Le parcours
Contrairement aux classiques flandriennes proposant un tracé final similaire entre les pelotons masculin et féminin, l’Amstel Gold Race, qui a relancé sa « Ladies Edition » en 2017, a fait le choix de proposer un parcours bien différent entre les deux épreuves. Le départ sera donné à Maastricht, les premiers kilomètres seront similaires, avant d’emmener le peloton féminin directement sur les plus grandes difficultés de la classique néerlandaise. Après une soixantaine de kilomètres, alors que la mi-course ne sera pas encore atteint, les concurrentes feront face à l’enchaînement des difficiles murs de la région de Valkenburg : le Kruisberg, l’Eyserbosweg, le Fromberg et le Keutenberg, autant de côtes qui tutoieront les pourcentages à deux chiffres pour mettre le bazar dans le peloton.
La suite sera traditionnelle et rappellera des souvenirs aux amateurs des championnats du monde 2012 ou de l’Amstel Gold Race masculine, version pré-2020. Après la première des cinq ascensions du mythique Cauberg, puis un passage sur la ligne d’arrivée du côté de Berg en Terblijt, les coureuses s’élanceront pour un circuit d’un peu moins de 18 kilomètres avec le Geulhemmerberg et le Bemelerberg comme collines à franchir. Avant le Cauberg, dont le sommet est pointé à moins de deux kilomètres de la ligne d’arrivée. Celle qui parviendra à s’isoler dans cette dernière ascension et à prendre plus de cinq secondes sur ses rivales pourra prétendre à une victoire de prestige. Encore faut-il l’explosivité pour s’assurer la victoire ! La principale différence par rapport à l’an dernier concerne le nombre de tours autour de ce circuit : quatre au lieu de trois. Sera-ce toutefois suffisant pour user certaines coureuses rapides ? Il y aura en tout cas du mouvement sur un tel parcours vallonné.
Présentation des coureuses : de 9h00 à 10h00 sur le Markt à Maastricht
Départ fictif : 10h10 sur le Vrijthof à Maastricht
Départ réel : 10h15 sur la Brogharenweg à Maastricht, après 2 km en cortège
Distance : 155,8 kilomètres
Les difficultés du jour :
Km 9,9 – Côte 1 : Maasberg (0,3 km à 5,1% de moyenne)
Km 31,1 – Côte 2 : Adsteeg (1,0 km à 2,3%)
Km 46,4 – Côte 3 : Bergseweg (2,5 km à 3,3%)
Km 49,9 – Côte 4 : Korenweg (0,9 km à 5,7%)
Km 60,9 – Côte 5 : Kruisberg (0,7 km à 7,3%)
Km 62,8 – Côte 6 : Eyserbosweg (1,1 km à 7,6%)
Km 67,0 – Côte 7 : Fromberg (1,7 km à 3,8%)
Km 71,5 – Côte 8 : Keutenberg (1,6 km à 5,2%)
Km 81,5 – Côte 9 : Cauberg (0,8 km à 6,6%)
Km 86,1 – Côte 10 : Geulhemmerberg (0,7 km à 6,6%)
Km 92,4 – Côte 11 : Bemelerberg (1 km à 4,4%)
Km 99,4 – Côte 12 : Cauberg (0,8 km à 6,6%)
Km 104,0 – Côte 13 : Geulhemmerberg (0,7 km à 6,6%)
Km 110,3 – Côte 14 : Bemelerberg (1 km à 4,4%)
Km 117,3 – Côte 15 : Cauberg (0,8 km à 6,6%)
Km 121,9 – Côte 16 : Geulhemmerberg (0,7 km à 6,6%)
Km 128,2 – Côte 17 : Bemelerberg (1 km à 4,4%)
Km 135,2 – Côte 18 : Cauberg (0,8 km à 6,6%)
Km 139,8 – Côte 19 : Geulhemmerberg (0,7 km à 6,6%)
Km 146,1 – Côte 20 : Bemelerberg (1 km à 4,4%)
Km 153,1 – Côte 21 : Cauberg (0,8 km à 6,6%)
Horaires de passage : cliquez ici pour découvrir les heures de passage
Arrivée : entre 14h21 et 14h27 sur la Rijksweg (N590) à Berg en Terblijt
La carte et le profil de l’épreuve :
Les favorites
⭐️⭐️⭐️
