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1re étape – Samedi 1er juillet 2023 : Bilbao 🇪🇸 > Bilbao 🇪🇸 (182 km)
Un départ depuis le Pays basque espagnol ne pouvait se faire sans la découverte des principales collines qui colorent la côte cantabrique. Dès cette première journée de course sur la terre”Euskadi”, les candidats de ce 110e Tour de France vont découvrir les reliefs escarpés de ce territoire passionné. Des dizaines de milliers de spectateurs sont attendus sur ces routes sinueuses et abruptes, qui ne feront pas plaisir aux purs sprinters. Cela se voit alors dès les premiers kilomètres : après un départ fictif dans les rues de Bilbao destiné à révéler les joyaux de la plus grande ville basque, du musée Guggenheim à sa cathédrale en passant par le pont Zubizuri, le peloton va directement grimper avec la côte de Laukiz, de troisième catégorie. Si cinq ascensions seront répertoriées durant cette étape d’ouverture, les buttes vont s’enchaîner sans que des points au classement de la montagne soient distribués. Cela annonce un dénivelé positif à près de 3 300 mètres, autant qu’une belle semi-classique pour puncheurs.
Ce sera bien cette catégorie de coureurs qui sera attendue ce samedi pour le final dans les rues de Bilbao, à nouveau. Dans les trente derniers kilomètres, deux côtes raides mettront en difficulté les moins costauds. D’abord la côte de Vivero et ses quatre bornes à plus de 7% de moyenne, une ascension assez régulière. Avant une descente vertigineuse vers l’aéroport de Bilbao, où le peloton découvrira la dernière montée du jour. La côte de Pike propose 2 km à 10%, mais elle se veut graduelle : le premier kilomètre ne grimpera pas à plus de 7% avant un final à 12 puis 16%. Le sommet sera pointé à moins de dix kilomètres de l’arrivée, annonçant une descente légèrement technique et rapide jusqu’au centre de Bilbao. La route ressemblera à celle de la descente finale de Liège-Bastogne-Liège, sur deux bandes. En cas de pluie, celle-ci peut se révéler dangereuse…
Et si un petit groupe se présente dans le centre-ville, il y aura encore une légère montée pour départager ces concurrents. La montée vers le parc Extebarria proposera une pente moyenne de 4,5% pour un sprint entre costauds. Histoire de bien conclure cette journée dans les collines.
Départ réel : 12h55 à Bilbao
Arrivée : entre 17h15 et 17h42 à Bilbao
Les difficultés du jour :
Km 13,8 – 3e cat. : Côte de Laukiz (2,3 km à 6,9% de moyenne)
Km 67,8 – 3e cat. : Côte de San Juan de Gaztelugatxe (3,5 km à 7,6%)
Km 140,9 – 4e cat. : Col de Morga (4 km à 4,1%)
Km 154,9 – 2e cat. : Côte de Vivero (4,2 km à 7,3%)
Km 172,4 – 3e cat. : Côte de Pike (2 km à 10%)
2e étape – Dimanche 2 juillet 2023 : Vitoria-Gasteiz 🇪🇸 > Saint-Sébastien 🇪🇸 (208,9 km)
Voici ce qui s’approche le plus de la Clasica San Sebastian, avec une arrivée sur la célèbre plage basque, comme il est de tradition fin juillet. Les côtes vont s’enchaîner sur cette étape qui sera la plus longue de cette 110e édition. Même s’il s’agit de la plus longue étape la plus courte de l’histoire du Tour, comme aime à le rappeler le directeur Christian Prudhomme. Le Jaizkibel, mythique ascension de la Klasikoa, sera grimpée par le versant inverse de la classique estivale, mais promet tout de même des passages à plus de 10% qui donneront des idées aux puncheurs et autres attaquants. Le sommet sera situé à près de seize kilomètres de l’arrivée et annonce une descente technique idéale pour des hommes seuls. Avant une arrivée sur de larges avenues à Saint-Sébastien.
