Nous y sommes : la grand-messe des classiques du Nord se dévoile ce dimanche entre Anvers et Audenarde. Le Tour des Flandres et ses 18 “bergs” décideront du maître des Flandriennes, celui qui parviendra à affronter les ascensions les plus rudes des Ardennes flamandes, celui qui triomphera des murs pavés qui façonnent la légende d’une épreuve centenaire. Ce monument ravit tout un peuple, pressé sur ces chemins de campagne ou devant le poste de télévision. Avec l’espoir de voir l’un des leurs briller au bout de l’insipide ligne droite qui décide du vainqueur du “Ronde” depuis 2012, loin des feux d’artifice attendus sur les difficultés qui s’enchaînent tout au long de la journée. Heureusement, cela fait bien longtemps que le Tour des Flandres se décide bien avant ce dernier kilomètre dessiné pour les VIP. Pour le plus grand plaisir des passionnés de la Petite reine.
Le parcours
Le tracé de cette 106e édition du Tour des Flandres ne diffère qu’en de très rares endroits au parcours proposé ces dernières années et désormais traditionnellement organisé entre Anvers et Audenarde. Après une présentation des coureurs en grande pompe sur la Grand Place d’Anvers (dès l’an prochain, le départ se fera en alternance à Bruges puis Anvers, etc. jusqu’en 2027), les coureurs auront de quoi s’échauffer les gambettes sur les longues et larges chaussées flamandes qui descendent jusqu’à Audenarde. Plus d’une centaine de kilomètres s’annoncent sans la moindre difficulté. Les faux-plats seront même bien fades par rapport au reste du copieux programme qui s’annonce. L’idéal pour qu’une échappée matinale se forme et prenne quelques minutes sur un peloton que les attaquants espèrent calme lors de cette première partie de course.
Après deux premiers secteurs pavés sans grande difficulté (Lippenhovestraat et Paddestraat), le peloton passera une première fois par Audenarde, mais ne rejoindra pas le Katteberg comme l’an dernier. La valse des “bergs” débutera par la première des trois ascensions du Vieux Quaremont, le mont le plus long de ce Tour des Flandres avec ses 2,2 kilomètres et son long faux-plat pavé qui fait grincer les gros plateaux. Il s’agira cette fois d’un apéritif avant le premier circuit du jour qui emmènera les coureurs au Kortekeer et à la nouveauté de ce Ronde, la montée de l’Achterberg, une ascension de 1 500 mètres à 4,4% de moyenne avec une pente maximale à 14%. Celle-ci remplace la double ascension du Katteberg et de l’Eikenberg. Elle ne sera pas décisive à près de 120 kilomètres de l’arrivée, mais elle enchaînera plus rapidement avec le secteur pavé du Holleweg et le Wolvenberg, juste derrière.
Le premier juge de paix de ce Tour des Flandres sera probablement le très court et abrupt Molenberg. Son approche très étroite, après un virage à angle droit qui ne laisse passer les coureurs qu’en file indienne et son pied à 14%, font de cette côte une rampe de lancement idéale pour les plus audacieux, surtout à 100 kilomètres du but, quand les jambes commencent à chauffer. Les plus puissants peuvent, eux, s’essayer à l’offensive sur le Berendries, célèbre ligne droite à 7% de moyenne dont le sommet en faux-plat montant permet d’encore user les moins frais. Et avec la Marlboroughstraat entre ces deux difficiles ascensions, en moins de huit kilomètres, l’enchaînement profite clairement à une offensive lointaine.
La boucle se conclut par les montées du Berg Ten Houte, avec son pied à 21%, et le Kanarieberg (1 000 m à 7,7%) avant une descente rapide et une bagarre annoncée pour le placement avant l’arrivée au pied du Vieux Quaremont, pour la deuxième fois de la journée. Cette fois, il s’agira d’un premier test entre favoris si ceux-ci ne se sont pas encore dévoilés. Car ils vont affronter une première fois cette ascension avec le Paterberg (360 m à 12,9%) par la suite. Et l’enfer des murs ne s’arrête pas en si bon chemin : le Koppenberg s’annonce six kilomètres plus loin. Cette terrible ascension pavée à 11,8% de moyenne et pointant jusqu’à 22% fera exploser les groupes qui s’y présentent, avec seulement 45 kilomètres à parcourir au sommet de ce mont mythique des Flandres.
