Lotto-Soudal : John Lelangue veut se concentrer sur “l’émergence de jeunes coureurs belges”

Foto Fabio Ferrari – LaPresse 09/05/2018 Agrigento-Santa Ninfa (Italia) Sport Ciclismo Giro d’Italia 2018 – edizione 101- tappa 5 AGRIGENTO – SANTA NINFA Nella foto: durante la gara.(LOTTO SOUDAL) Photo Fabio Ferrari – LaPresse May 09, 2018 Agrigento-Santa Ninfa (Italy) Sport Cycling Giro d’Italia 2018 – 101th edition – stage 5 AGRIGENTO – SANTA NINFA In the pic: during the race.(LOTTO SOUDAL)

Après un an sous le travail de Paul De Geyter, l’équipe cycliste belge Lotto-Soudal a décidé de tenter une nouvelle approche avec l’engagement de John Lelangue comme nouveau manager général. Au côté du manager sportif Marc Sergeant, Lelangue sera surtout attendu pour mettre en valeur la formation belge.

La Loterie Nationale belge a choisi son nouveau poulain. Un an après avoir lancé un nouvel organigramme avec l’arrivée de Paul De Geyter en tant que CEO de l’équipe Lotto-Soudal, John Lelangue, ancien directeur sportif chez Phonak et BMC, reprend la tête de la formation cycliste belge dès cette saison. L’expérience avec Paul De Geyter, ancien agent de Tom Boonen notamment, avait débuté avec succès cette saison, avec notamment les victoires de Tiesj Benoot sur le Strade Bianche ou de Tim Wellens sur la Flèche Brabançonne et le Tour d’Italie, mais la fin de saison a été plus chaotique, avec le seul Jelle Wallays pour rappeler un Lotto-Soudal sur la plus haute marche du podium sur le Tour d’Espagne. Paul De Geyter a également négocié les arrivées du sprinter australien Caleb Ewan ou encore de l’ancien sélectionneur belge Kevin De Weert en tant que “performance manager” pour 2019. Mais les projets du manager général n’ont pas tous été couronnés de succès.

“Recruter des Belges”

Des tensions au sein de la direction étaient ainsi apparues cet été, suite au transfert du sprinter australien Caleb Ewan et au départ du sprinter allemand André Greipel. La vision d’avenir semblait clairement différente entre la nouvelle direction et la structure de ces dernières années. Greipel affirmait notamment que le nouveau contrat de deux ans que Lotto-Soudal lui proposait n’était pas financièrement satisfaisant. Et alors qu’Ewan avait déjà signé durant le printemps un contrat de deux ans avec l’équipe belge. L’Allemand a donc claqué la porte de la Loterie Nationale après le Tour de France. Au grand dam du manager sportif de l’équipe Marc Sergeant, qui avait emmené Greipel en 2011 dans l’effectif belge.

Était-ce alors les prémices de la séparation entre Paul De Geyter et Lotto-Soudal ? La Loterie Nationale, principal sponsor de l’équipe belge, affirme sa “satisfaction” quant au travail de Paul De Geyter, et se tourne désormais vers John Lelangue pour faire progresser le projet des “Diables rouges du cyclisme”. Lelangue, connu pour ses postes de directeur sportif chez BMC et Phonak, a ces dernières années poursuivi son expérience au sein d’ASO et de l’Union Cycliste Internationale. Une expérience qu’il compte désormais mettre à profit pour une équipe qui compte remettre en exergue sa capacité à dénicher des jeunes talents belges. “J’observe, chez Lotto, la qualité de son équipe de formation, à la fois chez les hommes et chez les femmes. Beaucoup de coureurs, comme Benoot et Wellens, les fers de lance actuels de Lotto-Soudal, viennent de ce vivier. Mon souhait majeur est d’amplifier encore la qualité de cette formation car elle permet de recruter des Belges et de soutenir un projet fondateur”, estime ainsi John Lelangue dans Le Soir.

“Courses d’un jour”

“L’équipe doit avant tout se concentrer sur l’émergence de coureurs du pays car son ADN se situe au niveau des courses d’un jour, et comme les plus belles se disputent en Belgique, c’est un avantage ! La détection de jeunes talents, leur éducation doit se faire chez nous, tout en assumant notre mission sur le plan international évidemment”, estime encore le nouveau manager général de Lotto-Soudal, qui a présenté son plan pour les prochaines années devant la presse dans un restaurant bruxellois, à la mi-novembre. C’est avant tout cette carte “jeune” que John Lelangue veut jouer à l’avenir, car l’homme se dit confiant quant à la future licence de l’équipe belge d’ici 2020, même en cas de réforme du WorldTour.

John Lelangue tient d’ailleurs à redéfinir les rôles de chacun avec clarté. “Le manager sportif reste Marc Sergeant. Il possède une grande expérience et je lui accorde évidemment toute ma confiance à l’échelon du calendrier, du recrutement. (…) L’engagement de Kevin De Weert comme manager de la performance est aussi le signe que Lotto-Soudal veut améliorer la préparation, peaufiner le matériel…”, confie le manager général. Mais pas question de miser sur des ambitions folles. John Lelangue ne veut pas remporter le Tour de France dans les deux ans, mais compte plutôt viser les classiques, les courses belges, ce qui fait finalement l’ADN de Lotto-Soudal. Avec Caleb Ewan pour enchaîner les sprints, avec l’espoir que le jeune Australien fasse aussi bien qu’André Greipel ces huit dernières années sous la tunique de la Loterie Nationale. John Lelangue sera en tout cas scruté à la loupe durant cette prochaine année, comme Paul De Geyter en 2018.

Photo : RCS Sport/Giro d’Italia/La Presse – Fabio Ferrari

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