Van Vleuten, Vollering, Kopecky… : les favorites et coureuses à suivre du Tour de France Femmes 2023

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Les favorites au général

Après une première édition sur laquelle elle a dominé l’ensemble de ses adversaires lors de deux dernières étapes de montagne de légende, la championne du monde Annemiek van Vleuten (Movistar) retrouve le Tour de France Femmes avec une nouvelle pancarte de favorite dans le dos. Si sa dernière saison n’a pas démarré sur les chapeaux de roue, la Néerlandaise n’a jamais quitté les avant-postes. Elle a même repris du poil de la bête au meilleur moment, dès le Tour d’Espagne, en mai dernier. Elle a dû faire face à une costaude Demi Vollering, certes, mais au palmarès, c’est bien Van Vleuten qui apparaît à la première place, pour la troisième fois consécutive. Avant de réitérer l’exploit, de manière encore plus flagrante cette fois, sur le Giro Donne, le Tour d’Italie féminin. Malgré l’absence de sommet à plus de 2 000 mètres, la Néerlandaise de 40 ans a enchaîné les attaques dès que la pente se faisait plus raide afin de récupérer de longues minutes sur ses adversaires. Même si l’adversité était moins importante qu’en Espagne, Van Vleuten a fait parler son expérience et ses qualités de rouleuse pour obtenir le quatrième maillot rose de sa carrière.

La revoici au départ du Tour de France Femmes avec la possibilité de réaliser pour la deuxième année consécutive le Grand Chelem sur les trois Grands Tours. Le Tour de France s’annonce certainement le plus difficile à conquérir au vu de la concurrence présente dès ce dimanche à Clermont-Ferrand. La championne du monde compte toutefois sur son expérience, sur ses qualités de rouleuse, à l’occasion du contre-la-montre final principalement, et sur ses équipières, principalement Liane Lippert, d’une grande aide sur la Vuelta et le Giro, et Floortje Mackaij. Une aide expérimentée pour favoriser la destinée de la plus grande championne de ces deux dernières saisons.

Face à cette spécialiste des exploits, l’équipe SD Worx paraît à nouveau la mieux armée pour mettre à mal la domination de Van Vleuten. Elle comptera une nouvelle fois sur Demi Vollering, la reine du printemps. Deuxième du général l’an dernier, la Néerlandaise de 26 ans a cette saison franchi un nouveau cap en s’offrant le triplé sur les classiques ardennaises (Amstel Gold Race, Flèche Wallonne et Liège-Bastogne-Liège), des victoires sur les Tours du Pays basque et de Burgos, le titre de championne des Pays-Bas et une deuxième place, de peu derrière Van Vleuten, sur la Vuelta. Alors que sa rivale se démenait en Italie, Vollering a préféré se conserver et éviter le Giro pour se concentrer sur le maillot jaune. Elle pourra compter sur une équipe quasiment acquise à sa cause, avec les expérimentées Elena Cecchini et Marlen Reusser et la jeune Mischa Bredewold pour mettre la pression dès les premiers pourcentages.

L’équipe FDJ-Suez aura également un sacré bloc sur ce Tour de France Femmes et pourrait compter sur cette force collective pour bouleverser les destinées néerlandaises. Bien entendu, la Danoise Cecilie Uttrup Ludwig n’est toujours pas revenue au niveau qui était le sien la saison dernière et joue plutôt en deuxième rideau dans les côtes et cols cette année. Et l’Italienne Marta Cavalli n’a pas non plus retrouvé son coup de pédale d’antan, un an après sa lourde chute sur ce même Tour de France. Mais leurs récentes prestations donnent de l’espoir à leur équipe : Cavalli a remporté l’étape-reine du Tour des Pyrénées, transformée en course de côte sur Hautacam, alors que Ludwig a terminé discrètement à la sixième place du Giro Donne. Autant de signes qui confirment l’optimisme du groupe français. Avec la rouleuse Grace Brown qui visera surtout le contre-la-montre final, et la Française Evita Muzic, qui a récemment terminé sixième de la Vuelta et du Tour du Pays basque, l’équipe FDJ-Suez est une équipe à surveiller durant cette semaine.