Et la succession de difficultés ne s’arrête plus à partir de ce point. Quatre kilomètres plus loin, les coureurs vont enchaîner plus de deux kilomètres sur les pavés avec la Mariaborrestraat qui annonce la montée (plus douce) du Steenbeekdries avant la descente sur les pavés cassants du Stationsberg. Les plus explosifs pourront s’essayer à une dernière démonstration de puissance sur la côte pavée du Taaienberg (jusqu’à 15,8%) alors que les rouleurs qui peuvent accumuler les watts apprécieront plutôt la côte suivante, le Kruisberg et la montée vers Hotond avec ses deux kilomètres à 5% de moyenne agrémentés de quelques pavés dans sa première moitié.
Et si la décision n’a pas encore été faite, il reste l’ultime enchaînement déjà réalisé cinquante kilomètres plus long : la troisième et dernière ascension du Vieux Quaremont, la cuvette de la chaussée de Renaix, bien casse-pattes, la descente sinueuse jusqu’au pied du Paterberg et cette dernière montée vers les sommets. Avant 13 kilomètres sur les chaussées menant jusqu’à la Minderbroederstraat d’Audenarde. Une dernière longue ligne droite de 1 500 mètres s’annonce pour conclure ce Tour des Flandres qui annonce toutes ses difficultés dans les 140 derniers kilomètres. Les jambes vont bien brûler ce dimanche…
Présentation des coureurs : entre 8h30 et 9h45 sur la Grote Markt d’Anvers
Départ fictif : 10h00 sur la Steenplein d’Anvers
Départ réel : 10h18 sur la Dorpstraat à Burcht, devant l’église Saint-Martin, après 9,4 km en défilé
Distance : 272,5 kilomètres
Les difficultés du jour :
Km 103,7 – Secteur pavé 1 : Lippenhovestraat (1 300 m de long) – Passage vers 12h45
Km 105,2 – Secteur pavé 2 : Paddestraat (1 500 m) – Passage vers 12h47
Km 136,3 – Côte 1 : Vieux Quaremont (2 200 m à 4% de moyenne, pente max. à 11,6%) – Passage vers 13h34
Km 146,8 – Côte 2 : Kortekeer (1 000 m à 6,2%, pente max. à 11%) – Passage vers 13h48
Km 153,3 – Côte 3 : Achterberg (1 500 m à 4,4%, pente max. à 14%) – Passage vers 13h58
Km 155,6 – Secteur pavé 3 : Holleweg (650 m) – Passage vers 14h00
Km 158,2 – Côte 4 : Wolvenberg (645 m à 7,9%, pente max. à 17,3%) – Passage vers 14h05
Km 161,8 – Secteur pavé 4 : Kerkgate (1 400 m) – Passage vers 14h10
Km 164,4 – Secteur pavé 5 : Jagerij (800 m) – Passage vers 14h14
Km 170,7 – Côte 5 : Molenberg (463 m à 7%, pente max. à 14,2%) – Passage vers 14h23
Km 174,6 – Côte 6 : Marlboroughstraat (2 040 m à 3%, pente max. à 7%) – Passage vers 14h28
Km 178,7 – Côte 7 : Berendries (940 m à 7%, pente max. à 12,3%) – Passage vers 14h34
Km 184,0 – Côte 8 : Valkenberg (540 m à 8,1%, pente max. à 12,8%) – Passage vers 14h42
Km 196,5 – Côte 9 : Berg Ten Houte (1 100 m à 6%, pente max. à 21%) – Passage vers 15h00
Km 202,0 – Côte 10 : Kanarieberg (1 000 m à 7,7%, pente max. à 14%) – Passage vers 15h07
Km 217,9 – Côte 11 : Vieux Quaremont (2 200 m à 4%, pente max. à 11,6%) – Passage vers 15h30
Km 221,4 – Côte 12 : Paterberg (360 m à 12,9%, pente max. à 20,3%) – Passage vers 15h35
Km 227,9 – Côte 13 : Koppenberg (600 m à 11,8%, pente max. à 22%) – Passage vers 15h45
Km 231,9 – Secteur pavé 6 : Mariaborrestraat (400 m) – Passage vers 15h50
Km 233,3 – Côte 14 : Steenbeekdries (1 100 m à 3,1%, pente max. à 7,6%) – Passage vers 15h52
Km 233,8 – Secteur pavé 7 : Stationsberg (700 m) – Passage vers 15h53
