Pas assez mondialisé, pas assez hivernal : le cyclo-cross cherche toujours sa voie

La Coupe du monde de cyclo-cross, officiellement lancée le 23 novembre dernier à Tabor, a poursuivi son voyage à travers l’Europe une semaine plus tard à Flamanville. Cette année encore, la série la plus prestigieuse de la saison se concentre en douze dates de fin novembre à fin janvier, soit deux mois particulièrement intenses pour les organismes. Il n’est d’ailleurs pas rare que de nombreux spécialistes des labourés évitent soigneusement certaines épreuves pour privilégier des stages plus intéressants pour la suite de leur saison. Au grand dam des organisations qui espèrent, justement, avec ce label de “Coupe du monde” attirer les meilleurs représentants de la discipline. Pas de chance pour eux : le cyclo-cross reste différent de la Formule 1 ou du MotoGP, et les actrices et acteurs de ce sport ont encore tout le loisir de choisir leur propre calendrier, selon ce qui les intéresse sportivement, mais aussi financièrement, vu que le principe des primes de départ proposées aux stars de la discipline reste d’actualité malgré une professionnalisation qui ne devrait plus laisser place à ce type de marchandage.

Comme chaque année, le début de la Coupe du monde signifie le départ d’un nouveau débat autour du format de la compétition, des lieux choisis et de son efficacité à renforcer la popularité du cyclo-cross. Après avoir tenté une internationalisation aux États-Unis dans les années 2010, après avoir multiplié les manches pour atteindre jusqu’à 16 courses, la Coupe du monde a depuis pris une autre approche avec des lieux sportivement plus intéressants pour les cyclistes et le public, comme Val di Sole, sur la neige, ou Benidorm. Cet hiver, quatre manches sur douze se dérouleront hors de la Belgique et des Pays-Bas, ce qui reste tout de même très peu dans l’espoir d’une internationalisation.

Dans un entretien accordé à Wielerflits, le patron de Flanders Classics, Tomas Van den Spiegel, en charge de la Coupe du monde avec l’Union Cycliste Internationale (UCI), défend que la diversification est bien en route. “Flamanville et Benidorm sont clairement des succès, et Besançon a exprimé son ambition de revenir en Coupe du monde dans le futur. Et nous avons plein de lieux de courses intéressantes pour les prochaines années, notamment dans des pays qui n’ont pas de tradition de cyclo-cross. Nous espérons qu’elles pourront être incluses en Coupe du monde”, a-t-il expliqué. C’est oublier que l’organisation de Flamanville n’était pas sûre quatre mois avant la course d’effectivement assurer l’édition 2025 de son cyclo-cross. Ou encore que plusieurs épreuves n’ont pu se faire, faute d’argent, comme une nouvelle édition du cyclo-cross de Dublin ou une première édition en Angleterre, malgré les annonces d’une potentielle manche dans la banlieue londonienne. Les promesses d’épreuves hors de Belgique et des Pays-Bas reviennent chaque année, mais cette saison encore, il faut se rendre à l’évidence : deux pays dominent toujours les organisations.

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Cette tentative de mondialisation n’a cependant pas suffi à propulser le cyclo-cross, qui doit principalement son succès populaire à la présence ou non de stars telles que Mathieu van der Poel ou Wout van Aert. Au grand dam des Thibau Nys, Michael Vanthourenhout, Joris Nieuwenhuis, Lucinda Brand, Ceylin del Carmen Alvarado ou Fem van Empel qui font pourtant le show le reste de la saison. Malgré le rassemblement de toute la Coupe du monde en deux mois, cela ne suffit pas à attirer ces grands noms sur chaque manche. Le suspense est au moins présent et permet de prouver au public qu’il y a une compétition intéressante hors des vedettes. Mais ce public est déjà averti et convaincu. On est loin de la conquête d’un nouveau public, qui doit en plus passer le plus souvent par des chaînes de télévision ou de streaming payantes pour regarder son sport favori (la VRT et Proximus Pickx proposent quelques courses gratuites, mais cela reste limité).

