Si le Giro a longtemps attiré les regards par son parcours atypique et ses montagnes mythiques, l’épreuve ne présente pas chaque année le peloton de stars le plus affriolant de la saison. Qu’importe : la course au maillot rose s’impose comme l’une des plus fascinantes de l’année grâce au tracé proposé et aux offensives moins cadenassées qui s’y écrivent. Au grand bonheur du public italien et étranger. Les dix noms à suivre sur cette 105e édition du Giro ne manqueront certainement pas de participer activement à ce spectacle sportif !
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Richard Carapaz (Equ, INEOS Grenadiers)
L’équipe INEOS Grenadiers s’est forgé ce printemps une nouvelle spécialisation sur les classiques, reniant presque ses premières années consacrées exclusivement aux Grands Tours. Les coureurs de l’équipe britannique ont-ils décidé de miser sur les pavés et les côtes explosives plutôt que sur les cols et contre-la-montre ? N’allons pas jusque là. La formation a simplement varié son effectif et dévoile des jeunes pépites au profil plus complet, et décidées à varier leur programme au fil de leurs envies. Sous le mantra d’une direction sportive qui a une moindre pression depuis le rachat par un magnat du plastique, la formation se libère et propose un style plus agressif, qui sied plus particulièrement aux courses d’un jour. Alors, en sera-t-il de même sur le Tour d’Italie ? Et pourquoi pas.
La formation ne se présentera logiquement pas avec le tenant du titre au départ : le Colombien Egan Bernal poursuit sa convalescence après son terrible accident, en janvier dernier, qui l’a laissé avec des fractures d’une vertèbre cervicale, du fémur, de côtes… Le coureur se remet actuellement à l’entraînement en Europe, mais n’a pas encore annoncé de retour à la compétition. Bernal s’est toutefois entraîné la semaine dernière avec le leader de ce Giro pour INEOS Grenadiers, le champion olympique Richard Carapaz. L’Equatorien a joué la carte de la discrétion en ce début de saison, comme c’est devenu une habitude au sein de l’équipe britannique. Après un début de saison sans coup d’éclat en France, Carapaz a récupéré un titre national sur le contre-la-montre et remporté une étape d’anthologie sur le Tour de Catalogne, qu’il a conclu en deuxième place. Avec seulement vingt jours de course au programme et une dernière compétition disputée… le 27 mars, le vainqueur du Giro 2019 arrive avec un petit point d’interrogation sur son statut de favori.
Bien entendu, INEOS Grenadiers est coutumier d’annoncer des leaders sans que ces derniers aient enchaîné les prestations de choix juste avant un grand rendez-vous. Et Carapaz n’arrivera pas sans équipe solide sur les routes italiennes. L’Australien Richie Porte, dans ses derniers mois de coureur pro, et le Français Pavel Sivakov peuvent être des leaders à surveiller et d’excellents équipiers pour les finales coriaces qui s’annoncent sur ce Giro. L’Espagnol Jonathan Castroviejo et l’Equatorien Jhonatan Narvaez seront également attendus en bonne forme dans les cols, alors que le Britannique Ben Tulett, à peine 20 ans, pourra confirmer ses belles prétentions en montagne révélées par sa deuxième place sur la Semaine Coppi et Bartali cette saison. Bref, INEOS Grenadiers veut poursuivre sa série victorieuse sur la course au maillot rose après les succès engrangés avec Tao Geoghegan Hart en 2020 et Egan Bernal en 2021. « Nous ne cachons pas nos ambitions : Richard vise la victoire sur le Giro. Il l’a gagné une fois en 2019 et en veut en autre. Nous savons que nous serons une équipe qui décidera, influencera et contrôlera la course », annonce d’emblée le directeur sportif Matteo Tosatto. Et au vu du peloton présent sur cette 105e édition, Carapaz peut rêver d’un doublé sur le Tour d’Italie. Il faudra toutefois afficher cette ambition d’emblée, en jouant la carte offensive, au risque d’éviter ce contrôle si déterminant en Italie.
Simon Yates (G-B, Team BikeExchange-Jayco)
À bientôt 30 ans, il semble étonnant qu’un tel talent ne compte encore qu’un Grand Tour à son palmarès. Et pourtant, Simon Yates n’est aujourd’hui lauréat que d’un Tour d’Espagne, en 2018. Certes, il a pu lever les bras sur les trois Grands Tours (deux étapes de la Vuelta, deux du Tour de France et quatre du Giro) et s’est offert le maillot blanc du meilleur jeune sur le Tour (en 2017). Mais les prétentions dévoilées avec son frère jumeau depuis le début de leur carrière sur route laissaient penser à une plus large récolte sur ces courses de trois semaines dont ils se sont fait la spécialité.
