Les leçons du Tour de France 2024 : l’insolent doublé de Pogacar, Evenepoel candidat à la victoire, un parcours décevant…

Cette semaine, on fait le bilan d’un Tour de France largement dominé par Tadej Pogacar et prometteur pour Remco Evenepoel.
Le maillot jaune Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) célèbre sa victoire sur la 21e et dernière étape du Tour de France à Nice. – Photo : ASO/Billy Ceusters

Cela fait toujours un pincement au cœur de dire adieu au Tour de France, le temps de 49 semaines, avant la prochaine édition. L’épreuve la plus médiatique de la saison offre toujours un spectacle particulier, scruté par le monde entier. Une victoire, un maillot, voire une échappée sur le Tour, par son histoire, son aura, offre une tout autre dimension au coureur concerné. Certains ont beau se plaindre d’un suspense parfois galvaudé ou d’une course qui n’a pas répondu aux attentes importantes placées par une campagne marketing savamment gérée, le Tour de France garde ce statut particulier au fil des années. Et les belles histoires de cette 111ᵉ édition l’ont encore confirmé, du premier maillot vert érythréen au premier maillot à pois équatorien en passant par le premier maillot jaune de Romain Bardet pour son dernier Tour. Retour en quelques leçons sur ce Tour dominé en long et en large pour le Slovène Tadej Pogacar, vainqueur de son troisième maillot jaune à Nice.

Pogacar et l’insolent doublé

Les superlatifs manquent pour nommer la performance de Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) sur ce Tour de France. Et même depuis le début de la saison. Le Slovène de 25 ans avait annoncé cet hiver un important défi que personne n’a réussi depuis 1998, une autre époque : le doublé Tour d’Italie-Tour de France. Malgré les moins de cinq semaines entre la fin du Giro et le départ de la Grande Boucle, “Pogi” s’est lancé à corps perdu dans cet objectif, avec deux équipes totalement à son service, avec un entraînement hivernal spécifique sur l’intensité et les longs efforts, ses points faibles jusqu’alors.

Le premier objectif était aisément rempli en Italie, avec six victoires d’étape et un succès au général avec près de dix minutes d’avance sur son dauphin, Daniel Martinez (Bora-Hansgrohe). Le second s’annonçait plus complexe, avec la concurrence du double tenant du titre Jonas Vingegaard (Visma | Lease a Bike), du champion du monde du contre-la-montre Remco Evenepoel (Soudal Quick Step), du triple vainqueur de la Vuelta Primoz Roglic (Red Bull-Bora-Hansgrohe), entre autres… Qu’importe la concurrence, certes sans préparation idéale (on rappellera comme toujours la lourde chute de Vingegaard, Evenepoel et Roglic sur le Tour du Pays basque en avril), Pogacar a profité d’une équipe composée de coureurs qui pourraient être leaders dans une autre formation, et d’une préparation au millimètre pour s’imposer sur six étapes (un record depuis Bernard Hinault et ses sept succès en 1979) et glaner le troisième Tour de sa carrière avec plus de six minutes d’avance sur Vingegaard.

Il y a eu des légers signes de faiblesse, des possibles craintes, comme après ce contre-la-montre perdu pour 12 secondes sur Remco Evenepoel. Ou cette étape du Lioran sur laquelle il a attaqué avant de voir Vingegaard le rattraper pour le battre au sprint. Sur chaque étape de montagne, il a réaffirmé sa domination, sans laisser de cadeau à ses adversaires ou à d’éventuels échappés optimistes quant à leur chance dans les cols. Cela lui a été reproché, mais Pogacar se bat pour être le meilleur cycliste du monde, quitte à laisser des miettes. Dans les bordures ou sur les chemins de gravier, il n’a pas été surpris, malgré une équipe parfois prise en défaut. Mais il a suffi d’une attaque sur chaque étape pyrénéenne et alpestre pour creuser les écarts face à Vingegaard, Evenepoel et tous les autres.