Mais des efforts sont faits, il ne faut pas le nier. Et Flanders Classics tente de dépoussiérer au mieux cette discipline qui est trop longtemps restée sur ses traditions. Malheureusement, les efforts consentis ne sont pas encore bien récompensés, et pire, certains n’hésitent pas à les freiner. À l’image de plusieurs fédérations de sports d’hiver rassemblées pour une lettre ouverte contre la proposition du président de l’Union Cycliste Internationale David Lappartient, et son homologue de la fédération d’athlétisme Sebastian Coe, d’inclure le cyclo-cross et le cross-country au programme des Jeux olympique d’hiver dès 2030. “Les fédérations olympiques d’hiver sont fermement convaincues qu’une telle approche diluerait la marque, le patrimoine et l’identité qui font la singularité des Jeux olympiques d’hiver, à savoir une célébration des sports pratiqués sur neige et glace, avec une culture, des athlètes et des sports distincts”, ont-elles noté dans cette lettre. L’espoir de voir le cyclo-cross comme sport olympique reste donc encore mince, malgré la démonstration de Val di Sole, sur la neige, malgré le lobbying de l’UCI…

Cela n’empêchera évidemment pas le cyclo-cross de s’imposer comme un sport hivernal populaire, principalement en Flandre. Mais s’il souhaite se diversifier et se faire une place dans un environnement sportif toujours plus concurrentiel, dans lequel toutes les disciplines se battent à coups d’idées novatrices et de millions d’euros pour garder une place sur les écrans, devant le public, il lui faudra poursuivre des efforts conséquents. Van den Spiegel semble en être conscient, Flanders Classics et l’UCI doivent désormais transformer l’essai pour l’avenir cyclo-cross.

Grégory Ienco

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Van Alphen découvre les joies de la Coupe du monde, Nys enchaîne malgré les fautes

Le circuit roulant de Flamanville, dans le Cotentin, a succédé au circuit roulant de Tabor, pour une nouvelle session rapide en guise de deuxième manche de la Coupe du monde de cyclo-cross. En l’absence de Lucinda Brand (Baloise Glowi Lions) côté féminin, la lutte pour la victoire se voulait encore plus ouverte qu’à l’accoutumée. Pourtant, c’est encore une Néerlandaise qui filait en solitaire vers le succès après une offensive… dès le premier tour, comme Brand en a l’habitude. Aniek van Alphen (Seven Racing) révélait toute sa technique en dépassant trois concurrentes dans un virage en dévers pour ensuite accélérer, déborder Leonie Bentveld (Pauwels Sauzen-Altez Industriebouw) et ne plus jamais être revue.

Sans concurrence, Van Alphen allait ainsi conquérir sa toute première victoire en Coupe du monde, à 26 ans, confirmant sa montée en puissance depuis le début de la saison. Le public local en avait aussi pour son argent avec la belle résistance de la championne de France Amandine Fouquenet (Arkéa-B&B Hôtels), finalement deuxième sur un parcours qu’elle avait dominé deux ans auparavant. Elle réalise ainsi sa meilleure performance en Coupe du monde… une semaine après avoir déjà établi un record personnel avec sa septième place à Tabor.

Fouquenet a pris le meilleur dans le dernier tour sur la Néerlandaise Ceylin del Carmen Alvarado (Fenix-Deceuninck), enfin de retour dans les labourés après des problèmes persistants au genou. Cette dernière s’offre tout de même une place sur la dernière marche du podium : on a connu pire comme come-back. La championne de Belgique Marion Norbert-Riberolle (Crelan-Corendon) semblait aussi dans le bon rythme, mais une chute avant la mi-course a ruiné ses espoirs, la contraignant à une septième place.

Sur l’épreuve masculine, cela a ressemblé à une fête à la glissade ! Sur un parcours pourtant peu piégeux, quelques virages ont provoqué quelques difficultés à des concurrents désireux d’accélérer tant et plus sur ces chemins rapides. Thibau Nys (Baloise Glowi Lions), leader de la Coupe du monde après son succès à Tabor, a ainsi bien failli laisser filer la tête après une erreur qui l’a fait dérailler à quatre tours du final. C’est ensuite le Néerlandais Joris Nieuwenhuis (Ridley) qui a laissé passer sa chance avec une glissade le privant d’une quinzaine de secondes, le temps de remettre sa chaîne en place. Nys en profitait pour accélérer et sceller sa victoire.

