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1re étape – Samedi 6 mai 2023 : Fossacesia Marina > Ortona (19,6 km – CLM individuel)
Le Tour d’Italie 2023 retrouve les Abruzzes, vingt-deux ans après son dernier Grand Départ, qui avait consacré à l’époque un certain Rik Verbrugghe. Le Liégeois avait remporté le prologue le plus rapide de l’histoire, à près de 59 km/h de moyenne sur les 7,6 kilomètres tracés en bord de mer, du côté de Pescara. En 2023, les coureurs se rendent sur la côte de Trabocchi pour un contre-la-montre bien plus long et qui s’annonce tout de même moins rapide. Si Éole se montre généreux, il pourrait aider les purs rouleurs le long de la mer, sur l’ancienne ligne de chemin de fer transformée en piste cyclable, jusqu’à Ortona. Mais la montée finale dans la vieille ville, aux abords du Castello Aragonese datant du XVe siècle, sera trop sinueuse que pour permettre un record.
Les purs rouleurs seront heureux de ce rendez-vous devenu habituel sur le Giro : un contre-la-montre de puissants pour ouvrir le bal, cela reste une tradition en Italie, et l’épreuve d’ouverture de cette 106e édition s’annonce idéale pour ceux qui font de l’exercice en solitaire leur discipline de prédilection. Car la montée d’Ortona sera sur des pourcentages très limités (2,8 km à 2,3% de moyenne), mais les virages dans le final pourront surprendre les moins habiles avec leur machine. Et sur près de vingt kilomètres, ce final technique peut coûter des secondes précieuses au classement général. Surtout en marge du premier duel attendu entre les deux grands favoris au maillot rose : le champion du monde Remco Evenepoel (Soudal Quick Step) et le Slovène Primoz Roglic (Jumbo-Visma), avec le champion d’Italie du chrono Filippo Ganna en arbitre. Il faudra jouer du gros braquet pour remporter ce contre-la-montre inaugural.
Premier départ : 13h50
Dernier départ : 16h48
Les difficultés du jour :
Km 16,8 – 4e cat. : Ortona (2,8 km à 2,3% de moyenne)
2e étape – Dimanche 7 mai 2023 : Teramo > San Salvo (201 km)
Cette première étape en ligne au bord de l’Adriatique aura des airs d’étape finale de Tirreno-Adriatico par son profil et les routes empruntées, le plus souvent sur la côte. Les difficultés seront très limitées, avec deux ascensions répertoriées à peine et un sprint intermédiaire à Chieti précédé d’une ascension à près de 4% de moyenne. Cela ne fera pas forcément mal aux sprinters qui seront concentrés sur un emballage massif du côté de San Salvo.
Les virages seront toutefois plus nombreux dans les vingt derniers kilomètres, ce qui risque d’apporter plus de stress dans le peloton, surtout en cette première occasion pour les plus rapides de la meute. Deux virages à angle droit dans les 1500 derniers mètres seront les plus dangereux à aborder, car, après la flamme rouge, il n’y aura plus qu’une longue ligne droite en bord de mer pour désigner le futur vainqueur de cette deuxième étape du Giro.
Départ : 12h20
Les difficultés du jour :
Km 84,5 – 4e cat. : Silvi Paese (3,5 km à 5,2% de moyenne)
Km 130,3 – 4e cat. : Ripa Teatina (1,9 km à 5,7%)
Arrivée : entre 16h59 et 17h26
3e étape – Lundi 8 mai 2023 : Vasto > Melfi (216 km)
Le peloton du Giro va découvrir ses premiers dénivelés à l’occasion de cette étape tracée entre les Abruzzes et la Basilicate. Les 170 premiers kilomètres ne seront pas des plus rudes, entre des routes en bord de mer et l’arrivée dans les plaines, sur des plateaux sans grand dénivelé. L’approche de Melfi préface les premières côtes du jour. Sur les pentes du Monte Vulture, un volcan éteint depuis plusieurs dizaines de millénaires, le peloton va affronter le Valico dei Laghi di Monticchio avec ses passages à plus de 8%, avant un léger plateau et une remontée vers le Valico La Croce, encore plus raide mais plus court également. Cet enchaînement risque d’amaigrir le peloton pour un éventuel sprint du côté de Melfi.