Malgré un jeune effectif au départ, l’équipe belge AG Insurance-Soudal Quick Step apparaît dans la liste des favorites avec l’expérimentée Sud-Africaine Ashleigh Moolman-Pasio. Déjà vainqueure à trois reprises cette saison, elle apparaît comme l’une des meilleures grimpeuses du peloton. Elle sera accompagnée de la Belge Justine Ghekiere, surprenante vainqueure de la Semaine Cycliste Valencienne en début de saison, et de l’Espagnole Mireia Benito, récente championne d’Espagne du contre-la-montre. Chez Canyon//SRAM Racing, c’est à nouveau la Polonaise Katarzyna Niewiadoma, troisième l’an dernier, qui endossera la tunique de leader. Moins en verve sur la Vuelta, elle s’est rassurée avec une troisième place au Tour du Pays basque et une quatrième sur le Tour de Suisse. Avec Ricarda Bauernfeind, surprenante cinquième du Tour d’Espagne, en mai dernier, et Elise Chabbey, cinquième du Tour de Suisse et de Liège-Bastogne-Liège, le groupe a également de l’ambition sur ce Tour féminin.

Au sein du Team dsm-firmenich, on compte également jouer le général, cette fois avec la Française Juliette Labous, deuxième du Giro Donne. La grimpeuse de 24 ans prend clairement de l’importance parmi les meilleures du peloton, et sera à surveiller dans les étapes de moyenne et haute montagne. Avec Pfeiffer Georgi, habituée des offensives et des vallons, et Léa Curinier, encore jeune mais au talent déjà reconnu, Labous rêve d’un podium à Pau. Chez Lidl-Trek, la place de leader appartiendra à la championne d’Italie Elisa Longo Borghini. Contrainte à l’abandon après une mauvaise chute sur le Giro Donne, sur lequel elle semblait partie pour un duel avec Van Vleuten, l’Italienne revient sur le Tour et sera clairement une concurrente pour les Néerlandaises dans la bataille pour le maillot jaune. L’ex-championne du monde Lizzie Deignan et les Australiennes Amanda Spratt et Lauretta Hanson seront autant de cartes pour l’emmener au mieux vers les sommets.

Septième du Giro Donne après une neuvième place sur la Vuelta Femenina, l’Espagnole Mavi Garcia (Liv Racing-TeqFind) peut compter sur son esprit offensif pour espérer une place d’honneur sur ce Tour de France Femmes, comme elle l’avait fait l’an dernier avec une dixième place finale. Ce sera le même objectif pour la Britannique Claire Steels (Israel Premier Tech-Roland), vainqueure de la ReVolta, en Catalogne, et sixième du Tour de Suisse. L’Américaine Veronica Ewers (EF Education-EasyPost), surprenante quatrième sur le Tour d’Italie féminin, aura par ailleurs une carte à jouer pour une place dans le Top 10. L’objectif semble aussi réaliste pour la Néerlandaise Riejanne Markus (Jumbo-Visma), douzième l’an dernier, pour l’Italienne Silvia Persico (UAE Team ADQ), huitième du Tour d’Italie et cinquième du Tour de France Femmes 2022, ou pour l’Allemande Clara Koppenburg (Cofidis), septième à Hautacam sur le Tour des Pyrénées et connue pour ses qualités de grimpeuse.

Les sprinteuses

Cette deuxième édition du Tour de France Femmes permettra également aux cyclistes les plus rapides du peloton de se mettre à leur avantage. Les occasions ne seront pas nombreuses, mais le plateau des sprinteuses est tout de même impressionnant. Chez SD Worx, on comptera même sur deux cartes pour atteindre la plus haute marche du podium. La championne d’Europe Lorena Wiebes sera attendue dans la plaine, elle qui a déjà remporté huit courses cette saison et abandonné à deux jours de la fin du Giro Donne pour être au top en cette fin de mois de juillet. La championne de Belgique Lotte Kopecky, qui a fait l’impasse sur le Tour d’Italie pour se préserver en vue du Tour féminin, aura elle l’occasion de briller sur les étapes intermédiaires. Même si Wiebes a déjà prouvé par le passé qu’elle passait aussi de mieux en mieux les bosses. Il faudra en tout cas se partager les rôles dans cette armada.

La plus grande concurrente de Wiebes sera également néerlandaise. Charlotte Kool (Team dsm-firmenich) a déjà battu la championne d’Europe à deux reprises sur l’UAE Tour, lors de leurs derniers duels de l’année. Et elle compte bien faire de même sur le Tour, pour sa deuxième participation, après un premier été gâché par une chute. Vainqueure des quatre premières étapes du récent Baloise Ladies Tour, Kool est en parfaite condition pour ce rendez-vous estival.