Départ réel : 12h25 à Vitoria-Gasteiz
Arrivée : entre 17h04 et 17h31 à Saint-Sébastien
Les difficultés du jour :
Km 81,3 – 3e cat. : Col d’Udana (4,6 km à 5,1% de moyenne)
Km 87,6 – 4e cat. : Côte d’Aztiria (2,7 km à 5,3%)
Km 140,9 – 3e cat. : Côte d’Alkiza (4,2 km à 5,7%)
Km 174,2 – 4e cat. : Côte de Gurutze (2,6 km à 4,7%)
Km 192,4 – 2e cat. : Jaizkibel (8,2 km à 5,3%)
3e étape – Lundi 3 juillet 2023 : Amorebieta-Etxano 🇪🇸 > Bayonne (187,4 km)
On ne quitte jamais vraiment un terrain valloné quand on reste dans le Pays basque. Les côtes vont encore être au programme du peloton dans la première moitié de cette étape en bord d’Atlantique. Les spécialistes des échappées y trouveront un terrain favorable pour se faire la malle, mais il faudra ensuite garder du jus pour le final plus favorable à un regroupement général. Aux abords de Bayonne, les longues départementales devraient aider le peloton à préparer un emballage massif. Attention aux longs virages qui émaillent les cinq derniers kilomètres.
Départ réel : 13h15 à Amorebieta-Etxano
Arrivée : entre 17h19 et 17h43 à Bayonne
Les difficultés du jour :
Km 13,8 – 4e cat. : Côte de Trabakua (4,2 km à 5,4% de moyenne)
Km 32,8 – 4e cat. : Côte de Milloi (2,3 km à 4,5%)
Km 70,9 – 3e cat. : Col d’Itziar (5,1 km à 4,6%)
Km 102,0 – 2e cat. : Côte d’Orioko Benta (4,6 km à 6,3%)
4e étape – Mardi 4 juillet 2023 : Dax > Nogaro (181,8 km)
Au vu du profil, on ne voit pas de grand piège pour les sprinters sur cette étape qui devrait envoyer le peloton à toute vitesse vers le circuit automobile Paul Armagnac de Nogaro. Après un départ de Dax, la cité d’André Darrigade, ses successeurs s’affronteront dans un final tout de même technique mais sur un circuit bien large. Il faudra être en tête dans les 300 derniers mètres pour rêver de la victoire.
Départ réel : 13h20 à Dax
Arrivée : entre 17h12 et 17h34 à Nogaro
Les difficultés du jour :
Km 154,4 – 4e cat. : Côte de Dému (2,1 km à 3,5% de moyenne)
5e étape – Mercredi 5 juillet 2023 : Pau > Laruns (162,7 km)
Bienvenue dans les Pyrénées ! Il est rare de voir ce massif aussi tôt dans le calendrier, mais ce départ en Espagne annonce logiquement un passage rapide sur les sommets du sud-ouest de l’Hexagone. Et cette première étape pyrénéenne va déjà faire mal aux pattes avec le col du Soudet, une première ascension hors catégorie très irrégulière avec ses passages à deux chiffres, et le col de Marie Blanque, avec ses quatre derniers kilomètres à plus de 11,5% de moyenne. Avant une descente technique vers Laruns, où Tadej Pogacar s’est déjà imposé voici trois ans, pour sa première victoire sur le Tour. Une première étape de haute montagne reste toujours particulière, mais l’absence d’arrivée au sommet peut réveiller les esprits offensifs. Il faudra tout de même être costaud : les sept derniers kilomètres seront en léger faux-plat montant.
Départ réel : 13h25 à Pau
Arrivée : entre 17h21 et 17h51 à Laruns
Les difficultés du jour :
Km 87,5 – Hors-cat. : Col de Soudet (15,2 km à 7,2% de moyenne)
Km 124,8 – 3e cat. : Col d’Ichère (4,2 km à 7%)
Km 144,2 – 1re cat. : Col de Marie Blanque (7,7 km à 8,6%)
6e étape – Jeudi 6 juillet 2023 : Tarbes > Cauterets-Cambasque (144,9 km)
Cette deuxième journée dans les Pyrénées sera courte (moins de 150 kilomètres) mais vaudra par son traditionnel enchaînement des cols d’Aspin et du Tourmalet, deux mythes. Les 17 km à plus de 7% (et le final à plus de 10%) du Tourmalet pourront mettre la pagaille dans le peloton avant la descente vers le final, la montée vers la station de ski de Cauterets-Cambasque. Cette ascension se veut toutefois bien plus aisée que le reste du programme de la journée, avec une moyenne autour des 5%. Pas de quoi effrayer les candidats au maillot jaune. Si ça n’a pas bougé dans le Tourmalet, on risque de retrouver un petit peloton sur la ligne d’arrivée.