Les sprinters les plus costauds peuvent survivre si le rythme n’est pas trop rapide, mais des attaquants pourraient profiter de cette double ascension pour surprendre. Il restera encore 28 kilomètres au moins jusqu’à la ligne après le sommet de La Croce. Les dix derniers kilomètres en faux-plat montant ne sont toutefois pas en faveur des coureurs audacieux. Il faudra donc être solide pour tenter sa chance sur un tel terrain.
Départ : 11h45
Les difficultés du jour :
Km 180,0 – 3e cat. : Valico dei Laghi di Monticchio (6,3 km à 6,4% de moyenne)
Km 187,1 – 4e cat. : Valico La Croce (2,6 km à 7,6%)
Arrivée : entre 16h57 et 17h28
4e étape – Mardi 9 mai 2023 : Venosa > Lago Laceno (175 km)
Voici déjà la première étape montagneuse de ce Tour d’Italie. Le peloton poursuit sa descente vers le sud avec une étape de moyenne montagne qui traduit la philosophie du Giro. Trois sommets répertoriés, plus de 3 500 mètres de dénivelé, une arrivée au sommet pour grimpeurs-puncheurs… Ce cocktail se veut parfait pour une journée détonante. Dans les Apennins, il n’y aura pas une minute pour récupérer, tant les routes vont enchaîner les montées et descentes, et ce même au-delà des trois cols prévus durant la journée.
Le Passo delle Crocelle et le Valico di Monte Carnaozzo seront longs mais avec des pentes peu importantes (moins de 5% de moyenne). Les baroudeurs pourront en profiter, alors que les favoris patienteront surtout jusqu’au Colle Molella, dernière ascension de la journée, proposant près de 10 km à 6,2%, dont près de deux kilomètres à plus de 9%. Au sommet, il y aura encore un plateau de 2,2 km jusquà l’arrivée sur le lac Laceno.
Départ : 12h30
Les difficultés du jour :
Km 64,2 – 2e cat. : Passo delle Crocelle (13,6 km à 4,3% de moyenne)
Km 110,2 – 2e cat. : Valico di Monte Carnaozzo (19,9 km à 3,8%)
Km 172,0 – 2e cat. : Colle Molella (9,6 km à 6,2%)
Arrivée : entre 17h00 et 17h31
5e étape – Mercredi 10 mai 2023 : Atripalda > Salerne (171 km)
Cette étape de près de 170 kilomètres vers la côte amalfitaine peut favoriser les baroudeurs au vu du départ particulièrement rude proposé par l’organisation. Le Passo Serra après seulement dix bornes de course sera idéal pour favoriser la création d’une échappée, avant la montée non-répertoriée du Croce Calabrone puis celle de Guardia Lombardi, deux cols à près de 3% de moyenne qui ne permettront de gagner aucun point au classement de la montagne. Le profil sera plutôt descendant pour les cent derniers kilomètres, avec tout de même une petite butte, la montée d’Oliveto Citra (2,6 km à 7,6% de moyenne), à une cinquantaine de bornes de l’arrivée.
Le reste sera à la faveur du peloton car jusqu’à Salerne, il n’y aura que des descentes et les quinze derniers kilomètres seront dans la plaine. Avec une longue ligne droite d’une quinzaine de kilomètres pour terminer également. Bref, les sprinters auront largement le temps de se remobiliser s’ils survivent à la première moitié d’étape.
Départ : 12h40
Les difficultés du jour :
Km 11,6 – 3e cat. : Passo Serra (4 km à 6,5% de moyenne)
Km 113,9 – 3e cat. : Oliveto Citra (2,6 km à 7,6%)
Arrivée : entre 16h58 et 17h26
6e étape – Jeudi 11 mai 2023 : Naples > Naples (162 km)
Une nouvelle étape napolitaine sur le Tour d’Italie ? Comme l’an dernier, la capitale de la Campanie sera au centre d’une étape taillée pour les baroudeurs. Sur les 160 bornes tracés autour de Naples, les coureurs vont affronter plus de 2 600 mètres de dénivelé autour du Vésuve. Car aux abords du volcan, le profil sera bien vallonné avec le Valico di Ciunzi et le Picco Sant’Angelo comme ascensions du jour à affrnter sur des routes très sinueuses. Après la deuxième montée répertoriée du jour, la descente vers Sorrento sera très technique et peut encore favoriser les attaquants, avant l’arrivée sur la côte amalfitaine où les routes seront bien plus rectilignes jusqu’au retour sur Naples.