Sur le flanc depuis une chute sur la RideLondon Classique, en mai, qui lui a causé des fractures du scaphoïde et des pommettes, l’Italienne Elisa Balsamo (Lidl-Trek) revient au Tour de France Femmes avec l’ambition de retrouver le chemin de la victoire. Si elle n’a plus gagné depuis février, sa pointe de vitesse est à reconnaître et ses multiples accessits confirment son statut de favorite. Sa compatriote Chiara Consonni (UAE Team ADQ) a également un profil rapide qui peut faire la différence dans la plaine. Vainqueure d’étape sur la dernière étape du Giro Donne, celle qui fait équipe avec Balsamo sur la piste peut cette année jouer sa propre carte et sera une candidate sérieuse dans les emballages massifs.

Double vainqueure d’étape sur la Vuelta Femenina mais rentrée bredouille du Giro Donne, la Néerlandaise Marianne Vos (Jumbo-Visma) tentera encore de faire valoir son expérience sur ce Tour de France Femmes. Elle n’a plus la même pointe de vitesse, mais en cas d’arrivée plus rude, avec des pourcentages dans les derniers kilomètres, elle reste un danger pour ses adversaires. De même pour la Norvégienne Emma Norsgaard (Movistar), qui a toujours une grande vélocité dans les sprints puissants.

La Néerlandaise Maike van der Duin (Canyon//SRAM Racing), 21 ans à peine, a déjà prouvé par le passé ses bonnes qualités dans le sprint. Troisième de Gand-Wevelgem et du Tour de Drenthe, elle prend du volume et peut faire mieux que ses cinquième et sixième places obtenues l’an dernier. La Finlandaise Lotta Henttala (AG Insurance-Soudal Quick Step), de retour cette année aux affaires après un congé maternité, peut croire en ses chances sur des arrivées plus compliquées, vu son expérience. Notons également les noms d’Arianna Fidanza (Ceratizit-WNT), de Rachele Barbieri (Liv Racing-TeqFind), de Vittoria Guazzini (FDJ-Suez), de Tamara Dronova (Israel Premier Tech-Roland) ou encore de Maria Giulia Confalonieri (Uno-X Pro Cycling Team).

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La liste des partantes

Liste fournie par FirstCycling.com

Le règlement

Classement général – Maillot jaune

Le classement général se calcule au temps et reprend l’addition des temps réalisés par chaque coureuse dans les 8 étapes, contenu tenu des pénalités et des bonifications en temps. La première de ce classement est récompensée chaque jour par le port du maillot jaune.

Outre ce classement de régularité au temps, des bonifications sont accordées sur les étapes :

• 10, 6 et 4 secondes pour les trois premières coureuses classées sur toutes les arrivées.
• 3, 2 et 1 seconde(s) pour les trois premières coureuses classées sur les sprints bonus situés sur les étapes 2, 4 et 5.

En cas d’égalité de temps, il est fait appel à l’addition des places obtenues à chaque étape et, en dernier ressort, à la place obtenue dans la dernière étape disputée.

Classement par points – Maillot vert

Le classement par points est calculé par l’addition des points enregistrés dans les classements de chaque étape. Les points sont distribués différemment selon la difficulté de chaque étape, définie grâce à un barème à découvrir ci-dessous. La première de ce classement porte le maillot vert.

Le barème des points :

• Étapes en ligne sans difficulté particulière (soit les étapes 1, 3, 5 et 6) : les 15 premières coureuses à l’arrivée reçoivent respectivement 50, 30, 20, 18, 16, 14, 12, 10, 8, 7, 6, 5, 4, 3 et 2 points.
• Étapes en ligne de parcours accidenté (soit les étapes 2 et 4) : les 15 premières coureuses à l’arrivée reçoivent respectivement 30, 25, 22, 19, 17, 15, 13, 11, 9, 7, 6, 5, 4, 3 et 2 points.
• Étape en ligne de grande difficulté (soit l’étape 7) : les 15 premières coureuses à l’arrivée reçoivent respectivement 20, 17, 15, 13, 11, 10, 9, 8, 7, 6, 5, 4, 3, 2 et 1 point(s).
• Contre-la-montre (soit l’étape 8) : les 15 premières coureuses à l’arrivée reçoivent respectivement 20, 17, 15, 13, 11, 10, 9, 8, 7, 6, 5, 4, 3, 2 et 1 point(s).
• Sprints intermédiaires (sur toutes les étapes en ligne) : les 15 premières coureuses sur chaque sprint intermédiaire reçoivent respectivement 25, 20, 17, 15, 13, 11, 10, 9, 8, 7, 6, 5, 4, 3, 2 et 1 point(s).

