour éviter les mauvaises surprises à l’approche de Carcassonne.
Départ : 12h05 – Arrivée : vers 17h29
Les difficultés du jour :
Km 51,5 – 4e cat. : Côte du Pic Saint-Loup (5,6 km à 3,6%)
14e étape – Samedi 10 juillet 2021 : Carcassonne > Quillan (183,7 km)
Les Pyrénées se dévoilent enfin. Et elles se dessinent pour les baroudeurs au vu du profil étonnant préconisé par l’organisation en ce troisième samedi de course. Pas de grand col mythique au programme : le peloton va enchaîner les difficultés courtes et abruptes de l’Aude, à l’entrée des Pyrénées. On ne montera pas à plus de 1 000 mètres d’altitude sur ces routes techniques qui devraient plaire aux attaquants. Ce sera surtout dans le col de Saint-Louis que la victoire d’étape devrait se jouer avec ses 7,3% de moyenne sur un peu moins de 5 kilomètres. Avec des passages à deux chiffres qui risquent de faire grimper l’acide lactique, avant une descente pour coureurs puissants. Les rouleurs se réjouiront de ce final vers Quillan.
Départ : 12h25 – Arrivée : vers 16h59
Les difficultés du jour :
Km 50,9 – 3e cat. : Col du Bac (3,1 km à 5,3% de moyenne)
Km 89 – 2e cat. : Col de Montségur (4,3 km à 8,7%)
Km 110,3 – 2e cat. : Col de la Croix des Morts (6,8 km à 5,7%)
Km 126,3 – 3e cat. : Côte de Galinagues (2,2 km à 9%)
Km 166,8 – 2e cat. : Col de Saint-Louis (4,7 km à 7,4%)
15e étape – Dimanche 11 juillet 2021 : Céret > Andorre-la-Vieille (191,3 km)
On rentre dans le vif du sujet sur cette 15e étape qui s’annonce comme l’étape-reine des Pyrénées avec un passage à plus de 2 400 mètres d’altitude qui pourrait asphyxier quelques candidats au maillot jaune. Dès les premières bornes, les spécialistes de l’échappée devront faire grimper les watts pour accéder à la tête de course, sur les pentes du col de Fortou, puis sur les contreforts de la Montée de Mont-Louis.
Les favoris au maillot jaune entameront pour leur part une bataille sur le Port d’Envalira, à l’entrée dans la Principauté d’Andorre, le seul col situé à plus de 2 000 mètres d’altitude sur cette étape. De nombreux grimpeurs s’entraînent sur ces pentes, ils sauront donc comment surprendre ceux qui n’ont pas l’habitude des bosses andorranes. Car le col de Beixalis, qui s’annonce comme juge de paix de la journée, sera raide, sinueux et étroit, avec plus de 8,5% de moyenne sur plus de 6 kilomètres et des passages à 12% au pied. La descente sera ensuite rapide jusqu’à Andorre, capitale de la Principauté, où le classement général devrait connaître de nouveaux changements majeurs avant la deuxième journée de repos.
Départ : 12h20 – Arrivée : vers 17h46
Les difficultés du jour :
Km 86,3 – 1re cat. : Montée de Mont-Louis (8,5 km à 5,7%)
Km 133,1 – 2e cat. : Col de Puymorens (5,8 km à 4,7%)
Km 146,7 – 1re cat. : Port d’Envalira (10,7 km à 5,9%)
Km 176,5 – 1re cat. : Col de Beixalis (6,4 km à 8,5%)
Lundi 12 juillet 2021 : journée de repos
16e étape – Mardi 13 juillet 2021 : Pas de la Case > Saint-Gaudens (169 km)
Nouvelle journée dans les Pyrénées pour ce retour sur le vélo. Et cela va encore bien faire mal aux gambettes avec une journée qui fera la part belle aux attaquants. Les coureurs vont connaître de longs passages dans les vallées entre deux cols, ce qui ne favorisera pas forcément une course animée parmi les favoris. Tout bénéfice pour les grimpeurs n’ayant pas encore pu lever les bras sur ce Tour de France.
Le col de Port et le col de la Core seront idéaux pour écrémer le peloton ou le groupe d’échappées, avant le plus raide col de Portet-d’Aspet qui fera le gros du travail parmi les candidats à la victoire. Avant l’ascension, à sept kilomètres de l’arrivée, de la côte d’Aspret-Sarrat, un petit raidard à plus de 8% de moyenne qui décidera du vainqueur du jour. La descente qui suit sera très rapide, il faudra donc dégoupiller le grand plateau pour couvrir la distance jusqu’à Saint-Gaudens.