Km 235,7 – Côte 15 : Taaienberg (530 m à 6,6%, pente max. à 15,8%) – Passage vers 15h57
Km 246,0 – Côte 16 : Kruisberg/Hotond (2 500 m à 5%, pente max. à 9%) – Passage vers 16h10
Km 255,8 – Côte 17 : Vieux Quaremont (2 200 m à 4%, pente max. à 11,6%) – Passage vers 16h24
Km 259,2 – Côte 18 : Paterberg (360 m à 12,9%, pente max. à 20,3%) – Passage vers 16h29
Arrivée : entre 16h30 et 17h07 sur la Minderbroederstraat (N543) à Audenarde
La carte et le profil de la 106e édition masculine du Tour des Flandres :
Les favoris
⭐️⭐️⭐️
Mathieu Van der Poel 🇳🇱 (Alpecin-Fenix) – Victime de maux de dos depuis l’été dernier, contraint à un hiver sans succès dans les labourés, de retour à la surprise générale à la mi-mars sur Milan-Sanremo, le champion néerlandais ne cesse de surprendre malgré une saison qui s’annonçait sous les pires augures. Troisième de Milan-Sanremo pour sa reprise, en prime sur une course de plus de 290 kilomètres, vainqueur d’étape sur la Semaine Coppi et Bartali, il a rapidement démontré qu’il n’avait rien perdu de ses qualités sur les pavés et monts flandriens à l’occasion de sa première épreuve sur ces routes particulières. Il a tout simplement remporté À Travers la Flandre, mercredi dernier, et avec la manière de surcroît. Toujours à l’avant, Van der Poel a fait preuve de maîtrise dans son placement, son explosivité, sa capacité de réaction, son sprint final… Certes, le Tour des Flandres fera 100 kilomètres de plus, mais “VDP” semble prêt, même avec seulement six jours de course dans les jambes. Avec Silvan Dilier, Jasper Philipsen et Michael Gogl pour l’épauler dans la deuxième moitié de course, Van der Poel a en prime une équipe encore plus solide à ses côtés. Et sa victoire à Waregem l’a replacé en tête des pronostics. Surtout vu ce qui a été annoncé pour son éternel rival.
Wout van Aert 🇧🇪 (Jumbo-Visma) ? – C’est la grande interrogation de la semaine : Wout van Aert sera-t-il au départ du Tour des Flandres ? Le champion de Belgique semblait jusqu’ici dans une forme étincelante, dans le rythme par rapport à un programme remodelé et destiné à le placer plus tardivement à son pic de forme. Tout paraissait parfait : sa victoire en solitaire sur le Circuit Het Nieuwsblad, ses assists sur Paris-Nice, sa victoire en duo avec son équipier Christophe Laporte sur le GP E3, son accélération explosive sur le Mont Kemmel lors de Gand-Wevelgem… Et puis, jeudi, patatras : l’équipe Jumbo-Visma annonçait que Wout van Aert est “très incertain” en raison d’un refroidissement. Absent de la reconnaissance avec ses collègues de la Jumbo-Visma, le champion de Belgique avait tout de même roulé lundi (58 km avec “une fringale totale” selon ses mots sur Strava), mardi (209 km) et mercredi (62 km derrière moto) mais n’aurait pas supporté le retour du froid. L’inquiétude grandit donc : entre jeudi et dimanche, il reste encore trois jours pour se remettre d’un mauvais rhume. La forme, Van Aert la tient. Mais il faut être à 100% pour remporter un Tour des Flandres, comme cela s’est confirmé l’an dernier, quand le coureur d’Herentals a, à chaque fois, couru derrière Van der Poel et Asgreen, plus frais. Mais quand tout un hiver est mis en péril pour un simple coup de froid, la décision est dure à prendre. Une chose est certaine : s’il est au départ, Wout van Aert ira pour la gagne.
