Le printemps des classiques ne se prépare pas que sur les pavés. Les stars du peloton se retrouvent à Paris-Nice, pour une course toujours complète, qui satisfait tant les sprinters que les rouleurs et grimpeurs.
Le parcours
1re étape – Dimanche 7 mars 2021 : Saint-Cyr-l’École > Saint-Cyr-l’École (166 km)
Comme la coutume le veut ces dernières années, le peloton de Paris-Nice démarre des Yvelines, pour une étape d’ouverture piégeuse sur des routes vallonnées à souhait. Pas de murs ou de pavés à l’occasion de cette première journée de course, mais un enchaînement de petites côtes qui peuvent mener à une course de mouvements autour de Saint-Cyr-l’École. Une boucle de près de 80 kilomètres sera à couvrir à deux reprises, avec deux côtes répertoriées et une multitudes de courtes ascensions qui peuvent déjà bousculer le général. Et dans le final, les sprinters qui espèreront un emballage massif devront tout de même faire face à près de 450 mètres à 3,5% de moyenne.
Départ : 13h00
Les difficultés du jour :
Km 49,5 – 3e cat. : Côte de Senlisse (1,1 km à 5,5 % de moyenne)
Km 56 – 3e cat. : Côte de Méridon (1,4 km à 5,2%)
Km 133,5 – 3e cat. : Côte de Senlisse (1,1 km à 5,5 % de moyenne)
Km 140 – 3e cat. : Côte de Méridon (1,4 km à 5,2%)
Arrivée : vers 16h55
2e étape – Lundi 8 mars 2021 : Oinville-sur-Montcient > Amilly (188 km)
Une véritable de plaine s’annonce vers Amilly. Les routes ne seront toutefois pas calmes pour autant : l’organisation a l’habitude de surprendre le peloton avec des larges chaussées découvertes, sur lesquels le vent peut s’engouffrer. Attention aux bordures sur cette seconde étape qui se conclura sur des chemins sinueux. Vers Amilly, un enchaînement de ronds-points et de virages serrés mettra en difficulté les sprinters, avant une ultime ligne droite de 400 mètres.
Départ : 11h25
La difficulté du jour :
Km 72,5 – 3e cat. : Côte des Granges-le-Roi (1,3 km à 4% de moyenne)
Arrivée : vers 16h00
3e étape – Mardi 9 mars 2021 : Gien > Gien (14,4 km – contre-la-montre individuel)
Les rouleurs seront au rendez-vous sur les bords de Loire dès cette troisième étape, tracée en un contre-la-montre de 14,4 kilomètres. Ce court chrono sera pour les spécialistes, malgré un final un poil plus technique et en montée jusqu’au château de Gien (400 mètres à 6,3% de moyenne).
Premier départ : 13h05
Dernier départ : 15h45
4e étape – Mercredi 10 mars 2021 : Chalon-sur-Saône > Chiroubles (187,5 km)
Le peloton va prendre la direction de la région du Beaujolais, après une journée en bord de Saône. Pas question de se poser sur la rive, les coureurs vont enchaîner les difficultés sur ces chemins de campagne menant à Chiroubles, célèbre pour son vin. L’étape permettra aux candidats au maillot jaune de faire quelques différences, principalement dans le circuit final d’une quarantaine de kilomètres. Le peloton enchaînera le difficile Mont Brouilly avec la montée du col de Durbize. La deuxième ascension de ce col se prolongera par une dernière montée de 2500 mètres poussant jusqu’à 10% vers La Terrasse de Chiroubles, sur les hauteurs du Beaujolais.