Départ réel : 13h25 à Tarbes
Arrivée : entre 17h08 et 17h33 au sommet de Cauterets-Cambasque
Les difficultés du jour :
Km 29,9 – 3e cat. : Côte de Capvern-les-Bains (5,6 km à 4,8% de moyenne)
Km 68,1 – 1re cat. : Col d’Aspin (12 km à 6,5%)
Km 97,9 – Hors-cat. : Col du Tourmalet (17,1 km à 7,3%)
Km 144,9 – 1re cat. : Cauterets-Cambasque (15,9 km à 5,4%)
7e étape – Vendredi 7 juillet 2023 : Mont-de-Marsan > Bordeaux (169,9 km)
Après deux journées difficiles en altitude, les sprinters retrouveront leurs habitudes à l’occasion d’une étape traditionnelle dans l’optique d’un emballage massif. Les routes seront larges dans le final et Bordeaux, qui n’avait plus accueilli le Tour depuis 2010, offre un terrain idéal pour une bagarre entre véloces.
Départ réel : 13h30 à Mont-de-Marsan
Arrivée : entre 17h07 et 17h27 à Bordeaux
Les difficultés du jour :
Km 131,0 – 4e cat. : Côte de Béguey (1,2 km à 4,4% de moyenne)
8e étape – Samedi 8 juillet 2023 : Libourne > Limoges (200,7 km)
Le peloton va doucement s’approcher du Massif Central avec une incursion dans la Haute-Vienne qui permettra aux explosifs de se faire une place aux avant-postes. Dans les cinquante derniers kilomètres, cela ne va jamais cesser de monter et de descendre. Et dans Limoges, les 400 derniers mètres seront à près de 4% et risquent donc de piquer si les sprinters tentent finalement leur chance.
Départ réel : 12h45 à Libourne
Arrivée : entre 17h07 et 17h32 à Limoges
Les difficultés du jour :
Km 130,4 – 3e cat. : Côte de Champs-Romain (2,9 km à 5,2% de moyenne)
Km 184,7 – 4e cat. : Côte de Masmont (1,4 km à 5,5%)
Km 191,4 – 4e cat. : Côte de Condat-sur-Vienne (1,3 km à 5,4%)
9e étape – Dimanche 9 juillet 2023 : Saint-Léonard-de-Noblat > Puy de Dôme (182,4 km)
Il s’agit certainement de l’étape la plus attendue de ce Tour de France. Dans la région des volcans d’Auvergne, le peloton va enchaîner plus de 3 500 mètres de dénivelé positif en seulement 180 bornes depuis la ville de Raymond Poulidor jusqu’au célèbre Puy de Dôme, qui n’avait plus été escaladé en 35 ans. Le site naturel protégé est normalement interdit aux automobilistes, cyclistes et piétons. Mais ASO a obtenu une dérogation, sans public ni voitures au côté des coureurs.
L’approche de cette mythique ascension, qui a fait les grands jours du Tour dans les années ’60 et ’70, sera toutefois délicate avec des routes sinueuses et techniques, alors que le passage dans Clermont-Ferrand annonce une bataille de positions avant d’affronter ce volcan endormi. Dans les quatre derniers kilomètres, on ne descendra jamais sous les 11%. Il faudra donc jouer du braquet pour lever les bras au sommet de ce géant.
