Le sommaire
Tour de France : le carnet de notes des 23 équipes
C’est une nouvelle édition exceptionnelle qui s’est conclue ce dimanche sur les Champs-Élysées à Paris, au bout d’une dernière étape épique remportée par Wout van Aert (Team Visma | Lease a Bike). Le spectacle, sous la pluie orageuse, était au rendez-vous grâce à une triple ascension de Montmartre qui a confirmé la tendance de cette Grande boucle : dès que les profils sont taillés pour l’explosivité, les esprits s’échauffent, le panache s’affirme et le show anime les coureurs en tête de peloton. La preuve en est avec une vitesse moyenne générale de 42,849 km/h, plus rapide encore qu’en 2022 (42,031). Un sacré contraste avec la lutte pour le classement général qui s’est éteinte dès la première étape de haute montagne, après laquelle le Slovène Tadej Pogacar (UAE Team Emirates XRG) a parfaitement contrôlé les éléments pour s’offrir son quatrième maillot jaune.
L’heure est au bilan, et pour l’occasion, nous avons décidé de scruter équipe par équipe, afin de voir quel effectif avait rempli ses objectifs, et quels coureurs ont émergé durant ces trois semaines intenses. Le classement est simple : c’est celui du classement par équipes final à Paris, avec à chaque fois, une cote sur dix.
Team Visma | Lease a Bike – 8/10
Il est difficile de coter une équipe qui termine le Tour de France avec une deuxième place au classement général et deux victoires d’étape, dont une qui restera dans les mémoires pour son scénario et les émotions procurées par son vainqueur (on parle bien de Wout van Aert à Paris). Car derrière ces succès et cette place d’honneur, il y a la déception d’un coureur qui espérait enfin bousculer la domination de celui qui l’a usé en 2024. Jonas Vingegaard pensait avoir la préparation idéale, quasiment sans pépin – si ce n’est une chute et une commotion cérébrale sur Paris-Nice dont on ne connaîtra jamais vraiment la gravité. Il a montré des signes de progression sur les efforts explosifs, comme il l’a affiché sur chaque attaque de Pogacar en première semaine puis dans les Alpes. Mais cela n’a pas suffi à mettre à mal son rival slovène, un ton au-dessus physiquement, et même psychologiquement.
Durant trois semaines, on a entendu parler d’un fameux plan destiné à faire vaciller le maillot jaune. Chaque étape de montagne était l’occasion de mettre en œuvre ce plan. La première semaine de course, intense, ressemblait à une stratégie de harcèlement. Mais après un contre-la-montre manqué à Caen, puis une perte de plus de deux minutes à Hautacam (ces deux plus mauvais jours depuis longtemps, avouera Vingegaard à Paris), le plan était visiblement sans espoir. Vingegaard a seulement tenté sur le Mont Ventoux avec quatre attaques finalement pour perdre deux secondes. Puis il y a eu l’essai de la Madeleine, rapidement annihilé par un mauvais choix tactique. Bien entendu, Matteo Jorgenson n’a pas été au niveau attendu en haute montagne, et tant Wout van Aert que Simon Yates ont visiblement eu du mal à se remettre au mieux du Giro. Mais Vingegaard a rapidement abdiqué face à un Pogacar qui choisissait finalement qui pouvait gagner ou non dans les cols. Ce sont finalement les deux protagonistes du Tour d’Italie qui ont pu lever les bras, pendant que le Danois s’est contenté, encore une fois, d’une deuxième place, une habitude depuis Le Lioran, l’été dernier. Il va désormais devoir se demander ce qu’il reste à faire pour détrôner un tel Pogacar. Encore de meilleurs équipiers ? Attaquer plus tôt ? L’équation est complexe.
UAE Team Emirates XRG – 9,5/10
Un maillot jaune, celui à pois, cinq victoires d’étape : difficile de faire mieux pour l’équipe UAE Team Emirates XRG sur ce Tour de France. Il aura seulement manqué le classement par équipes pour que la fête soit totale. Tadej Pogacar a parfaitement mené sa barque vers sa quatrième victoire au classement général, malgré de nombreux rivaux prêts à lui mener la vie dure comme il l’a découvert dès la première étape à Lille. Mais le Slovène sait tout faire : prendre les bordures, suivre les attaques sur les pentes à deux chiffres, rouler contre la montre, scier les jambes de ses adversaires dans la moyenne ou la haute montagne, s’essayer à l’offensive sur les pavés mouillés de Paris. Le plus régulier, c’était bien lui durant ces trois semaines.
Son équipe apparaissait pourtant moins forte que ces dernières années. Le champion de Belgique Tim Wellens a évidemment abattu un boulot fou durant la première semaine, durant laquelle il a notamment glané le maillot à pois, avant de remporter une étape en filou à Carcassonne, en fin de deuxième semaine. L’Allemand Nils Politt a boulotté comme à son habitude en tête de peloton, même en montagne. Le champion d’Équateur Jhonatan Narvaéz a montré ses progrès dans les cols pour mener Pogacar vers la victoire. Mais derrière, Marc Soler et Pavel Sivakov (malade dans les Pyrénées) ont très souvent décroché rapidement, et Adam Yates n’a pas souvent été d’un grand appui. Avec le retrait de João Almeida sur une chute à Mûr-de-Bretagne, “Pogi” a souvent été isolé aux moments les plus rudes en altitude. Mais il a tenu, tant qu’il pouvait. Ce qui l’a mené à un état de fatigue rarement vu, en témoignent ses sourires plus ternes et ses traversées plus rapides du podium. “Je ne suis pas à l’abri d’un burn-out, et personne ne l’est vous savez”, a-t-il expliqué, tout en rassurant sur son état mental actuel. Le Slovène a en tout cas semblé au bout d’un cycle, nécessitant un repos plus important pour se remettre en selle au mieux.