En cas d’ex æquo dans un classement d’étape, les coureuses classées sont crédités des points qui leur seraient attribués, divisés par le nombre de concurrentes concernées. Les points ainsi obtenus sont arrondis au demi-point supérieur.

En cas d’égalité de points au classement général, les coureuses sont départagées par leur nombre de victoires d’étapes puis par le nombre de victoires dans les sprints intermédiaires comptant pour le classement général par points et enfin par le classement général individuel au temps.

Classement de la montagne – Maillot blanc à pois rouges

Le classement de la montagne est calculé par l’addition des points enregistrés au sommet de côtes et cols répertoriés par l’organisation. La première de ce classement porte le maillot blanc à pois rouges.

Le barème des points :

• Les cols et côtes hors catégorie : les 8 premières coureuses au sommet reçoivent respectivement 15, 12, 10, 8, 6, 4, 2 et 1 point(s).
• Les cols et côtes de 1^re catégorie : les 6 premières coureuses au sommet reçoivent respectivement 10, 8, 6, 4, 2 et 1 point(s).
• Les cols et côtes de 2^e catégorie : les 4premières coureuses au sommet reçoivent respectivement 5, 3, 2 et 1 point(s).
• Les cols et côtes de 3^e catégorie : les 3 premières coureuses au sommet reçoivent respectivement 3, 2 et 1 point(s).
• Les cols et côtes de 4^e catégorie : les 2 premières coureuses au sommet reçoivent 2 et 1 point.

En cas d’égalité de points entre deux coureuses, la coureuse ayant obtenu le plus grand nombre de places de premier au sommet des cols ou côtes hors-catégorie sera déclarée vainqueure. En cas de nouvelle égalité, on regardera aux places de premier au sommet des cols ou côtes de 1^re catégorie, puis de 2^e catégorie, puis de 3^e catégorie, puis de 4^e catégorie. Enfin, éventuellement, on regardera à la place au classement général final au temps.

Classement des jeunes – Maillot blanc

Le classement du meilleur jeune se calcule au temps et reprend l’addition des temps réalisés par chaque coureuse né après le 1^er janvier 2001 (soit âgées de moins de 22 ans) dans les 21 étapes. La première de ce classement est récompensé chaque jour par le port du maillot blanc.

Classement par équipes

Le classement par équipes se calcule au temps réalisé par les trois meilleures coureuses de chaque équipe au terme de chacune des 8 étapes de l’épreuve.

Au classement général, en cas d’ex æquo, les équipes sont départagées par leur nombre de victoires d’étapes par équipe, puis par leur nombre de places de deuxième, et ainsi de suite jusqu’à ce qu’un nombre de places obtenues par l’une ou l’autre permette d’établir leur classement définitif. S’il y a toujours égalité, les équipes sont départagées par la place de leur meilleure coureuse au classement général individuel.

Les délais à l’arrivée

Toutes les coureuses au départ d’une étape du Tour de France doivent terminer chaque étape dans les délais prévus par l’organisateur selon deux critères prédéfinis par le règlement : la difficulté de l’étape et la vitesse moyenne du vainqueur. Voici les différents barèmes proposés :

• Pour les étapes 1, 3, 5 et 6 :
  • Soit le temps du vainqueur + 12% de ce temps
• Pour les étapes 2 et 4 :
  • Soit le temps du vainqueur + 15% de ce temps
• Pour l’étape 7 :
  • Soit le temps du vainqueur + 20% de ce temps
• Pour l’étape 7 :
  • Soit le temps du vainqueur + 25% de ce temps

➡️ Téléchargez le règlement du Tour de France 2023

Le programme TV

• En direct sur La Une et RTBF Auvio avec les commentaires de Martin Weynants et Ludivine Henrion
• En direct sur France 2/France 3 et France.tv avec les commentaires de Nicolas Geay, Laurent Jalabert, Marion Héraut-Garnier et Nelson Monfort
• En direct sur Eurosport 1, Eurosport.com et GCN+ avec les commentaires de Colin Bourgeat, Antoine Besson, Jacky Durand et Roxane Fournier
• En direct sur Één et Sporza.be avec les commentaires de Ruben Van Gucht et Ine Beyen

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