La prochaine édition du Tour de France Femmes sera particulière à plus d’un titre. Cette troisième organisation de la nouvelle version du Tour féminin proposera pour la première fois des étapes hors des frontières françaises. Et elle se déroulera exceptionnellement à la mi-août, pour éviter de se superposer aux Jeux olympiques et paralympiques, organisés à Paris entre fin juillet et début septembre. L’occasion sera donc belle pour certaines cyclistes de se préparer au mieux pour les J.O. avant de viser le maillot jaune sur un tracé encore une fois très complet, dont le final favorisera toutefois les grimpeuses.
Cette édition 2023 du Tour de France Femmes débutera à Rotterdam, cité néerlandaise ayant déjà accueilli les premières étapes du Tour de France en 2010. Trois étapes sur deux jours se dérouleront autour de cette ville portuaire qui respire le vélo. L’étape inaugurale emmènera les coureuses sur des routes très sinueuses, sur lesquelles le vent pourrait souffler et jouer un rôle dans la partition du peloton. Les spécialistes du sprint seront toutefois bien attendues à La Haye, arrivée de cette première journée de course. Une dernière ligne droite de 500 mètres en faux-plat montant attendra alors le peloton.
Le lendemain, deux demi-étapes seront au programme, une autre nouveauté de ce Tour féminin. La première demi-étape au départ de Dordrecht se disputera sur des routes encore une fois découvertes au souffle d’Éole. Elle ne fera cependant que 67 kilomètres, ce qui rendra la course nerveuse. Un sprint massif reste le scénario le plus probable sur le dernier kilomètre à Rotterdam, en bord de Meuse. L’après-midi, ce seront les rouleuses qui seront attendues avec un court contre-la-montre de 6,3 kilomètres sur une partie des routes du prologue du Tour de France 2010. Les cyclistes traverseront notamment le pont Érasme et le pont Willem, les deux seules difficultés de ce chrono légèrement technique.
Des airs de classiques à Liège
La troisième étape emmènera le peloton en terrain connu. Les coureuses démarreront de Valkenburg pour une traversée du Brabant néerlandais et des côtes de l’Amstel Gold Race (Cauberg, Bemelerberg…) avant une descente vers la Belgique pour un final similaire à Liège-Bastogne-Liège, via Mont Theux, la côte de la Redoute, le Thier des Forges et la côte de la Roche-aux-Faucons. L’arrivée sera d’ailleurs tracée au même endroit qu’en avril, sur les quais de l’Ourthe à Liège.
L’arrivée en France est prévue lors de la quatrième étape, après un départ de Bastogne. Cette étape de 150 kilomètres proposera un final accidenté qui pourrait sourire à des attaquantes. Et en cas d’emballage massif, les plus costaudes devront sortir les watts pour affronter un dernier kilomètre à 4% de moyenne. Le lendemain, la cinquième étape, la plus longue de la semaine (160 km), proposera un final de moyenne montagne vers Morteau. Ces 2.200 mètres de dénivelé pourraient faire mal aux cuisses et bouleverser le général.
La sixième étape annonce l’arrivée en montagne pour deux dernières journées en altitude. Cette étape alpestre proposera quatre cols, mais le plus important sera certainement l’arrivée du côté du Grand Bornand, par la montée de Chinaillon (7 km à 5,1% de moyenne), soit l’entame du col de la Colombière. Dimanche, place à la dernière étape, à plus de 3.000 mètres de dénivelé, avec les ascensions des cols de Tamié et du Glandon avant l’ascension finale sur l’Alpe d’Huez et ses 21 virages mythiques (13,8 km à 8,1%). C’est donc le retour d’une arrivée en montagne pour le Tour après le final de la première édition du côté de la Planche des Belles Filles. Qui succèdera à Demi Vollering dans les Alpes ? La réponse sera donnée le 18 août, au bout d’une semaine particulièrement corsée dans la lutte pour le maillot jaune.
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Bonjour, pourquoi l’appelle t-on tour de France ?
4 étapes sur 8 hors de France !
Bizarre non?