Même s’il a fallu se démener pour éviter le retour de Lars van der Haar (Baloise Glowi Lions) et de Cameron Mason (Seven Racing). Car Nys a encore glissé à moins d’un tour et demi de l’arrivée, marquant un temps d’arrêt heureusement peu préjudiciable pour le champion de Belgique. Le Brabançon s’impose finalement devant son équipier et Mason, signant un troisième succès consécutif après Hamme et Tabor. Il manquera toutefois la manche de Terralba, en Italie, dimanche prochain, préférant un stage pour la période critique des fêtes de fin d’année. Il n’est d’ailleurs pas certain que bon nombre de concurrents participent à cette manche italienne, placée à une période cruciale pour la suite de l’hiver.

Les nouvelles des derniers jours

✍ Transferts

• Le secret de polichinelle est sorti en fin de semaine : Intermarché-Wanty a confirmé le départ de l’Érythréen Biniam Girmay, qui ne poursuivra donc pas son contrat courant jusqu’en 2027 avec la future structure fusionnée avec Lotto. La destination du maillot vert du Tour de France 2024 a été révélée ce lundi : ce sera l’équipe NSN Cycling Team, successeur d’Israel-Premier Tech, qui l’a signé pour les trois prochaines années, avec l’espoir de briller dans les sprints et sur les classiques. Le sprinter de 25 ans quitte donc le groupe wallon après quatre saisons et demie particulièrement bien remplies, lors desquelles il a notamment remporté Gand-Wevelgem, trois étapes du Tour de France (en plus du maillot vert), une étape du Tour d’Italie, une du Tour de Suisse, le Circuit Franco-Belge ou la Surf Coast Classic.

• L’Espagnol Haimar Etxebarria (Equipo Kern Pharma) a renforcé en dernière minute l’effectif de la Red Bull-Bora-Hansgrohe, sous un contrat d’au moins une saison. Le cycliste de 22 ans arrive ainsi dans le WorldTour après une première saison professionnelle prometteuse marquée par un succès sur le Tour de Castille-et-Leon, une quatrième place sur le Circuit de Getxo, une cinquième sur le Tour de Vendée et une huitième sur le Circuit Franco-Belge et la Classique d’Ordizia.

• Surprise : le Français Geoffrey Bouchard (33 ans), qui avait annoncé en octobre sa fin de carrière, prolonge finalement d’une saison. Non pas chez Decathlon Ag2r La Mondiale, mais chez TotalEnergies qui l’a visiblement convaincu de sortir rapidement de sa retraite. “J’ai vite pris conscience de l’opportunité, moi qui m’apprêtais à préparer ma retraite sportive en fin d’année. Les échanges ont été vraiment bons et m’ont convaincu de continuer le cyclisme à haut niveau, au sein d’une équipe qui me correspond : offensive et décomplexée”, a-t-il confié par communiqué.

 

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• Retour au bercail pour le Norvégien Torstein Træen (Bahrain Victorious) qui s’est engagé pour deux saisons avec Uno-X Mobility. Le grimpeur de 30 ans faisait partie du projet Uno-X depuis 2017 et était monté dans la structure professionnelle dès 2020, avant de signer pour Bahrain Victorious ces deux dernières saisons, où il a notamment gagné une étape du Tour de Suisse et terminé 9e du Tour d’Espagne. Torstein Træen a notamment été absent durant plusieurs mois de la compétition en 2022 en raison d’un cancer d’un testicule. Il a finalement pu reprendre la compétition dès la saison suivante grâce à un traitement efficace.