Sur le Tour d’Espagne ? Probablement pas. Les championnats du monde au Rwanda restent une option, mais le tenant du titre préfère penser d’abord au repos. Pour ne pas s’user, et pour encaisser également les critiques, plus souvent revenues ces dernières semaines, sur ses performances hors du commun. Dans son équipe dirigée par les sulfureux Mauro Gianetti et Matxin Fernandez, on préfère rappeler que les contrôles sont jusqu’ici formels. Les doutes restent cependant. C’est l’histoire du Tour finalement…
Red Bull-Bora-Hansgrohe – 7,5/10
Dès les premières interviews en début de Tour, l’équipe allemande a tenté de rassurer sur la tactique collective à mettre en place durant ces trois semaines de course : Florian Lipowitz, troisième de Paris-Nice et du Dauphiné, et Primoz Roglic, multiple vainqueur du Giro et de la Vuelta, se partageront la place de leader, et le classement décidera en cours d’épreuve qui sera finalement à la tête de l’effectif. Sauf que les deux hommes se sont rarement quittés, et avec moins de deux minutes d’écart entre les deux coureurs avant les Alpes, les choses ne semblaient toujours pas claires.
Lipowitz a tenté son va-tout vers le col de la Loze, pendant que Roglic paraissait courir sa propre course, sans essayer de protéger la troisième place et le maillot blanc de son jeune équipier allemand. Le lendemain, vers la Plagne, c’est Roglic qui partait en échappée avant d’exploser, là où Lipowitz suivait les roues, à son grand avantage puisque cela lui permettait de sceller sa place sur le podium et sa position de meilleur jeune du Tour. Le taureau ailé se satisfera de l’émergence de ce jeune coureur allemand, alors que le vétéran slovène devait se contenter de la huitième place finale. Derrière, l’équipe n’a pu obtenir de succès d’étape, alors que Jordi Meeus est passé tout près sur la 17e étape, terminée juste derrière Jonathan Milan.
Arkéa-B&B Hôtels – 8/10
C’est la belle histoire de ce Tour : l’équipe française au plus petit budget du WorldTour cherchant de nouveaux partenaires pour la prochaine saison qui réussit l’un des plus beaux Tours de son histoire. Kévin Vauquelin avait déjà fait vibrer la formation bretonne l’an dernier avec un succès inattendu à Bologne, il a cette fois fait rêver toute la France avec son épopée en première semaine (maillot blanc et place sur le podium), avant de tenter de résister au mieux aux assauts des autres outsiders du classement général. Au bout d’une course gérée dans la douleur, grâce à d’excellents Cristian Rodriguez, Raul Garcia Pierna et Ewen Costiou notamment, Vauquelin a tenu sa place dans le Top 10, concluant le Tour en septième position. Pas encore suffisant pour espérer à l’avenir jouer le podium, mais une confirmation qu’il peut être au niveau des meilleurs sur certains terrains, notamment plus punchy. Reste à voir si ce sera sous le maillot rouge et noir ou celui d’INEOS Grenadiers, où son nom est très souvent annoncé.
Decathlon-Ag2r La Mondiale – 7/10
Après une édition 2024 marquée par la passation de pouvoir au sommet de la direction, l’équipe française avait cette année choisi de ne miser que sur le classement général et une victoire d’étape. Plus question de viser également les sprints avec Sam Bennett comme l’an dernier. Toute la pression était sur l’Autrichien Felix Gall. Et malgré un début de Tour difficile, le grimpeur de 27 ans a doucement refait son retard en haute montagne, sur son terrain préféré, pour finalement obtenir la cinquième place finale. Il manque une victoire d’étape pour que le tableau soit plus positif encore, mais ce résultat, après sa 8e place en 2023, confirme qu’il est un candidat à retenir pour les prochains Grands Tours.
INEOS Grenadiers – 8/10
C’était l’inconnu pour la formation britannique, qui devait célébrer le dernier Tour de Geraint Thomas et en même temps espérer un bon classement général pour Carlos Rodríguez dont les résultats en dents de scie sont à la hauteur des succès d’INEOS Grenadiers. Le groupe a d’abord dû faire face à l’abandon de Filippo Ganna dès l’étape d’ouverture, avant que Rodríguez enchaîne les chutes, le contraignant également au forfait avant la 18e étape. La satisfaction de l’équipe de Dave Brailsford (le revenant) est principalement l’esprit offensif affiché durant ces trois semaines, couplé aux deux victoires du grimpeur néerlandais Thymen Arensman. Celui qui s’est transformé en éternelle doublure des autres stars de l’équipe a montré qu’il était le meilleur atout d’une formation qui se cherche encore. Il impose au moins une base pour le futur : et si INEOS Grenadiers poursuivait sa dynamique offensive pour l’avenir ?