Dans les trente dernières bornes, le peloton aura l’occasion de se refaire la cerise. Mais en cas de sprint massif, attention au final dans les rues napolitaines. Les virages seront nombreux dans les derniers kilomètres. Heureusement, après la flamme rouge, plus aucun virage ne sera à signaler.
Départ : 12h55
Les difficultés du jour :
Km 48,8 – 2e cat. : Valico di Chiunzi (8,3 km à 6,3% de moyenne)
Km 95,9 – 3e cat. : Picco Sant’Angelo (7,6 km à 3,8%)
Arrivée : entre 17h01 et 17h26
7e étape – Vendredi 12 mai 2023 : Capua > Gran Sasso d’Italia/Campo Imperatore (218 km)
Les candidats au classement général retrouveront un terrain à leur guise à l’occasion de cette nouvelle étape dans les Abruzzes. Cette fois, sur les hauteurs de la région. Cette longue étape (218 kilomètres) démarre sur des routes planes, mais va graduellement grimper à l’approche de la première ascension, vers Roccaraso, un bel apéritif de sept bornes à plus de 6% de moyenne, suite logique d’une première montée non-répertoriée d’une dizaine de kilomètres à 5%. Les jambes auront déjà bien donné, mais le final est encore à plus de cent kilomètres.
Après une descente de près de 45 kilomètres, les coureurs vont déjà affronter la dernière montée du jour, divisée en deux. D’abord, le col de Calascio avec ses 13 kilomètres à 6% de moyenne, puis l’ascension irrégulière de Gran Sasso d’Italia, un col qui annonce le sommet le plus haut des Abruzzes (à plus de 2 900 mètres d’altitude).
Le peloton ne montera pas aussi haut, mais affrontera une route très rude jusqu’au plateau du Campo Imperatore, ou « le champ de l’Empereur », l’endroit où l’ancien empereur Frédéric II de Hohenstaufen élevait des oiseaux au XIIIe siècle. Les premiers kilomètres de cette montée de 26 bornes ne dépasseront pas les 5%, mais le final sera bien plus abrupt : les quatre derniers kilomètres seront à 8,2% avec un passage jusqu’à 14%. L’idéal pour commencer à creuser des écarts dans la lutte pour le maillot rose. Même si on sera encore loin des plus grandes difficultés de ce Giro. La dernière fois que ce col avait été grimpé, le Britannique Simon Yates y avait construit son futur succès en 2018 devant Thibaut Pinot. Le futur porteur du maillot rose sera-t-il encore en tête à Rome ?
Départ : 11h15
Les difficultés du jour :
Km 100,5 – 2e cat. : Roccaraso (6,9 km à 6,5% de moyenne)
Km 185,8 – 2e cat. : Calascio (13,5 km à 6%)
Km 218,0 – 1re cat. : Gran Sasso d’Italia/Campo Imperatore (26,4 km à 3,4%)
Arrivée : entre 16h54 et 17h36
8e étape – Samedi 13 mai 2023 : Terni > Fossombrone (207 km)
Si la première partie de cette étape semble indiquer la possibilité d’un emballage massif, il sera bien difficile pour les sprinters d’envisager le succès sur cette étape typique du Giro. Rien que la sortie de Terni annonce la couleur avec la montée du Valico della Somma (jusqu’à 7%) pour permettre aux attaquants de se chauffer les pattes. La suite est plus en faveur du peloton, mais dans les soixantes derniers kilomètres, il sera plutôt question de survivre vu l’approche de Fossombrone, ville connue pour ses nombreuses villas d’hiver, construites à l’époque romaine.
Les coureurs affronteront deux fois la montée de Cappuccini, une courte ascension de 2,8 km à 7,9% de moyenne dont les 1 500 derniers mètres à 10,6%, dont le dernier sommet sera pointé à seulement six kilomètres de l’arrivée. Entre ces deux grimpées, le peloton passera par le Monte delle Cesane, bien plus long (7,8 kilomètres), et proposant une pente irrégulière pouvant aller jusqu’à 18%. Il s’agira donc d’une mini-étape de murs pour les candidats au classement général qui devraient se faire la guerre à l’aube d’un contre-la-montre qui bouleversera une nouvelle fois les positions. La descente finale sera en prime sinueuse et favorisera les techniciens, avant les deux derniers kilomètres plus rectilignes jusqu’à l’arrivée.
