Nouvelle tuile pour le cyclisme féminin en Belgique : l’organisation du Lotto Belgium Tour, le Tour de Belgique féminin, a annoncé mardi que la neuvième édition de cette course de cinq étapes ne pourra pas se tenir. La course était pourtant attendue du mercredi 14 au dimanche 18 juin. Mais l’organisation a dû annoncer cette annulation au dernier moment en raison d’un manque de sécurité sur la course. Mais pas seulement.
“Il y avait de gros problèmes pour les deux dernières étapes. La sécurité des coureuses ne pouvait pas être garantie dans ces étapes, donc cela s’arrête”, a confié l’organisateur Tom Thienpont à l’agence Belga. Selon ce dernier, des problèmes de signalisation se posaient sur la quatrième étape autour de Renaix, dont une partie du parcours se déroulait en Wallonie. Il affirme que les localités traversées ne souhaitaient pas l’installation de panneaux de signalisation sur leur territoire. Un autre parcours a été envisagé avec la commune de Renaix, sur un circuit plus court, mais le délai était trop serré pour envisager une nouvelle réorganisation.
Quid en 2024 ?
La cinquième et dernière étape prévue à Grammont était également en proie à des problèmes de sécurité. En raison de l’organisation du Baloise Belgium Tour, le Tour de Belgique masculin, durant les mêmes jours, mais aussi d’autres courses cyclistes régionales, il n’y aurait pas eu assez de signaleurs pour assurer la sécurité du peloton, affirme l’organisation. Celle-ci avait prévu une course en cinq étapes, cette année, dont un prologue sur le circuit automobile de Mettet, en Wallonie, deux étapes de plaine du côté de Dadizele et de Bruges, et deux étapes dans les monts flandriens, à Renaix et Grammont. La Polonaise Agnieszka Skalniak-Sojka s’était imposé lors de la dernière édition, avec 3 secondes d’avance sur la Belge Shari Bossuyt.
Cette annulation de dernière minute risque en tout cas de mettre à mal l’épreuve : Tom Thienpont avoue à l’agence Belga qu’il ne sait pas si le Tour de Belgique féminin pourra perdurer dans cette conjoncture économique. “Notre course a été déficitaire la dernière fois. Je ne pouvais pas me permettre d’être à nouveau dans le rouge cette année. Après tout, une course doit être organisée en toute sécurité et si ce n’est pas le cas, elle s’arrête. L’année prochaine ? Je dois à nouveau m’asseoir avec mes sponsors”, confie-t-il. Un nouveau coup dur pour une course qui semblait pourtant s’installer dans le calendrier féminin. Son déplacement en parallèle du Tour de Belgique masculin parait malheureusement avoir eu raison de ses honorables ambitions.