Le 103e Giro de l’histoire a révélé ce dimanche un vainqueur britannique, le deuxième de la décennie. Tao Geoghegan Hart (INEOS Grenadiers) n’a pas manqué le contre-la-montre final de Milan, les 15,7 derniers kilomètres qui lui ont permis de prendre définitivement l’avantage sur son dernier rival, l’Australien Jai Hindley (Sunweb), de dix mois son cadet. Deux jeunots au sommet du Grand Tour italien. Voici la confirmation d’une génération grandissante qui a su profiter de cette saison particulière pour prendre les commandes.
La course agressive d’INEOS Grenadiers sourit à Geoghegan Hart
Sept victoires d’étape, le maillot blanc de meilleur jeune, le classement par équipes et surtout, le maillot rose : ce Tour d’Italie est une cuvée exceptionnelle pour l’équipe INEOS Grenadiers. Certes, la formation britannique arrivait en Italie avec une équipe de rouleurs et grimpeurs qui pouvait jouer les premiers rôles sur les trois contre-la-montre programmés, ainsi que sur les arrivées en altitude. Pourtant, le groupe a rapidement dû changer d’objectif. Après la convaincante victoire de Filippo Ganna sur le chrono inaugural de Palerme, le leader de l’équipe Geraint Thomas a dû abandonner après une chute… suite à un bidon, sur la 3e étape menant au sommet de l’Etna. Les illusions du classement général semblaient alors évaporées, libérant les équipiers de Thomas de leur rôle initial.
Les voici destinés à l’offensive, reniflant la moindre échappée en moyenne ou haute montagne. À l’image de Ganna qui mettait directement ses jambes exceptionnelles à l’attaque sur la montée vers Camigliatello Silano, pour une deuxième victoire (suivie de deux autres sur les deux derniers contre-la-montre de ce Giro). Jhonatan Narvaez l’imitait sur la 12ème étape autour de Cesenatico, alors que Jonathan Castroviejo, Salvatore Puccio et Rohan Dennis s’essayaient également à l’échappée, sans toutefois trouver la victoire. Pas de problème, Tao Geoghegan Hart n’était pas loin et profitait d’un statut d’outsider pour attaquer à Roccaraso puis Piancavallo (avec un succès d’étape en prime), et se replacer ainsi d’une vingt-troisième position à plus de trois minutes du maillot rose après l’Etna, à une marche du podium, toujours à près de trois minutes de la tête du général.
Avec les étapes de montagne les plus abruptes concentrées en troisième semaine de course, comme d’habitude sur le Tour d’Italie, les INEOS Grenadiers reprenaient alors leur rythme habituel. Grâce à Rohan Dennis au top de sa condition en cette troisième semaine, Geoghegan Hart a ainsi pu reprendre tout le retard engrangé en début de course, et faire craquer tant João Almeida, encore porteur du maillot rose avant le Stelvio, que Wilco Kelderman, en tête du général entre la 19e et… la 20e étape. Encore vainqueur à Sestrières et classé dans la même seconde que Jai Hindley avant la dernière étape milanaise, Geoghegan Hart devait ensuite confirmer ses bons résultats sur le contre-la-montre pour s’offrir le titre. Et cela lui a réussi, avec même un bonus de 39 secondes sur son rival australien.
Geoghegan Hart s’offre ainsi la cinquième victoire de sa carrière sur son quatrième Grand Tour. Le Britannique de 25 ans, ancien nageur venu au vélo grâce aux performances de Bradley Wiggins sur le Tour de France et l’arrivée du Team Sky dans le peloton international, s’offre la plus belle victoire de sa jeune carrière, débutée en 2016. « Même dans mes rêves les plus fous, je n’aurais pu imaginer que cela serait possible quand nous sommes partis de Sicile, il y a un mois », confirme le coureur d’INEOS Grenadiers après avoir porté le célèbre trophée sans fin sur la Piazza del Duomo à Milan. « Toute ma carrière, j’ai rêvé d’essayer d’être dans le Top 10, peut-être le Top 5, des courses de cette stature. Finalement, je réalise quelque chose de totalement différent, et cela prendra du temps avant que cela me frappe. Je vais en tout cas en profiter. Je vais rester la même personne, toujours aussi professionnel. J’ai dédié ma vie au cyclisme, je me réveille tous les jours en pensant au vélo, j’adore ma vie et je suis heureux et honoré d’avoir ce privilège d’être dans cette équipe et de gagner cette belle course ».