Départ : 11h50
Les difficultés du jour :
Km 156,8 – 4e cat. : I Cappuccini (2,8 km à 7,9% de moyenne)
Km 170,6 – 2e cat. : Monte delle Cesane (7,8 km à 6,5%)
Km 201,1 – 4e cat. : I Cappuccini (2,8 km à 7,9%)
Arrivée : entre 16h54 et 17h29
9e étape – Dimanche 14 mai 2023 : Savignano sul Rubicone > Cesena /Technogym Village (35,0 km – CLM individuel)
Voici déjà le deuxième des trois contre-la-montre individuels proposés sur ce Tour d’Italie. Ce chrono dans les environs de Cesena sera totalement plat et sera surtout l’occasion pour les purs rouleurs d’afficher leur meilleure technique. Car la première moitié de course sera sinueuse, avec de nombreux virages jusqu’à Fossa. Avant des routes plus rectilignes jusqu’à Cesena, où le chemin sera plus technique dans le centre de la cité agricole. Le final sera également sur des routes plus larges, avant l’arrivée devant le sponsor de cette étape. Bref, une étape pour les spécialistes, tout simplement.
Premier départ : vers 13h10
Dernier départ : vers 16h32
Les difficultés du jour : –
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Lundi 15 mai 2023 : journée de repos
10e étape – Mardi 16 mai 2023 : Scandiano > Viareggio (196 km)
Le peloton reprend sa route dans les Apennins après une première journée de repos. Cette étape sera particulière avec une longue ascension irrégulière jusqu’au Passo delle Radici pour démarrer la journée. Cette montée sera déterminante pour la suite de l’étape. Car le reste du profil peut être en faveur du peloton. Encore faudra-t-il survivre au rythme du peloton si celui-ci décide d’embrayer d’emblée dans l’ascension, puis dans la descente sinueuse menant en Toscane.
Les coureurs vont filer vers la côt tyrrhénienne pour la deuxième moitié de course, avec tout de même deux collines à affronter : le Monteperpoli (2,4 km à 9%), à plus de 70 kilomètres de l’arrivée, et la montée de Montemagno (près de 3% de moyenne sur trois kilomètres) à une vingtaine de bornes de la ligne. Le final sera une longue ligne droite en bord de mer : ce sera compliqué pour une échappée si le peloton obtient un point de mire dans ce final, sur les routes empruntées annuellement par le peloton de Tirreno-Adriatico.
Départ : 12h05
Les difficultés du jour :
Km 87,5 – 2e cat. : Passo delle Radici (7,1 km à 4,4% de moyenne)
Km 120,7 – 4e cat. : Monteperpoli (2,4 km à 9%)
Arrivée : entre 16h59 et 17h30
11e étape – Mercredi 17 mai 2023 : Camaiore > Tortona (219 km)
Le peloton du Tour d’Italie 2023 reprend sa route vers le Nord avec cette longue journée (219 kilomètres) vers le Piémont. Si le peloton affrontera trois cols répertoriés au classement du meilleur grimpeur, ceux-ci ne proposent pas plus de 5% de moyenne et ne feront pas peur aux sprinters les plus expérimentés. Surtout au vu des quarante derniers kilomètres qui leur sont favorables. Le final de cette étape en hommage à Fausto Coppi, décédé à Tortona voici septante ans exactement, ne sera toutefois pas sans danger : un dernier virage à droite est annoncé à 400 mètres de l’arrivée, ce qui annonce une bataille de positions en tête de peloton jusqu’au dernier moment.
Départ : 11h25
Les difficultés du jour :
Km 80,0 – 3e cat. : Passo del Bracco (10,2 km à 4,4% de moyenne)
Km 143,0 – 3e cat. : Colla di Boasi (9,3 km à 4,2%)
Km 176,2 – 4e cat. : Passo della Castagnola (5,1 km à 4,6%)
Arrivée : entre 16h57 et 17h32
12e étape – Jeudi 18 mai 2023 : Bra > Rivoli (179 km)
Avant le retour de la haute montagne, les rescapés du Giro vont affronter les collines du Piémont, à l’occasion d’une étape pleine de surprises. Car après un démarrage très vallonné qui peut aider à la formation d’échappée, les coureurs vont profiter des plaines du Pô pour récupérer de l’énergie avant les derniers kilomètres bien plus difficiles.