Quand on évoque Simon Yates et le Giro, le public songera évidemment à cette édition 2018, que Yates semblait dominer durant sa deuxième semaine avant de le voir sombrer sur la 19e étape vers Bardonecchia, où Chris Froome s’est lancé dans une offensive en solitaire de 80 kilomètres pour renverser le Giro en sa faveur. Pendant que Yates terminait l’épreuve italienne à plus d’une demi-heure… Une leçon qui a mené à une réflexion de la part du grimpeur britannique : «Je suis fier de ce que j’ai fait jusque-là, j’aurais peut-être pu économiser mes efforts en début de course. Mais ce que je vise, c’est la victoire, non pas un Top 10», disait-il un an après ce revers. Un revers qu’il a su digérer pour préconiser des courses plus offensives en cas de chasse aux étapes et plus prudentes en cas d’objectif au général.
Et cette année, Simon Yates l’annonce clairement : le podium est aujourd’hui dans son esprit. «Je suis fin prêt. J’ai encore en mémoire les joies du podium à Milan l’an dernier, ce ne serait pas mal de revivre les mêmes émotions», se réjouit le coureur de BikeExchange-Jayco, qui s’est rassuré la semaine dernière avec des succès en solitaire, en pur attaquant lors des 1re et 3e étapes du Tour des Asturies. Un week-end parfait seulement noirci par une dizaine de minutes perdues lors de la deuxième journée de course. Un point faible qui poursuit depuis longtemps Simon Yates : la possibilité d’un jour sans qui pourrait mettre à mal ses prétentions pour le classement général. Sur cette épreuve très montagneuse, le Britannique aura un parcours idéal pour ses qualités de grimpeur offensif. Avec l’aide de Lawson Craddock, Lucas Hamilton ou Callum Scotson, Yates saura se mettre en avant sur ces routes. Avec le maillot rose en vue ?
Romain Bardet (Fra, Team DSM)
L’an dernier, au sein d’une équipe DSM ne sachant pas trop sur quel pied danser entre Jai Hindley, Michael Storer et Romain Bardet, ce dernier avait réalisé une fin de course de grande qualité sur les hauts sommets alpestres pour s’offrir la septième place finale. L’ambition était relative, mais ces quelques exploits en altitude ont donné des idées au coureur de Brioude pour cette nouvelle saison sous la tunique noire et blanche. Alors, pour cette 105e édition du Giro, pas de chichis ou de partage d’autorité : Romain Bardet sera bien le leader de la DSM et visera le maillot rose. Sa récente victoire sur le Tour des Alpes, dans des conditions dantesques, a confirmé la condition d’un coureur à l’esprit offensif, capable depuis ses plus jeunes années de performances de qualité dans les hauts pourcentages.
Romain Bardet affirme que sa préparation s’est bien passée, que l’équipe DSM a grandi au fil des douze derniers mois pour lui permettre d’être parfaitement soutenu sur cette course italienne. Cela s’est vu sur le Tour des Alpes avec le jeune Néerlandais Thymen Arensman, également présent sur ce Giro, qui a accompagné son leader jusqu’à la ligne d’arrivée de la dernière étape pour terminer lui-même troisième du général. «Ce que j’ai fait l’an dernier sur le Giro, avec un niveau physique qui ne me satisfaisait pas vraiment, cela m’a donné envie de revenir et de le préparer à fond. C’est un objectif en tête depuis le mois de novembre. Je suis très motivé et enthousiaste à l’idée d’avoir une opportunité», se réjouit le Français de 31 ans dans une interview avec Eurosport. Bardet a ainsi évité une participation au Tour de Catalogne pour parfaire sa condition lors d’un stage en altitude, confirmant son ambition d’être à 100% au départ du Giro. Et vu son tempérament, on peut l’attendre à l’attaque dès que la pente s’élèvera, surtout en troisième semaine.
