Marion Norbert-Riberolle : « L’objectif, c’est de faire un podium en Superprestige et de gagner quelques courses »

Pour sa troisième saison parmi les élites, la vice-championne de Belgique Marion Norbert-Riberolle (Crelan-Corendon) se veut ambitieuse. Malgré une douzième place insatisfaisante à ses yeux à Overijse, la cycliste de 24 ans compte atteindre ses pics de forme pour le championnat d’Europe, en novembre, la Coupe du monde à Troyes, et le championnat de Belgique, en janvier.
La Belge Marion Norbert-Riberolle (Crelan-Corendon) sur le cyclo-cross d'Overijse, le 22 octobre 2023 - Photo : Alain Vandepontseele/Alain VDP Photography
La Belge Marion Norbert-Riberolle (Crelan-Corendon) sur le cyclo-cross d’Overijse, le 22 octobre 2023 – Photo : Alain Vandepontseele/Alain VDP Photography

Sur son home-trainer, le regard marquait la déception. Mais aussi l’esprit de revanche pour la suite de l’hiver. Douzième à Overijse après avoir longtemps lutté pour le Top-10 et la place de meilleure Belge du Druivencross, Marion Norbert-Riberolle (Crelan-Corendon) a rapidement confirmé qu’elle était « dégoûtée » par ce résultat. « Je n’ai pas pris un trop mauvais départ et puis, d’un coup, ça n’a plus été. Quand les courses grimpent comme ça, j’ai les jambes qui se bloquent. Du coup, je suis doublée par plein de filles. C’était un peu embêtant. Je suis déçue de ma place en fait, vu les filles qui sont devant moi qui d’habitude… ne sont pas devant moi », explique-t-elle sur le coup. « Je pense que si j’avais été dans les dix premières, j’aurais été plutôt satisfaite. Mais là, je suis un peu dégoûtée. Douzième, c’est un peu pourri quand même », lance-t-elle avec sa franchise habituelle.

« Je me sens un peu ‘diesel’ au départ »

Malgré son début de saison encourageant, la vice-championne de Belgique confirme que le parcours du jour a fait la différence. « Pour une première manche de Superprestige, débuter à Overijse, c’est fort. D’habitude, c’est une Coupe du monde, mais on ne s’attend pas à avoir une telle course en début de saison. Personnellement, il s’agit de mon troisième cyclo-cross. A Ardooie, j’étais contente (NDLR : elle a terminé 3e), mais j’ai senti qu’il me manquait quelques courses pour être mieux au niveau du rythme », admet-elle. Un rythme difficile à trouver en début de saison : « Passer de la route au cyclo-cross, cela fait que je me sens un peu ‘diesel’ au départ. J’espère améliorer ça pour les prochaines courses. Par exemple, ici à Overijse, j’ai eu un coup de mou, d’un coup, et puis dans le dernier tour, cela allait mieux et j’ai pu revenir. Mais on était quand même dans de la boue collante, on n’avançait pas. C’est limite plus facile quand il pleut et que c’est vraiment gras », résume-t-elle.

Marion Norbert-Riberolle se veut tout de même optimiste pour la suite de la saison, principalement au vu de ses premiers résultats engrangés en ce mois d’octobre, avant Overijse. « J’ai commencé à Beringen, où je n’attendais rien. Il fallait bien commencer quelque part (NDLR : elle a terminé 7e) », sourit-elle. « Ardooie, cela allait, j’étais contente du résultat, mais je restais plus mitigée sur les sensations. J’ai vraiment envie de faire plus de cyclo-cross pour aller de mieux en mieux. C’est vrai que cette année, on commence vachement tard, et on n’a pas tant de courses. Cela va aller vite. Je pense que samedi prochain, à Ruddervoorde, ce sera un cyclo-cross bien plus à ma convenance », se réjouit-elle.

« J’espère que ce travail avec l’équipe va payer »

Il faut dire que la saison sur route de la coureuse hennuyère a été particulièrement remplie, avec notamment une huitième place sur la Baloise Ladies Tour et de nombreuses courses en tant que soutien de ses leaders de Fenix-Deceuninck, l’autre structure des frères Roodhooft. « Je ne sais pas si j’ai roulé plus, mais j’ai fait des meilleures courses et j’ai eu quelques fois un rôle de coéquipière plus important. Je crois que je n’ai eu aucun abandon alors que l’année passée, j’ai quand même connu trois, quatre abandons. Cette fois, j‘avais un rôle plus important d’emmener les leaders, donc ça m’a fait beaucoup travailler », soutient-elle. Marion Norbert-Riberolle s’attend donc à un rodage plus lent : « Il faut juste que le moteur se mette en mode cyclo-cross, c’est surtout ça. Avec l’équipe, on a quand même beaucoup travaillé, fait des stages sur 5 semaines, 2-3 jours par semaine, durant tout le mois de septembre. J’espère que c’est du travail qui va payer plus tard quand même ».

L’ambition est en tout cas clairement affichée par la cycliste belge de 24 ans, désireuse de franchir un nouveau cap cette année, après sa première victoire professionnelle en Belgique, la saison dernière. « Le premier endroit où j’espère être bien, ce sera Pontchâteau, aux championnats d’Europe. Ça va arriver super vite, déjà début novembre. Après, il y a une magnifique manche de Coupes du monde à Troyes, où je suis née, ça me tient à cœur d’y être. Et puis, la Coupe du Monde de Dublin aussi. L’année passée, j’étais très déçue de ne pas être au départ parce que ça avait l’air vraiment génial à rouler ».

Au-delà d’objectifs précis, Marion Norbert-Riberolle confie avoir besoin « de plus de continuité ». Avant de poser un autre objectif important : « Évidemment, il y aura le championnat de Belgique en ligne de mire, mais l’objectif, c’est de faire un podium sur un Superprestige et essayer de gagner quelques courses si c’est possible ». Même si le classement mondial est clairement dominé par une armada néerlandaise impressionnante, à l’image de Fem van Empel, déjà vainqueure à l’ouverture de la Coupe du monde à Waterloo puis à la première manche du Superprestige à Overijse : « C‘est sûr que quand les filles comme Fem van Empel ou Puck Pieterse sont au départ, il faut être réaliste. Après, j’espère surtout faire une saison un peu plus régulière que l’année passée et avoir des résultats plus marquants aussi », admet-elle, le regard déterminé.

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