Après un premier passage sur la ligne d’arrivée, le peloton filera loin de Turin pour grimper le Colle Braida, une ascension de près de 10 kilomètres à plus de 7% de moyenne dont la deuxième partie à plus de 8%. La pente sera très régulière et peut permettre à un candidat au général de jouer sa carte. Ou à un puncheur d’espérer une victoire d’étape. Il faudra encore survivre, ensuite, à une descente d’une quinzaine de kilomètres, assez technique au sommet. Avant le retour sur Rivoli, avec une petite butte de 150 mètres à 8% pour accompagner l’arrivée sur la ligne droite finale. Dans ces conditions, il sera intéressant de voir si un petit groupe pourra se disputer la première place après un final aussi intense.
Départ : 12h30
Les difficultés du jour :
Km 36,0 – 3e cat. : Pedaggera (16,9 km à 2,4% de moyenne)
Km 151,1 – 2e cat. : Colle Braida (9,8 km à 7,1%)
Arrivée : entre 17h00 et 17h29
13e étape – Vendredi 19 mai 2023 : Borgofranco d’Ivrea > Crans Montana (Sui) (207 km)
Le Giro va traverser la frontière suisse à l’occasion de cette première lourde étape de montagne. Les grimpeurs seront attendus au tournant sur les 5 200 mètres de dénivelé positif à avaler sur plus de 200 kilomètres. Il s’agira clairement de l’une des étapes-reines de ce Giro vu les trois cols à gravir durant cette journée d’enfer. On démarre cette découverte des Alpes par l’ascension de la Cima Coppi, le plus haut sommet de ce Tour d’Italie 2023 : le col du Grand Saint-Bernard. 34 kilomètres à 5,5% de moyenne, dont la dernière partie se veut la plus pentue (à plus de 7%), voilà qui risque de faire mal aux pattes dès l’entame. En prime, à plus de 2 400 mètres d’altitude, l’air se raréfie et l’effort se veut plus lourd…
Les coureurs vont affronter une descente rapide jusqu’à La Châble, d’où démarre le deuxième col de la journée, certainement le plus pentu. La Croix de Coeur propose 8,8% de moyenne sur plus de 15 kilomètres, mais se veut surtout de plus en plus abrupt au fil des kilomètres. 7,9% de moyenne sur la première moitié de l’ascension, 9,1% sur les trois kilomètres suivants, 10,3% sur les quatre derniers kilomètres et un passage à 14% avant le sommet ! Et dire que ce n’est pas fini…
Après une descente plus technique, les équipiers pourront tenter un dernier coup de main dans la vallée de Sion. Et les favoris se disputeront la victoire sur la montée plus régulière de Crans Montana, avec ses 13,1 km à 7,2% de moyenne. Ce n’est pas le col le plus difficile de ce Giro, mais au vu du programme de la journée, il sera important de gérer son effort au mieux au risque d’exploser dans le final.
Départ : 11h00
Les difficultés du jour :
Km 96,1 – Cima Coppi : Col du Grand Saint-Bernard (34 km à 5,5% de moyenne)
Km 147,9 – 1re cat. : Croix de Cœur (15,4 km à 8,8%)
Km 207,0 – 1re cat. : Crans Montana (13,1 km à 7,2%)
Arrivée : entre 16h47 et 17h38
14e étape – Samedi 20 mai 2023 : Sierre (Sui) > Cassano Magnago (193 km)
Les sprinters pourront potentiellement profiter de cette étape particulière dans les vallées alpestres pour glaner une nouvelle victoire et des points importants en vue du maillot cyclamen. Le peloton va s’attarder en Suisse, du côté de Sierre, et franchira la frontière helvéto-italienne via le Simplonpass, un col régulière d’une vingtaine de kilomètres à plus de 6% de moyenne. Si les équipiers parviennent à bien protéger les plus rapides sur ces routes très larges, ces derniers pourront rêver d’un emballage massif du côté de Cassano Magnago, ville natale d’Ivan Basso, vainqueur du Giro en 2006 et 2010. Mais attention, le dernier kilomètre est en faux-plat montant à plus de 2,5% de moyenne.