Pello Bilbao (Esp, Bahrain Victorious)
L’équipe Bahrain Victorious présentera pléthore de grimpeurs au départ de cette 105e édition du Tour d’Italie. La formation est une habituée du spectacle sur l’épreuve transalpine, et compte bien réaliser une course aussi explosive que l’an dernier. Elle avait alors surpris avec le vétéran italien Damiano Caruso, deuxième d’une épreuve déjà montagneuse à souhait. Le Sicilien, qui avait pris cette place de leader suite à l’abandon sur chute du favori annoncé Mikel Landa sur la 5e étape, ne sera pas de la partie, mais l’équipe du Bahreïn peut encore surprendre cette année vu l’effectif présenté pour cette édition 2022.
Mikel Landa sera-t-il encore le leader de l’équipe ? La question se pose alors que la liste provisoire des partants a placé son compatriote Pello Bilbao en n°1 de la formation, souvent synonyme de la place du patron. Et sur le récent Tour des Alpes, sur lequel quatre des huit sélectionnés étaient présents, c’est bien Bilbao qui s’est érigé en chef de file avec une victoire d’étape et un maillot de leader du classement général perdu uniquement lors de la dernière journée de course. «Nous avons fait un excellent travail sur ce Tour des Alpes, d’autant plus que nous serons avec un groupe similaire pour le Giro. C’est super de voir que nous sommes tous en condition», s’est rassuré Bilbao à la sortie de l’épreuve italo-autrichienne, conclue par une 3e place de l’intéressé, une 7e place du Colombien Santiago Buitrago et une 11e place de Mikel Landa.
À 32 ans, Bilbao prend du gallon depuis son arrivée au sein de l’équipe du Bahreïn et la direction sportive semble lui faire confiance pour cette saison. L’occasion est belle pour le double vainqueur d’étape du Giro de prouver ses qualités sur trois semaines. Déjà 9e du Tour de France l’an dernier, 6e du Giro en 2018 et 5e de l’épreuve italienne en 2020, Bilbao a cette fois une équipe au top de sa forme pour l’accompagner dans cet objectif rose. Sur ce profil hyper montagneux, avec moins de 30 kilomètres de contre-la-montre à enchaîner, le coureur de Guernica peut rêver d’une place de choix. Et en cas de problème, Bahrain Victorious pourra se retourner avec Landa, Buitrago ou encore le Néerlandais Wout Poels, également présent en soutien de marque.
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Guillaume Martin (Fra, Cofidis)
Pour sa troisième saison sous les couleurs de Cofidis, le Français Guillaume Martin a décidé de bouleverser ses habitudes, partant à la découverte du Giro. Huitième du Tour de France l’an dernier au bout d’une course mi-figue, mi-raisin, puis neuvième de la Vuelta, le grimpeur de 28 ans accumule les places d’honneur qui le placent dans les outsiders des Grands Tours. Mais il veut plus et s’en donne les moyens. Avant ce Tour d’Italie, il s’est préparé un stage en solitaire de trois semaines sur les pentes de l’Etna, le volcan qui accueillera le final de la 4e étape du Giro. Entraînement en montagne, sur les collines aux alentours, sur le vélo de contre-la-montre… : le leader de la Cofidis s’est construit un cocon destiné à le placer au meilleur de sa forme physique d’ici le mois de mai.
Car Guillaume Martin l’affirme sans détour dans les colonnes de L’Équipe : viser les étapes, comme il a souhaité le faire en 2021, il ne sait pas faire. Alors, autant jouer la carte du général. «Je suis régulier, point, mais je ne sais pas me surpasser. C’est frustrant et je comprends que ça n’enthousiasme pas les foules», analyse-t-il. «Mon niveau augmente au même rythme que les meilleurs. Si on regarde les temps de montée, j’arrive parfois à monter les cols plus vite que Lance Armstrong à l’époque, de la manière qu’on connaît. Je ne joue jamais les premiers rôles mais je progresse. C’est moins évident car l’écart entre le meilleur et le dernier est plus faible qu’avant, mais je progresse», se réjouit-il même.
Le Normand a de l’ambition pour cette course italienne. Et même s’il ne bénéficiera pas d’une équipe imposante en montagne, les présences d’Anthony Perez, Rémy Rochas et Davide Villella seront importantes pour l’accompagner au mieux dans un peloton de grimpeurs qui ne lui fera pas de cadeau. Guillaume Martin a en tout cas des résultats qui parlent pour lui depuis le début de la saison : 3e du Tour des Alpes-Maritimes et du Var, 9e de Paris-Nice, 8e du Tour de Catalogne. Encourageant à l’aube de mai.