Départ réel : 13h45 à Saint-Léonard-de-Noblat
Arrivée : entre 18h05 et 18h33 au sommet du Puy de Dôme
Les difficultés du jour :
Km 74,8 – 3e cat. : Côte de Felletin (2,1 km à 5,2% de moyenne)
Km 85,7 – 4e cat. : Côte de Pontcharraud (1,9 km à 4,6%)
Km 126,2 – 3e cat. : Côte de Pontaumur (3,4 km à 5,3%)
Km 182,4 – Hors-cat. : Puy de Dôme (13,3 km à 7,7%)
Lundi 10 juillet 2023 : journée de repos à Clermont-Ferrand
10e étape – Mardi 11 juillet 2023 : Vulcania > Issoire (167,2 km)
Le peloton ne quitte pas encore le pays des volcans et va même découvrir les moindres recoins de cette zone naturelle, avec un enchaînement de cols qui fera le plaisir des échappées. Avec plus de 3 000 mères de dénivelé au compteur, la journée va faire mal aux pattes. Dès le départ, le coeur sera presque au maximum avec le col de la Moreno à affronter dès le départ réel donnée, suivi du col de Guéry. Ces ascensions ne dépassent pas les 5% de moyenne, mais vu le profil, de nombreux attaquants souhaiteront être devant et mèneront donc un grand train jusqu’aux sommets. La suite annonce une succession de montées et descentes, avec en juge de paix la montée de la côte de la Chapelle-Marcousse. Là encore, la pente ne dépassera jamais les 10%, et il faudra faire parler sa puissance pour s’échapper et filer ensuite dans la descente légèrement technique vers Issoire.
Départ réel : 13h20 à Vulcania
Arrivée : entre 17h19 et 17h44 à Issoire
Les difficultés du jour :
Km 7,0 – 3e cat. : Col de la Moreno (4,8 km à 4,7% de moyenne)
Km 27,3 – 3e cat. : Col de Guéry (7,8 km à 5%)
Km 66,6 – 2e cat. : Col de la Croix Saint-Robert (6 km à 6,3%)
Km 84,3 – 3e cat. : Côte de Saint-Victor-la-Rivière (3,1 km à 5,9%)
Km 138,6 – 3e cat. : Côte de la Chapelle-Marcousse (6,5 km à 5,6%)
11e étape – Mercredi 12 juillet 2023 : Clermont-Ferrand > Moulins (179,8 km)
Les sprinters retrouveront des couleurs sur cette étape jusqu’à Moulins. Attention toutefois au départ, qui sera costaud avec une succession de côtes repértoriées ou non jusqu’à Montluçon, qui pourront permettre à une échappée de costauds de surprendre le peloton. Les routes seront ensuite plus favorables à une organisation du peloton en vue de Moulins. Mais la route ne sera pas totalement plane. Le peloton devra également être vigilant aux deux derniers kilomètres, avec des virages serrés à la sortie du pont sur l’Allier, avant le final au bout d’un long boulevard en bord de fleuve.
Départ réel : 13h25 à Clermont-Ferrand
Arrivée : entre 17h19 et 17h42 à Moulins
Les difficultés du jour :
Km 31,8 – 4e cat. : Côte de Chaptuzat-Haut (1,9 km à 5% de moyenne)
Km 49,5 – 4e cat. : Côte du Mercurol (2,9 km à 4,6%)
Km 118,5 – 4e cat. : Côte de la Croix Blanche (1,6 km à 5,4%)
12e étape – Jeudi 13 juillet 2023 : Roanne > Belleville-en-Beaujolais (168,8 km)
Le peloton ne semble jamais quitter les routes vallonées durant cette deuxième semaine de compétition. Et entre Roanne et le Beaujolais, cela risque encore de faire des dégâts vu les 3 000 mètres de dénivelé qui sont annoncés. Les cols de moyenne montagne vont s’enchaîner dès les soixante premiers kilomètres pour aider une échappée à s’extirper du peloton sur des routes assez étroites. Avant que le peloton fasse demi-tour à l’approche de Mâcon, afin de retourner vers le Beaujolais, où les collines seront encore une fois dans le paysage. En moins de quarante kilomètres, le peloton va grimper le col de la Casse Froide, le col de la Croix Montmain et le col de la Croix Rosier, soit des ascensions de plus en plus pentues, pointant jusqu’à 8% sur le dernier col répertorié de la journée. Le sommet de la Croix Rosier est toutefois loin de l’arrivée, à près de trente kilomètres. Malgré une petite butte à franchir à Brouilly (moins de 2 km à 5% de moyenne) et une légère remontée à l’entrée de Belleville-en-Beaujolais, le peloton pourrait profiter de ce retour dans la plaine pour maîtriser une échappée. Si celle-ci compte se jouer la victoire, elle devra afficher une grande force.