Départ : 11h10
Les difficultés du jour :
Km 28 – 2e cat. : Col des Chèvres (2,3 km à 7,6% de moyenne)
Km 47,5 – 2e cat. : Col de la Pistole (3,1 km à 6,6%)
Km 63,5 – 2e cat. : Côte de Croix de Montmain (3,6 km à 5,4%)
Km 85 – 2e cat. : Côte de la Roche de Solutré (4,1 km à 5,5%)
Km 122 – 2e cat. : Mont Brouilly (3 km à 7,7%)
Km 167 – 2e cat. : Mont Brouilly (3 km à 7,7%)
Km 188 – 1re cat. : Chiroubles (7,3 km à 6%)
Arrivée : vers 16h00
5e étape – Jeudi 11 mars 2021 : Vienne > Bollène (200 km)
Retour au calme à l’occasion de cette cinquième journée de course entre Rhône, Drôme et Ardèche. Jusqu’à Bollène, peu de difficultés (une seule répertoriée, la côte de Saint-Restitut située à 33 km de l’arrivée) et des routes idéales pour préparer un sprint massif dans le Vaucluse. Même l’arrivée se veut sans grand danger dans le dernier kilomètre.
Départ : 11h00
La difficulté du jour :
Km 169,5 – 3e cat. : Côte de Saint-Restitut (1,4 km à 4,8% de moyenne)
Arrivée : vers 15h55
6e étape – Vendredi 12 mars 2021 : Brignoles > Biot (202,5 km)
Cette sixième étape de Paris-Nice s’annonce comme une parfaite occasion pour les habitués des échappées de se montrer à la caméra. Vers Biot, ils retrouveront des routes sinueuses qui ont déjà fait le sel du Tour des Alpes-Maritimes et du Var, deux semaines plus tôt. Dans les 110 derniers kilomètres, le peloton ne connaîtra quasiment pas un mètre de plat, avec même un dernier kilomètres en légère montée jusqu’à Biot. Et si un attaquant n’y trouve pas son compte, la lutte pour le maillot jaune pourrait mener à une course à coûteaux tirés depuis la côte de Cabris jusqu’à l’arrivée, une centaine de bornes plus loin.
Départ : 10h55
Les difficultés du jour :
Km 46 – 2e cat. : Côte des Tuilières (2,2 km à 7,8% de moyenne)
Km 67,5 – 3e cat. : Côte de Mont Méaulx (1,5 km à 4,3%)
Km 102,5 – 1re cat. : Côte de Cabris (7,6 km à 5,8%)
Km 113 – 2e cat. : Col du Ferrier (4,3 km à 6,8%)
Km 156,5 – 3e cat. : Côte de Gourdon (4 km à 3,7%)
Arrivée : vers 16h00
7e étape – Samedi 13 mars 2021 : Nice Le Broc > Valdeblore/La Colmiane (119,2 km)
Cela devient une habitude : pour conclure la Course au Soleil, l’avant-dernière étape propose une arrivée au sommet digne d’un Grand Tour. L’organisation n’a toutefois pas été cherché bien loin pour le sommet de cette année. Le peloton arrivera à La Colmiane, comme l’an dernier, au bout d’une montée assez régulière de plus de 16 kilomètres à près de 6% de moyenne. La préparation à cette ascension finale se voudra un peu plus ardue avec notamment le col de Vence en apéritif après seulement 25 kilomètres de course, le col de la Sigale, la côte de Saint-Antonin et la montée non-répertoriée vers Tournefort, à moins de 35 kilomètres du but. Le classement général prendra une nouvelle dimension sur ces routes des Alpes-Maritimes.
En raison d’un troisième week-end consécutif de confinement dans la commune de Nice, l’organisation a dû trouver un plan B pour le départ de cette 7e étape prévue jusqu’au sommet de La Colmiane. Pour éviter tout passage du côté de Nice, les coureurs partiront du village de Le Broc, et démarreront directement dans le rouge avec la montée de la côte de Gilette (6,6 km à 4,9% de moyenne), avant de retrouver le final prévu initialement sur cette avant-dernière étape de la Course au Soleil. Le peloton grimpera donc bien le Col de la Sigale puis la côte de Saint-Antonin avant un enchaînement de routes légèrement sinueuses jusqu’au pied de la montée finale de Valdeblore La Colmiane. Comme l’an dernier, les coureurs grimperont plus de 16 kilomètres à 6% de moyenne, avec un pied et un sommet un peu abrupts. Vu le départ déplacé, il y aura moins de 120 kilomètres au programme.
