Cinq étapes de haute montagne dont quatre avec une arrivée en altitude, deux contre-la-montre pour près de 70 kilomètres en solitaire, huit étapes vallonnées dans la tradition de l’épreuve : le Tour d’Italie 2024 s’annonce encore une fois spectaculaire au vu des 21 étapes présentées vendredi par RCS Sport au Teatro Sociale de Trento.
Devant un public de stars, parmi lesquels le vainqueur de la dernière édition Primoz Roglic, le lauréat du Giro 2022 Jai Hindley, le vice-champion du monde Filippo Hanna, mais aussi les championnes italiennes Letizia Paternoster et Elisa Longo Borghini, qui annoncent la prochaine reprise du Giro Donne, le Tour d’Italie féminin, par RCS Sport, le Giro d’Italia 2024 s’est dévoilé entre Turin et Rome, sur plus de 3.320 kilomètres.
Le grand départ depuis Turin avait déjà été dévoilé quelques jours plus tôt et annonçait finalement la suite du tracé. Car la première étape propose d’emblée trois petits cols, dont Superga, la colline turinoise tristement célèbre pour la tragédie de l’équipe de football de Torino, décimée dans un accident d’avion sur cette butte 75 ans plus tôt jour pour jour. La décision se fera toutefois certainement sur la colline suivante, le Colle Maddalena, sur 6,1 km à 7,4% de moyenne, et un sommet à moins de 20 kilomètres de l’arrivée à Turin.
Le lendemain, les candidats au maillot rose seront encore à la tâche sur la première arrivée en altitude de l’épreuve, vers le sanctuaire d’Oropa, au bout d’une montée de 11,8 km à 6,2% de moyenne. Après trois étapes plus douces, le peloton sera à nouveau attentif à l’occasion d’une étape sur les chemins blancs de Toscane vers Rapolano Terme. Cela ne dépassera pas 12 kilomètres sur ces routes d’antan, mais cela suffira certainement à bousculer le général.
Un contre-la-montre sera prévu sur la septième étape entre Foligno et Pérouse avec une petite côte de six kilomètres en fin de course. La huitième étape emmènera ensuite les coureurs dans les hauteurs, des Abruzzes cette fois, avec une arrivée sur Prati di Tivo (14,6 km à 7% de moyenne), qui n’avait plus accueilli une fin d’étape du Giro depuis le succès de Giovanni Battaglin en 1975. Avant un retour dans la région napolitaine, pour la troisième année consécutive.
Une nouvelle arrivée en montagne est programmée sur la dixième étape au sommet du Bocca della Selva (17,9 km à 5,2%), très long mais irrégulier. Il faudra ensuite patienter jusqu’à la quatorzième étape pour un deuxième chrono plus plat de 31 bornes, et jusqu’à la quinzième étape, et la fin de la deuxième semaine de course, pour revoir les coureurs sur des fortes pentes, à l’occasion d’une étape dantesque entre Manerba Del Garda et Livigno, autour des lacs de Garde et de Livigno. L’arrivée sera tracée au bout d’une double ascension, vers Forcola (18 km à 7,1%) puis vers Mottolino (8,1 km à 6,6%).
La reprise en troisième semaine se fera à Livigno, bien connu des cyclistes pros, souvent en stage dans la région durant l’été. L’occasion de passer sur la seizième étape par le Stelvio voisin, dès le début de course, avant l’arrivée sur le Monte Pana (7,6 km à 6,1%), dans la région de Valgardena. Cinq nouveaux cols seront au programme le lendemain avec un final sur le Passo del Brocon (12,2 km à 6,4%). La dix-neuvième étape promet une dernière arrivée en montagne à Sappada, dans la région de la Camia. Mais la décision se fera en grande partie le lendemain pour l’avant-dernière étape vers Bassano del Grappa, avec une double ascension successive du Monte Grappa (18,2 km à 8,1%). Cela scellera la course au maillot rose, avant un transfert vers Rome pour une dernière étape en circuit, sous forme de critérium, dans la capitale italienne.
Si les supporters du cyclisme féminin attendaient plus d’informations sur la première édition du prochain Tour d’Italie féminin version RCS Sport, il faudra encore patienter. Le parcours n’est pas annoncé avant « plusieurs semaines », selon l’organisation.