Départ réel : 13h20 à Roanne
Arrivée : entre 17h21 et 17h46 à Belleville-en-Beaujolais
Les difficultés du jour :
Km 20,5 – 3e cat. : Côte de Thizy-les-Bourgs (4,3 km à 5,6% de moyenne)
Km 37,9 – 3e cat. : Col des Écorbans (2,1 km à 6,9%)
Km 109,9 – 3e cat. : Col de la Casse Froide (5,3 km à 6,1%)
Km 125,0 – 2e cat. : Col de la Croix Montmain (5,5 km à 6,1%)
Km 140,4 – 2e cat. : Col de la Croix Rosier (5,3 km à 7,6%)
13e étape – Vendredi 14 juillet 2023 : Châtillon-sur-Chalaronne > Grand Colombier (137,8 km)
Pour la fête nationale française, l’organisation aime les feux d’artifice. Alors, quoi de mieux qu’une course de côte pour amuser le public ? Car cette très courte étape (moins de 140 km) fera la part belle aux grimpeurs explosifs. La montée du col de la Lèbe, à moins de quarante kilomètres de l’arrivée, servira uniquement d’apéritif (moins de 4% de moyenne sur 15 kilomètres) avant l’arrivée à Culoz, au pied du célèbre Grand Colombier. Ce chemin étroit et abrupt est également irrégulier avec de nombreux passages à 10% dans le premier tiers, le deuxième tiers et à l’approche du sommet. Cette ascension se veut surtout longue avec plus de 17 kilomètres d’ascension, ce qui risque également de faire exploser les coureurs les moins en verve dans les derniers lacets. Le classement général ne se jouera certainement pas sur cette grimpée, mais le col vaudra le détour.
Départ réel : 13h55 à Châtillon-sur-Chalaronne
Arrivée : entre 17h12 et 17h32 au sommet du Grand Colombier
Les difficultés du jour :
Km 137,8 – Hors-cat. : Grand Colombier (17,4 km à 7,1% de moyenne)
14e étape – Samedi 15 juillet 2023 : Annemasse > Morzine/Les Portes du Soleil (151,8 km)
Le peloton va passer le week-end en Haute-Savoie et ça va piquer… Sur à peine 152 kilomètres, les difficultés vont se suivre à toute vitesse pour plus de 4 200 mètres de dénivelé positif. Les cols de Saxel, de Cou et de Feu sont plutôt courtes et serviront probablement à la formation d’une échappée. Mais dans les 50 derniers kilomètres, les pourcentages se voudront bien plus élevés avec deux sacrés morceaux qui devraient mettre les favoris en alerte. D’abord, le col de la Ramaz, escaladé seulement pour la quatrième fois de l’histoire du Tour, depuis 2003, et qui a été le théâtre de la défaillance de Lance Armstrong en 2010.
Ensuite, le col de Joux Plane, bien plus pentu avec près de 12 kilomètres à plus de 8% et de longs passages à deux chiffres, surtout en deuxième partie d’ascension. Ce versant sud depuis Samoëns causera bien des problèmes à ceux qui crampent déjà… Cela faisait sept ans que l’ascension, hors-catégorie, n’avait plus trouvé sa place sur le Tour. Ce retour sera remarqué, surtout avec la descente qui suit, vers Morzine. Celle-ci s’annonce tout de même technique, et il n’est pas impossible que l’organisation décide d’y apporter une modification après la triste disparition de Gino Mäder sur le Tour de Suisse. Car à Morzine, aucune remontée n’est prévue dans le dernier kilomètre : l’arrivée est pointée juste à la fin de la descente.