 

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• Le sprinteur colombien Fernando Gaviria (Movistar), toujours en quête d’un contrat pour 2026, a obtenu une place chez Caja Rural-Seguros RGA. Le cycliste de 31 ans, en quête d’un succès depuis février 2024, n’a pu faire mieux cette saison qu’une quatrième place sur une étape du Tour de Belgique. Gaviria a notamment remporté dans sa carrière cinq étapes du Tour d’Italie et deux étapes du Tour de France.

• C’est une vieille connaissance qui fait son retour au sein de l’équipe continentale tchèque Elkov-Kasper : le Tchèque Josef Cerny (Soudal Quick-Step) retourne en 2026 dans la structure qui l’avait formé en 2017 et 2018, avant son passage dans le WorldTour. Le rouleur de 32 ans tentera d’y retrouver la victoire, trois ans après son dernier trophée, sur le prologue du Tour de Romandie. Cerny compte également à son palmarès une étape du Tour d’Italie, trois titres de champion de République tchèque du contre-la-montre, le Tour de Slovaquie et le Tour de République tchèque.

 

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• L’équipe SD Worx-Protime a annoncé l’arrivée pour les trois prochaines saisons de l’Autrichienne Valentina Cavallar, l’une des révélations de ces deux dernières années. L’ex-spécialiste de l’aviron – elle avait participé aux Jeux olympiques de Tokyo en 2021 – a notamment remporté cette saison l’Alpes Gresivaudan Classic et s’est classée 3e du Tour des Pyrénées et 8e du Tour de Burgos, confirmant ses talents de grimpeuse.
• Le Team Solution Tech-Vini Fantini a révélé une série de transferts pour la prochaine saison. Le sprinteur slovène Tilen Finkst (Adria Mobil), 28 ans, s’est ainsi engagé pour une année, lui qui a déjà remporté le GP Adria Mobil et une étape de l’Istrian Spring Trophy et du Tour de Bulgarie en 2023 et le GP Visegrad 4 Kerekparverseny en 2024. Le Britannique Ben Granger (MG.K Vis Costruzioni e Ambiente, 25 ans), lauréat de la Rutland-Melton CiCLE Classic cette saison et troisième de la Coppa Sabatini, a pour sa part signé jusqu’à fin 2027. Tout comme l’Italien Matteo Regnanti (Team Hopplà, 24 ans), vainqueur sur le circuit amateur italien de trois courses cette année.

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🏥 Sur la touche

• Le Britannique Chris Froome a enfin donné des nouvelles sur sa convalescence, près de trois mois après sa lourde chute à l’entraînement. Le coureur de 40 ans a publié mercredi matin sur Instagram une photo d’une première sortie à vélo sur la Côte d’Azur, expliquant qu’il s’agissait de son premier entraînement en extérieur depuis sa convalescence. Froome avait heurté de plein fouet un panneau routier fin août et avait subi un pneumothorax, cinq côtes cassées et une fracture d’une vertèbre lombaire. Absent de toute compétition depuis le Tour de Pologne, début août, le quadruple vainqueur du Tour de France est par ailleurs en fin de contrat chez Israel-Premier Tech, devenu NSN Cycling Team. Il n’a cependant rien dit sur son avenir professionnel, qui semble toutefois plus pencher vers une prochaine retraite professionnelle.

❌ Sur le départ

• Une “victime collatérale”, voici comment Tom Paquot se qualifie à l’annonce de sa retraite sportive, à seulement 26 ans, après cinq saisons parmi les professionnels, d’abord chez Bingoal WB et ses trois dernières années chez Intermarché-Wanty. Le cycliste hutois, célébré sur ses terres lors de son échappée sur la dernière Flèche Wallonne, fait partie des victimes de la fusion entre Intermarché-Wanty et Lotto. Faute de contrat ou d’option viable au niveau ProTeam, de son propre aveu, Paquot a décidé de dire au revoir au vélo, du moins en tant que cycliste.

