Annulé en 2020 suite au Covid-19, le Grand Prix de Wallonie change de formule à l’occasion de son retour dans le calendrier international. L’épreuve ne délaisse évidemment pas son arrivée sur la Citadelle de Namur mais dévoile un autre flanc de la colline entre Sambre et Meuse, avec en prime deux passages à son sommet dans les 50 derniers kilomètres. De quoi pimenter une course aux allures de préparation idéale pour les prochains Mondiaux, prévus dix jours plus tard.
Le parcours
Si le départ du Grand Prix de Wallonie déménage à Aywaille, la première partie de la semi-classique belge proposera une habituelle traversée des côtes de la Famenne et du Condroz pour permettre à une échappée de costauds de se former. L’enchaînement de la côte (non-répertoriée) de La Fagne, de la côte de Brume (plus de 7% de moyenne sur près de 3 km) et de l’ascension de Werbomont (plus de 4 km de montée) risque de déjà faire grimper la fréquence cardiaque et l’acide lactique dans les cuisses, avant la descente vers Hamoir qui annonce une nouvelle successions de routes montantes et descendantes. Il sera compliqué de trouver du repos sur ces cent premiers kilomètres qui mèneront jusqu’à la vallée de la Meuse, avant la remontée sur Namur.
Cette remontée sera tout aussi âpre, avec la montée de la côte de Warnant (5% de moyenne sur 2,4 km) comme apéritif avant l’arrivée à Profondeville sur le nouveau circuit final. Le peloton retrouvera alors la Tienne aux Pierres, escalade à affronter à deux reprises, qui vaut également pour sa petite butte qui suit une première descente et qui peut permettre aux plus costauds de se faire la malle. Avant l’arrivée sur Namur avec cette fois un passage via les bords de Sambre, afin de rallier la Citadelle de Namur par la Route des Panoramas, et non par la traditionnelle Route Merveilleuse, comme ces vingt dernières années.
La Route des Panoramas ne comprend pas de pavés mais se veut légèrement plus pente que l’autre versant de la Citadelle. La ligne d’arrivée sera une nouvelle fois tracée au bout d’une ligne droite de près de 250 mètres, avant le château de Namur. La montée peut donc une nouvelle fois convenir aux puncheurs-sprinters qui savent tenir un effort maximal sur près de cinq minutes. Et surtout, le peloton risque d’arriver par petits groupes sur cette Citadelle à l’aube de l’arrivée. Car l’enchaînement de la Tienne aux Pierres et de la Citadelle sera à réaliser à deux reprises. Avec l’espoir d’obtenir une course haletante et explosive.
Départ fictif : 12h00 sur le square Philippe Gilbert à Aywaille
Départ réel : 12h12 sur la N697/Route de Remouchamps à Hautregard, après 6,3 km en défilé
Distance : 208,1 kilomètres
Les difficultés du jour :
Côte 1 – Km 28,2 : Côte de Brume (2,9 km à 7,1% de moyenne)
Côte 2 – Km 40,9 : Côte de Werbomont (4,5 km à 4,1%)
Côte 3 – Km 128,1 : Côte de Warnant (2,4 km à 5%)
Côte 4 – Km 145,9 : Tienne aux Pierres (3,4 km à 4,7%)
Côte 5 – Km 167 : Citadelle de Namur/Route des Panoramas (2,2 km à 4,9%)
Côte 6 – Km 187,7 : Tienne aux Pierres (3,4 km à 4,7%)
Côte 7 – Km 208,1 : Citadelle de Namur/Route des Panoramas (2,2 km à 4,9%)
Itinéraire-horaire : cliquez ici pour découvrir l’horaire complet
Arrivée : entre 17h09 et 17h40 au sommet de la Citadelle de Namur
Le profil de l’épreuve
La carte de l’épreuve
La carte des derniers kilomètres
Les favoris
À l’aube des championnats du monde, le Grand Prix de Wallonie et son enchaînement de côtes apparaissent comme une nouvelle occasion de récupérer quelques pour-cents de forme. La course au maillot arc-en-ciel n’est finalement que dans une dizaine de jours à peine. Cela annonce-t-il donc une bagarre entre sélectionnés des Mondiaux ? S’il tient en tout cas la même condition qu’aux championnats d’Europe, le recordman de l’heure Victor Campenaerts (Team Qhubeka-NextHash) sera aux avant-postes sur ces côtes roulantes qui favorisent sa puissance. Ses prestations au Benelux Tour et à Trento font de lui un nouveau candidat pour ce type de classiques.