Départ réel : 13h20 à Annemasse
Arrivée : entre 17h18 et 17h51 à Morzine
Les difficultés du jour :
Km 18,7 – 3e cat. : Col de Saxel (4,3 km à 4,6% de moyenne)
Km 35,3 – 1re cat. : Col de Cou (7 km à 7,4%)
Km 52,7 – 1re cat. : Col du Feu (5,8 km à 7,8%)
Km 101,6 – 1re cat. : Col de la Ramaz (13,9 km à 7,1%)
Km 139,8 – Hors-cat. : Col de Joux Plane (11,6 km à 8,5%)
15e étape – Dimanche 16 juillet 2023 : Les Gets/Les Portes du Soleil > Saint-Gervais/Mont-Blanc (179 km)
Il s’agira de l’une des plus longues journées dans les Alpes pour le peloton. Et même si les coureurs ne vont pas dépasser les 1 500 mètres d’altitude et sembleront éviter les mythes de la région, ils devront tout de même avaler plus de 4 400 mètres de dénivelé sur 180 kilomètres, sur le terrain tortueux de la Haute-Savoie. Rien que dès le départ, la petite montée vers Cluses risque de mettre le coeur dans la boîte à gants, avant un enchaînement de vallées entrecoupées de cols qui accentueront l’effort. Car les ascensions non-répertoriées sont nombreuses en première partie de course.
Mais les candidats au classement du maillot à pois attendront principalement la deuxième moitié d’étape pour se révéler. Avec le col de la Forclaz de Montmin, de plus en plus raide, pour entamer la journée, avant le difficile col de la Croix Fry, qui propose un passage de près de 4 kilomètres à plus de 9% de moyenne à mi-pente. Le col des Aravis sera un petit intermède avant la descente jusqu’à Domancy, où le peloton affrontera la finale, à savoir la difficile côte des Amerands (près de 3 km à 10%), prélude à l’ascension finale jusqu’au Bettex, qui surplombe Saint-Gervais Mont Blanc. Cette côte finale annonce 7 km à 7,7% et se veut plus rude à mi-pente.
Départ réel : 13h20 aux Gets
Arrivée : entre 18h00 et 18h36 au sommet du Bettex
Les difficultés du jour :
Km 82,8 – 1re cat. : Col de la Forclaz de Montmin (7,2 km à 7,3% de moyenne)
Km 124,5 – 1re cat. : Col de la Croix Fry (11,3 km à 7%)
Km 133,3 – 3e cat. : Col des Aravis (4,4 km à 5,8%)
Km 170,6 – 2e cat. : Côte des Amerands (2,7 km à 10,9%)
Km 179,0 – 1re cat. : Saint-Gervais/Mont-Blanc/Le Bettex (7 km à 7,7%)
Lundi 17 juillet 2023 : journée de repos à Saint-Gervais Mont-Blanc
16e étape – Mardi 18 juillet 2023 : Passy > Combloux (22,4 km – CLM individuel)
Le seul contre-la-montre de ce Tour de France se déroule en Haute-Savoie : rien que cette information vous donne une indication sur la difficulté de cet exercice particulier. Car sur seulement 22,4 kilomètres en individuel, l’organisation a réussi à y placer deux côtes qui ne plairont pas aux purs spécialistes. Ce sont surtout les spécialistes de l’effort court et de l’explosivité qui devraient profiter de cette étape.