Cette domination “à la Merckx” (même si le Slovène a déjà battu bon nombre de records du Belge à pareil âge) pose légitimement des questions, tant les efforts lissés de Pogacar font exploser les meilleurs temps de l’histoire cycliste. Le Slovène a travaillé sur ces efforts intenses et longs, de plus de 40 minutes. Bien épaulé par une équipe de superstars, il a été parfaitement protégé jusqu’au moment de chaque offensive. Son matériel est à la perfection, sa nutrition également, et il apprend de ses erreurs. Derrière, il y a cette histoire de prise de monoxyde de carbone, il y a ces doutes sur des watts/kg estimés qui semblent extraterrestres, il y a ce staff qui a longtemps touché au dopage par le passé… Mais aucune preuve n’est venue perturber l’histoire de Pogacar, aujourd’hui au sommet de son art. Le Tour de France ne pouvait pas lui échapper avec cette forme. Il reste à espérer que ses adversaires retrouvent leur meilleur niveau d’ici à la saison prochaine pour un suspense plus intense sur trois semaines.

Le maillot jaune Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) célébré par son équipe sur le podium de la 21e et dernière étape du Tour de France. - Photo : ASO/Charly Lopez
Le maillot jaune Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) célébré par son équipe sur le podium de la 21e et dernière étape du Tour de France. – Photo : ASO/Charly Lopez

La renaissance de Vingegaard

Si on avait dit à Jonas Vingegaard (Visma | Lease a Bike) au soir de sa chute sur le Tour du Pays basque qu’il allait terminer deuxième du Tour de France, trois mois plus tard, il aurait certainement crié au fou… Et pourtant, le Danois, lourdement touché avec un pneumothorax, des fractures de côtes, et une fracture de la clavicule, s’est remis en quelques semaines pour reprendre les entraînements intensifs et revenir à la compétition dès le Tour de France. Sans référence avant le départ de Florence, le Danois a connu au fil de ces 21 étapes un flot d’émotions particulières, visiblement déjà ravi d’être en vie et de pouvoir retrouver la compétition à un niveau plus que décent.

Car malgré quelques doutes en première semaine, le leader de la Visma | Lease a Bike, elle-même décimée par les maladies et les blessures depuis le début de la saison, a réussi à maintenir sa deuxième place face à un Pogacar imbattable. Cela ne s’est pas fait sans mal, en raison d’une tactique parfois discutable de la part d’une formation néerlandaise trop rigide par rapport à son plan initial. Ce plan semblait imaginé autour d’un Vingegaard version 2023. Mais le Danois, malgré un travail d’intensité assez remarquable au vu de ses prestations, n’était pas forcément à ce niveau, et n’a absolument pas pu finir le travail. Cela s’est vu lors des dernières étapes alpestres, durant lesquelles l’équipe Visma | Lease a Bike a gaspillé des cartouches à l’offensive pour des résultats peu probants.

Le rapport de forces physiques et psychologiques a donc quelque peu changé en un an, mais Vingegaard peut rapidement reprendre la main si la forme physique est idéale, si ses équipiers sont également à leur meilleur niveau… Cela demande beaucoup de conditions, mais le Tour de France se joue clairement à ça.

Le maillot blanc Remco Evenepoel (Soudal Quick Step) et le maillot à pois Jonas Vingegaard (Visma | Lease a Bike) à l'arrivée de la 19e étape du Tour de France. - Photo : ASO/Billy Ceusters
Le maillot blanc Remco Evenepoel (Soudal Quick Step) et le maillot à pois Jonas Vingegaard (Visma | Lease a Bike) à l’arrivée de la 19e étape du Tour de France. – Photo : ASO/Billy Ceusters

Remco Evenepoel peut gagner le Tour

L’annonce est certainement provocatrice. Pourtant, Remco Evenepoel (Soudal Quick Step) a donné des gages à son équipe et aux supporters quant à ses ambitions sur les Grands Tours. Déjà vainqueur du Tour d’Espagne, ce passage sur le Tour de France constituait l’évaluation ultime. Et il a passé ce test en toute confiance. Tout au long de ces trois semaines, le Brabançon de 24 ans a transpiré la sérénité. Encore plus depuis sa victoire dès le premier contre-la-montre du Tour. Sur les collines italiennes, dans le Massif central, dans les Alpes, dans les Pyrénées, il a toujours réussi à suivre les tous meilleurs, toujours le troisième larron face aux intouchables Vingegaard et Pogacar. Bien entendu, il a manqué une victoire sur une étape en ligne et l’écart avec le maillot jaune est de plus de neuf minutes. Mais ce premier Tour de France a bien été une réussite personnelle, en attestent ses larmes quelques minutes après le contre-la-montre final.

