Contrairement à bon nombre de ses compatriotes, l’Australien Michael Matthews (Sunweb), maillot vert du dernier Tour de France, n’a pas repris la compétition sur le Tour Down Under. « Bling », de son surnom, a décidé de reprendre la compétition fin février sur le Circuit Het Nieuwsblad, avec l’envie d’enchaîner les expériences sur les pavés cette saison. Avant d’envisager de véritables objectifs sur les classiques flandriennes en 2019 ? Matthews a en tout cas de l’ambition depuis la conquête de la tunique verte du Tour.
S’il avait l’habitude dans ses jeunes années chez les professionnels de passer son hiver en Australie pour débuter sa saison dès janvier, sur le championnat national puis le Tour Down Under, Michael Matthews a depuis 2015 éviter la première épreuve du calendrier WorldTour afin de retarder sa rentrée au mois de mars, sur Paris-Nice. Cette saison, toutefois, le sprinter de l’équipe Sunweb a modifié ses plans pour retrouver le peloton fin février, en Belgique. Pour la première fois depuis 2013 (et un abandon anonyme), Matthews participera au Circuit Het Nieuwsblad, classique d’ouverture de la saison cycliste belge. Il se rendra sur les pavés et monts flamands après un stage en haute altitude dans la Sierra Nevada, en Espagne.
« D’habitude, j’allais en février en Afrique du Sud pour me préparer au chaud, mais désormais, j’ai choisi la Sierra Nevada », explique-t-il dans le quotidien Het Laatste Nieuws. « Tom Dumoulin a préféré faire cela en 2017 et je n’ai entendu que de bonnes chances à propos de ce stage. Cela doit m’aider à mieux m’acclimater au climat européen, où j’espère rouler un rôle majeur durant les classiques ». Le ton est donné ! Michael Matthews compte bien se montrer aux avant-postes lors des principales courses d’un jour du printemps. Après le Circuit Het Nieuwsblad, qui se voudra plus corsé qu’à l’accoutumée, l’Australien se rendra sur Paris-Nice, sa course par étapes de prédilection pour lancer sa saison, avant d’envisager des résultats probants sur Milan-Sanremo, le GP de l’E3 à Harelbeke, et Gand-Wevelgem.
Déjà 4e de Liège-Bastogne-Liège
Michael Matthews ne part toutefois pas à l’inconnu. Le leader de la Sunweb a déjà glané une deuxième place sur le Tour des Flandres destiné aux espoirs et s’est également classé huitième lors de la dernière édition de Gand-Wevelgem. Certes, l’Australien a jusqu’à présent montré des prédispositions pour les classiques ardennaises, avec notamment une quatrième place chèrement ramenée de Liège-Bastogne-Liège, mais au vu de ses qualités de sprinter-puncheur, Matthews peut clairement s’afficher parmi les premiers rôles sur les pavés et côtes abruptes des Ardennes flamandes. « Mon programme est malheureusement déjà bien rempli pour imaginer une campagne flandrienne complète », explique l’intéressé. Malgré son intérêt pour ces courses pavées, Matthews patientera encore avant de viser le Tour des Flandres. « Je fais quelques classiques et après, je mettrai peut-être l’accent sur ces courses. Nous verrons comment cela va et l’année prochaine, je m’inscrirai peut-être sur le Tour des Flandres », confirme-t-il.
Michael Matthews souhaite en tout cas mettre l’accent sur les courses d’un jour durant cette prochaine saison, après avoir déjà rempli l’un des objectifs de sa carrière : s’offrir le maillot vert du classement par points sur le Tour de France. Avec quelle réussite ? Vu ses prédispositions, nul doute que Matthews sera pointé comme l’un des outsiders à suivre lors du prochain printemps. Tant sur le Circuit Het Nieuwsblad que sur Milan-Sanremo ou l’E3, « Bling » risque de briller.
Photo : ASO/B. Bade