Après seulement deux kilomètres dans la vallée, les coureurs affronteront la côte de la cascade de Coeur, soit 1 300 mètres à plus de 8% de moyenne, avant une descente technique pour descendre sur Sallanches. Les rouleurs arriveront à Domancy à six kilomètres de l’arrivée, pour un final en montée constante : plus de 6 km à 6,6% de moyenne, dont la côte de Domancy et ses 2,5 km à 9,4% pour bien casser le rythme. Le rythme cardiaque sera donc au maximum jusqu’à Combloux, sans aucun moyen de récupérer…
Premier départ: vers 13h05
Dernier départ : vers 17h00
Les difficultés du jour :
Km 18,9 – 2e cat. : Côte de Domancy (2,5 km à 9,4% de moyenne)
17e étape – Mercredi 19 juillet 2023 : Saint-Gervais/Mont-Blanc > Courchevel (165,7 km)
Voici l’étape-reine des Alpes avec quatre géants au programme de cette journée dantesque pointant près de 5 400 mètres de dénivelé positif ! Après le programme déjà copieux des trois précédentes étapes alpestres, le peloton n’aura pas le temps de se reposer… Le col des Saisies permettra de se chauffer les cuisses, sur la pente la plus douce de la journée (5,1% de moyenne). Mais ensuite, la vallée sera quasiment inexistante… Il s’agira d’enchaîner très rapidement l’ensemble des cols du jour. Le long Cormet de Roselend avec ses 20 bornes à plus de 6% (dont 12 bornes à 7,2% dès sa première partie) donnera le ton de la suite de la course.
La côte de Longefoy annonce le final avec une montée assez pentue, à plus de 7,5% de moyenne, mais il s’agira avant tout d’une occasion pour certaines équipes de mettre la pression pour se placer en vue du gros morceau de la journée, à savoir la terrible montée du col de la Loze. Les coureurs vont d’abord grimper jusqu’au Praz pour une montée de 9,2 km à près de 7% de moyenne, avant l’arrivée à Méribel, le début de la partie la plus rude du col. Les 10 derniers kilomètres annoncent une pente à 8,5% de moyenne, mais les passages à plus de 20% seront légion dans les quatre derniers kilomètres et risquent de mettre plus d’un grimpeur dans le rouge.
Contrairement à 2020, avec la victoire de Miguel Angel Lopez, l’arrivée ne sera cette fois pas proposée au sommet, mais au bout d’une descente tout de même sinueuse jusqu’à l’altiport de Courchevel, où les 500 derniers mètres seront tout de même à plus de 6%. Ce final pourrait encore être modifié après des discussions entre l’organisation et les représentants des coureurs, suite au décès de Gino Mäder sur le Tour de Suisse.
Départ réel : 12h30 à Saint-Gervais Mont-Blanc
Arrivée : entre 17h03 et 17h45 à Courchevel
Les difficultés du jour :
Km 28,4 – 1re cat. : Col des Saisies (13,5 km à 5,1% de moyenne)
Km 66,7 – 1re cat. : Cormet de Roselend (20 km à 6%)
Km 105,7 – 2e cat. : Côte de Longefoy (6,7 km à 7,5%)
Km 159,1 – Hors-cat. : Col de la Loze (28,1 km à 6%)
18e étape – Jeudi 20 juillet 2023 : Moûtiers > Bourg-en-Bresse (184,9 km)
Le peloton peut enfin souffler à l’occasion de cette remontée vers les Vosges. Le profil de cette étape dite de plaine n’est pas totalement plat, loin de là, quelques buttes seront à franchir, notamment dans les vingt derniers kilomètres en direction de Bourg-en-Bresse. Mais le final est en légère descente, sur de larges routes, ce qui peut favoriser les sprinters, s’ils ont encore assez d’équipiers pour contrôler le peloton à l’aube de ce final. Attention au dernier virage à angle droit à un peu plus d’un kilomètre de la ligne.
Départ réel : 13h35 à Moûtiers
Arrivée : entre 17h31 et 17h53 à Bourg-en-Bresse
Les difficultés du jour :
Km 62,1 – 4e cat. : Côte de Chambéry-le-Haut (1,6 km à 4,1% de moyenne)
Km 105,2 – 4e cat. : Côte de Boissieu (2,4 km à 4,7%)
19e étape – Vendredi 21 juillet 2023 : Moirans-en-Montagne > Poligny (172,8 km)
Le profil de cette nouvelle étape de plaine se voudra plus bosselé que la veille, avec un enchaînement de collines non répertoriées jusqu’à la côte d’Ivory, dernière montée de la journée avec ses 2 300 mètres à 6,2% de moyenne qui ne feront pas peur aux plus costauds. Le sommet est d’ailleurs pointé à près de 30 kilomètres de l’arrivée. Et les sept derniers kilomètres seront sur une ligne droite quasiment sans aucun obstacle ! Autant dire que le peloton aura un avantage certain dans ce final.