Le Londonien, aux ascendances irlandaises et écossaises, a réussi ce que beaucoup lui prédisait quand il s’est révélé chez Bissell puis chez Axeon Hagens Berman. Toujours à l’aise en montagne, il montrait également des prédispositions pour les courses par étapes d’une semaine grâce à de bonnes qualités dans le contre-la-montre. Deux fois troisième de Liège-Bastogne-Liège espoirs, tout en étant fasciné par le Tour des Flandres et Paris-Roubaix, Tao Geoghegan Hart a rapidement dû entrer dans un autre moule à son arrivée chez Sky, devenu INEOS puis INEOS Grenadiers. Sa jeunesse l’a contraint à un rôle d’équipier, avec de légères latitudes au fil des années, comme sur ce Tour des Alpes conclu à la deuxième place après deux victoires d’étapes, en 2019.
« Il faut de l’entraînement pour tout pour être leader », expliquait Geoghegan Hart, déjà bien au fait de la difficulté de mener un groupe vers la victoire. « Froome et moi avons parlé de tout le temps à donner à la presse sur un seul Tour de France. C’est énorme, peut-être une heure par jour sur les étapes où il a été en jaune, puis encore le contrôle antidopage. Tout cela, on ne le pratique jamais en tant que domestique. On a juste notre routine d’aller dans le bus dès qu’on a fini l’étape, mais s’entraîner à ce type de pratiques est important. Et s’entraîner à gagner et à se mettre dans cet état d’esprit est aussi important ». Ces victoires l’ont visiblement fait grandir puisque depuis lors, le Britannique a connu l’échec après un premier Tour d’Italie difficile, l’an dernier, suivi d’une vingtième place encourageante sur le Tour d’Espagne, après l’échec cette fois de ses leaders annoncés Wout Poels et David De La Cruz. Cette saison, il avait parfaitement débuté l’année avec une 3e place sur le Tour de la Communauté de Valence avant de se ranger dans une position d’équipier en début de saison. Prêt pour le Tour d’Italie, en position pour mener Thomas en montagne, Geoghegan Hart a pris une autre dimension sur ce Giro, celle d’un jeune coureur sûr de soi, sûr de ses qualités. Pourra-t-il réitérer l’exploit ? Il attendra déjà de prolonger son contrat chez INEOS Grenadiers (il est toujours sans contrat pour 2021) avant d’envisager la suite de sa carrière. Rangé derrière des équipiers ou offensif, telle est la question.
La Sunweb pouvait-elle faire mieux ?
La question est longtemps revenue dans la presse néerlandaise au soir de la 18ème étape vers le parc du Stelvio. Jai Hindley devait-il attendre son leader Wilco Kelderman dans le Stelvio plutôt que suivre le train de Dennis et Geoghegan Hart, et y jouer la victoire d’étape ? L’Australien était en effet le protecteur attitré de Kelderman sur ce Giro. Sur les premières étapes de montagne du Giro, le Néerlandais de 29 ans a pu se débrouiller dans les finales abruptes pour se dégager et se placer clairement comme le meilleur grimpeur du peloton. Il a cependant craqué en troisième semaine et lâché du temps sur les deux dernières étapes alpestres les plus importantes, vers le Stelvio et vers Sestrières. Même avec le maillot rose sur les épaules, Kelderman n’a pu changer la tendance.
Hindley, pour sa part, a suivi les instructions d’équipe, et décidé de suivre ceux qui montraient la meilleure force en montagne sur cette dernière semaine, à savoir Dennis et Geoghegan Hart. Le jeune coureur de 24 ans, annoncé comme un futur talent des courses par étapes après sa 3e place sur le Giro espoirs en 2017, pouvait faire la différence à plus de 2000 mètres, il devait en profiter. Dans la course pour le maillot rose, il n’aurait été d’aucune aide vu la condition physique de Kelderman, en pente descendante. Il avait par contre la possibilité de contester la victoire finale à Geoghegan Hart. Certes, cela n’a pas suffi dans le contre-la-montre de Milan, mais au moins, le maillot rose est resté un jour de plus chez Sunweb.