Evenepoel s’est enfin rassuré sur des enchaînements de cols à plus de 2.000 mètres d’altitude, il n’a pas connu de défaillance comme cela a pu être le cas sur le Giro ou la Vuelta par le passé, et il a profité d’une équipe bien en place sur les sommets, principalement grâce à un Mikel Landa des grands jours, cinquième de ce Tour de France. Cela permet donc au coureur de Schepdaal de voir l’avenir avec optimisme, même si cet avenir s’annonce, pour encore quelques années, avec Pogacar et Vingegaard face à lui. Mais avec une préparation encore plus précise, avec une équipe encore plus complète pour la montagne (allô Patrick Lefevere et son nouveau COO Jurgen Foré ?) et un bon entraînement sur l’explosivité et l’intensité, le Belge peut croire en ses chances sur le Tour. Car la deuxième place était atteignable. Le maillot jaune, par contre, il faudra batailler… En attendant, il y a un rêve olympique à aller chercher. Au vu de ses performances sur ce Tour, il peut clairement y croire.

Résultats fournis par FirstCycling.com

Girmay et Carapaz, symboles à confirmer

L’équipe Intermarché-Wanty est certainement la plus heureuse de ce Tour de France au vu de son historique. La formation wallonne chassait une victoire d’étape depuis sa première participation en 2017. Elle espérait l’obtenir l’an dernier grâce à l’Érythréen Biniam Girmay, en verve sur les premiers sprints, avant une chute. Elle a finalement dû patienter un été supplémentaire pour lever les bras, grâce à Girmay. Le coureur de 24 ans a brillé dès le premier sprint massif à Turin, avant de tripler le compteur. Cet appétit lui a permis de récupérer un maillot vert qu’il n’a plus jamais lâché malgré une chute à Nîmes qui a bien failli le priver de classement par points. Il a finalement assuré son paletot vert dans les montagnes alpestres qui ont suivi, devenant ainsi le premier Érythréen à gagner une étape et le premier Africain à remporter le classement par points.

Le maillot vert Biniam Girmay (Intermarché-Wanty) célèbre son succès sur la 8e étape du Tour de France. - Photo : ASO/Billy Ceusters
Le maillot vert Biniam Girmay (Intermarché-Wanty) célèbre son succès sur la 8e étape du Tour de France. – Photo : ASO/Billy Ceusters

S’il a mis du temps à se mettre cet objectif en tête, l’Équatorien Richard Carapaz (EF Education-EasyPost) a aussi conquis le cœur du public en allant chercher le maillot à pois de meilleur grimpeur grâce à trois échappées, dont l’une s’est en plus conclue par une victoire d’étape. Déjà premier porteur équatorien du maillot jaune en début de Tour, il a en prime obtenu un classement qu’aucun coureur de son pays n’avait jusqu’ici remporté.

Girmay et Carapaz sont deux symboles de ce cyclisme international qui ne cesse de dépasser les frontières. Ils restent toutefois, aujourd’hui, des exceptions. L’UCI avance sur ce sujet et propose avec son centre mondial du cyclisme à Aigle des formations pour les cyclistes émergents. L’équipe Canyon//SRAM, chez les femmes, propose également aux coureuses de nations moins connues pour leur passion cycliste de se frotter au peloton professionnel. Mais ces initiatives restent encore limitées, et peu de formations proposent aujourd’hui d’accueillir des sportifs de contrées dites “exotiques”. Il faut alors faire confiance à la détection, comme pour Girmay ou Carapaz par le passé. Mais ce n’est pas une science exacte, loin de là. Il est temps de pousser la formation, d’aider les fédérations de ces pays. Pour que d’autres pays s’ajoutent à la liste des lauréats du Tour de France.