Movistar Team – 3,5/10
L’abandon d’Enric Mas n’a pas aidé la Movistar, mais l’équipe espagnole a rarement été aux avant-postes durant ces trois semaines de course. Le leader de l’équipe a au moins essayé des offensives en montagne, tout comme le Colombien Einer Rubio (finalement cinquième au sommet de la Loze), mais cela n’a pas été porteur de succès. Cela se voit au tableau des primes, avec un groupe qui auparavant trustait le classement par équipes et se retrouve aujourd’hui en bas de colonne.
XDS Astana Team – 4/10
Comme sur les précédentes courses de la saison, l’équipe kazakhe n’avait pas en tête de viser un général ou une étape particulière, mais de tenter de se montrer partout, tout le temps, avec l’espoir de glaner des points UCI importants pour garder sa licence WorldTour en fin de saison. La stratégie n’a toutefois pas porté ses fruits durant ce mois de juillet. Le sprinter Cees Bol n’a jamais fait mieux qu’une 18e place. L’Italien Davide Ballerini a au moins ramené une deuxième place de Paris, après une cinquième place sur la 17e étape. Mais cela en restera là : en montagne, Sergio Higuita, Harold Tejada ou Clément Champoussin n’ont jamais pesé.
Team Picnic-Post NL – 8/10
Le pari était osé : sans Romain Bardet, désormais à la retraite, l’équipe néerlandaise songeait désormais à placer comme leaders Oscar Onley pour le classement général et Pavel Bittner pour les sprints, deux coureurs formés au sein de son équipe de développement. Ils étaient d’ailleurs six au départ à venir du groupe des espoirs. Et la formule a payé ! Oscar Onley a conquis une improbable quatrième place après sa troisième position sur le Tour de Suisse, au bout d’une course parfaitement gérée avec des Top 7 sur toutes les étapes de haute montagne. Bittner a tout de même obtenu des 4e et 5e places au sprint, Tobias Lund Andresen a aussi fait troisième, alors que Frank van den Broek a fini deuxième à Pontarlier. Bref, tout le collectif a fait le travail !
EF Education-Easy Post – 8,5/10
Le forfait de Richard Carapaz avant le Tour de France n’augurait pas un Tour de France exceptionnel pour la troupe de Jonathan Vaughters. Mais l’équipe au maillot rose n’a pas abandonné son esprit offensif pour autant. Elle a même décidé d’ériger cette attitude au coeur de sa tactique, et cela a fait mouche. L’Irlandais Ben Healy a obtenu d’emblée, à Vire, une victoire d’étape marquante avant d’enchaîner des résultats toujours plus frappants : une troisième place au Mont Dore qui lui a permis d’obtenir le maillot jaune pour deux jours, une deuxième au sommet du Mont Ventoux, et finalement, une neuvième place au général aussi inattendue que ses trois semaines en tant que Super-combatif du Tour. On en oublierait presque les tentatives de Kasper Asgreen, Alex Baudin, Neilson Powless ou Harry Sweeny, moins en réussite que leur équipier irlandais.
Groupama-FDJ – 2/10
Sans grand leader au départ, malgré l’ambition de Guillaume Martin-Guyonnet, l’équipe française a connu trois semaines compliquées. Romain Grégoire semblait avoir confirmé les attentes placées en lui sur les étapes pour puncheurs avec une quatrième place encourageante à Boulogne-sur-Mer et une cinquième à Rouen, mais l’espoir a été douché par l’enchaînement des étapes. Sa cinquième place sur la 20e étape vers Pontalier, après une lourde chute, indique pourtant tout le potentiel d’un puncheur qui doit encore prendre de l’expérience. Le sprinter Paul Penhoët a lui continué de grandir, mais n’a pu faire mieux qu’une cinquième place.
Uno-X Mobility – 8/10
Jouer les échappées, bien entendu. Mais l’équipe norvégienne ne vient plus sur le Tour que pour ça. Elle est venue au départ de Lille avec son effectif le plus ambitieux de son histoire sur la Grande Boucle, et cela s’est confirmé dans les résultats. L’étape de Toulouse remportée par Jonas Abrahamsen, éternel attaquant, restera évidemment dans les esprits, par la force affichée par celui qui n’était même pas sûr d’être au départ du Tour vu sa fracture de la clavicule subie quinze jours plus tôt sur le Tour de Belgique. Mais ce n’est pas tout : Søren Wærenskjold a également obtenu un podium, et Tobias Johannessen a prouvé son potentiel en montagne pour grimper à la sixième place du général, notamment grâce à une échappée surprise vers Superbagnères ! La ProTeam de Thor Hushovd a pris une nouvelle dimension sur ce Tour et confirme qu’elle peut grandir sur tous les terrains, pas seulement dans la plaine.