Lotte Kopecky 🇧🇪 (SD Worx) – Vainqueure du Tour des Flandres au prix d’un sacré effort en solitaire et d’une belle course collective, la n°1 belge semblait également la plus forte sur le plan physique lors de la dernière édition de Paris-Roubaix. Une chute collective en décidait toutefois autrement. Sa septième place confirmait toutefois le fait qu’elle avait encore de la force pour ce printemps. Même si les Flandriennes sont terminées, Kopecky poursuit sa campagne de classiques sur l’Amstel Gold Race et peut clairement espérer un résultat sur un tel profil vu sa puissance et son explosivité. La Gantoise affirme avoir bien récupéré de sa chute et se dit prête pour ce nouveau rendez-vous, le dernier sur route avant une nouvelle campagne sur la piste, l’un de ses objectifs pour les Jeux Olympiques de Paris, en 2024. Terminer cette séquence printanière par une nouvelle victoire serait évidemment idéal pour Kopecky.
Elisa Longo Borghini 🇮🇹 (Trek-Segafredo) – Elle semble toujours en délicatesse avec les autres favorites, toujours le regard serré face aux autres candidates à la victoire. Et pourtant, au fil des classiques, Elisa Longo Borghini est toujours là. L’Italienne de 31 ans reste la grande spécialiste des courses d’un jour et fait profiter son équipe de son expérience sur chaque classique. Troisième du Tour des Flandres, elle a été à l’origine de la chute collective qui a envoyé de nombreuses favorites au tapis sur Paris-Roubaix. Elle ne souffre toutefois pas de douleurs depuis lors et reprend donc sa casquette de capitaine de route, et de favorite sur les routes néerlandaises. Son équipe reste également son meilleur argument pour croire en un succès, ce dimanche.
Demi Vollering 🇳🇱 (SD Worx) – Outre Kopecky, l’équipe SD Worx dispose encore une fois d’une foule de possibilités pour lever les bras sur les hauteurs de Valkenburg. Si Kopecky ne peut s’offrir la victoire, la formation néerlandaise sait qu’elle pourra compter sur la co-leader du jour, Demi Vollering, furieuse d’avoir manqué la possibilité de s’imposer l’an dernier malgré une course collective qui semblait solide. Vollering rêve d’un premier succès sur LA classique néerlandaise de la saison, et elle compte profiter de sa séquence positive du moment. Vainqueure du Strade Bianche et d’À Travers la Flandre, deuxième du Tour des Flandres et de la Flèche Brabançonne : difficile de faire mieux dans le peloton actuel. Il lui faudra toutefois gérer ses forces, et éviter de se faire surprendre comme à Overijse, mercredi, face à Silvia Persico.
⭐️⭐️
Cecilie Uttrup Ludwig 🇩🇰 (FDJ-Suez) – Si elle a enchaîné quelques classiques flandriennes, la Danoise de 27 ans reste plutôt amatrice des courses vallonnées, sur lesquelles elle peut faire parler son explosivité et son sens tactique. Absente l’an dernier, Ludwig revient sur une épreuve qu’elle apprécie, sur laquelle elle a déjà enchaîné deux Top 10. Elle sait qu’elle pourra aussi bénéficier d’un groupe encore plus solide que ces dernières saisons avec notamment l’Australienne Grace Brown et la Néerlandaise Loes Adegeest pour aller chercher les échappées et ainsi faire travailler les autres formations. Et l’Italienne Marta Cavalli, tenante du titre, comme épouvantail, elle qui revient doucement à la compétition au fil des jours après sa très lourde chute sur le dernier Tour de France Femmes. Cecilie Uttrup Ludwig semble donc la leader naturelle de cette formation décidée à jouer les premiers rôles, encore une fois, du côté de Valkenburg.