Départ réel : 13h30 à Moirans-en-Montagne
Arrivée : entre 17h11 et 17h31 à Poligny
Les difficultés du jour :
Km 23,7 – 4e cat. : Côte du Bois de Lionge (1,9 km à 5,7% de moyenne)
Km 144,8 – 3e cat. : Côte d’Ivory (2,4 km à 5,9%)
20e étape – Samedi 22 juillet 2023 : Belfort > Le Markstein/Fellering (133,5 km)
L’organisation a décidé de faire la part belle aux Vosges à l’occasion de cette dernière étape en montagne. Et même si les sommets culminent à moins de 1 200 mètres d’altitude, la difficulté restera intense avec plus de 3 400 mètres de dénivelé positif sur une étape courte, d’à peine 133,5 kilomètres. Six cols au programme, pas parmi les plus pentus de cette 110e édition, mais en fin de troisième semaine, les efforts commencent à peser. Et même le départ en montée, vers le Ballon d’Alsace, devrait déjà mener à de belles offensives. Les cols de la Croix de Moinats, de Grosse Pierre et de la Schlucht useront les organismes avant le final costaud sur les 40 derniers kilomètres.
D’abord le Petit Ballon, une première ascension raide avec ses 9 kilomètres à plus de 8% de moyenne, dont le final se veut plus pentu encore. Avant une descente avec son lot de pièges jusqu’à Sondernach, pour le début du col du Platzerwasel qui présente 7 kilomètres à 8,4% de moyenne. Et ajoutez même un petit kilomètre à plus de 7% au sommet, pour remettre une petite attaque et mettre les adversaires dans le rouge… La route se veut ensuite en faux-plat descendant pour les six derniers kilomètres jusqu’au Markstein. Un final similaire à celui de l’avant-dernière étape du Tour de France Femmes, l’an dernier. Et on a vu que même une étape sans col de haute montagne peut faire de grandes différences à l’arrivée.
Départ réel : 13h45 à Belfort
Arrivée : entre 16h54 et 17h17 au Markstein
Les difficultés du jour :
Km 11,5 – 2e cat. : Ballon d’Alsace (11,5 km à 5,2% de moyenne)
Km 56,5 – 2e cat. : Col de la Croix des Moinats (5,2 km à 7%)
Km 64,9 – 2e cat. : Col de Grosse Pierre (3,2 km à 8%)
Km 79,4 – 3e cat. : Col de la Schlucht (4,3 km à 5,4%)
Km 108,2 – 1re cat. : Petit Ballon (9,3 km à 8,1%)
Km 125,3 – 1re cat. : Col du Platzerwasel (7,1 km à 8,4%)
21e étape – Dimanche 23 juillet 2023 : Saint-Quentin-en-Yvelines > Paris/Champs-Élysées (115,1 km)
Bienvenue sur le traditionnel critérium parisien pour conclure ce Tour de France ! Il n’y aura pas de surprise à l’occasion de cette étape qui fera encore la part belle aux attractions de la capitale. Cela commencera par un départ depuis Saint-Quentin-en-Yvelines, au vélodrome national qui accueillera les épreuves de cyclisme sur piste et de BMX lors des Jeux Olympiques de Paris, un an plus tard. Les coureurs passeront également aux abords du château de Versailles avant la remontée sur Paris. Le peloton passera sur le Pont Neuf et sur l’esplanade du Palais du Louvre, pour une entrée de stars sur le circuit final des Champs-Élysées, à affronter à huit reprises. L’idéal pour les sprinters qui auront une dernière occasion de briller, pendant que le maillot jaune profitera d’une coupe de champagne.
Départ réel : 16h40 à Saint-Quentin-en-Yvelines
Arrivée : entre 19h28 et 19h47 à Paris
Les difficultés du jour :
Km 42,8 – 4e cat. : Côte du Pavé des Gardes (1,4 km à 6,5% de moyenne)