Départ : 12h05
Les difficultés du jour :
Km 56,0 – 1re cat. : Passo del Sempione (20,2 km à 6,5% de moyenne)
Arrivée : entre 16h58 et 17h32
15e étape – Dimanche 21 mai 2023 : Seregno > Bergame (195 km)
Cette étape de moyenne montagne ressemble à s’y méprendre à l’étape de Turin, l’an dernier : des circuits autour de Bergame, des cols à forte pente, des descentes techniques. Il y aura des airs de Tour de Lombardie, qui pourront satisfaire les puncheurs, qu’ils soient candidats à une victoire d’étape ou au maillot rose. Avec plus de 4 000 mètres de dénivelé sur près de 200 kilomètres au compteur, il faudra avoir les cuisses solides pour suivre le rythme des meilleurs jusqu’à Bergame.
Car les cols vont s’enchaîner rapidement. Le Valico di Valcava, première des quatre ascensions répertoriées du jour, sera le plus rude de la journée, avec ses 8% sur plus de 11 kilomètres. Le Selvino et le Mirtagolo San Salvatore vont, eux, s’enchaînement rapidement à mi-course et permettront d’éliminer certains équipiers plus fragiles pour les équipes qui auront un plan en tête. Les cinquante derniers kilomètres seront déterminants avec l’ascension de Roncola Alta (10 km à 6,7%), dont les six premiers kilomètres oscilleront entre 8 et 12%.
Au sommet, il restera une trentaine de bornes jusqu’à Bergame. Une descente technique, quelques routes urbaines et voici la vieille ville de Bergame à découvrir via le Colle Aperto. Cette montée est bien connue du Tour de Lombardie : des passages à 12%, des pavés, un passage sous la Porta Garibaldi sur plus d’un kilomètre à 7,9% de moyenne, puis une descente rapide jusqu’au centre de la cité lombarde. Cette classique bouleversera certainement le classement général avant la deuxième et dernière journée de repos de ce Tour d’Italie 2023.
Départ : 11h45
Les difficultés du jour :
Km 46,4 – 1re cat. : Valico di Valcava (11,6 km à 8% de moyenne)
Km 98,6 – 2e cat. : Selvino (11,1 km à 5,6%)
Km 111,3 – 2e cat. : Mirtagolo San Salvatore (5,2 km à 7%)
Km 164,4 – 2e cat. : Roncola Alta (10 km à 6,7%)
Arrivée : entre 16h53 et 17h33
Lundi 22 mai 2023 : journée de repos
16e étape – Mardi 23 mai 2023 : Sabbio Chiese > Monte Bondone (203 km)
La deuxième journée de repos sera bien nécessaire au vu de la prochaine étape de haute montagne proposée en ce début de dernière semaine de course. Dans le Trentin, les cols vont s’enchaîner sans discontinuer sur les 130 derniers kilomètres de cette étape de plus de 200 bornes. C’est simple : malgré le profil plutôt plat des 60 premiers kilomètres, le dénivelé positif dépassera à nouveau les 5 200 mètres. Le Passo di Santa Barbara donnera le ton d’une journée difficile avec près de 13 kilomètres à plus de 8% de moyenne dont les neuf premiers à plus de 9%, avant une première descente et une remontée à plus de 7% sur le Passo Bordala.
Les montées de Matassone et de Serrada s’apparenteront aux passages les plus aisés de la journée, même s’il faudra se farcir au total 29 kilomètres à 5,5% de moyenne. Avant le terrible Monte Bondone, une terrible ascension qui a créé le mythe du Giro. Charly Gaul, Giorgio Furlan, Ivan Basso se sont déjà imposés à son sommet, au bout d’étapes souvent dramatiques sur le plan de la météo. Sur les 21,4 kilomètres d’ascension, c’est surtout la deuxième partie qui sera déterminante avec près de six kilomètres à 9% de moyenne et un passage maximal à 15%. Le final par contre est bien plus doux, entre 4 et 5% sur les trois dernières bornes.
Départ : 10h50
Les difficultés du jour :
Km 76,8 – 1re cat. : Passo di Santa Barbara (12,7 km à 8,3% de moyenne)
Km 84,2 – 3e cat. : Passo Bordala (4,5 km à 6,7%)
Km 116,4 – 2e cat. : Matassone (11,3 km à 5,5%)
Km 153,5 – 2e cat. : Serrada (17,7 km à 5,5%)
Km 203,0 – 1re cat. : Monte Bondone (21,4 km à 6,7%)
Arrivée : entre 16h50 et 17h43
17e étape – Mercredi 24 mai 2023 : Pergine Valsugana > Caorle (195 km)
Une nouvelle chance pour les sprinters, du moins pour ceux qui sont restés en cette troisième semaine. La journée sera une longue descente vers la côte adriatique, en Vénétie. Mais attention, le vent sera important sur ces routes bien dégagées, qui peuvent favoriser les pièges, surtout entre deux étapes de montagne durant lesquelles les esprits seront déjà bien échauffés. Un sprint massif devrait bien clôturer cette journée au bord des plus belles plages de la côte.
