Le parcours
Si l’organisation de l’Amstel Gold Race a l’habitude de bousculer les codes en proposant des changements de parcours tous les quatre à cinq ans, afin d’éviter les habitudes de coureurs qui reconnaissent désormais les points chauds de cette classique, cette édition 2023 ne connaîtra pas de grands bouleversements par rapport à l’an dernier. Les circuits proposés se veulent assez similaires, avec quelques virages et côtes différentes en début de parcours, sans modifier les grandes lignes du final.
Après le traditionnel départ du centre-ville de Maastricht, les coureurs effectueront une première grande boucle entre le nord et le sud du Limbourg, avec un passage devenu également traditionnel du côté des frontières belge et allemande. Près de 170 kilomètres seront déjà engloutis quand le peloton atteindra pour la première fois le Cauberg, qui n’est plus forcément l’épicentre de la course. La côte ne sera d’ailleurs franchie qu’à deux reprises dans ce final. Il reste toutefois un point de repère majeur pour les derniers kilomètres à affronter. Car ce premier passage indique un circuit bien plus usant, avec les « murs » néerlandais que sont le Kruisberg (0,7 km à 7,3%), l’Eyserbosweg (1,1 km à 7,6%), le Fromberg (1,7 km à 3,8%) et le Keutenberg (1,6 km à 5,2%). Cet enchaînement sur une dizaine de kilomètres permettra certainement d’écrémer le peloton des favoris, avant le deuxième et dernier passage sur le Cauberg, à près de 18 kilomètres de l’arrivée.
Les coureurs n’auront alors plus que deux ascensions pour faire la différence : le Geulhemmerberg et le Bemelerberg. Mais contrairement au peloton féminin, les hommes tourneront au sommet du Bemelerberg vers la gauche pour un périple à travers les étroits chemins de campagne. Les faux-plats dans le vent vont s’enchaîner jusqu’au dernier virage à gauche pointé à 900 mètres de la ligne d’arrivée. Il faudra encore garder du jus pour éviter la surchauffe au sommet de cette dernière boucle. Avant la ligne droite finale traditionnelle dans le village de Berg en Terblijt.
Présentation des coureurs : de 9h30 à 10h30 sur le Markt de Maastricht
Départ fictif : 10h45 sur le Vrijthof à Maastricht
Départ réel : 10h50 sur la Borgharenweg à Maastricht, après 2 km en cortège
Distance : 253,6 kilomètres
Les difficultés du jour :
Km 9,9 – Côte 1 : Maasberg (0,3 km à 5,1% de moyenne)
Km 31,1 – Côte 2 : Adsteeg (1,0 km à 2,3%)
Km 46,4 – Côte 3 : Bergseweg (2,5 km à 3,3%)
Km 49,9 – Côte 4 : Korenweg (0,9 km à 5,7%)
Km 55,1 – Côte 5 : Nijswillerweg (1,3 km à 2,7%)
Km 64,2 – Côte 6 : Rijksweg/N278 (3 km à 2,9%)
Km 83,8 – Côte 7 : Wolfsberg (0,9 km à 3,4%)
Km 87,9 – Côte 8 : Loorberg (1,4 km à 5,3%)
Km 99,4 – Côte 9 : Schweibergerweg (2,3 km à 4,6%)
Km 106,2 – Côte 10 : Camerig (3,7 km à 4,2%)
Km 118,2 – Côte 11 : Drielandenpunt (3 km à 3,8%)
Km 122,7 – Côte 12 : Gemmenich (0,9 km à 6%)
Km 126,5 – Côte 13 : Vijlenerbos (1,4 km à 5,5%)
Km 134,7 – Côte 14 : Erperheide (2,4 km à 4,7%)
Km 143,8 – Côte 15 : Gulperberg (0,5 km à 9,8%)
Km 147,5 – Côte 16 : Plettenberg (1 km à 3,5%)
Km 149,6 – Côte 17 : Eyserweg (2 km à 4,6%)
Km 154,1 – Côte 18 : St. Remigiusstraat (1,4 km à 5,2%)
Km 159,4 – Côte 19 : Vrakelberg (0,5 km à 7,6%)
Km 167,1 – Côte 20 : Sibbergrubbe (1,8 km à 4%)
Km 171,8 – Côte 21 : Cauberg (0,8 km à 6,6%)