 

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• Le Colombien Esteban Chaves (EF Education-Easy Post) prend également sa retraite, à l’âge de 35 ans. Le grimpeur de poche s’arrête au bout de quinze saisons dans le peloton professionnel, dont douze au niveau WorldTour. Il souhaite poursuivre sa vie de père, a-t-il confié dans une vidéo de son équipe. Chaves a notamment remporté trois étapes du Tour d’Italie et terminé deuxième du Giro en 2016, outre deux étapes sur le Tour d’Espagne et une troisième place finale sur la Vuelta, toujours en 2016. Il a cette même année remporté le Tour d’Italie. Son dernier succès remonte au titre de champion de Colombie conquis en 2023.

• Le Danois Jonas Gregaard, sans contrat à la suite de la fusion entre Lotto et Intermarché-Wanty (encore un), a confié à TV2 Sport que sa décision de quitter le peloton professionnel était principalement due à des symptômes d’une santé mentale en berne. “Je me suis souvent retrouvé en Espagne, dans une situation difficile, loin de mes amis et de ma famille. Si cela dure trop longtemps, cela peut vous rendre fou”, a confié le cycliste de 29 ans. Il s’est tout de même dit ravi d’avoir pu participer à son “rêve d’enfant”, le Tour de France. Gregaard, champion du Danemark chez les juniors et les espoirs, quitte le peloton sans succès professionnel, si ce n’est le général du Kreiz Breizh Elites en 2017.

📅 Programme

• Le tant attendu programme hivernal de cyclo-cross de Mathieu van der Poel (Alpecin-Deceuninck) a été dévoilé. En vue de l’objectif d’un huitième titre mondial record dans les labourés, le cycliste néerlandais débutera sa saison (sous réserve) le 14 décembre à Namur, et poursuivra avec Anvers (20/12), Coxyde (21/12), Hofstade (22/12), Gavere (26/12), Loenhout (29/12), Baal (01/01), Mol (02/01), Zonhoven (04/01), Benidorm (18/01), Maasmechelen (24/01) et Hoogerheide (25/01), avant les championnats du monde à Hulst, aux Pays-Bas, le 1er février.

• Quatre jours plus tard, le Belge Wout van Aert (Team Visma | Lease a Bike) a également révélé son agenda pour les prochaines semaines. Il reprendra pour sa part la compétition à la Coupe du monde de cyclo-cross à Anvers (20/12) et se rendra encore à Hofstade (22/12), Heusden-Zolder (23/12), Termonde (27/12), Loenhout (29/12), Mol (02/01) et Zonhoven (04/01). Il disputera en prime le championnat de Belgique à Beringen (11/01), mais n’ira pas plus loin, préférant éviter les championnats du monde de cyclo-cross. Van Aert et Van der Poel seront donc en duel à Anvers, Hofstade, Loenhout, Mol et Zonhoven.

🤑 Économie

• Les tickets d’entrée pour les cyclo-cross ou les participations à des cyclosportives risquent bien d’être plus chers à partir de 2026 en Belgique. Le gouvernement fédéral a annoncé son projet, pour son budget, de modifier le taux de TVA de certains produits, notamment dans le secteur du divertissement, de 6 à 12%. Cela signifie ainsi qu’un billet à 20 euros pour un cyclo-cross passerait à un peu plus de 21 euros, ou qu’une participation au Tour des Flandres cyclo coûterait entre 4 et 6 euros plus chers, selon la distance. Des précisions doivent encore être apportées sur le champ d’application exact de ce doublement de la TVA ou la date exacte de sa mise en œuvre.

• L’entreprise italienne Campagnolo, spécialisée dans les composants de cycles, est en grande difficulté : selon le média italien Il Gazzettino, la compagnie a connu trois années consécutives de pertes, évaluées au 31 mai 2025 à 24 millions d’euros. Malgré un apport de 10 millions d’euros entre novembre 2024 et décembre 2025, les efforts restent insuffisants pour permettre à la société de poursuivre sereinement ses activités. Elle a dès lors annoncé une restructuration menant au licenciement de 120 employés sur 300. Alors qu’il équipait jusqu’à 27 équipes professionnelles en 2014, comme le rapporte Velo, Campagnolo n’était plus présent que dans quatre formations en 2025.