Team TotalEnergies – 7,5/10
Si elle n’a pas connu de succès comme l’an dernier, l’équipe de Jean-René Bernaudeau a réussi à se montrer à l’offensive tout en réalisant un exploit qu’elle n’avait plus connu depuis 2015 : placer l’un de ses coureurs dans le Top 10 du classement général. On aurait pu penser que la performance viendrait du Belge Steff Cras, mais le grimpeur a encore connu de la malchance, malade. Cette fois, c’est le Français Jordan Jegat, qui était encore en continental voici trois ans, qui a pris la place de leader et s’est arraché jusqu’à l’avant-dernière étape vers Pontarlier pour obtenir la dixième place finale. Cela suffit au bonheur du groupe qui peut ainsi se rassurer sur sa place pour les prochains Tours de France.
Soudal Quick-Step – 8,5/10
Cela a également été un Tour de France contrasté pour le “Wolfpack”. L’équipe belge a connu les bordures à Lille avant de retrouver le sourire avec Tim Merlier sur la troisième étape. Puis Remco Evenepoel s’est offert le contre-la-montre de Caen, a failli faire jeu égal avec les favoris sur Mûr-de-Bretagne. Tim Merlier a encore enlevé une étape, mais la montagne arrivant, les nuages se sont assombris : brisé par une préparation tronquée et une fracture d’une côte, révélée bien plus tard, Remco Evenepoel a renoncé à son maillot blanc et son rêve de gagner le Tour. Vidé dans les Pyrénées, il quittait un groupe déjà malmené par la malchance depuis le début de saison. Mais la meute s’est resoudée et a montré les crocs : Valentin Paret-Peintre a remporté le plus beau succès de sa carrière au Mont Ventoux grâce au travail, également, d’Ilan Van Wilder, et Pascal Eenkhoorn a arraché un nouveau podium à Pontarlier. Bref, l’optimisme reste de mise, même si les annonces autour d’un potentiel départ d’Evenepoel se multiplient. Le Belge, lui, prend du repos.
Tudor Pro Cycling Team – 6/10
La formation suisse, pour ses débuts sur le Tour, espérait certainement mieux vu l’équipe présentée au départ, entre sprinters, puncheurs et attaquants. La course n’a cependant pas souri à une ProTeam qui a tout de même obtenu deux podiums grâce à Michael Storer à Vire et Julian Alaphilippe à Carcassonne (avec les bras levés trop tard…). On ne peut en tout cas pas reprocher aux hommes de Fabian Cancellara d’avoir joué la carte offensive. Cela a permis au groupe de se placer à neuf reprises dans le Top 10 d’une étape. Mais il a manqué la cerise sur le gâteau. La déception vient également de Marc Hirschi, toujours en retrait sur ce Tour malgré une deuxième place encourageante sur le championnat de Suisse.
Alpecin-Deceuninck – 9/10
On n’arrête jamais les Alpecin-Deceuninck sur le Tour ! L’équipe belge a parfaitement entamé l’épreuve avec des succès, coup sur coup, pour Jasper Philipsen puis Mathieu van der Poel. La chute de Philipsen, avec le maillot vert, sur la troisième étape n’a pas changé les plans offensifs du groupe. Van der Poel a encore terminé deuxième à Rouen, avant de tenter une échappée folle sur la 10e étape avec Jonas Rickaert, échouée à seulement 650 mètres du but. Une nouvelle troisième place à Toulouse au bout d’une étape dingue, avant de partir : MVDP n’a finalement pas fini ce Tour en raison d’une pneumonie. Mais le maillot gris était encore bien à l’avant, grâce à Kaden Groves qui obtenait une victoire en solitaire à Pontarlier, lui le sprinter qui avait déjà gagné sur la dernière Vuelta et le dernier Giro. Trois leaders, trois victoires, le succès est total. On en oublierait presque les prestations encourageantes en montagne du débutant Emiel Verstrynge.
Team Jayco AlUla – 7/10
Alors que le sprinter néerlandais Dylan Groenewegen n’a jamais pu faire mieux qu’une 13e place sur ce Tour, l’équipe australienne a tout misé sur l’offensive dès que le profil s’accentuait. Ben O’Connor a échoué à la 4e place au Mont Dore, Mauro Schmid était encore deuxième à Toulouse, Luke Plapp terminait cinquième du chrono de Peyragudes, mais c’est finalement dans la haute montagne qu’O’Connor réussissait le coup parfait, avec un succès de prestige sur le col de la Loze. Il n’a manqué que le Top 10 au général, duquel le grimpeur australien a été éjecté sur l’avant-dernière étape, face à Jordan Jegat.
Israel-Premier Tech – 3/10
Une quatrième place de Pascal Ackermann sur la huitième étape et puis… pas grand-chose d’autre. Il y a bien eu quelques attaques de part et d’autre pour essayer d’aller chercher un succès d’étape. On a même cru que le Canadien Michael Woods s’intéressait au maillot à pois de meilleur grimpeur, mais il est apparu trop juste pour cet objectif ambitieux. Jake Stewart avait une chance de rattraper le Tour de l’équipe israélienne, mais après avoir laissé filer Kaden Groves vers Pontarlier, l’espoir s’éteignait. Sans leader, le groupe est resté sur le bas-côté.