« Évidemment, c’est super décevant de perdre le maillot rose le dernier jour. C’est très difficile à encaisse sur le moment mais quand vous regardez en arrière, je pense que je peux être super fier de comment moi-même et toute l’équipe avons roulé ces trois dernières semaines », estime Hindley. « C’est un pas de géant en avant dans ma carrière et quelque chose que je n’oublierai pas », analyse l’Australien, conscient de pouvoir désormais prétendre à une place de leader au sein de la Sunweb, que Kelderman quittera en fin de saison pour Bora-Hansgrohe. Ces choix de la direction sportive peut aussi s’expliquer ainsi : miser sur la jeunesse, un des grands fondements de la Sunweb ces dernières années, pour illuminer le futur du groupe.
Les anciens d’Hagens Bergman Axeon brillent en Italie
Comme indiqué plus haut, Tao Geoghegan Hart a été formé durant deux saisons au sein de l’équipe continentale américaine Hagens Berman Axeon. Cette formation menée par Axel Merckx est connue comme l’un des plus grands réservoirs des talents de moins de 23 ans. De nombreux coureurs américains et européens ont connu un programme entre courses espoirs et pros, leur permettant de grandir pas à pas dans un groupe jeune et soudé. Et bon nombre de pépites formées dans cette formation ont cette année explosé sur le Giro, avec des victoires de prestige au terme de ces trois semaines de course.
Outre Geoghegan Hart, le Britannique Alex Dowsett, l’Équatorien Jhonatan Narvaez et le Portugais Ruben Guerreiro ont remporté une étape sur ce Giro, après plusieurs saisons chez Hagens Berman Axeon durant cette dernière décennie. En outre, Guerreiro a remporté le classement final du meilleur grimpeur, alors que João Almeida, également passé dans l’effectif d’Axel Merckx, a porté durant plus de deux semaines le maillot rose de leader. Et tout au long de ces trois semaines, les réseaux sociaux de l’équipe américaine ont mis en avant ces performances de ses anciens talents.
https://twitter.com/HBAxeon/status/1320403445912883203
Car l’équipe Hagens Berman Axeon est en danger et recherche actuellement de nouveaux sponsors pour poursuivre ses activités. Il faudrait près d’un million d’euros de budget pour assurer la survie de cette équipe qui a confirmé durant cette dernière décennie sa position nécessaire entre le niveau amateur et le niveau professionnel, pour former des jeunes coureurs vers le plus haut niveau. À l’heure où de nombreux juniors passent au WorldTour sans passer par la case des espoirs (demandez à Remco Evenepoel ou Quinn Simmons), d’autres coureurs ont besoin de plus de temps et de formation pour se faire leur place. Ce Giro en est la preuve, et confirme que la survie de l’équipe d’Axel Merckx concerne l’ensemble du peloton.
Le Covid-19 a bien perturbé le Giro
Alors que le Tour de France s’était passé quasiment sans incident suite au Covid-19, avec juste quelques cas signalés parmi les staffs des équipes participantes, le Tour d’Italie a connu quelques soubresauts en raison de la crise sanitaire. Cela a débuté en première semaine de course, avec l’abandon d’un des favoris, Simon Yates. Déjà largué au général, le Britannique a développé des symptômes, le contraignant à quitter l’épreuve. C’est ensuite l’ensemble de l’équipe Mitchelton-Scott qui a décidé de faire ses valises après la première journée de repos. De même pour la formation Jumbo-Visma, suite au cas positif de son leader Steven Kruijswijk. Michael Matthews (Sunweb) devait également abandonner pour un contrôle positif au Covid-19, tout comme Fernando Gaviria (UAE Team Emirates), déjà positif lors de l’UAE Tour, fin février…
C’est ensuite la 20e étape, l’étape-reine des Alpes vers Sestrières, qui a dû être remaniée par l’organisation suite à la décision de la préfecture des Hautes-Alpes de ne pas autoriser le passage de la caravane sur le col d’Agnel et le col d’Izoard. Le Giro a annoncé deux jours avant le passage attendu en France, une étape réduite à trois montées autour de Sestrières. Cela a-t-il forcément bouleverser le classement général ? Cette triple montée à plus de 2 000 mètres d’altitude a en tout cas fait craquer le maillot rose et offert une belle bagarre à la seconde entre Jai Hindley et Tao Geoghegan Hart.