Katarzyna Niewiadoma 🇵🇱 (Canyon//SRAM Racing) – C’est sur l’Amstel Gold Race que la Polonaise s’est offert son plus beau succès, en 2019. C’est sur ces routes qu’elle peut espérer conquérir sa première victoire de l’année. Sixième du Strade Bianche et cinquième du Tour des Flandres, Niewiadoma est toujours présente, mais il lui manque cette explosivité supplémentaire pour lui permettre de faire la différence face aux autres rivales. Mais dans un coup en solitaire, elle peut surprendre.
Silvia Persico 🇮🇹 (UAE Team ADQ) – Vainqueure autoritaire de la Flèche Brabançonne, mercredi, l’Italienne retrouve des routes idéales pour son profil, ce dimanche, sur l’Amstel Gold Race. En verve depuis le début de la saison, la cycliste de 25 ans semble marcher sur l’eau cette saison. Dans le bon coup sur le Tour des Flandres qu’elle a conclu en quatrième position, elle ne se laisse pas impressionner par les autres favorites, et n’hésitera donc pas à se montrer à l’attaque dans le final, ce dimanche. Il s’agira de sa deuxième participation à la classique néerlandaise (elle avait… 20 ans, pour sa première en 2018, conclue par un abandon), mais nul doute que vu sa condition actuelle, elle pourra déclencher un feu d’artifice.
Annemiek van Vleuten 🇳🇱 (Movistar Team) – Si elle a décidé d’alléger son programme en ce début d’année, la championne du monde semble avoir du mal à retrouver ses meilleures jambes pour cette dernière saison parmi les professionnelles. La quadragénaire n’a pas été aidée par la malchance sur le Tour des Flandres, arguant qu’en poursuite, elle avait réalisé la meilleure heure de course de sa carrière. Il faudra confirmer cela sur cet Amstel Gold Race qui ne lui a jusqu’ici jamais souri. Il faut dire qu’à chaque édition, elle est ciblée par toutes les favorites… Avec Liane Lippert, Floortje Mackaij et Arlenis Sierra à ses côtés pour contrer ces assauts, Van Vleuten espère pouvoir enfin briller sur ses terres.
Marianne Vos 🇳🇱 (Jumbo-Visma) – Quand on parle de malchance… Chute sur le Tour des Flandres (avec Van Vleuten), crevaison avant même les pavés sur Paris-Roubaix. Marianne Vos a eu son lot de malheurs durant ce printemps. La Néerlandaise de 35 ans n’a pourtant jamais plié et continue de croire en sa bonne étoile pour les prochaines épreuves. Sa 15e place sur le Ronde et sa 10e place à Roubaix confirment qu’elle est en grande forme. Elle doit désormais être bien à l’avant et éviter les pépins pour jouer la première place.
⭐️
Lucinda Brand 🇳🇱 (Trek-Segafredo) – Si l’épreuve néerlandaise semble trop vallonnée par rapport à son profil, Brand a toujours prouvé qu’une grande condition pouvait mener à de grands résultats. La Néerlandaise de 33 ans se plie évidemment au jeu d’équipes, mais dans un bon jour, une échappée peut rapidement se transformer en chance de succès.
Élise Chabbey 🇨🇭 (Canyon//SRAM Racing) – Au sein d’une équipe qui compte sur Niewiadoma comme leader, la Suissesse de 29 ans peut être un joker important ce dimanche. Quatrième de la Flèche Brabançonne après avoir beaucoup donné dans les côtes d’Overijse, Chabbey monte en puissance et peut jouer sa propre carte si une offensive gagne du terrain sur le reste des favorites.