Cofidis – 1,5/10
Seulement deux Top 10 sur l’ensemble de ce Tour (une 7e place de Bryan Coquard sur la 8e étape et une 10e place de Dylan Teuns à Paris), cela en dit long sur la course de la formation nordiste, totalement dépassée par les événements. La polémique autour de la chute de Jasper Philipsen après une vague malencontreuse de Bryan Coquard n’a évidemment pas aidé sur le plan psychologique, pas plus que l’abandon du sprinter après un doigt cassé en raison d’une musette mal récupérée vers Hautacam. Mais le reste du temps, Cofidis a couru après le peloton. Et les leaders annoncés, Emanuel Buchmann et Ion Izagirre étaient hors du coup. Un Tour à oublier, donc.
Lidl-Trek – 8,5/10
Certes, l’équipe au maillot arlequin avait un leader pour le classement général en la personne de Mattias Skjelmose, malgré l’absence de préparation concrète – le Danois a été malade et forfait pour le Dauphiné et le Tour de Suisse, avant de gagner la classique d’Andorre. Mais il est devenu clair au cours des sprints intermédiaires et des premières étapes de plaine que le maillot vert était le principal objectif du groupe. L’Italien Jonathan Milan a tout simplement remporté l’ensemble des sprints intermédiaires qu’il a pu disputer en première position, et s’est offert deux victoires d’étape dans des conditions compliquées. Même si Tim Merlier a semblé plus rapide que lui lors de leurs combats ensemble, le poursuiteur a compté sur une équipe entièrement dédiée à sa cause pour obtenir les points nécessaires à la sécurisation de son maillot. Skjelmose a pour sa part dû renoncer après une mauvaise chute dans les Pyrénées. Le reste de l’équipe a également montré sa force, principalement le champion des États-Unis Quinn Simmons, deuxième à Vire. Le Belge Thibau Nys a lui connu un Tour difficile, en raison d’un état grippal en début d’épreuve.
Bahrain-Victorious – 4/10
Le Tour avait déjà mal commencé avec les chutes de Santiago Buitrago et de Jack Haig, contraint à l’abandon. Mais l’équipe a au moins essayé de se montrer avec le sprinter Phil Bauhaus (3e à Dunkerque), Fred Wright (7e à Toulouse), Santiago Buitrago (3e sur le Mont Ventoux) ou Matej Mohoric (3e à Paris). Le plus frustrant restera certainement la course du Français Lenny Martinez. Largué dès la première étape, le grimpeur de poche semblait prêt à faire la course pour le maillot à pois. Mais tactiquement, il a toujours paru en décalage, usant des forces à des moments peu opportuns. Son triple bidon collé dans le col du Glandon restera l’image que retiendra le grand public d’un coureur qui a pourtant toutes les qualités pour être un futur leader-chasseur d’étapes. Encore faut-il qu’il apprenne à mieux gérer ses efforts.
Lotto – 4/10
L’équipe belge espérait au moins une victoire d’étape, elle repart du Tour avec un podium et… un projet de fusion avec Intermarché-Wanty (lire l’infolettre précédente). L’épreuve avait très mal commencé avec un De Lie en difficulté, tout comme l’autre leader annoncé, pour le général cette fois, Lennert Van Eetvelt. Mal en point après une chute sur le championnat de Belgique, ce dernier n’a jamais pu retrouver sa condition et a finalement renoncé après deux semaines de calvaire. De Lie, pour sa part, a regagné de la confiance et du physique au fil des étapes. Cinquième et troisième lors de deux sprints massifs à Laval et Châteauroux, quatrième à l’offensive à Toulouse, quatrième à Valence, là où il semblait tout proche de malmener Jonathan Milan, et finalement septième à Paris, après une impressionnante première montée de Montmartre. Mentalement bien mieux, physiquement en bonne condition, le “Taureau de Lescheret” peut au moins se projeter sur la dernière partie de saison.
Intermarché-Wanty – 2/10
Le calice jusqu’à la lie pour le groupe de Jean-François Bourlart. Cela avait pourtant bien commencé avec la deuxième place de Biniam Girmay à Lille, et une sixième deux jours plus tard. Mais l’Érythréen a toujours semblé un ton en dessous des autres sprinters, minant ses ambitions de défendre son maillot vert. Le reste du temps, l’équipe n’a pu se montrer à l’offensive comme elle le souhaitait, notamment après l’abandon de Georg Zimmermann sur chute. Girmay reste finalement le meilleur coureur de l’effectif avec une troisième place finale au classement par points. Loin des trois succès et du maillot vert empochés à la surprise générale en 2024.
Grégory Ienco
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Confessions depuis le Tour de Wallonie
Alors que le Tour de France et le Tour de France Femmes battaient leur plein ce week-end, le Tour de Wallonie s’est également élancé, comme un départ officieux de la dernière partie de saison, menant les coureurs jusqu’au Tour de Guangxi. Ce sont principalement ceux qui n’ont pas pris part au Tour et qui ont enchaîné les stages en juillet qui reprennent la compétition sur l’épreuve wallonne, avec l’ambition de préparer au mieux la suite de l’année. Nous avons tendu notre micro, dimanche matin à Huy, au départ de la deuxième étape, à quelques-uns de ces coureurs.