Finalement, le plus gros coup de chaud pour Mauro Vegni, patron du Giro, fut la protestation de 16 équipes concernant la longueur (plus de 250 kilomètres !) de la 19e étape, dans la plaine, après les terribles cols escaladés la veille. Certains évoquent un précédent qui peut porter préjudice aux organisations, qui devraient plier face aux coureurs. Cela ressemblait plutôt à une saine réaction de coureurs qui ont déjà dû se plier aux organisateurs pour ce calendrier remanié pour faire face à la crise sanitaire. Les sportifs ont déjà dû s’adapter, les organisations doivent aussi s’adapter durant cette année particulière. Même si ces adaptations auraient pu être réalisées en amont, plutôt que le jour même.
Démare, roi du sprint
Même si bon nombre de sprinters avaient décidé de prendre du repos après le Tour de France ou de viser les quelques classiques programmées en cette fin de saison, le Français Arnaud Démare (Groupama-FDJ) et le Slovaque Peter Sagan (Bora-Hansgrohe) étaient annoncés comme les grands favoris pour le maillot cyclamen, destiné au leader/vainqueur du classement par points. Mais dès la première étape de plaine, le champion de France a donné le ton. Avec une équipe totalement destinée à son train, Démare allait être l’homme à battre en cas d’emballage massif. Sagan, de son côté, tentait bien de jouer sa carte sur les arrivées en légère montée, comme sur la deuxième étape à Agrigento. Mais sur la 6e étape à Matera, Démare prouvait qu’il pouvait également grimper… et gagner, pendant que son rival slovaque se retrouvait bloqué à l’arrière du peloton.
Sagan se rattrapait avec une victoire en solitaire, digne de ses plus belles envolées sur les classiques, lors de la 10e étape vallonnée vers Tortoreto. Mais Démare enchaînait pour sa part deux autres victoires, sur la 7e étape et sur la 11e étape. Avant de s’échapper lors de la dernière journée en montagne vers Sestrières pour remporter le sprint intermédiaire et ainsi confirmer mathématiquement son maillot cyclamen, une première pour le Picard. « C’était plus émouvant que je ne le pensais.(…) Le parcours fait avant d’arriver ici, la force de mes équipiers de bosser pour moi, de le faire tout le temps, d’eux-mêmes me motiver, c’est quand même énorme », rapporte le Français sur L’Equipe. « Elle va compter cette année 2020, les petites choisies en plus que j’ai faites cet hiver, je sais que c’est la recette du succès », ajoute celui qui a enchaîné 14 succès cette année. Après avoir misé tout sur les classiques et le Tour de France, Démare a trouvé une nouvelle sérénité cette année, et cela lui sourit.
Classement général final de la 103e édition du Tour d’Italie :
- Tao Geoghegan Hart (G-B, INEOS Grenadiers) en 85h40:21
- Jai Hindley (Aus, Team Sunweb) à 0:39
- Wilco Kelderman (P-B, Team Sunweb) à 1:29
- João Almeida (Por, Deceuninck-Quick Step) à 2:57
- Pello Bilbao (Esp, Bahrain-McLaren) à 3:09
- Jakob Fuglsang (Dan, Astana Pro Team) à 7:02
- Vincenzo Nibali (Ita, Trek-Segafredo) à 8:15
- Patrick Konrad (Aut, Bora-Hansgrohe) à 8:42
- Fausto Masnada (Ita, Deceuninck-Quick Step) à 9:57
- Hermann Pernsteiner (Aut, Bahrain-McLaren) à 11:05
Classement par points final de la 103e édition du Tour d’Italie :
- Arnaud Démare (Fra, Groupama-FDJ) 233 points
- Peter Sagan (Svq, Bora-Hansgrohe) 184 pts