Mise à jour le 01/04/2022, 20h34 : La nouvelle a été officialisée par Wout van Aert lui-même, ce vendredi soir. Le champion de Belgique, malade depuis mercredi, est positif au Covid-19 et doit donc déclarer forfait pour le Tour des Flandres. Une véritable déception pour celui qui avait remporté le Circuit Het Nieuwsblad et le GP E3. La date de sa reprise n’a pas encore été annoncée, mais vu qu’il a déjà passé deux tests PCR qui se sont révélés positifs et qu’il ne souffre que de “symptômes légers” selon ses propres mots, il pourrait être remis pour Paris-Roubaix, prévu le 17 avril prochain.
⭐️⭐️
Kasper Asgreen 🇩🇰 (Quick Step-Alpha Vinyl) – Vainqueur sortant du Tour des Flandres, le Danois de 27 ans change de casquette. L’an dernier, il avait créé la surprise sur l’E3 avant de se faufiler comme le meilleur du “Wolfpack” dans la roue de Mathieu Van der Poel. Cette fois, Asgreen devient le leader unique d’une équipe en manque de résultats sur ses classiques préférées. La Quick Step-Alpha Vinyl) n’a pu faire mieux qu’un Top 10 sur l’E3 durant ces deux dernières semaines et compte donc sur son rouleur-puncheur pour se cacher parmi les favoris. Asgreen a confirmé qu’il avait une bonne condition, même s’il semble manquer d’explosivité dans les côtes les plus abruptes. Il bénéficiera d’une formation totalement acquise à sa cause, même si cette équipe compte les malades depuis le début du printemps. Yves Lampaert est toutefois revenu depuis une semaine et affiche une condition grandissante, alors que Tim Declercq, écarté provisoirement pour des problèmes cardiaques, a également retrouvé son rôle. Le “Wolfpack” compte profiter de ce Tour des Flandres pour se refaire la cerise. Cela passera certainement par un nouvel exploit d’Asgreen.
Christophe Laporte 🇫🇷 (Jumbo-Visma) – Si Wout van Aert ne pourra se présenter au départ de ce Ronde, l’équipe Jumbo-Visma ne manquera pas de ressources pour viser la victoire à Audenarde. Deuxième de l’E3 derrière… Van Aert et deuxième de Gand-Wevelgem, le Français de 29 ans apparaît comme le meilleur atout de la formation néerlandaise sur de telles routes. Explosif, capable de tirer des bouts droits, bon dans le positionnement, sprinteur, Laporte a toutes les qualités pour briller sur une telle classique. Il ne lui manquait jusqu’ici qu’une équipe capable de le placer et de l’accompagner au mieux pour viser les premières places. S’il devient leader, il aura une grande chance de briller. Et sur les côtes courtes du Ronde, il sera aux avant-postes. Jumbo-Visma n’a pas à s’inquiéter sur ce plan-là.
Tom Pidcock 🇬🇧 (INEOS Grenadiers) – Comme Van der Poel, le jeune coureur britannique a profité d’À Travers la Flandre pour se replacer parmi les favoris de ce dimanche. Leader annoncé de ce printemps des classiques chez INEOS Grenadiers, le champion du monde de cyclo-cross a dû enchaîner les déconvenues en ce début de saison en raison de problèmes divers de santé. Un souci au foie serait ainsi à l’origine de ses défaillances sur Milan-Sanremo et Gand-Wevelgem. Une semaine plus tard, Pidcock peut-il prester au plus haut niveau sur plus de 270 kilomètres ? C’est la principale question autour de sa condition du moment. Il a en tout cas l’explosivité pour virevolter sur ces courtes ascensions et il bénéficie en prime d’une équipe flandrienne en parfaite forme également, entre le Néerlandais Dylan van Baarle et le jeune Ben Turner, à l’affût de la moindre offensive sur Gand-Wevelgem et À Travers la Flandre. Et s’il est remis de sa chute sur Gand-Wevelgem, l’Équatorien Jhonatan Narvaez sera également un coureur important dans le dispositif offensif de l’équipe britannique.