Départ : 12h45
Les difficultés du jour : –
Arrivée : entre 17h01 et 17h25
18e étape – Jeudi 25 mai 2023 : Oderzo > Val di Zoldo (161 km)
On arrive dans le money-time de ce Tour d’Italie 2023. Et cela passe par une traversée des Dolomites. Cette première journée va faire la part belle aux spécialistes des forts pourcentages. Le Passo della Crosetta (11,6 km à 7,1% de moyenne) ne sera pas des plus rudes, pas plus que la descente d’une vingtaine de kilomètres vers le Pieve d’Alpago (3,3 km à 5,5%), deuxième montée répertoriée de la journée. Il faudra plutôt attendre la deuxième partie de course pour voir de l’animation entre les favoris.
La route grimpera déjà jusqu’au sprint intermédiaire de Pieve di Cadore, et servira d’apéritif à la montée de Forcella Cibiana, qui annonce déjà cinq kilomètres à plus de 9,5% et un passage maximal à 15%. Après une descente sinueuse, place à la montée de Coi, qui ne cesse de grimper de plus en plus fort, jusqu’aux quatre derniers kilomètres à 10,6% de moyenne (dont un passage à 19%) ! La finale vers le Val di Zoldo n’est pas en reste avec un passage à 10% dans son final. Cet enchaînement de trois difficultés en moins de 40 kilomètres confirme une bataille de costauds. Car il sera difficile de récupérer sur les courtes descentes proposées.
Départ : 12h20
Les difficultés du jour :
Km 40,8 – 1re cat. : Passo della Crosetta (11,6 km à 7,1% de moyenne)
Km 68,3 – 4e cat. : Pieve d’Alpago (3,3 km à 5,5%)
Km 135,2 – 1re cat. : Forcella Cibiana (9,6 km à 7,8%)
Km 155,7 – 2e cat. : Coi (5,8 km à 9,7%)
Km 161,0 – 2e cat. : Val di Zoldo/Palafavera (2,7 km à 6,4%)
Arrivée : entre 16h56 et 17h36
19e étape – Vendredi 26 mai 2023 : Longarone > Tre Cime di Lavaredo/Refuge Auronzo (183 km)
Il s’agit de l’étape-reine de ce Tour d’Italie 2023, et certainement la plus difficile de ces trois semaines de course. Une étape jusqu’aux Trois Cimes de Lavaredo, montagnes historiques classées à l’Unesco, est toujours un événement, et l’organisation du Giro a décidé de gâter les supporters de la Petite Reine en proposant une épopée dans les Dolomites avant l’arrivée jusqu’au refuge Auronzo, à 2 304 mètres d’altitude.
Les coureurs vont démarrer ce long périple par le Passo Campolongo, annoncé comme une montée de près de 4 kilomètres à 7% de moyenne, mais qui n’est finalement que le prolongement d’une ascension de près de cinquante kilomètres depuis Mas. À partir de là, la plaine ne fera plus partie du vocabulaire du peloton. Après une descente aux abords d’Alta Baldia, que les amateurs de ski connaissent bien, place au premier sommet à plus de 2 000 mètres d’altitude, le Passo Valparola. Ses 14,1 kilomètres à 5,1% sont les plus aisés de la journée, mais serviront à essorer un peu plus le peloton avant l’arrivée sur le Scala Santa, l’escalier sacré des Dolomites.
Les rescapés du Giro affronteront le terrible Passo Giau, par son versant le plus raide (près de 10 km à 9,3%). La pente est « heureusement » régulière, mais le pied à 14% fera déjà mal aux pattes. Après une descente technique jusqu’à Cortina d’Ampezzo, le peloton affrontera les dernières marches de l’escalier, en quatre temps. D’abord le Passo Tre Croci (7,9 km à 7,2%), assez régulier, pour bien aiguiser les cuisses. Avant une première descente jusqu’au pier du Col Sant’Angelo, le deuxième palier qui annonce un kilomètre et demi à 6% dont un passage à 13%. Le troisième palier sera l’arrivée sur le lac d’Antorno, avec un bon kilomètre à 10,6% de moyenne dont un passage à 18%. Enfin, place au final avec ses quatre derniers kilomètres à plus de 11% jusqu’au Refuge Auronzo !
