Cette première épreuve des Trois Jours de Bruges-La Panne n’a finalement pas été une balade de santé comme certains sprinters l’espéraient. La tension est montée d’un cran dans le circuit final autour de La Panne, et il fallait éviter les chutes et éventuelles bordures pour triompher sur les routes étroites de la Côte belge. Et à l’arrivée, c’est celui qui s’est le mieux faufilé qui a trouvé le succès : Dylan Groenewegen (Jumbo-Visma).
Désormais classés comme une semi-classique pour les sprinters suite à sa décision de changer sa configuration de trois jours en un seul, les Trois Jours de Bruges-La Panne annonçaient une belle bataille entre ces spécialistes de la vitesse, surtout sur un circuit aussi sinueux et étroit que celui de La Panne. Et cela n’a pas manqué : après une journée plutôt calme, seulement marquée par une échappée de six coureurs reprise sur le circuit local, le peloton a commencé à connaître le stress dans les vingt derniers kilomètres et cela a logiquement mené à quelques chutes, sévères ou légères. Ces embardées ont également mené certains sprinters à de gros efforts pour relancer et revenir sur le peloton qui n’attend évidemment pas les retardataires. Le champion d’Allemagne Pascal Ackermann (Bora-Hansgrohe) a ainsi été éliminé de la course à la victoire après avoir été retardé par une de ces chutes, alors que Nacer Bouhanni (Cofidis) et Dylan Groenewegen (Jumbo-Visma) ont été contraints à des efforts violents pour rentrer, grâce à deux équipiers chacun, sur le premier peloton, mené à vive allure par Deceuninck-Quick Step.
Les hommes en bleu et blanc semblaient ainsi avoir la main jusqu’à la dernière ligne droite, lorsque le champion du Danemark Michael Mørkøv lançait son leader Elia Viviani dans les 250 derniers mètres. Mais les deux hommes étaient surpris à gauche par la fusée colombienne Fernando Gaviria (UAE Team Emirates) puis par le missile néerlandais Dylan Groenewegen, encore planté à la 15e position du peloton avant le dernier virage du circuit local. Impressionnant, le Batave s’est replacé derrière Gaviria avant de lancer son sprint et remporter les Trois Jours de Bruges-La Panne, sans contestation possible. “Le dernier virage était déjà un sprint. J’ai usé un peu d’énergie. Mais à la fin, je m’en suis bien sorti”, souriait Groenewegen à l’arrivée. “Je n’ai pas souvent couru contre Gaviria et Viviani cette année, donc je suis très content de ma victoire”.
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Surtout, le sprinter néerlandais, qui a signé sa 5e victoire de la saison à La Panne, avait changé son programme et pris la direction de la Belgique plutôt que celle de l’Espagne. À raison, visiblement. “Quand je vois les deux premières étapes au Tour de Catalogne, je me dis que je n’ai pas raté grand-chose”, rigole-t-il. “Je suis content d’avoir pu faire Milan-Sanremo, j’y ai beaucoup appris. Aujourd’hui, nous voulions jouer la victoire, et nous l’avons bien fait. Désormais, mon objectif est Gand-Wevelgem. Je vais surtout là-bas pour apprendre, mais je peux peut-être faire quelque chose pour mon équipe”, affirme Groenewegn, décidé à monter en gammes sur les classiques. Cette victoire est un bon apéritif…
Résultats de la 43e édition des Trois Jours de Bruges-La Panne (Bruges > La Panne, 200.3 km) :
Photo : capture VRT/Sporza
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