Tadej Pogacar 🇸🇮 (UAE Team Emirates) – Impitoyable depuis le début de la saison sur des terrains qu’il connaît parfaitement, le Slovène de 23 ans était attendu avec impatience sur les pavés et monts flandriens. Pour sa première dans le Nord, il n’a pas déçu avec une dixième place sur À Travers la Flandre après avoir tenté de rejoindre le groupe des favoris dans les 60 derniers kilomètres. Sans succès. La faute à une chute qui l’a bloqué à une mauvaise position dans le peloton avant l’attaque décisive des INEOS Grenadiers. Pogacar dit avoir retenu la leçon et vu sa forme du moment, nul doute qu’il sera attentif à rester dans les premières positions tout au long de la journée. Son point faible reste son inexpérience du Ronde et son équipe, dans laquelle il s’est rapidement retrouvé isolé mercredi dernier. Face aux armadas présentées ci-dessus, il lui faudra au moins un Matteo Trentin ou un Mikkel Bjerg en meilleures formes pour rêver d’un exploit à Audenarde.
⭐️
Tiesj Benoot 🇧🇪 (Jumbo-Visma) – Équipier modèle de Wout van Aert sur le Circuit Het Nieuwsblad, l’E3 et Gand-Wevelgem, le Gantois de 28 ans sera une novuelle fois attendu comme le dernier étage d’une fusée noire et jaune particulièrement efficace. Mais sans Van Aert, le coureur belge peut espérer plus. Deuxième d’À Travers la Flandre mercredi, Benoot a montré sa grande condition. Il manque d’une certaine explosivité, notamment en cas de sprint en petit comité, mais sa capacité à mener de longues attaques peut lui permettre de croire en sa chance sur un tel parcours. Et avec le jeu d’équipe chez Jumbo-Visma, il peut très bien sortir tout en étant protégé dans le groupe de poursuivants.
Victor Campenaerts 🇧🇪 (Lotto-Soudal) – Souvent à l’offensive depuis le début de la saison, le recordman de l’heure n’a jusqu’ici été récompensé que par une cinquième place sur le Circuit Het Nieuwsblad et une quatrième sur À Travers la Flandre. Miné par la maladie à l’approche de Milan-Sanremo, il semble retrouver au fil des courses sa bonne condition. Leader annoncé d’une équipe qui comptera également sur Tim Wellens, invité de dernière minute, et Florian Vermeersch, Campenaerts se montrera encore à l’attaque, à coup sûr.
Stefan Küng 🇨🇭 (Groupama-FDJ) – Troisième de l’E3 et sixième d’À Travers la Flandre, le grand rouleur suisse affiche souvent son large profil aux avant-postes cette saison. Le coureur de 28 ans arrive en pleine maturité et son expérience sur les Flandriennes paye. S’il est certainement trop lourd pour les côtes raides comme le Paterberg ou le Koppenberg, il dispose de bien d’autres terrains pour faire parler sa puissance. Il est à surveiller, surtout avec Valentin Madouas et Kevin Geniets comme soutiens.
Matej Mohoric 🇸🇮 (Bahrain Victorious) – Le vainqueur de Milan-Sanremo a démontré lors du dernier week-end flandrien qu’il avait encore de beaux restes de son succès italien dans les jambes. Quatrième de l’E3 et neuvième de Gand-Wevelgem, le champion de Slovénie montre que même sans expérience aussi importante que ses adversaires du jour, il peut se placer en tête et créer la surprise. Pour sa deuxième participation au Ronde (41e en 2019), Mohoric est un clair outsider, même si son équipe n’a pas de noms aussi ronflants que ses rivaux.
