Flanders Classics, organisateur de Gand-Wevelgem et de ses épreuves annexes, a dévoilé le parcours de l’édition 2020 de la classique flandrienne, qui démarrera le 29 mars prochain d’Ypres pour revenir dans la cité du Westhoek avant l’arrivée traditionnelle à Wevelgem, entre les anciens champs de bataille et autres secteurs pavés de la campagne flandrienne.
Flanders Classics avait annoncé la couleur en septembre dernier : après 16 éditions au départ de Deinze, non loin de Gand, Gand-Wevelgem prendra son envol dès la saison prochaine à Ypres, à une vingtaine de kilomètres de Wevelgem. L’épreuve flandrienne reste ainsi dans la région du Westhoek et des monts du Heuvelland, sans empiéter sur les collines des Ardennes flamandes, réservées aux autres classiques belges du printemps. Ce déménagement dévoile ainsi un tout nouveau tracé, plus vallonné, et sur des portions de routes tout autant bordées par le vent, l’adversaire principal des coureurs sur les dernières éditions de Gand-Wevelgem.
Jusque Furnes et retour
Gand-Wevelgem partira donc de la célèbre Porte de Menin, à Ypres, pour se rendre vers les villages voisins de Wevelgem, pour un premier passage aux abords de l’arrivée, avant de repartir vers le nord-ouest et Furnes, là où la course reprend son trajet traditionnel vers les collines du Heuvelland. “Le nombre de kilomètres jusqu’à Furnes reste de cette manière inchangé en comparaison avec les années précédentes, les Moeren restant le point où la course est traditionnellement définitivement lancée”, explique l’organisation. Les coureurs devront une nouvelle fois faire attention au vent qui risque d’en souffler plus d’un sur de telles routes ouvertes, à travers les champs.
La suite de l’épreuve reste quasiment identique à ce qui a été proposé l’an dernier. Un premier enchaînement attend le peloton depuis le Mont des Cats, en France, jusqu’à la première traversée du Mont Kemmel, avant que le peloton fonce sur les fameux “Plugstreets”, ces chemins de cailloux qui font référence aux lignes de bataille de la Première Guerre Mondiale. Les coureurs reprendront ensuite la direction du Mont Kemmel via le Monteberg et le Baneberg, avant la descente vers Ypres et le traditionnel virage vers l’est et les larges chaussées vers Wevelgem. L’an dernier, le Norvégien Alexander Kristoff s’y était imposé au terme d’une course particulièrement tactique, face à l’Allemand John Degenkolb et au Belge Oliver Naesen.
Les autres épreuves, comme la course féminine et la course des espoirs, démarreront également d’Ypres et devraient bénéficier d’un changement de tracé, présenté dans les prochaines semaines, confirme encore Flanders Classics.
Un hommage aux Canadiens
Comme ces dernières années, l’organisation de Gand-Wevelgem profitera de l’événement pour rendre hommage aux anciens combattants de la Première Guerre Mondiale. En 2020, l’accent sera mis sur les 55 000 soldats du Commonwealth portés disparus aux abords de la région d’Ypres lors de la guerre 14-18, et plus particulièrement sur les soldats canadiens disparus il y a plus de 100 ans sur ces terres. Le départ officiel de Gand-Wevelgem sera en effet donné à hauteur du “Brooding Soldier” (Le soldat en méditation) à Sint Juliaan, un monument aux morts érigé à la mémoire des plus de 2000 militaires canadiens ayant perdu la vie lors de la première attaque au gaz menée dans la région. Une délégation canadienne viendra déposer une gerbe en hommage à ces disparus, la veille de l’épreuve flandrienne. Non loin de là où le Canadien John McCrae avait écrit son célèbre poème, en 1915 : “In Flanders fields the poppies blow…”
Le tracé et le profil général de la 82e édition de Gand-Wevelgem messieurs (29 mars 2020) :
Photo et graphique : Flanders Classics
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