► Tour d’Italie 2022 : la présentation du parcours de la 105e édition du Giro, étape par étape
Mathieu Van der Poel (P-B, Alpecin-Fenix)
C’est évidemment l’une des attractions de ce Tour d’Italie : le grand animateur des classiques printanières va faire ses débuts sur la course au maillot rose, près d’un an après avoir ébloui son premier Tour de France, comblé par une victoire d’étape et un maillot jaune. Mathieu Van der Poel pourra-t-il réitérer l’exploit ce mois-ci ? Le Néerlandais est en tout cas ambitieux après un printemps déjà pleinement réussi. Car VDP revient de loin : sa blessure au dos contractée aux Jeux Olympiques de Tokyo l’a bloqué durant de longs mois, l’empêchant de disputer une saison de cyclo-cross et le début de l’année sur route. Revenu à la surprise générale sur Milan-Sanremo, conclu en troisième position, il a ensuite enchaîné les prestations de rêve avec une victoire d’étape sur la Semaine Coppi et Bartali, un succès sur À Travers la Flandre et un autre sur le Tour des Flandres.
Le coureur de 27 ans veut désormais poursuivre cette série victorieuse en Hongrie et en Italie, sur une course de trois semaines qu’il compte bien terminer cette fois (NDLR : il avait abandonné après neuf jours de course sur le Tour de France, en raison du voyage pour les JO). «Le Giro est une course qui m’attire. Rouler ce Grand Tour sera, je pense, une bonne chose pour mon évolution e tant que coureur», indique-t-il à Wielerflits. «Tout le monde dit qu’on sort plus fort d’un Grand Tour, donc je suis curieux».
Van der Poel pourra déjà viser la première étape, avec cette arrivée en montée de plus de 5 kilomètres à 4,2% de moyenne, idéale pour ses qualités explosives. Avec l’espoir de porter un nouveau maillot de leader. Ce sera en tout cas l’objectif d’une équipe Alpecin-Fenix totalement acquise à sa cause sur ce type d’étape, vu l’absence contrainte du sprinter belge Tim Merlier, blessé au coude sur Paris-Roubaix.
Vincenzo Nibali (Ita, Astana Qazaqstan Team)
Double vainqueur du Giro (en 2013 et 2016), le Requin de Messine participera cette saison à sa 11e édition du Tour d’Italie, de nouveau sous le maillot d’Astana. Vincenzo Nibali reste une légende contemporaine du cyclisme transalpin et sera largement scruté durant cette 105e édition. Certes, à 37 ans, il semble difficile d’envisager un nouveau maillot rose pour le grimpeur sicilien. Mais ses récents résultats sur ses terres, le Tour de Sicile (3e du général), confirment qu’il n’est pas prêt de renoncer à toute ambition. Surtout sur une course qui repassera par Messine et ses routes d’enfance, là où il a construit la base de sa future carrière prolifique.
Nibali est annoncé comme le n°1 de l’équipe, vu son histoire avec le Tour d’Italie. Mais il ne sera certainement pas le leader sur ces trois semaines de course. L’équipe Astana aura certainement plus d’attention en haute montagne pour Miguel Angel «Superman» Lopez, le grimpeur colombien qui enchaîne les attaques explosives en altitude. Sur les profils présentés durant ces trois semaines, le coureur de 28 ans peut clairement viser un podium. Avec Joe Dombrowski, David De La Cruz et Valerio Conti, l’équipe kazakh dévoile des profils de grimpeurs qui peuvent mener la vie dure à d’autres formations du peloton. Le public italien, lui, n’aura d’yeux que pour celui qui a remis le maillot rose au centre de la Botte.
Tom Dumoulin (P-B, Jumbo-Visma)
Touché par le Covid-19 après le Strade Bianche, le Néerlandais Tom Dumoulin (Jumbo-Visma) n’a pu mener la préparation qu’il avait envisagée en vue de ce Giro, son premier grand objectif de la saison. Le coureur batave comptait revenir sur les Grands Tours avec une nouvelle mentalité, un nouveau programme d’entraînement. Mais ce début d’année a connu quelques soubresauts, qui n’ont toutefois pas ébranlé sa confiance à l’aube de ce mois de mai. Des doutes subsistent toutefois : il s’agira pour Dumoulin de sa première participation à une course de trois semaines depuis son arrêt pour raisons mentales, son premier objectif au long cours. «Je n’ai aucune idée si cela fera une différence. Je ne pourrai le dire qu’après le Giro», répond le Limbourgeois de 31 ans à Wielerflits.
