Habituelle classique pour purs sprinters, la Brussels Cycling Classic se transforme quelque peu cette année. Le Mur de Grammont fait désormais une double apparition dans le final, et l’ajout de deux secteurs pavés et d’une dernière côte à moins de vingt kilomètres de l’arrivée au Heysel peuvent bousculer les habitudes du peloton.
Le parcours
Anciennement Paris-Bruxelles, classique reliant les deux grandes capitales européennes, la Brussels Cycling Classic s’est transformée au début des années 2010 en pure classique bruxelloise, destinée avant tout aux sprinters. L’épreuve a pris ses quartiers dans la capitale belge, et aux alentours, pour une journée dans les monts brabançons se concluant par un faux-plat montant des plus piégeux sur l’avenue Houba de Strooper. L’organisation a également tenté de déplacer ce sprint final aux abords de l’Atomium, mais les virages qui jouxtent la ligne ont plus d’une fois mené à des situations dangereuses.
Cette année, la Brussels Cycling Classic retrouve donc l’avenue Houba de Strooper. Mais avant cela, elle proposera un profil bien plus accidenté que lors des récentes éditions. Après un départ traditionnel dans les collines brabançonnes en direction de Ronquières, le peloton entamera sa remontée vers le nord via Soignies et Ghislenghien, pour rejoindre un circuit à affronter à deux reprises, autour du Mur de Grammont.
Le célèbre chemin pavé de Grammont sera la grande attraction de cette nouvelle édition. Le « Muur » sera accompagné du Bosberg, cette longue ligne droite pavée qui clôturait auparavant les côtes du Tour des Flandres. Avant un passage sur le moins rude mais plus long Congoberg, une ascension qui ne dépasse qu’à une seule occasion, en fin de côte, les 7%. Rien de bien difficile, mais cela usera les cuisses avant le retour vers Bruxelles via deux nouveaux secteurs pavés (assez aisés) de plus de deux kilomètres, et une dernière ascension d’à peine 4% de moyenne, la Heiligekruiswegstraat, à Schepdaal, non loin du domicile d’un certain Remco Evenepoel. Soit une dernière butte pour creuser les écarts avec le peloton avant une très longue ligne droite qui favorisera le travail des équipiers de sprinters, s’ils ont tenu le coup jusque là.
Le final sera plus classique avec une remontée vers Laeken sur des larges avenues, et une ultime ligne droite de près d’un kilomètre sur l’avenue Houba de Strooper. L’arrivée sera tracée en face du stade Roi Baudouin, là où Caleb Ewan s’était imposé en 2019.
Le mode d’emploi de la 101e édition de la Brussels Cycling Classic :
Présentation des équipes : dès 9h00 au Parc du Cinquantenaire à Etterbeek
Départ fictif : 10h20 au Parc du Cinquantenaire à Etterbeek
Départ réel : 10h36 sur la Tervurenlaan (N3) à Tervuren, après 8 kilomètres en défilé
Distance : 200,3 kilomètres
Les difficultés :
Côte 1 – Km 49,9 : Rue du Croiseau (800 m à 6,3% de moyenne) – Passage vers 11h47
Côte 2 – Km 56,7 : Plan incliné de Ronquières (2 500 m à 2,1%) – Passage vers 11h57
Côte 3 – Km 112,9 : Mur de Grammont (475 m à 9,3%) – Passage vers 13h17
Côte 4 – Km 116,9 : Bosberg (980 m à 5,8%) – Passage vers 13h23
Côte 5 – Km 124,0 : Congoberg (1 200 m à 4,6%) – Passage vers 13h33
Côte 6 – Km 143,6 : Mur de Grammont (475 m à 9,3%) – Passage vers 14h01
Côte 7 – Km 147,5 : Bosberg (980 m à 5,8%) – Passage vers 14h07
Côte 8 – Km 154,7 : Congoberg (1 200 m à 4,6%) – Passage vers 14h17
Secteur pavé 1 – Km 173,1 : Brabantsebaan (2 200 m) – Passage vers 14h43
Secteur pavé 2 – Km 182,3 : Rosweg (2 200 m) – Passage vers 14h56
Côte 9 – Km 186,4 : Heiligekruiswegstraat (900 m à 4,1%) – Passage vers 15h02
Arrivée : entre 15h09 et 15h36 sur l’avenue Houba de Strooper, devant le stade Victor Boin
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Les favoris
Même si le parcours présente des pentes plus importantes que ces dernières années, les sprinters seront à nouveau annoncés aux premières positions de cette nouvelle édition de la Brussels Cycling Classic. Certes, il faudra franchir quelques côtes avant de croire en un emballage massif à Laeken, mais vu la liste des partants, quasiment tous les sprinters annoncés devraient tenir la distance sur ce profil. À commencer par le tenant du titre Tim Merlier (Alpecin-Fenix), qui bénéficiera une nouvelle fois d’un statut de leader unique au sein de sa formation. S’il n’a plus trouvé la victoire depuis le Tour de France, sa septième place sur le GP Jef Scherens dans un sprint mouvementé, et sa deuxième place à un fifrelin d’Alvaro Hodeg sur le GP Marcel Kint démontrent que sa condition est ascendante en cette dernière partie de saison. Le meilleur sprinter belge du moment a toutes les qualités requises pour briller à nouveau sur les routes bruxelloises, avec en prime un train de luxe pour l’emmener sur cet ultime faux-plat montant.