• Déjà en charge d’O Gran Camiño, le Tour de Galice, l’ancien coureur espagnol Ezequiel Mosquera et son entreprise EME Sports reprendront en 2026 l’organisation du Tour du Portugal. Cette prise de pouvoir fait suite à un conflit entre la fédération portugaise de cyclisme (FPC) et la société Podium Events qui gérait l’épreuve lusitanienne depuis 2017. Le contrat liant les deux parties était prévu jusqu’à fin 2026, mais la FPC l’a cassé en raison de retards de paiements dénoncés par la fédération portugaise. Podium Events a répliqué en affirmant que la FPC n’avait pas pris en compte les circonstances particulières du Covid-19. En attendant, EME Sports gèrera l’an prochain le Tour du Portugal, en plus du Tour d’Algarve et du Tour d’Alentejo.

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📌 Autres

• C’était attendu depuis l’annonce de sa retraite : le Gallois Geraint Thomas restera bien chez INEOS Grenadiers et devient “directeur course” au sein de la structure britannique. Il sera ainsi en charge des stratégies de course, du recrutement et du développement au côté du patron Dave Brailsford, du directeur de la performance Scott Drawer et du reste du staff managérial. Et l’objectif semble clair : “Je suis passionné par l’idée d’aider la prochaine génération à s’imposer, de transmettre cette expérience et de continuer à pousser l’équipe vers notre mission d’à nouveau gagner des Grands Tours”. Le Colombien Egan Bernal, sur le Tour d’Italie 2021, est le dernier coureur de la structure à avoir obtenu pareil succès.

• Dans le même temps, INEOS Grenadiers a annoncé les arrivées de l’Italien Elia Viviani, ancien sprinteur de l’équipe qui vient de prendre sa retraite aux Six Jours de Gand, et du Sud-Africain Daryl Impey, retraité depuis 2023 et depuis lors directeur sportif chez Israel Premier Tech. Les deux hommes de respectivement 36 et 40 ans seront ainsi directeurs sportifs au sein de la formation britannique.

• Sans grande surprise, le pistard néerlandais Harrie Lavreysen, quadruple champion du monde et double champion du monde sur piste cette saison, et la sprinteuse Lorena Wiebes, qui a obtenu 25 succès sur la route cette année dont Milan-Sanremo et Gand-Wevelgem, ont obtenu les titres de cyclistes néerlandais de l’année. Il s’agit du deuxième trophée du genre pour Lavreysen et du premier pour WIebes. La sélection néerlandaise sur piste a pour sa part obtenu la consécration de meilleure équipe de l’année.

• Isaac del Toro a marqué la dernière saison avec une deuxième place sur le Giro et un enchaînement de 18 victoires (en comptant ses deux titres nationaux), et cela a été récompensé cette semaine par le trophée de Sportif mexicain de l’année.

• Le quotidien Monaco-Matin a révélé que le Colombien Fernando Gaviria a été cette semaine condamné à deux mois de prison avec sursis, une interdiction de conduite de deux ans à Monaco et 5.000 euros d’amende pour conduite en état d’ivresse. Le sprinteur avait été surpris le 22 octobre dernier avec 2,4 grammes d’alcool dans le sang dans la principauté monégasque où il réside. “Vous êtes à un ou deux verres du coma”, a affirmé le président du tribunal durant l’audience.

À lire, voir, écouter…

• Le quotidien Le Télégramme, dans son programme hebdomadaire Le Ravito, est revenu sur la vague de vols qui touchent les magasins de vélos, avec la prise de machines valant plusieurs milliers voire dizaines de milliers d’euros. Les cambrioleurs utilisent principalement les toits pour éviter d’enclencher l’alarme des magasins, mais visent également les camions et hangars d’équipes professionnelles. L’enquête confirme qu’il s’agit de bandes bien organisées. On regrettera l’utilisation d’intelligence artificielle générative largement dispensable pour illustrer certains propos. C’est à voir sur la chaîne YouTube du Télégramme.