Départ : 11h35
Les difficultés du jour :
Km 7 – 2e cat. : Côte de Gilette (6,6 km à 4,9%)
Km 34,5 – 2e cat. : Col de la Sigale (6,6 km à 5,5%)
Km 47 – 2e cat. : Côte de Saint-Antonin (6,2 km à 6,7%)
Km 119,5 – 1re cat. : Valdeblore/La Colmiane (16,3 km à 6,3%)
Arrivée : vers 15h05
8e étape – Dimanche 14 mars 2021 : Nice Plan-du-Var > Nice Levens (92,7 km)
Cette 79e édition de Paris-Nice se termine par un court circuit autour de Nice, reprenant les plus belles ascensions de la Côte d’Azur. Dans l’arrière-pays, les montées et descentes s’enchaîneront sans arrêt, permettant aux attaquants de surprendre et aux outsiders de jouer la carte de l’audace. Cette fois, les coureurs ne devront toutefois pas affronter une ascension complète du col d’Èze. Après La Turbie, le peloton franchira le sommet du col d’Èze (sur seulement 1600 mètres de montée mais à plus de 8%), avant une descente jusqu’à Nice et la montée du col des Quatre Chemins (5 km à 6,4%), début du col d’Èze. Il ne restera plus que 8 900 mètres jusqu’à l’arrivée sur la Promenade des Anglais, où le vainqueur de cette Course au Soleil sera officiellement désigné.
La dernière étape traditionnelle autour de Nice est également bouleversée par ces mesures sanitaires décidées par la commune de la Côte d’Azur. Le col d’Èze et le col des Quatre Chemins seront donc évités ce dimanche. Le peloton devra courir 92,7 kilomètres entre la cité de Plan-du-Var et Levens, via deux tours et demi d’un circuit local très vallonné. Les coureurs devront notamment grimper à trois reprises la côte de Duranus (4 km à 3,5% de moyenne), mais également grimper ves Levens sur un long faux-plat montant qu peut aider les attaquants. La course pour le maillot jaune ne sera donc pas terminée sur ces routes varoises.
Départ : 14h25
Les difficultés du jour :
Km 11,5 – 2e cat. : Côte de Duranus (4 km à 3,5% de moyenne)
Km 47,5 – 2e cat. : Côte de Duranus (4 km à 3,5%)
Arrivée : vers 16h55
Les favoris
Classement général
Quand on parle de course par étapes, deux équipes font logiquement office de grandes favorites au vu de leurs prestations ces dernières saisons. D’abord, INEOS Grenadiers qui se présentera au départ de Paris-Nice avec le vainqueur du dernier Giro Tao Geoghegan Hart, son équipier australien Rohan Dennis et l’ex-vainqueur de la Course au Soleil (en 2013 et 2015) Richie Porte. Le trio a toutes les qualités pour briller sur une course aussi complète. Seules les bordures dans le vent pourraient les désavantager en début de course, mais Geoghegan Hart a prouvé malgré son jeune âge qu’il savait se faire une place en tête de peloton, même en dehors de la haute montagne.
Leurs rivaux de la Jumbo-Visma annoncent également un effectif de prestige sur cette édition de Paris-Nice. Le récent vainqueur de la Vuelta Primoz Roglic débutera sa saison en France, et aura déjà la pression sur ses épaules, lui qui a l’habitude de briller sur l’ensemble des courses par étapes auxquelles il prend part. Il aura en prime des équipiers de luxe, également capables de remporter le maillot jaune à Nice : le Néerlandais Steven Kruijswijk, qui retrouve enfin la composition après son test positif au Covid-19 lors du dernier Giro en octobre, le Néerlandais Sam Oomen ou encore le récemment sacré champion de Nouvelle-Zélande, George Bennett.
Jeune pousse de la montagne, le Russe Aleksandr Vlasov sera également attendu en favori sur cette Course au Soleil, lui qui a récemment terminé 10e du Tour de La Provence et 7e de la Faun-Ardèche Classic. S’il doit encore confirmer ses victoires de 2020, le Russe sera bien accompagné sur ce Paris-Nice, avec notamment le champion d’Espagne Luis Leon Sanchez ou son compatriote Ion Izagirre, déjà quatrième du général en 2018. Le tenant du titre Maximilian Schachmann tentera pour sa part de confirmer sa victoire de 2020, même si les conditions seront différentes, avec une étape supplémentaire. Avec Felix Grossschartner à ses côtés, Schachmann démarre sa saison par un sacré défi.