Km 176,9 – Côte 22 : Geulhemmerberg (0,7 km à 6,6%)
Km 182,6 – Côte 23 : Keerderberg (1,8 km à 3,6%)
Km 187,2 – Côte 24 : Bemelerberg (1 km à 4,4%)
Km 202,3 – Côte 25 : Loorberg (1,4 km à 5,3%)
Km 209,8 – Côte 26 : Gulperbergweg (0,9 km à 5,5%)
Km 214,6 – Côte 27 : Kruisberg (0,7 km à 7,3%)
Km 216,6 – Côte 28 : Eyserbosweg (1,1 km à 7,6%)
Km 220,4 – Côte 29 : Fromberg (1,7 km à 3,8%)
Km 224,8 – Côte 30 : Keutenberg (1,6 km à 5,2%)
Km 235,0 – Côte 31 : Cauberg (0,8 km à 6,6%)
Km 239,6 – Côte 32 : Geulhemmerberg (0,7 km à 6,6%)
Km 245,8 – Côte 33 : Bemelerberg (1 km à 4,4%)
Horaires de passage : cliquez ici pour découvrir les heures de passage
Arrivée : entre 16h52 et 17h01 sur la Rijksweg (N590) à Berg en Terblijt
La carte et le profil de l’épreuve :
Les favoris
⭐️⭐️⭐️
Benoît Cosnefroy 🇫🇷 (Ag2r Citroën Team) – Après avoir tenté la découverte du Tour des Flandres, le puncheur normand a confirmé sur la dernière Flèche Brabançonne que le terrain vallonné des Ardennaises lui était toujours favorable. Troisième à Overijse, le coureur français revient sur un terrain qui a failli le mener au nirvana, la saison dernière. Battu sur le fil par Michal Kwiatkowski, Cosnefroy peut cette fois espérer mieux. Épaulé par un groupe expérimenté, il a des raisons de croire en une première victoire sur une classique du WorldTour. Celle-ci semble en tout cas idéale pour son profil explosif.
Tom Pidcock 🇬🇧 (INEOS Grenadiers) – Son début de saison exceptionnel (victoire d’étape au Tour d’Algarve puis au Strade Bianche) aurait dû lui permettre de jouer un rôle prépondérant durant l’ensemble du printemps. Une chute et une commotion cérébrale sur Tirreno-Adriatico ont finalement eu raison de ses ambitions. Pidcock tente depuis lors de retrouver ses meilleures sensations. Il semblait en bonne voie sur le Tour des Flandres, mais il l’avoue lui-même, il a fait une erreur dans sa gestion du ravitaillement et s’est retrouvé sans énergie dans un final à toute allure. Désormais prêt pour les Ardennaises, il peut profiter de cet Amstel Gold Race qu’il a failli gagner en 2021 pour se remettre dans le bain. Il en a en tout cas les qualités.
Tadej Pogacar 🇸🇮 (UAE Team Emirates) – Qui d’autre que Tadej Pogacar parmi les grands favoris de cette classique ? Le Slovaque est en pleine possession de ses moyens et enchaîne les grands coups, à l’image de sa victoire sur le Tour des Flandres. C’est simple : il n’a jamais fait pire qu’une quatrième place sur les courses d’un jour depuis le début de la saison. « Pogi » peut donc voir grand, encore une fois, ce dimanche. Il aura en prime une formation capable d’aller chercher tous les coups, avec Matteo Trentin ou Marc Hirschi, notamment. Une accélération sur une côte plus rude et il peut partir en solitaire sans problème… Ses rivaux sont prévenus.
⭐️⭐️
Matej Mohoric 🇸🇮 (Bahrain Victorious) – Dans une bonne dynamique depuis le week-end d’ouverture de la saison belge, le Slovène de 28 ans a connu un coup d’arrêt suite à une chute sur le Tour des Flandres. S’il n’a pas semblé récupérer au mieux sur Paris-Roubaix, Mohoric devrait retrouver un terrain plus favorable sur l’Amstel Gold Race, taillé pour ses qualités explosives. Il lui faudra toutefois éviter d’attaquer dans tous les sens, surtout une course aussi tactique.