Alexys Brunel (TotalEnergies)
Sur son retour dans le peloton depuis le début de la saison : “Je suis plutôt satisfait avec du bon boulot fait pour l’équipe et une victoire pour ma part. Je suis très heureux d’être de retour et d’avoir aussi marqué de cette façon mon retour. J’espère avoir de bons résultats sur cette deuxième partie de saison.”
Sur la pression autour de son retour : “Je ne me suis jamais mis la pression. Évidemment, j’en avais, parce que je ne savais pas à quoi m’attendre, et le peloton a quand même bien changé. Cela roule plus vite, ça frotte plus. Il y a un mix de nouvelles choses auxquelles je devais m’habituer. Mais cela va bien. Je suis plutôt satisfait.”
Sur sa non-sélection pour le Tour de France : “C’est un sujet assez délicat. Je suis plus que déçu de ne pas y être. Je suis l’un des seuls Nordistes du peloton. On n’est que deux Nordistes à être nés à Boulogne-sur-Mer dans le peloton actuel. J’étais dans la pré-sélection, mais j’ai appris que je n’étais pas pris assez tard, le soir des championnats de France. J’étais très déçu parce qu’il y avait la deuxième étape à Boulogne-sur-Mer, celle à Montpellier, où j’habite actuellement après la journée de repos. J’avais repéré l’étape jusqu’au Mont Ventoux. Mais voilà, c’est comme ça. Je ne suis pas le seul déçu dans le peloton à ne pas y être, je ne suis pas le seul dans l’équipe à être déçu non plus. C’est le choix de l’équipe qu’il faut respecter.”
Sur sa deuxième partie de saison : “Je n’ai pas d’objectif réel pour l’instant. J’espère pouvoir faire le championnat du monde de gravel, mais aussi des courses au Japon, un pays que j’aimerais bien découvrir. On va voir ce qui est possible entre la route et le gravel.”
Sur le partage entre les courses sur route et de gravel : “J’ai mon vélo à la maison. J’ai pu faire quelques tests au niveau du matériel. Il y a encore des choses à améliorer pour que ce soit exactement comme je voudrais, mais j’en suis content. Pour les courses sur gravel, j’en ai discuté avec l’équipe et on a quand même un sponsor, Eve, qui est très implanté dans cette discipline. C’est donc très important pour eux qu’on fasse ce type de compétition avec eux. Et moi ça me fait plaisir de rouler sur ces courses.”
Tom Paquot (Intermarché-Wanty)
Sur la dernière partie de saison : “L’été a toujours été une période que j’aime bien et je me sens bien pour l’instant. Je vois l’été avec optimisme. La première étape du Tour de Wallonie s’est en tout cas bien déroulée, pas trop rapide.”
Sur la fusion Lotto/Intermarché-Wanty et son contrat qui arrive à échéance fin de l’année : “J’essaie de ne pas trop y penser. J’espère simplement que mon boulot sera récompensé. Sachant que mon travail est apprécié dans l’équipe, tout le monde sait que je peux être une carte utile pour le groupe sur n’importe quel profil. Quand on regarde le programme que je fais, je suis là dans les courses pour grimpeurs, pour les sprinters. Je pense que je peux être utile pour l’avenir de l’équipe.”
Sur la difficulté de se faire remarquer en tant qu’équipier : “Évidemment que c’est plus dur. J’espère juste avoir une reconnaissance interne de l’équipe. Je sais que dans le peloton, mon travail est reconnu aujourd’hui. J’espère que tout se terminera bien et que je serai encore dans le peloton l’année prochaine.”
Sylvain Moniquet (Cofidis)
Sur la reprise après un stage estival : “Les choses se mettent bien, c’est de bon augure, surtout pour les dernières étapes de ce Tour de Wallonie qui sont difficiles. Pour le classement général, on a deux, trois cartes pour aller chercher des résultats et des points UCI. Tout le monde se sent bien dans l’équipe.”
Sur la pression du classement UCI : “Dès le moment où on va rouler pour la victoire, les points vont suivre. C’est sûr que si on peut placer deux coureurs dans le Top 10, c’est toujours mieux. C’est pour cela aussi qu’on roule souvent avec plusieurs coureurs pour faire des résultats ensemble.”
Sur son programme : “Je ne ferai pas la Vuelta, vu que j’ai déjà couru le Giro. Je vais surtout faire des courses ProSeries ou au niveau continental pour un peu changer, car j’ai déjà connu un programme de course chargé en première partie de saison. Cela me motive, car cela change des calendriers traditionnels que j’avais les années précédentes.”
Les nouvelles des derniers jours
➡️ Prolongations
- Soudal Quick-Step a poursuivi sa vague de prolongations en vue de la prochaine saison et au-delà. L’ex-champion de Belgique Yves Lampaert, présent dans le Wolfpack depuis 2015, a ainsi signé pour deux années supplémentaires, jusqu’à fin 2027, tout comme son jeune équipier Warre Vangheluwe (24 ans), arrivé l’an dernier dans les rangs professionnels. L’objectif du premier sera de “continuer à engranger des victoires avec l’équipe” et “partager (son) expérience avec les jeunes coureurs du groupe”, alors que le second espère “gagner une course chaque année” et “aider l’équipe quand elle a besoin de moi”. Les jeunes Gil Gelders, 22 ans, et Pepijn Reinderink, 23 ans, venus de l’équipe de développement en 2024, ont également prolongé pour deux saisons supplémentaires.
