Le parcours
Comme leurs confrères masculins une semaine plus tôt, les sprinteuses seront ravies de découvrir le parcours de ce championnat d’Europe dans les rues de Munich. Cette épreuve de près de 130 kilomètres se disputera majoritairement dans la plaine, avec seules quelques collines en début de course pour proposer à des audacieuses la possibilité de se mettre en avant. Car depuis Landsberg, lieu de départ de cette course continentale, quelques passages à 6 ou 8% pourront aider aux offensives, mais les routes seront larges et favoriseront ensuite la formation d’un peloton en vue d’un emballage massif attendu en Allemagne.
À l’arrivée sur Munich, les coureuses découvriront le circuit local de 13 kilomètres à parcourir pour leur part à seulement deux reprises. Si le profil est quasiment plat, la vingtaine de virages à affronter risque de créer des problèmes dans le peloton. Il faudra être bien placée et éviter les coups de freins pour espérer sortir en tête à l’aube de l’ultime ligne droite. Mention spéciale au passage dans un tunnel de près d’un kilomètre, l’Altstadtring-Tunnel, qui peut également mettre la pagaille dans le peloton. Et les sept virages prévus en moins de 300 mètres autour du monument de Friedensengel et de l’Europaplatz pourraient également perturber la préparation d’un éventuel sprint, prévu cinq kilomètres plus loin. La dernière ligne droite est tracée après un virage à 180 degrés pointé à un peu plus d’un kilomètre de l’arrivée. Bref, si une attaque se fait, elle devra être tranchante. Et en cas d’arrivée massive, le placement sera primordial.
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Départ fictif : 11h30 sur l’Hauptplatz à Landsberg
Départ réel : 11h40 sur la St 2057 à Landsberg après 4,5 km en cortège
Distance : 129,8 kilomètres
Arrivée : entre 14h54 et 15h16 sur l’Odeonsplatz de Munich
Les difficultés du jour : –
La carte (parcours en rouge et orange) et le profil de l’épreuve :
Les favorites
Après un été riche en sensations et grandes premières pour le cyclisme féminin, ce championnat d’Europe apparaît comme une parenthèse, loin des préoccupations de certaines coureuses qui envisagent logiquement la fin de saison et les championnats du monde, prévus en Australie fin septembre. Après le Tour de France et le Tour de Scandinavie qui ont usé les organismes, il est logique de voir bon nombre de concurrentes qui auraient pu viser le sacre européen prendre plutôt du repos en vue de la dernière partie de saison. Cela n’empêche pas certaines sprinteuses qui ont marqué le dernier Tour de France Femmes de se déplacer à Munich avec l’espoir d’empocher un titre européen qui frappe toujours sur un palmarès.
Avec cinq titres remportés sur les six dernières éditions, la sélection néerlandaise aura logiquement la pression sur cet exercice qu’elle apprécie particulièrement. Surtout qu’elle sera au départ avec la meilleure sprinteuse du moment, Lorena Wiebes. La coureuse de 23 ans à peine enchaîne les emballages massifs victorieux au fil des mois et dispose simplement de la meilleure pointe de vitesse du peloton. Si elle est parfaitement emmenée jusqu’au dernier tour du circuit munichois, elle n’aura aucun mal à faire sa loi. Elle sera notamment accompagnée de son habituel poisson-pilote, Charlotte Kool, qui peut également s’avérer très rapide en cas d’emballage en petit comité. Et par la tenante du titre Ellen van Dijk, qui peut tenter sa chance dans une offensive pour faire parler sa puissance et son sens de l’attaque.
Autre formation de sprinteuses, l’Italie arrivera à Munich avec une armada impressionnante. La championne du monde Elisa Balsamo pourra à nouveau faire jouer ses talents de sprinteuse sur ces routes qui ne sont pas pour lui déplaire. L’idéal serait même un parcours plus rude, mais cela n’empêchera pas l’Italienne de dévoiler son maillot irisé dans le final. Et si ce n’est pas elle, la sélection transalpine compte sur d’autres coureuses rapides comme Rachele Barbieri, récente championne d’Europe de l’omnium, ou l’ex-championne d’Europe Marta Bastianelli, qui était parvenue à renverser la supériorité néerlandaise à Glasgow, en 2018. Cette force collective peut également faire la différence face aux favorites « oranje ».
D’autres formations disposent de plusieurs éléments pour faire la différence dans les ultimes kilomètres. La Danoise Emma Norsgaard aura le statut de leader au sein de sa formation vu ses qualités de finisseuse, et elle sera notamment épaulée par Amalie Dideriksen, ex-championne du monde sur route et également rapide en cas de sprint, comme elle l’a confirmé lors de sa troisième place à la course à l’américaine, sur piste, mardi dernier. La Française Clara Copponi, vice-championne d’Europe de l’omnium et de la course à l’américaine, sera également attendue dans le final de ce championnat sur route, s’appuyant aussi sur l’expérience d’Audrey Cordon-Ragot, pour la guider ou lui prêter main forte dans une offensive. Et ce n’est pas tout : la Suédoise Emilia Fahlin, qui a confirmé son regain de confiance en tant que deuxième d’étape sur le récent Tour de Scandinavie, peut également croire en sa bonne étoile, tout comme l’Allemande Lisa Brennauer, qui prendra sa retraite au terme de cette course à Munich, la Portugaise Maria Martins ou l’Espagnole Ane Santesteban. Côté belge, sans Lotte Kopecky, Jesse Vandenbulcke et Sanne Cant seront les plus grandes chances de résultat probant sur ces routes.
La liste des partantes : cliquez ici pour découvrir la liste des partantes
Le palmarès :
2016 Anna van der Breggen (P-B)
2017 Marianne Vos (P-B)
2018 Marta Bastianelli (Ita)
2019 Amy Pieters (P-B)
2020 Annemiek van Vleuten (P-B)
2021 Ellen van Dijk (P-B)
La météo
Le ciel sera ensoleillé avec quelques nuages, les températures fluctueront entre 22 et 24°C, le vent soufflera de nord-ouest entre 10 et 15 km/h avec des rafales jusqu’à 25 km/h.
Les directs TV
- En direct dès 11h30 sur Tipik et sur RTBF Auvio
- En direct dès 10h15 sur Één/Canvas et sur Sporza.be
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