L’Union Cycliste Internationale (UCI) a confirmé ce vendredi la localité qui accueillera dès 2023 les premiers championnats du monde de cyclisme, réunissant l’ensemble des disciplines sur deux roues. Glasgow, théâtre des championnats d’Europe multisports en 2018, permettra aux cyclistes de tous bords de partir à la conquête de l’arc-en-ciel en août, un an avant les Jeux olympiques.
La nouvelle avait déjà été confirmée à l’automne dernier : pour promouvoir les différentes disciplines cyclistes au plus grand nombre, l’UCI avait fait part de son désir d’organiser tous les quatre ans, douze mois avant les Jeux olympiques, des championnats du monde regroupant (quasiment) toutes les disciplines cyclistes, du BMX au VTT en passant par la route, la piste, le cyclisme en salle ou encore le trial. Les compétitions de paracyclisme sont également concernées par ce regroupement alors que le cyclo-cross bénéficie toujours de championnats à part en raison de son caractère hivernal. Encore fallait-il trouver une région avec les reins assez solides pour maîtriser le budget d’une telle organisation, et avec un paysage complet pour permettre l’organisation d’autant de compétition aux terrains différents. Difficile en effet de réaliser un championnat du monde de descente en VTT sans massif à dévaler. Et ce n’est qu’un exemple parmi d’autres. Ce ne sont finalement que certaines régions, qui bénéficient d’un vélodrome, de terrains extérieurs intéressants et d’un budget suffisamment costaud, qui pourront mener de telles organisations à l’avenir.
L’UCI a finalement fait ce choix pour assurer la promotion du cyclisme, pour mettre en avant certaines disciplines plus discrètes si elles ne sont pas diffusées hors de grands événements comme les Jeux olympiques. Le VTT ou le BMX ont rarement droit de citer dans les médias, ces championnats du monde interdisciplines sont l’occasion de négocier des droits TV communs et de mener la presse à tous les sports sur deux-roues. Cela mènera-t-il toutefois à une amélioration de la médiation sur le long terme ? Difficile de l’imaginer tant certaines disciplines restent toujours loin des projecteurs, si les fédérations nationales ne s’intéressent pas à celles-ci. Il s’agit donc d’un long travail à mener de la part de l’UCI pour que ces sports bénéficient enfin d’une couverture intéressante, au-delà des courses pour le maillot arc-en-ciel.
Tout le monde en août
Revenons donc à Glasgow. En 2023, la cité écossaise, qui dispose d’un vélodrome et de forêts verdoyantes à quelques dizaines de kilomètres de là, organisera durant plusieurs semaines en août. Cela signifie également que tous les calendriers se retrouvent perturbés. Les Mondiaux de cyclisme sur piste, d’habitude organisés en mars ou en avril, se retrouvent déplacés en été alors que les Mondiaux sur route reculent de septembre à août. De même pour le BMX qui passe de juillet à août, alors que le trial n’organisera pas sa grand-messe à l’automne, comme la discipline en a l’habitude. Cela risque donc de perturber le programme de tous les athlètes, qui devront bien penser à un pic de forme en août. Pour ceux qui feront le Tour de France, il s’agira de garder de l’énergie pour éviter la surcharge dans les courses pour l’irisé.
L’UCI a en tout cas confirmé son désir de poursuivre l’organisation de ces championnats du monde tous les quatre ans, ensuite. Il restera à trouver les localités décidées à mettre de l’argent dans cette organisation estimée à plus de 50 millions d’euros, au moins.
Les différents championnats du monde concernés par ces Mondiaux réunis en 2023 :
* Cyclisme sur route
* Paracyclisme sur route
* Cyclisme sur piste
* Paracyclisme sur piste
* VTT – Cross-country
* VTT – Descente
* VTT – Marathon
* VTT – Cross-country Eliminator
* Trial
* BMX Freestyle
* BMX
* Cyclisme en salle
* Gran Fondo
Photo : UCI
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