- AG Insurance-Soudal conservera jusqu’à fin 2028 l’une de ses leaders, Kim Le Court-Pienaar. La championne de l’île Maurice et récente vainqueure de Liège-Bastogne-Liège a signé pour deux saisons supplémentaires avec l’équipe WorldTour belge, alors que son précédent contrat courait jusqu’à fin 2026. La coureuse de 29 ans n’a toutefois pas indiqué d’objectif concret à l’avenir, si ce n’est celui de “progresser”. Cette annonce arrive en tout cas à point nommé pour celle qui porte le maillot jaune pour la première fois de sa carrière sur la 3e étape du Tour de France Femmes.
- L’équipe Red Bull-Bora-Hansgrohe a confirmé la présence du Danois Frederik Wandahl dans son effectif pour une période qui n’a pas été communiquée. Le coureur de 24 ans, présent dans la formation allemande depuis ses débuts pros en 2021, a notamment terminé 5e du Tour de Wallonie l’an dernier et 5e d’Eschborn-Francfort cette saison. Il compte principalement viser les courses d’un jour, mais rêve d’un premier départ sur un Grand Tour, a-t-il confié.
- La saison de cyclo-cross est encore loin, mais l’équipe continentale belge Pauwels Sauzen-Cibel Clémentines a confirmé la prolongation jusqu’à fin 2027 de l’ancien champion d’Europe de cyclo-cross Michael Vanthourenhout. Le coureur belge de 31 ans a passé tous les hivers sous le maillot rouge et noir, depuis 2014, après une formation chez les frères Roodhooft, auparavant sous le nom BKCP-Powerplus.
🏥 Sur la touche
- Contraint à l’abandon sur la 14e étape du Tour de France, le champion olympique Remco Evenepoel (Soudal Quick-Step) est revenu moins d’une semaine plus tard, sur Instagram, sur ce qu’il appelle l’un “des moments les plus crus et les plus vulnérables de sa carrière professionnelle”. Le coureur de Schepdaal a révélé avoir souffert d’une fracture d’une côte à la suite de sa chute sur le championnat de Belgique sur route, ce qui ne l’a pas empêché de tout de même gagner le contre-la-montre de Caen. Mais ce n’est pas seulement cela : il a confié avoir toujours voulu rattraper le temps perdu après sa chute à l’entraînement en décembre dernier. “À l’entraînement, je n’étais pas moi-même : mes sensations habituelles ne revenaient pas. Mais j’ai continué à croire. Je ne voulais pas abandonner ce rêve”, a-t-il expliqué. “Nous pensions que la période hors du vélo (NDLR : après la chute de décembre) m’avait donné suffisamment de repos. Mais en réalité, mon corps n’a jamais vraiment eu de pause, il continuait à travailler dur pour guérir de cette fracture et du traumatisme causé par cette chute”. Evenepoel espérait continuer à la force du mental, mais son corps lui a dit stop, menant à cet abandon. “Ce moment, aussi dur soit-il, montre que je suis humain. Avec ses hauts et ses bas”, a-t-il confié. Le Belge estime cependant qu’il s’agissait de la bonne décision et indique qu’il va prendre le repos nécessaire avant de se relancer. Avec un message pour les plus jeunes cyclistes : “C’est OK de s’arrêter. C’est ok de se sentir fatigué. C’est ok d’être humain”.
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- Les deux premières du Giro féminin ont déjà quitté les routes du Tour de France Femmes : la Suissesse Marlen Reusser (Movistar), deuxième en Italie, a abandonné dès la première étape en raison de deux infections gastro-intestinales, coup sur coup, après le Giro. Celle qui a obtenu le maillot rose, la championne d’Italie Elisa Longo Borghini (UAE Team ADQ), a renoncé avant le départ de la troisième étape pour la même raison : une infection gastro-intestinale.
- Victime d’une commotion cérébrale après une chute à l’arrivée de la 17e étape du Tour de France, le Français Cyril Barthe (Groupama-FDJ) a dû quitter les routes du Tour de France. Il sera absent pour plusieurs semaines des pelotons.
❌ Sur le départ
- La Britannique Lizzie Deignan (Lidl-Trek) a pris sa retraite avec effet immédiat, à la surprise générale : l’ex-championne du monde a dévoilé sur Instagram qu’elle attendait un troisième enfant pour février 2026 et a donc décidé d’avancer la date de sa pension, normalement prévue en fin de saison. La cycliste de 36 ans, qui a déjà bénéficié de deux congés de grossesse pour donner naissance à sa fille Orla et son fils Shea, a été une pionnière pour les droits des cyclistes féminines. Elle est également l’une des grandes championnes du peloton contemporain avec des succès sur le Tour des Flandres, le Strade Bianche, Liège-Bastogne-Liège, Paris-Roubaix, le GP de Plouay, la Course by le Tour ou encore le Circuit Het Nieuwsblad.