Mads Pedersen 🇩🇰 (Trek-Segafredo) – C’est l’un des mystères de cette semaine flandrienne : l’ancien champion du monde peut-il réaliser un nouvel exploit sur le Tour des Flandres malgré ses résultats en dents de scie ? Alors qu’il se disait en forme, il a terminé 24e sur l’E3 avant de se reprendre le lendemain pour conclure Gand-Wevelgem en septième place. Et le Danois se retrouve de nouveau dans l’anonymat sur À Travers la Flandre, en 69e place. Soit Pedersen retrouve sa meilleure forme pour dimanche et se replace parmi les outsiders rapides, soit il connaît un nouveau jour sans et l’équipe Trek-Segafredo devra se retrancher sur Jasper Stuyven, également en délicatesse depuis son coup de froid pré-Milan-Sanremo.
Florian Sénéchal 🇫🇷 (Quick Step-Alpha Vinyl) – Comme annoncé plus haut, l’équipe Quick Step-Alpha Vinyl a connu une campagne printanière particulièrement délicate et peu rémunératrice en termes de résultats. Outre Asgreen, le Français Florian Sénéchal est apparu comme l’un des meilleurs éléments d’un groupe décimé par la maladie. Cela ne s’est toutefois pas vu dans le palmarès en raison d’une série de problèmes mécaniques et crevaisons qui a miné ses offensives parmi les meilleurs. Le rouleur-sprinter de 28 ans est pourtant un clair outsider sur un tel parcours ardu.
Anthony Turgis 🇫🇷 (TotalÉnergies) – Après sa deuxième place sur Milan-Sanremo, le Français de 27 ans a connu une campagne flandrienne plus compliquée. Souvent à l’attaque mais à contre-temps des favoris, Turgis n’a pas non plus pu bénéficier de l’aide de son co-leader Peter Sagan, d’ailleurs absent de ce Tour des Flandres en raison de ses contre-performances à répétition. Il ne pourra cette fois pas profiter de la bonne forme de son équipier belge Dries Van Gestel, vainqueur du Tour de Drenthe et troisième de Gand-Wevelgem mais malade… Turgis espère donc retrouver des bonnes jambes et des équipiers tels qu’Edvald Boasson Hagen et Daniel Oss à leur firmament pour croire en un résultat probant ce dimanche.
Greg Van Avermaet 🇧🇪 (Ag2r Citroën Team) – C’est la quinzième fois que l’ex-champion olympique participe au Tour des Flandres. Deuxième en 2014 et 2017, le coureur waeslandien de 36 ans sait qu’il s’agit certainement de l’une des dernières occasions de briller sur le rendez-vous qu’il convoite depuis le début de sa carrière (8e en 2008). Van Avermaet n’a plus l’explosivité de sa jeunesse, mais il a confirmé lors d’À Travers la Flandre qu’il montait en gamme durant ce printemps. Avec son expérience, il peut partir dans un coup en anticipant et surprendre le peloton. Même si cela devra se faire sans Oliver Naesen au top, bloqué par une chute sur À Travers la Flandre.
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Le palmarès :
2012 Tom Boonen (BEL)
2013 Fabian Cancellara (Sui)
2014 Fabian Cancellara (Sui)
2015 Alexander Kristoff (Nor)
2016 Peter Sagan (Svq)
2017 Philippe Gilbert (BEL)
2018 Niki Terpstra (P-B)
2019 Alberto Bettiol (Ita)
2020 Mathieu Van der Poel (P-B)
2021 Kasper Asgreen (Dan)
La météo
Le ciel sera légèrement nuageux avec des éclaircies et des possibles averses locales dans l’après-midi. Les températures seront comprises entre 3 et 5 degrés en matinée et entre 5 et 7 degrés dans l’après-midi. Le vent soufflera de nord-ouest à nord entre 10 et 15 km/h.
Directs TV
- Dès 9h55 sur Tipik puis dès 14h10 sur La Une, et dès 9h55 sur RTBF Auvio avec les commentaires de Rodrigo Beenkens et Cyril Saugrain
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- Dès 9h45 sur Eurosport 1, Eurosport Player et GCN+ avec les commentaires de Guillaume Di Grazia, Jacky Durand et Steve Chainel
- Dès 13h35 sur France 3 et France.tv avec les commentaires d’Alexandre Pasteur, Marion Rousse et Laurent Jalabert
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