Neilson Powless 🇺🇸 (EF Education-EasyPost) – Septième de Milan-Sanremo, troisième d’À Travers la Flandre, cinquième du Tour des Flandres : le calendrier des classiques de l’Américain est jusqu’ici parfait. Désormais attendu sur un profil encore meilleur pour ses caractéristiques, Powless sera l’un des pions à surveiller dans les éventuelles anticipations qui peuvent intervenir avant le circuit final. Du côté de Valkenburg, il sera un outsider sérieux vu sa capacité à prendre les bonnes décisions tactiques.
Ide Schelling 🇳🇱 (Bora-Hansgrohe) – Vainqueur d’étape sur le Tour du Pays Basque et spécialiste des terrains vallonnés, le coureur de 25 ans arrive sur des routes idéales dans le Limbourg néerlandais. S’il n’a encore jamais réussi à trouver la bonne formule sur les classiques du WorldTour, Schelling peut profiter de cette bonne condition et de ces routes pour prendre une nouvelle dimension devant son public. Dans une équipe qui compte aussi sur Sergio Higuita et Jai Hindley, le cycliste batave peut aussi jouer une carte anticipative. Les possibilités sont là.
Mauro Schmid 🇨🇭 (Soudal Quick Step) – Au sein d’une équipe orpheline de ses principaux leaders, Julian Alaphilippe et Remco Evenepoel, le coureur helvète de 23 ans à peine se révèle comme un potentiel patron. Vainqueur de la Semaine Coppi et Bartali, trois fois dans le Top 10 d’étapes difficiles du Tour du Pays Basque, Schmid a toutes les qualités pour briller sur un tel terrain, qu’il va découvrir cette saison.
Mattias Skjelmose 🇩🇰 (Trek-Segafredo) – Auteur d’un bon début de saison (victoires d’étape sur l’Étoile de Bessèges et le Tour des Alpes-Maritimes et du Var), brusquement arrêté par une chute sur Paris-Nice, le Danois de 22 ans a vite retrouvé la forme, en attestent ses 3e place au GP Miguel Indurain et sur l’avant-dernière étape du Tour du Pays Basque. Souvent à l’offensive, Skjelmose semble rapidement s’adapter aux finales explosives. Cette première expérience sur l’Amstel Gold Race auprès de l’expérimenté Bauke Mollema peut lui permettre de se révéler encore un peu plus.
Attila Valter 🇭🇺 (Jumbo-Visma) – Dans une équipe sans Jonas Vingegaard, ni Primoz Roglic, le titre de leader s’annonce partagé chez les « abeilles » de la Jumbo-Visma. Le champion de Hongrie Attila Valter, en grande forme sur le Tour du Pays Basque pour épauler le futur vainqueur Vingegaard, sera l’un de ceux à suivre sur ce terrain bosselé. À 24 ans, il semble grandir de saison en saison, et sa quatrième place sur le Strade Bianche confirme qu’il n’a pas de craintes sur les courses d’un jour.
⭐️
Tiesj Benoot 🇧🇪 (Jumbo-Visma) – Si Valter ne trouve pas d’ouverture ce dimanche, la Jumbo-Visma aura une autre carte à jouer avec Tiesj Benoot, dont l’expérience sur les classiques n’est plus à démontrer. Troisième l’an dernier, le Belge peut être un favori s’il suit les bonnes roues et évite la malchance. Mais sur de telles routes, dans un grand jour, il est clairement prêt à faire la différence.
Rui Costa 🇵🇹 (Intermarché-Circus-Wanty) – Si l’équipe Intermarché-Circus-Wanty a connu une campagne flandrienne contrastée, la formation belge compte bien se reprendre au mieux sur les Ardennaises. Avec l’expérimenté Rui Costa, la dynamique peut être favorable, tant le coureur portugais a le sens tactique et l’explosivité pour surprendre ses adversaires, comme il l’a prouvé en début de saison sur le Tour de la Communauté de Valence et le Trophée Calvia.