• Ben Healy a connu une saison 2025 exceptionnelle, marquée par un succès d’étape sur le Tour de France et le port du maillot jaune durant quatre jours, ainsi qu’une troisième place sur le championnat du monde sur route à Kigali. L’Irlandais s’est longuement épanché sur cette grande année dans le podcast de The Roadman, et il y explique notamment comment il envisage ses tactiques, mais aussi comment être plus aérodynamique pour prendre avantage de la physique sur ses concurrents. L’entretien est en anglais, mais peut être vu avec les sous-titres automatiquement traduits en français sur YouTube.

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Les résultats des derniers jours

Route

• Jeux Bolivariens – Contre-la-montre hommes 🇵🇪 (1.2)
  • Contre-la-montre individuel ⏱️ (27/11) : Walter Vargas 🇨🇴 (Colombie)

• Jeux Bolivariens – Contre-la-montre femmes 🇵🇪 (1.2)
  • Contre-la-montre individuel ⏱️ (27/11) : Diana Peñuela 🇨🇴 (Colombie)

Cyclo-cross

• HSF System Cup #6 – Kiolin 🇨🇿 (C2)
  • Élites femmes (29/11) : Kristyna Zemanová 🇨🇿 (Vif Cycling Team)
  • Élites hommes (29/11) : Krystof Bazant 🇨🇿 (-)

• Coupe du monde #2 – Flamanville 🇫🇷 (CDM)
  • Élites femmes (30/11) : Aniek van Alphen 🇳🇱 (Seven Racing)
  • Élites hommes (30/11) : Thibau Nys 🇧🇪 (Baloise Glowi Lions)

• Hellenic Cyclo-cross Prestige Race Athens 🇬🇷 (C2)
  • Élites femmes (30/11) : Adèle Hurteloup 🇫🇷 (Velopro-EGS Group-Alphamotorhomes)
  • Élites hommes (30/11) : Louis Losfeld 🇧🇪 (Trustup-CC Chevigny)

• Championnats de Slovaquie à Trnava 🇸🇰 (CN)
  • Élites femmes (30/11) : Viktória Chladonová 🇸🇰 (Team Visma | Lease a Bike)
  • Élites hommes (30/11) : Matej Ulík 🇸🇰 (ExpresCZ-BMD Team Kolín)

L’agenda des prochains jours

Mardi 2 décembre

• Aucune course UCI prévue ce jour

Mercredi 3 décembre

• Aucune course UCI prévue ce jour

Jeudi 4 décembre

• Aucune course UCI prévue ce jour

Vendredi 5 décembre

• Jeux Bolivariens – Élites hommes 🇵🇪 (1.2)
• Jeux Bolivariens – Élites femmes 🇵🇪 (1.2)

Samedi 6 décembre

CYCLO-CROSS

• Copa de España #7 – Ciclocross Internacional Ciutat de Xàtiva 🇪🇸 (C2)
  • Infos et partants

• Utsunomiya Cyclo-cross – Day 1 🇯🇵 (C2)
  • Infos et partants

Dimanche 7 décembre

CYCLO-CROSS

• Coupe du monde de cyclo-cross #3 – Terralba 🇮🇹 (CDM)
  • Infos et partants
  • 📺 Direct dès 13h30 sur Eurosport 2 et HBO Max, et dès 13h40 sur Pickx+ Sports 1

• Copa de España #8 – Trofeo Ciclo-Cross Rafa Valls 🇪🇸 (C2)
  • Infos et partants

• Swiss Cyclocross Cup #5 – Radcross Hittnau 🇨🇭 (C2)
  • Infos et partants

• National Trophy Series #5 – Bradford 🇬🇧 (C2)
  • Infos et partants

• Utsunomiya Cyclo-cross – Day 2 🇯🇵 (C2)
  • Infos et partants

• Lubuskie Warte Zachodu – Zielona Góra 🇵🇱 (C2)
  • Infos et partants

Lundi 8 décembre

CYCLO-CROSS

• Ciclocross Internacional Ciudad de Tarazona 🇪🇸 (C2)
  • Infos et partants

• Int. Sparkassen Querfeldein GP um das Sportzentrum 🇦🇹 (C2)
  • Infos et partants

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