Longtemps à la lutte pour une place parmi les six premières de ce cyclo-cross exigeant d’Overijse, la championne de France Hélène Clauzel (AS Bike Racing) a mené une bagarre intense avec les Néerlandaises de la Pauwels Sauzen-Bingoal, Denise Betsema et Leonie Bentveld, dans le dernier tour. « Je sentais que j’étais peut-être un peu mieux physiquement qu’elles, mais à un endroit, j’ai fait une erreur. C’est comme ça qu’elles ont réussi à partir. Mais ça s’est vraiment fait à la pédale quand même », résume celle qui a terminé à la huitième place, à moins de deux minutes de la vainqueure et championne du monde Fem van Empel (Jumbo-Visma).
La Française de 25 ans n’est pas mécontente du résultat. Elle ne jubile toutefois pas malgré le fait qu’elle égale sa meilleure performance à Overijse, comme l’an dernier. « C’est un circuit que j’apprécie, parce que ça se joue à la pédale. C’est un tracé sur lequel il n’y a pas vraiment de tactique à avoir. Tu appuies sur les pédales et tu vois si tu tiens », analyse-t-elle. « Moi, j’aime bien. Après, c’est sûr que sur un circuit comme ça, il faut beaucoup de puissance. Et peut-être qu’il m’en manque un peu par rapport aux routières. »
“L’an dernier, c’était un peu plus facile”
La météo a, il est vrai, bouleversé le circuit, légèrement remanié par rapport à 2023 pour le rendre plus technique. Les averses étaient éparses et le soleil dardait de temps en temps ses rayons pour rendre les chemins moins humides. « L’an dernier, c’était un peu plus facile parce que le circuit était plus liquide, la boue ne collait pas. Mais c’est un beau circuit, on a de quoi se faire plaisir », confie Hélène Clauzel. Elle évoque toutefois un sentiment « mitigé » à l’arrivée : « Les sensations sont bonnes, donc ça fait du bien de se rassurer sur ce genre de course. Mais c’est ma première course dans ce type de boue, j’ai fait des erreurs un peu bêtes, des passages pas vraiment réussis. Mais dans l’ensemble, je peux être contente », admet-elle. « Je connais plutôt un bon début de saison. Et comme dit, ça fait quand même du bien de courir sur ce genre de circuit avant les grands rendez-vous pour voir où on en est ».
Cette saison, la championne de France sera focalisée sur les manches de Coupe du monde, au vu d’un calendrier particulièrement chargé, dans lequel les lieux sont parfois fort éloignés. « Cette année, la saison est assez particulière, donc c’est un peu compliqué », explique Hélène Clauzel. « Je ne sais pas comment les autres vont faire, mais des fois, il y a une course à Troyes, et le lendemain, il faut être en Belgique pour une manche de Superprestige. Donc moi, je prends plutôt l’option de faire toutes les Coupes du Monde, enfin presque toutes les Coupes du Monde. Ce sera déjà pas mal, je pense », conclut-elle.