Il faudra donc s’attendre à un véritable feu d’artifice pour clore cette étape, encore une fois à plus de 5 000 mètres de dénivelé. Les favoris au maillot rose devront surtout faire preuve d’une sacrée endurance pour tenir la distance sur ces terribles routes menant aux célèbres tours de Lavaredo.
Départ : 11h35
Les difficultés du jour :
Km 87,4 – 2e cat. : Passo Campolongo (3,9 km à 7% de moyenne)
Km 112,1 – 1re cat. : Passo Valparola (14,1 km à 5,6%)
Km 143,5 – 1re cat. : Passo Giau (9,9 km à 9,3%)
Km 169,5 – 2e cat. : Passo Tre Croci (7,9 km à 7,2%)
Km 183,0 – 1re cat. : Tre Cime di Lavaredo (7,2 km à 7,6%)
Arrivée : entre 16h52 et 17h36
20e étape – Samedi 27 mai 2023 : Tarvisio > Monte Lussari (18,6 km – CLM individuel)
Quand il n’y en a plus, il y en a encore ! Les organisateurs du Giro se sont dits qu’une arrivée sur les Tre Cime di Lavaredo ne suffisaient pas pour faire le spectacle. Autant ajouter un troisième contre-la-montre individuel, cette fois sur l’un des plus difficiles cols d’Italie. Le maillot rose se jouera sur cet ultime exercice en solitaire.
Les premiers onze kilomètres, en légère montée, sur la piste cyclable de l’Alpe Adria, permettront de définir les meilleurs rouleurs de cette troisième semaine de course. Mais le pire arrive sur les huit derniers kilomètres : la montée du Monte Lussari, une ascension inédite de plus de 7 kilomètres à 12% de moyenne. Ce sont surtout les cinq premiers kilomètres qui feront mal avec une moyenne de 15,3% et un passage à 20% dès le pied. Il faudra donc mettre un petit braquet lors du changement de vélo après neuf kilomètres sur ce chrono.
Le final de cette montée est plus doux avec, au bout des cinq premiers kilomètres, un « replat » à près de 4% de moyenne durant un kilomètre. Puis une nouvelle relance à 11,9% de moyenne sur 800 mètres. Un nouveau replat s’annonce avant le dernier hectomètre à près de 9%. Alors, quelle stratégie adopter sur cet effort si court ? Qui pourra s’imposer sur un tel chrono de troisième semaine, durant lequel la fatigue joue un rôle prépondérant ? Il s’agit en tout cas de l’effort le plus incertain de ce Tour d’Italie 2023.
Premier départ : vers 11h30
Dernier départ : vers 17h52
Les difficultés du jour :
Km 18,6 – 1re cat. : Monte Lussari (7,3 km à 12,1% de moyenne)
21e étape – Dimanche 28 mai 2023 : Rome > Rome (135 km)
La 106e édition du Giro se conclut par un retour sur Rome, où le Giro ne s’est arrêté pour une dernière étape qu’en 1911, 1950, 2009 et 2018. Il reste à espérer que l’étape pourra cette fois se dérouler sans tracas, vu la dernière expérience, voici cinq ans, qui s’était soldée par une protestation du maillot rose Chris Froome et du reste du peloton face à la dangerosité du parcours.
Ce tracé sera cette fois bien différent, avec toutefois une arrivée similaire, aux abords du Colisée. Les coureurs passeront devant le Cirque Maxime, la Piazza del Popolo, le Castel Sant’Angelo, les thermes de Caracalla et le Forum impérial, sur un circuit local qui fait la part belle à l’histoire de la capitale italienne. La dernière ligne droite de 700 mètres sera idéale pour les sprinters, mais attention aux quelques pavés annoncés sur cette route finale.
Le maillot rose et autres leaders des classements annexes pourront souffler au bout de cette dernière journée de course, qui sera aussi l’occasion de célébrer ces trois semaines de course à travers la Botte.
Départ : 15h25
Les difficultés du jour : –
Arrivée : entre 18h33 et 18h53