Le maillot à pois Richard Carapaz (EF Education-EasyPost) et l'Espagol Enric Mas (Movistar Team) à l'attaque sur la 20e étape du Tour de France - Photo : ASO/Billy Ceusters
Le maillot à pois Richard Carapaz (EF Education-EasyPost) et l’Espagol Enric Mas (Movistar Team) à l’attaque sur la 20e étape du Tour de France. – Photo : ASO/Billy Ceusters

Les équipes françaises historiques en difficulté

La France a démarré en trombe ce Tour de France avec les succès de Romain Bardet (Team dsm firmenich-PostNL) et de Kévin Vauquelin (Arkéa-Samsic) sur les deux premières étapes italiennes, avant qu’Anthony Turgis (TotalÉnergies) prenne le relais sur la difficile étape de Troyes, sur les chemins de gravier. Les autres équipes françaises ont par contre eu des difficultés à se faire une place sur cette 111e édition de la Grande Boucle. Cofidis a enchaîné les déceptions sur les sprints, avec Bryan Coquard ou Axel Zingle, entraînant un conflit interne lancé par le manager Cédric Vasseur lui-même. L’ambiance n’était donc pas au beau fixe, et cela s’est confirmé au fil des étapes. Guillaume Martin, le leader pour le général, a été l’un des seuls à émerger dans les échappées, pour finalement s’acquitter d’une 13e place au classement général final. Un bilan bien maigre pour la formation nordiste qui était attendue pour l’offensive.

Decathlon Ag2r La Mondiale espérait probablement poursuivre sur sa lancée d’une première partie de saison sur les chapeaux de roue, avec 26 victoires dont le plus récent, un titre de champion de France pour le jeune Paul Lapeira. Le Tour a finalement été un long périple sans succès pour le groupe de Vincent Lavenu. Le leader Felix Gall a terminé à une anonyme 14e place, le sprinter Sam Bennett a abandonné, usé et malade. Un Tour à oublier, donc.

Enfin, Groupama-FDJ a tenté cette saison une nouvelle approche… par défaut. Le leader annoncé, David Gaudu, n’avait visiblement pas totalement récupéré du Covid-19 et était encore incertain jusqu’au dernier moment. L’équipe a voulu assurer le coup en sélectionnant Lenny Martinez, la pépite qui a déjà porté le maillot rouge sur la Vuelta l’an dernier, mais ce dernier avait avoué sa lourde fatigue après un printemps déjà usant. Le patron Marc Madiot annonçait dès lors un effectif tourné vers l’offensive et la chasse aux étapes, sans ambition au général. Malgré de multiples tentatives, la tactique s’est soldée par un échec. Gaudu n’est apparu qu’une fois en mesure de viser une étape, de même pour Martinez, alors que Valentin Madouas, Quentin Pacher ou Kevin Geniets ont tenté sans briller. Un an après la retraite du leader Thibaut Pinot, le bilan est difficile à avaler.

Un parcours à revoir ?

En octobre dernier, à la présentation du parcours de ce Tour de France 2024, beaucoup salivaient à l’idée d’un contre-la-montre montagneux pour conclure l’épreuve, moi le premier. L’enchaînement avec deux difficiles étapes vers Isola 2000 et la Couillole en amont pouvait toutefois faire craindre une course d’attente. Finalement, Tadej Pogacar a mis tout le monde d’accord en quelques étapes de montagne, mettant déjà une claque à ses adversaires dès le premier col au-dessus de 2 000 mètres franchi (le Galibier), sur la quatrième étape. On sentait cependant ses adversaires patienter la deuxième et la troisième semaines avant d’essayer de l’attaquer, ou du moins de le fragiliser.