Dumoulin rappelle ainsi qu’en 2018 également, il avait connu un début de saison perturbé avant de remporter le contre-la-montre d’ouverture du Giro et de terminer deuxième du général au final. Le Néerlandais sait que ses jours de course sont comptés depuis la saison dernière, mais il ne craint pas cette baisse de rythme : «Aujourd’hui, je sais bien ce que je dois faire pour obtenir un bon résultat sur un Grand Tour. En fin de compte, tout se résume à mes propres jambes», estime-t-il, sans faire attention aux résultats de ses concurrents ou au programme précis annoncé en Hongrie et en Italie.
Avec Sam Oomen, Tobias Foss et Koen Bouwman pour l’accompagner en altitude, Tom Dumoulin peut espérer un résultat probant sur ce Giro. Du moins si le Néerlandais retrouve son niveau d’antan, celui qui lui avait permis d’engranger un succès sur le Tour d’Italie 2017 et de terminer deuxième en 2018. L’absence de long contre-la-montre sera un obstacle, tout comme les étapes plus raides en fin de course. Mais Dumoulin a au moins la confiance pour lui.
Biniam Girmay (Ery, Intermarché-Wanty-Gobert)
Outre Van der Poel, un autre puncheur sera au centre de l’attention durant ces trois semaines : l’Érythréen Biniam Girmay. Le coureur de 22 ans est désormais scruté sous toutes les coutures depuis sa victoire sur Gand-Wevelgem, face aux stars de la discipline. Cela ne l’a pas décidé à bouleverser son programme, préférant rentrer en Érythrée pour retrouver sa famille et ses routes d’entraînement en altitude, afin de préparer son premier Grand Tour, le Tour d’Italie. L’épreuve sera un fameux cap à franchir pour celui que toute la presse présente comme l’un des meilleurs puncheurs en devenir.
Le coureur érythréen est tant capable de gagner en légère montée qu’au sprint, et sera accompagné pour cela du Hongrois Barnabas Peák et du Belge Loïc Vliegen pour l’accompagner au mieux sur les quelques étapes taillées pour les attaquants et coureurs explosifs. «Dès les premiers jours en Hongrie, plusieurs belles opportunités attendent Girmay», annonce ainsi le directeur sportif d’Intermarché-Wanty-Gobert Valerio Piva, confiant en la force de son coureur. Dans une équipe qui aime l’offensive et l’audace, nul doute que Girmay se sentira pousser des ailes sur ces routes.
Mark Cavendish (G-B, Quick-Step Alpha Vinyl)
De retour sur le Giro après neuf ans d’absence, le Britannique Mark Cavendish arrive en Italie avec un statut de favori pour les sprints massifs de l’épreuve italienne. Ses quatre victoires empochées sur le Tour de France l’an dernier l’ont propulsé au centre de l’attention, confirmant son ambition intacte après trois années passées à combattre la maladie (victime du virus d’Epstein-Barr) et la dépression. Sa lourde chute sur les Six Jours de Gand, fin novembre, n’a pas non plus bousculé son avenir. Désormais de retour en forme sur le plan physique et mental, Cavendish enchaîne les courses avec appétit. Vainqueur d’étape sur le Tour d’Oman et sur l’UAE Tour en début de saison avant de s’imposer sur Milan-Turin, le Britannique a depuis préparé en discrétion ce Tour d’Italie, qu’il débutera avec son comparse habituel Michael Mørkøv.
Cavendish sait que beaucoup de supporters attendent le coureur britannique sur le prochain Tour de France, qui doit normalement être disputé par son équipier néerlandais Fabio Jakobsen. Mais sur Eurosport, le coureur de 36 ans a rappelé qu’il souhaite d’abord se focaliser sur le Giro et ne pas s’embrouiller avec l’autre grand sprinter de sa formation. Cavendish aura l’occasion sur cette épreuve italienne d’obtenir sa 16e victoire d’étape, le record parmi les coureurs encore en activité dans le peloton actuel. Avec l’équipe Quick-Step Alpha Vinyl présente sur ce Tour d’Italie, le Man-X Express peut clairement en rêver.
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