Départ : 13h05 – Arrivée : vers 17h34
Les difficultés du jour :
Km 54 – 2e cat. : Col de Port (11,4 km à 5,1% de moyenne)
Km 101,1 – 1re cat. : Col de la Core (13,1 km à 6,6%)
Km 136,5 – 2e cat. : Col de Portet d’Aspet (5,4 km à 6,9%)
Km 162 – 4e cat. : Côte d’Aspret-Sarrat (850 m à 8,4%)
17e étape – Mercredi 14 juillet 2021 : Muret > Saint-Lary Soulan/Col du Portet (178,4 km)
Avant-dernière journée en haute montagne sur ce Tour de France, et quelle journée ! L’étape semblera douce sur ses cent premiers kilomètres, quasiment sans difficulté jusqu’au sprint intermédiaire de Bagnères-de-Luchon qui annonce un enchaînement sans arrêt de trois cols des plus costauds. L’étape affichera tout de même plus de 4 000 mètres de dénivelé, il faudra donc les enchaîner…
Après la longue montée de Peyresourde, le peloton se retrouvera au bout de la rapide descente sur une route étroite et technique vers le col de Val Louron-Azet et ses plus de 8% de moyenne. Une pente déjà abrupte que les favoris au général retrouveront dans l’escalade finale sur le col du Portet, qui culminera à plus de 2 000 mètres d’altitude. Ce sera du grand spectacle avant l’apothéose du lendemain, sur des pentes tout aussi raides.
Départ : 11h50 – Arrivée : vers 17h06
Les difficultés du jour :
Km 129,1 – 1re cat. : Col de Peyresourde (13,2 km à 7% de moyenne)
Km 149,5 – 1re cat. : Col de Val Louron-Azet (7,4 km à 8,3%)
Km 178,4 – Hors-cat. : Saint-Lary-Soulan/Col du Portet (16,1 km à 8,6%)
18e étape – Jeudi 15 juillet 2021 : Pau > Luz-Ardiden (129,7 km)
L’organisation du Tour de France a choisi de conserver la légende des Pyrénées en fin de course, pour une étape très courte et très intense. Car le départ de cette étape de moins de 130 kilomètres sera rapide, avec près de 70 kilomètres de plaine avant l’entame du col du Tourmalet, et ses 17,1 bornes à 7,3% de moyenne. Un géant, encore une fois.
La descente ne sera pas des plus difficiles avant d’affronter l’ultime col de la journée, la montée vers Luz-Ardiden et ses 13,3 kilomètres à 7,4% de moyenne. Pas le plus raide mais un sacré morceau après l’enchaînement pyrénéen proposé depuis la deuxième journée de repos. La course pour le maillot jaune prendra un nouveau tournant au terme de cette ultime arrivée au sommet.
Départ : 13h35 – Arrivée : vers 17h30
Les difficultés du jour :
Km 10,6 – 4e cat. : Côte de Notre-Dame de Piétat (2,6 km à 5,6% de moyenne)
Km 54,6 – 4e cat. : Côte de Loucrup (2 km à 7%)
Km 94,1 – Hors-cat. : Col du Tourmalet (17,1 km à 7,3%)
Km 129,7 – Hors-cat. : Luz Ardiden (13,3 km à 7,4%)
19e étape – Vendredi 16 juillet 2021 : Mourenx > Libourne (207 km)
On aurait pu dire que les sprinters ne sont pas oubliés en cette fin de Tour de France, et qu’il pourrait enfin obtenir une chance de briller, près d’une semaine après leur dernière apparition en tête de peloton. Mais vers Libourne, cette longue étape de transition pourrait faire les affaires des échappées si les équipes des coureurs les plus rapides du peloton ne sont plus assez nombreuses pour contrôler la meute. L’étape sera en tout cas toute plate après un départ légèrement vallonné, et le vent ne devrait pas perturber les plans des favoris à l’aube du contre-la-montre décisif.
Départ : 12h20 – Arrivée : vers 17h19
Les difficultés du jour :
Km 12,1 – 4e cat. : Côte de Bareille (1,9 km à 5,3% de moyenne)
20e étape – Samedi 17 juillet 2021 : Libourne > Saint-Emilion (30,8 km – CLM individuel)
Bienvenue dans les vignes bordelaises pour conclure la lutte pour le classement général de ce 108e Tour de France. Le circuit sera sinueux mais roulant, idéal pour les rouleurs puissants. Le tracé n’est pas simple, et en troisième semaine de Tour, une défaillance n’est pas impossible au vu des relances et quelques cuvettes qui s’annoncent tout au long des 30 kilomètres à affronter.
Premier départ : vers 13h05 – Dernier départ : vers 17h19
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21e étape – Dimanche 18 juillet 2021 : Chatou > Paris Champs-Elysées (108,4 km)
C’est une tradition : cette dernière étape du Tour de France est avant tout destinée à la célébration des divers maillots distinctifs de l’épreuve, et une ode aux sprinters dès que le peloton filera en début de soirée sur les pavés des Champs-Elysées. Le début sera donc tranquille, avec une coupe de champagne à la main. L’arrivée sera rapide et furieuse, à plus de 60 kilomètres dans les rues parisiennes. Ce sera du grand spectacle pour conclure cette 108e édition surprenante du Tour.
Départ : 16h15 – Arrivée : vers 19h08
Les difficultés du jour :
Km 7,4 – 4e cat. : Côte des Grès (1,9 km à 5,2% de moyenne)
Graphiques : Geoatlas.com/ASO
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