Le Norvégien Jonas Abrahamsen (Uno-X Mobility) à l'attaque sur la 10e étape du Tour de France. - Photo : ASO/Billy Ceusters
Le Norvégien Jonas Abrahamsen (Uno-X Mobility) à l’attaque sur la 10e étape du Tour de France. – Photo : ASO/Billy Ceusters

Il est évidemment difficile de trouver un parfait équilibre quant au parcours, entre les étapes destinées aux sprinters, aux baroudeurs ou aux grimpeurs. Cette édition semble toutefois être revenue dans certains travers des précédentes décennies, avec sa valse d’étapes de plaine sans enjeu, si ce n’est un emballage massif. Or, les équipes ne vont plus sur le Tour pour faire de la figuration, et il n’était donc pas rare de voir ces étapes planes sans offensive, car les coureurs connaissent l’issue et ne veulent pas user de l’énergie, alors que d’autres étapes leur seront plus favorables en fin de course.

L’édition 2025 sera intéressante grâce à un départ fixé à Lille et trois premières étapes très diverses dans le Nord, entre sprinters et puncheurs. Comment le Tour va-t-il organiser la descente vers le sud du pays ? Le peloton franchira-t-il d’autres massifs que les Alpes et les Pyrénées ? Le dessinateur du Tour Thierry Gouvenou sera en tout cas scruté, avec l’espoir d’un meilleur équilibre entre les étapes, sans étapes décisives concentrées uniquement en dernière semaine.

Une sécurité améliorée mais…

L’organisation du Tour de France peut se féliciter d’une édition 2024 sans chute massive importante. Les mesures de sécurité prises par ASO ont été soulignées par de nombreux coureurs également, notamment les infrastructures sécurisées à l’approche des arrivées, à l’image de ce rond-point découpé et asphalté pour le passage des coureurs sur la 5ᵉ étape. Ce Tour n’a toutefois pas été exempt de polémique. La chute qui a causé l’abandon de Primoz Roglic (Red Bull-Bora-Hansgrohe) a été due à un terre-plein central mal signalé. Et certaines descentes nécessitaient certainement plus de coussins de sécurité et de signalements en amont pour minimiser le danger de ces routes ouvertes.

ASO affirme à raison augmenter chaque année son budget pour ces mesures de sécurité. Il reste cependant des améliorations à mener pour rassurer au mieux l’ensemble du peloton. Comme l’ajout de plastiques absorbant les chocs sur les infrastructures au milieu de la route ou dans les virages, comme cela se fait sur les classiques flandriennes. Ou des signalements encore plus nombreux sur les axes plus étroits ou en descente. Sécuriser plus de 3 600 kilomètres de route, c’est évidemment complexe, mais dans un sport qui a déjà ôté la vie à de nombreux professionnels, c’est nécessaire.

Le peloton sur la 7e étape du Tour de France. - Photo : ASO/Billy Ceusters
Le peloton sur la 7e étape du Tour de France. – Photo : ASO/Billy Ceusters

La réalisation, un point faible

La critique revient chaque année, et elle se justifie encore cet été : la réalisation des images de ce Tour de France n’a pas été à la hauteur de l’événement. On peut évidemment saluer la qualité des images prises d’hélicoptère ou depuis des drones pour révéler les plus beaux paysages autour du parcours. Mais quand il s’agit de suivre l’intensité de l’événement sportif, difficile de saluer les décisions de l’équipe technique en charge de ces images. Il n’était pas rare de manquer une offensive, en raison d’un plan coupé au moment de l’attaque, ou de ne pas pouvoir lire correctement la composition d’un groupe de favoris, en raison d’un passage trop rapide sur une autre caméra. Il était également difficile de comprendre à quel échelon de la course on se situait, faute d’indication à l’écran.

La charte graphique d’ASO lors de ses diffusions télévisées devrait être revisitée en 2025, selon des informations de RMC. Il reste à espérer que ce changement permettra également d’afficher plus d’informations utiles au public (comme les principaux coureurs dans un groupe ou leur nombre, les écarts entre chaque groupe, et pas seulement par rapport au premier), et de mieux comprendre le déroulé d’une course. Si la réalisation peut en outre faire primer l’intérêt sportif, ce sera encore mieux.

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