Merlier devra à nouveau se méfier de l’équipe Deceuninck-Quick Step sur ces routes. Alvaro Hodeg, vainqueur du GP Marcel Kint, sera présent pour jouer la carte du sprint, alors que le stagiaire belge Stan Van Tricht peut également tenter sa chance dans un tel sprint, lui qui s’est déjà affirmé sous le maillot de la SEG Racing Academy avec une 7e place sur le Tour du Limbourg et sur le Circuit de Wallonie en mai dernier. Et si cela ne se conclut pas au sprint ? Les puncheurs ne seront pas en reste avec Remco Evenepoel, auteur d’un impressionnant effort en solitaire sur la Druivenkoers qu’il a remporté et local du jour puisque la caravane passera littéralement devant la maison de ses parents, et Dries Devenyns, capable lui aussi de créer des écarts sur les hauts pourcentages annoncés. La stratégie devrait être comparable chez UAE Team Emirates, qui bénéficie avec Fernando Gaviria d’un coureur rapide pour finir le job dans l’ultime ligne droite, mais aussi de Marc Hirschi et de Mikkel Bjerg pour jouer la carte offensive dans les collines brabançonnes.
L’équipe Lotto-Soudal ne se présentera pas avec Caleb Ewan, vainqueur de l’édition 2019, qui préféré faire l’impasse pour se concentrer sur le Benelux Tour, qui démarre lundi. La formation belge comptera alors sur Philippe Gilbert et Tosh Van der Sande, récent 5e du Tour du Danemark et 15e du Tour de Norvège. Et en cas d’emballage massif, Jasper De Buyst et Gerben Thijssen pourront faire parler leur pointe de vitesse. Pour Intermarché-Wanty-Gobert Matériaux, même stratégie : l’Italien Andrea Paqualon et les frères néerlandais Danny et Boy van Poppel seront protégés en cas de sprint massif, et Aimé De Gendt fera office d’épouvantails dans les ascensions précitées.
Victor Campenaerts (Team Qhubeka-Next Hash) sera certainement aux avant-postes sur les quelques côtes prévues, tout comme Nathan Haas (Cofidis) ou Milan Menten (Bingoal Pauwels Sauces WB). Mais ils auront fort à faire pour éviter le sprint, sur lequel Niccolò Bonifazio (Team TotalEnergies), Thomas Boudat (Team Arkéa-Samsic), Stanislaw Aniolkowski (Bingoal Pauwels Sauces WB), Jakub Mareczko (Vini Zabù), Jules Hesters (BEAT Cycling) ou encore Arne Marit (Sport Vlaanderen-Baloise) compteront parmi les outsiders.
La liste des partants : cliquez ici pour découvrir la liste finale des partants (en .PDF)
Le palmarès :
2011 Denis Galimzyanov (Rus)
2012 Tom Boonen (BEL)
2013 André Greipel (All)
2014 André Greipel (All)
2015 Dylan Groenewegen (P-B)
2016 Tom Boonen (BEL)
2017 Arnaud Démare (Fra)
2018 Pascal Ackermann (All)
2019 Caleb Ewan (Aus)
2020 Tim Merlier (BEL)
La météo
Le ciel sera nuageux, ce samedi, et il faudra s’attendre dans l’après-midi à des averses, parfois ponctuées d’un coup de tonnerre. Quelques éclaircies se feront rares en matinée. Les températures fluctueront entre 18°C et 20°C. Le vent soufflera de nord entre 15 et 25 km/h, avec des rafales possibles jusqu’à 35 km/h.
La télévision
- En direct dès 13h30 sur Eén et Sporza.be
- En direct dès 13h30 sur Tipik et RTBF Auvio
- En direct dès 13h30 sur Eurosport Player et GCN+
Photo de couverture : Brussels Cycling Classic/Flanders Classics – Profil : La Flamme Rouge
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