L’équipe Bora-Hansgrohe arrive également avec de sacrés prétendants au départ. Le Néerlandais Ide Schelling, deuxième du Tour de Norvège et connu pour ses qualités de rouleur-puncheur, a l’occasion de retrouver une position favorable sur ces routes wallonnes après des abandons à Plouay et au championnat d’Europe. L’Allemand Emmanuel Buchmann, en retrait depuis sa chute sur le Tour de France, peut également surprendre sur ces routes, alors que l’Italien Giovanni Aleotti, impressionnant en juillet lors du Sibiu Tour et de la Semaine Cycliste Italienne, a les qualités pour faire exploser le peloton dans les derniers kilomètres de ce Grand Prix de Wallonie.
Le collectif sera également la clé chez Ag2r Citroën Team, avec une équipe de puncheurs qui risquent de mener grand train dans le circuit final. La formation française peut jouer sur plusieurs tableaux. Si Greg Van Avermaet n’apparaît pas dans la forme de sa carrière et risque de se reclasser comme équipier de luxe, les Français Dorian Godon, récent vainqueur du difficile Tour du Doubs, et Aurélien Paret-Peintre, toujours à l’aise sur ce type de terrain, seront les principaux candidats à la victoire au sein de l’équipe qui compte également l’ancien vainqueur Tony Gallopin, qui ne semble toutefois plus avoir la même explosivité pour briller sur la Citadelle. Cette explosivité peut venir, au sein de l’équipe Alpecin-Fenix de Gianni Vermeersch, troisième du GP Jef Scherens et sixième de la Druivenkoers. Rapide au sprint, il passe bien les bosses et ces deux derniers kilomètres semblent idéaux pour ses qualités. La formation belge peut également compter sur Xandro Meurisse qui s’est classé non loin du Top 10 final sur le récent Tour de Grande-Bretagne.
Toujours côté belge, l’équipe Lotto-Soudal présentera un candidat aux Mondiaux avec le Danois Andreas Kron, en verve sur le Tour d’Espagne durant lequel il a enchaîné les échappées sur des étapes de moyenne et haute montagne. Il peut être un candidat à la victoire, au même titre que Tim Wellens, ancien vainqueur à Namur et récemment en vue sur le Benelux Tour, et Tosh Van der Sande, cinquième du Tour du Danemark et troisième de la Brussels Cycling Classic. Sélectionné parmi le groupe belge pour le championnat du monde, Tiesj Benoot (Team DSM) aura également à cœur de se montrer à son avantage après une huitième place sur le Benelux Tour et une dixième place plus anonyme sur les chemins de gravier et de terre de l’Antwerp Port Epic. Et Ben Hermans (Israel Start-up Nation), en vue sur le championnat d’Europe, peut également jouer sur sa force du moment et son sens de l’offensive pour briller sur la Citadelle.
L’équipe Intermarché-Wanty-Gobert compte également sur plusieurs candidats sur ces routes wallonnes. L’ancien vainqueur Jan Bakelants, comme Van Avermaet, ne sera pas de la partie, mais l’équipe comptera sur Aimé De Gendt, en vue sur la Brussels Cycling Classic et le Benelux Tour, et le Norvégien Odd Christian Eiking, sorti d’une Vuelta exceptionnelle complétée par une semaine dans le maillot rouge et une onzième place finale. Son punch est idéal pour la côte finale namuroise. En parlant de punch, notons également la présence de Christophe Laporte (Cofidis) qui peut faire parler sa pointe de vitesse sur de tels pourcentages, alors que Warren Barguil (Arkéa-Samsic) sera certainement de la partie parmi les coureurs les plus offensifs du peloton dans le circuit final.
La liste des partants : cliquez ici pour voir la liste des partants
Le palmarès :
2011 Philippe Gilbert (BEL)
2012 Julien Simon (Fra)
2013 Jan Bakelants (BEL)
2014 Greg Van Avermaet (BEL)
2015 Jens Debusschere (BEL)
2016 Tony Gallopin (Fra)
2017 Tim Wellens (BEL)
2018 Jasper Stuyven (BEL)
2019 Krists Neilands (Let)
2020 Édition annulée
La météo
Le ciel sera nuageux avec un fort risque d’averses dans l’après-midi. Les températures fluctueront entre 19 et 21°C. Le vent soufflera de sud-ouest à ouest entre 15 et 25 km/h.
Les directs TV
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