- João Almeida (Por, Deceuninck-Quick Step) 108 pts
- Filippo Ganna (Ita, INEOS Grenadiers) 87 pts
- Josef Cerny (Tch, CCC Team) 78 pts
- Andrea Vendrame (Ita, Ag2r-La Mondiale) 78 pts
- Diego Ulissi (Ita, UAE Team Emirates) 77 pts
- Simon Pellaud (Sui, Androni Giocattoli-Sidermec) 70 pts
- Tao Geoghegan Hart (G-B, INEOS Grenadiers) 66 pts
- Patrick Konrad (Aut, Bora-Hansgrohe) 61 pts
Classement final du meilleur jeune de la 103e édition du Tour d’Italie :
- Tao Geoghegan Hart (G-B, INEOS Grenadiers) en 85h40:21
- Jai Hindley (Aus, Team Sunweb) à 0:39
- João Almeida (Por, Deceuninck-Quick Step) à 2:57
- Sergio Samitier (Esp, Movistar Team) à 35:29
- James Knox (G-B, Deceuninck-Quick Step) à 37:41
- Brandon McNulty (USA, UAE Team Emirates) à 38:10
- Aurélien Paret-Peintre (Fra, Ag2r-La Mondiale) à 45:04
- Ben O’Connor (Aus, NTT Pro Cycling) à 1h02:57
- Sam Oomen (P-B, Team Sunweb) à 1h03:46
- Matteo Fabbro (Ita, Bora-Hansgrohe) à 1h13:49
Classement final du meilleur grimpeur de la 103e édition du Tour d’Italie :
- Ruben Guerreiro (Por, EF Pro Cycling) 234 points
- Tao Geoghegan Hart (G-B, INEOS Grenadiers) 157 pts
- Thomas De Gendt (BEL, Lotto-Soudal) 122 pts
- Rohan Dennis (Aus, INEOS Grenadiers) 119 pts
- Ben O’Connor (Aus, NTT Pro Cycling) 71 pts
- Jai Hindley (Aus, Team Sunweb) 71 pts
- Wilco Kelderman (P-B, Team Sunweb) 55 pts
- Filippo Ganna (Ita, INEOS Grenadiers) 48 pts
- Jonathan Castroviejo (Esp, INEOS Grenadiers) 45 pts
- Einer Augusto Rubio (Esp, Movistar Team) 44 pts
Classement par équipes final de la 103e édition du Tour d’Italie :
- INEOS Grenadiers (G-B) en 257h15:58
- Deceuninck-Quick Step (BEL) à 22:32
- Team Sunweb (All) à 28:50
- Bahrain-McLaren (Bhr) à 32:50
- Bora-Hansgrohe (All) à 1h12:34
- NTT Pro Cycling (Afs) à 1h49:59
- Ag2r-La Mondiale (Fra) à 2h04:38
- Movistar Team (Esp) à 2h08:26
- Astana Pro Team (Kaz) à 2h29:44
- Trek-Segafredo (USA) à 2h42:36
Classement final des sprints intermédiaires de la 103e édition du Tour d’Italie :
- Simon Pellaud (Sui, Androni Giocattoli-Sidermec) 78 points
- Thomas De Gendt (BEL, Lotto-Soudal) 56 pts
- Marco Frapporti (Ita, Vini Zabu’-Brado-KTM) 44 pts
- Mattia Bais (Ita, Androni Giocattoli-Sidermec) 34 pts
- Jhonatan Restrepo (Col, Androni Giocattoli-Sidermec) 28 pts
- Andrea Vendrame (Ita, Ag2r-La Mondiale) 25 pts
- Peter Sagan (Svq, Bora-Hansgrohe) 21 pts
- Francesco Romano (Ita, Bardiani CSF Faizanè) 20 pts
- Hector Carretero (Esp, Movistar Team) 19 pts
- Matthew Holmes (G-B, Lotto-Soudal) 17 pts
Classement final de la combativité de la 103e édition du Tour d’Italie :
- Thomas De Gendt (BEL, Lotto-Soudal) 55 points
- Simon Pellaud (Sui, Androni Giocattoli-Sidermec) 52 pts
- Tao Geoghegan Hart (G-B, INEOS Grenadiers) 45 pts
- Ruben Guerreiro (Por, EF Pro Cycling) 45 pts
- Peter Sagan (Svq, Bora-Hansgrohe) 40 pts
Classement final de l’échappée de la 103e édition du Tour d’Italie :
- Mattia Bais (Ita, Androni Giocattoli-Sidermec) 458 points
- Marco Frapporti (Ita, Vini Zabu’-Brado-KTM) 428 pts
- Simon Pellaud (Sui, Androni Giocattoli-Sidermec) 352 pts
- Matthew Holmes (G-B, Lotto-Soudal) 336 pts
- Salvatore Puccio (Ita, INEOS Grenadiers) 320 pts
Photos : RCS Sport/La Presse/Marco Alpozzi et Fabio Ferrari
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