Kristen Faulkner 🇺🇸 (Team Jayco-AlUla) – Sa meilleure prestation de la saison restera son attaque au long cours sur le Strade Bianche, soldé par une troisième place… finalement supprimée par l’Union Cycliste Internationale en raison du port d’un outil permettant de scruter le taux de glycémie dans le sang. Depuis lors, Faulkner a été discrète, reprenant doucement sur la Flèche Brabançonne, terminée dans le premier peloton. Mais sur un tel tracé vallonné, l’Américaine reste une candidate sérieuse.
Mavi Garcia 🇪🇸 (Liv Racing TeqFind) – L’Espagnole de 39 ans arrive dans sa séquence préférée : les Ardennaises. En verve la saison dernière, elle espère retrouver cette condition pour démarrer cette semaine idéale pour ses qualités de puncheuse. Dans une nouvelle formation qui semble toutefois moins forte sur le papier, Garcia, sixième de l’Amstel Gold Race ces deux dernières saisons, devra se donner pour tenir la dragée haute aux grandes favorites du jour.
Pfeiffer Georgi 🇬🇧 (Team DSM) – Vainqueure de la Classic Bruges-La Panne, huitième de Paris-Roubaix, la solide coureuse de 22 ans confirme les ambitions dévoilées lors de sa jeunesse. Si elle est plus à l’aise sur des terrains où faire parler sa puissance, elle a déjà confirmé qu’elle pouvait également prendre les roues sur les circuits plus bosselés. En témoigne sa neuvième place sur le Strade Bianche en début de saison. Alors, sur les routes venteuses du Limbourg néerlandais, Georgi est à surveiller.
Juliette Labous 🇫🇷 (Team DSM) – Sixième du Tour des Flandres, la grimpeuse française n’est pas forcément connue pour sa grande explosivité, mais elle a une capacité à suivre les offensives qui peut lui permettre de surprendre sur ce terrain favorable. Dans sa course pour le Tour de France Femmes, cet Amstel Gold Race s’annonce comme une préparation idéale.
Liane Lippert 🇩🇪 (Movistar Team) – Troisième de la Flèche Brabançonne, mercredi dernier, la championne d’Allemagne monte en puisance depuis le début de la saison et semble avoir pris une autre dimension au sein de l’équipe Movistar. Avec Van Vleuten comme leader, et Floortje Mackaij et Arlenis Sierra comme jokers, Lippert sait qu’elle peut jouer sur différents tableaux.
Ashleigh Moolman-Pasio 🇿🇦 (AG Insurance-Soudal Quick Step) – Leader d’une jeune équipe qui poursuit sa formation parmi les professionnelles, la Sud-Africaine de 37 ans retrouve un terrain à sa convenance sur cet Amstel Gold Race dont elle n’a jamais quitté le Top 20 depuis 2017. Jusque-là équipière de luxe chez SD Worx, elle se retrouve propulsée à la tête de son équipe et peut donc croire en une meilleure prestation que ces dernières saisons.
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Les partantes
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Le palmarès
2001 Debby Mansveld 🇳🇱
2002 Leontien van Moorsel 🇳🇱
2003 Nicole Cooke 🇬🇧
…
2017 Anna van der Breggen 🇳🇱
2018 Chantal van den Broek-Blaak 🇳🇱
2019 Katarzyna Niewiadoma 🇵🇱
2020 Édition annulée suite au Covid-19
2021 Marianne Vos 🇳🇱
2022 Marta Cavalli 🇮🇹
La météo
Le ciel sera nuageux avec des éclaircies plus importantes au fil de la journée. Les températures seront comprises entre 10 et 12°C en matinée et entre 13 et 15°C dans l’après-midi. Le vent soufflera d’ouest-nord-ouest à nord entre 15 et 25 km/h.
▶️ Plus d’informations sur la météo et la direction du vent sur le site de Weerplaza
Le programme TV
- En direct dès 13h00 sur Tipik et RTBF Auvio
- En direct dès 13h00 sur Canvas puis dès 13h40 sur Één, et dès 13h00 sur Sporza.be
- En direct dès 13h00 sur Eurosport.com et GCN+
- En direct dès 13h00 sur France 3 et France.tv
- En direct dès 13h20 sur NPO 1
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