David Gaudu 🇫🇷 (Groupama-FDJ) – Quatrième du récent Tour du Pays Basque, le grimpeur français arrive désormais dans une séquence idéale pour son profil, en vue des Ardennaises. S’il n’est pas le plus explosif, Gaudu reste un coureur à surveiller dès que les pourcentages se font sentir. Il peut également jouer la carte de l’équipe sur une course aussi tactique.
Quinten Hermans 🇧🇪 (Alpecin-Deceuninck) – Propulsé leader d’une formation dans une grande dynamique après la victoire de Mathieu Van der Poel sur Paris-Roubaix, le puncheur belge espère bien profiter de l’Amstel Gold Race pour se repositionner comme le N°1 d’une équipe moins attendue que sur les Flandriennes. C’est la chance de Hermans : jouer la surprise et confirmer sa bonne condition affichée sur À Travers la Flandre puis sur la Flèche Brabançonne.
Sergio Higuita 🇨🇴 (Bora-Hansgrohe) – En bonne condition sur le Tour du Pays Basque, conclu à la sixième place (avec une victoire d’étape en prime), le Colombien de 25 ans est du genre à aller chercher toutes les offensives. Il devra se gérer et éviter les efforts supplémentaires sur une course tactique à souhait. Mais sur des forts pourcentages, dans le final, Higuita peut faire la différence et bénéficier de la course d’équipe sur ces routes sinueuses.
Marc Hirschi 🇨🇭 (UAE Team Emirates) – Si Pogacar sera évidemment surveillé par toutes les formations, l’équipe UAE Team Emirates ne manque pas d’atouts. Le Suisse Marc Hirschi fait partie de ces éléments à ne pas négliger. Comme au printemps dernier, il a été malmené par les blessures. Mais son retour a finalement été plus rapide que prévu, et il s’est déjà montré sur le GP Miguel Indurain et la Flèche Brabançonne. Il espère retrouver son pic de forme sur cette semaine ardennaise, et peut, sur un coup tactique, faire un bon résultat.
Søren Kragh Andersen 🇩🇰 (Alpecin-Deceuninck) – Parmi les meilleurs de sa formation sur Milan-Sanremo et les classiques flandriennes, le Danois a ensuite connu une journée de galère sur le Tour des Flandres. Il retrouvera une position de co-leader sur cet Amstel Gold Race. Son abandon sur la Flèche Brabançonne n’augure toutefois pas le meilleur, mais dans un bon jour, il peut suivre les offensives des meilleurs puncheurs.
Valentin Madouas 🇫🇷 (Groupama-FDJ) – Le 4×4 breton retrouve des routes à sa convenance après une campagne contrastée sur les Flandriennes, minée par des maux de ventre sur le Tour des Flandres qu’il n’a pas terminé. Quatrième de Paris-Camembert, mardi dernier, Madouas semble avoir retrouvé la forme, et se lance dans une nouvelle séquence ardennaise sur laquelle il peut aussi faire des merveilles.
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Les partants
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Le palmarès
2013 Roman Kreuziger 🇨🇿
2014 Philippe Gilbert 🇧🇪
2015 Michal Kwiatkowski 🇵🇱
2016 Enrico Gasparotto 🇨🇭
2017 Philippe Gilbert 🇧🇪
2018 Michael Valgren 🇩🇰
2019 Mathieu Van der Poel 🇳🇱
2020 Édition annulée suite au Covid-19
2021 Wout van Aert 🇧🇪
2022 Michal Kwiatkowski 🇵🇱
La météo
Le ciel sera nuageux avec des éclaircies plus importantes au fil de la journée. Les températures seront comprises entre 10 et 12°C en matinée et entre 13 et 15°C dans l’après-midi. Le vent soufflera d’ouest-nord-ouest à nord entre 15 et 25 km/h.
▶️ Plus d’informations sur la météo et la direction du vent sur le site de Weerplaza
Le programme TV
- En direct dès 14h45 sur La Une et RTBF Auvio
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- En direct dès 15h15 sur France 3 et France.tv
- En direct dès 13h20 sur NPO 1
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