L’Agence Mondiale Antidopage (AMA) a confirmé par voie de communiqué de potentiels comportements illicites potentiels de la part de personnes employées par la fédération cycliste britannique (British Cycling) et l’agence britannique antidopage (UKAD), qui auraient réalisé des tests antidopage et les auraient fait analyser dans un laboratoire non accrédité par l’AMA en 2011. Des faits qui n’ont pas été sanctionné par l’AMA.
C’est à la suite de révélations autour de la fédération cycliste britannique et l’agence britannique antidopage révélées en mars dernier par le Daily Mail et la BBC, en Grande-Bretagne, que l’AMA a lancé l’Opération Echo. Ces premières informations dans la presse indiquaient alors que l’UKAD, l’agence britannique chargée de la lutte contre le dopage, avait autorisé British Cycling à réaliser des analyses d’échantillons de sportifs professionnels dans un laboratoire non accrédité par l’Agence Mondiale Antidopage. Ce qui est contraire au code de l’agence internationale, en charge de la coordination de la lutte contre le dopage dans le monde entier.
L’AMA a donc mené son enquête sur ces agissements britanniques et confirme ce mardi que des membres de British Cycling ont prélevé ces échantillons d’urine ou de sang sur des sportifs, en février 2011, dans le but d’y détecter d’éventuelles traces de nandrolone, un stéroïde anabolisant. Or, selon le code de l’AMA, seuls des officiels en charge de la lutte contre le dopage sont autorisés à prélever de tels échantillons. En prime, l’enquête révèle que les analyses ont été effectuées dans un laboratoire non accrédité et que les cyclistes concernés ont eu comme information que les résultats de ces tests ne seraient pas transmis à l’UKAD. L’enquête confirme qu’un employé de l’agence britannique antidopage était au courant de ces agissements. Et l’agence n’aurait effectivement pas reçu officiellement les résultats de ces tests.
Aucune sanction
L’AMA précise toutefois en conclusion qu’aucune sanction ne sera établie à l’encontre de l’UKAD ou de British Cycling. L’agence internationale indique en effet que l’UKAD a confirmé que l’employé au courant de ces faits ne travaille plus à l’agence britannique. Et que l’UKAD “a mis en place des garde-fous pour éviter la répétition de tels agissements”, assurant la “totale coopération et la transparence de British Cycling et de l’UKAD” durant l’enquête.
Cette enquête de l’agence mondiale antidopage s’est également intéressée à des allégations selon lesquelles l’UKAD aurait transmis des informations sur le passeport biologique de plusieurs athlètes auprès de British Cycling en 2016, et que deux athlètes en auraient profité pour réaliser des tests précis afin d’appuyer leur défense à l’encontre de résultats de tests antidopage non-négatifs. L’AMA indique qu’aucune preuve n’a pu être apportée concernant ces deux révélations de la presse britannique, début 2021.
Photo : UKAD
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