Côté belge, le grimpeur Tiesj Benoot (Team DSM) visera à nouveau la victoire, certainement avec un esprit aussi offensif que l’an dernier. Il veut franchir une nouvelle étape parmi les coureurs de classement, et sera pour cela bien aidé par l’Australien Jai Hindley, deuxième du dernier Giro, et le rouleur danois Soren Kragh Andersen. Alors que côté français, deux cartes s’annoncent : David Gaudu, leader unique chez Groupama-FDJ et récent vainqueur de la Faun-Ardèche Classic, et Guillaume Martin, à la tête de l’équipe Cofidis et à la recherche de bonnes sensations après une chute en stage en début d’année.
Les sprints
La Course au Soleil fera également la part belle aux coureurs les plus rapides du peloton, qui souhaitent booster leur préparation en vue du printemps ou tout simplement amasser les trophées. Double vainqueur d’étape sur l’UAE Tour, l’Irlandais Sam Bennett (Deceuninck-Quick Step) a prouvé qu’il était le coureur le plus rapide de ce début de saison, grâce à son train parfaitement géré dans le final par Michael Mørkøv. Il sera toutefois mis à rude épreuve par le champion de France Arnaud Démare (Groupama-FDJ), qui souhaite se rassurer sur les routes françaises après une entame de saison difficile sur Kuurne-Bruxelles-Kuurne. Ou par l’Allemand Pascal Ackermann (Bora-Hansgrohe), toujours passé tout proche de la victoire, tant sur l’Étoile de Bessèges que sur l’UAE Tour.
Le champion d’Europe Giacomo Nizzolo (Team Qhubeka Assos) peut également envisager la victoire sur ce Paris-Nice, après sa victoire sur la Clasica de Almeria. De même pour le Danois Mads Pedersen (Trek-Segafredo), tout juste sacré sur Kuurne-Bruxelles-Kuurne, et accompagné des rapides Belges Edward Theuns et Jasper Stuyven. Leur compatriote Jasper Philipsen (Alpecin-Fenix), vainqueur d’étape sur la dernière Vuelta, sera un outsider à surveiller, tout comme le Néerlandais Cees Bol (Team DSM), non loin du succès sur l’UAE Tour, ou l’Australien Michael Matthews (Team DSM), qui entame sa saison sur cette épreuve française.
Notons également les présences de Nacer Bouhanni (Arkéa-Samsic), de Christophe Laporte (Cofidis) ou encore Alexander Kristoff (UAE Team Emirates) pour jouer la victoire dans la plaine.
► Découvrez la liste des partants
Les directs TV
- En direct sur La Une et RTBF Auvio dès 15h10 le dimanche 7 mars, puis sur Tipik et RTBF Auvio dès 14h15 du lundi 8 au vendredi 12 mars, puis sur La Une et RTBF Auvio dès 13h35 le samedi 13 mars et dès 15h10 le dimanche 14 mars
- En direct sur Één et Sporza.be dès 15h40 le dimanche 7 mars, puis dès 14h45 du lundi 8 au vendredi 12 mars, puis dès 13h50 le samedi 13 mars, puis dès 15h40 le dimanche 14 mars
- En direct sur Eurosport et Eurosport Player dès 15h10 le dimanche 7 mars, puis dès 14h15 du lundi 8 au vendredi 12 mars, puis dès 13h30 le samedi 13 mars, puis dès 15h10 le dimanche 14 mars
- En direct sur France 3 dès 16h15 le dimanche 7 mars, puis dès 14h45 du lundi 8 au vendredi 12 mars, puis dès 13h35 le samedi 13 mars, puis dès 15h15 le dimanche 14 mars
Graphiques : ASO/Georoute – Photo : ASO/Fabien Boukla
Les commentaires sont fermés.