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🦸♀️ Maillots
- Comme sur le Tour de France masculin, le Tour de France Femmes offre un ballet de nouveaux maillots pour faire la promotion de nouveaux sponsors ou simplement se démarquer lors de la course la plus médiatisée de l’année. L’équipe SD Worx-Protime n’a pas manqué l’occasion, proposant une tunique majoritairement bleue avec une seule manche orange, pour au moins rappeler la tendance rose-orange de son haut habituel.
- Du côté de FDJ-Suez, on a déjà décidé de présenter le maillot… de la saison 2026 lors de ce Tour de France. Les couleurs du drapeau français, bleu-blanc-rouge, laissent place à une dominante noire avec le bleu et le rouge en léger dégradé sur le haut du maillot.
🤑 Économie
- Les choses s’accélèrent pour l’équipe Decathlon qui a finalement décroché son nouveau co-partenaire après le départ annoncé d’Ag2r La Mondiale : il s’agira du géant français de la logistique CMA CGM. Le groupe, venu du transport maritime, s’est engagé pour une durée de cinq ans à partir du 1er janvier 2026. L’objectif annoncé du directeur général de l’équipe française Dominique Serieys est de faire grandir le budget de la formation au-delà de 40 millions d’euros pour mener un coureur de l’effectif au sommet du Tour de France dans les cinq prochaines années. La structure bénéficiera toujours d’une équipe dédiée aux espoirs et d’une autre dédiée aux juniors. Une équipe féminine devrait également voir le jour à moyen terme.
- La chaîne de supermarchés Lidl et le constructeur américain de cycles Trek ont annoncé être en discussions avancées pour modifier la structure autour de l’équipe qu’ils co-sponsorisent tous les deux. Lidl va ainsi devenir le propriétaire majoritaire de la formation, alors que Trek continuera de conserver une participation, mais minoritaire. La modification devrait être officialisée dans les prochaines semaines. L’objectif annoncé est de faire un peu plus progresser l’équipe WorldTour, sans toutefois décrire d’ambitions concrètes.
📌 Autres
- C’était l’un des tristes feuilletons de la semaine : l’Union Cycliste Internationale (UCI) a publié un communiqué pour faire part de son indignation quant au fait que l’ancien manager de l’US Postal, Johan Bruyneel, a pu être accrédité sur le Tour de France et déambuler parmi les bus, malgré le fait que l’ex-coureur belge est suspendu à vie de toute compétition en raison de l’affaire de dopage autour de Lance Armstrong. Bruyneel était en fait invité par la VRT, la télévision publique flamande, pour son émission “Vive le Vélo” et a ainsi obtenu une accréditation par ce biais. L’émission s’est défendue en estimant que c’était bien ASO qui avait accepté cette demande, et qu’elle estimait que Bruyneel était une personne qui avait un point de vue à raconter sur le cyclisme. Qu’importe, selon l’UCI, qui a donc demandé des comptes à ASO sur ce sujet. L’organisation n’a, elle, pas répondu. On s’interrogera quand même sur la décision de la VRT d’inviter ce type de personnage, comme l’importance accordée par d’autres médias à d’anciennes figures du dopage.
À lire, voir, écouter…
- Je vous conseille ce court portrait réalisé par le constructeur de dérailleurs SRAM sur Kasia Niewiadoma-Phinney, la championne de Pologne et tenante du titre sur le Tour de France Femmes. On y découvre la persévérance de la cycliste, sa polyvalence et son désir de découvrir toujours de nouveaux horizons, tout en préservant sa volonté de gagner. C’est à voir en anglais sur la chaîne YouTube de SRAM.
- Les caméras embarquées sur le Tour de France font toujours un peu gadget, mais elles permettent un point de vue intéressant sur certaines étapes. Notamment la dernière à Paris, avec une vue impressionnante sur l’ensemble des monuments de la capitale française. On se rend aussi bien compte du fait que les participants ne regardent absolument pas ces joyaux, trop concentrés sur leur propre course (ce qui est logique). Et la foule à Montmartre paraît encore plus impressionnante. C’est à voir sur la chaîne du Tour de France.
- Pourquoi est-ce que le business model du cyclisme est-il si décrié ? Comment cela se fait-il que les équipes ne disposent pas d’une partie des droits télévisuels du Tour de France ? Le quotidien français Les Échos a réalisé une courte vidéo très pédagogique sur les problèmes économiques qui guettent les équipes et les courses cyclistes. C’est à voir sur la chaîne YouTube des Échos.
- L’ultracycliste française Laurianne Plaçais est l’une des grandes championnes de l’endurance. Elle enchaîne les courses de 1.000 kilomètres et plus en autonomie et a déjà été sacrée championne du monde sur le Bikingman. Elle raconte à L’Équipe l’expérience qu’elle a vécu sur une manche du championnat du monde, face à un certain Laurent Jalabert, qui ne s’attendait certainement pas à faire face à une telle concurrence. C’est à lire sur le site de L’Équipe.
Le coin promo
- Comme chaque année , nous vous proposons un calendrier à télécharger et à installer sur votre téléphone ou votre ordinateur, pour ne rien manquer des différentes courses professionnelles sur route de l’année, que ce soit chez les femmes ou les hommes. Tous les détails pratiques sont sur ce lien.
- Découvrez le programme TV complet des courses cyclistes (route, piste, cyclo-cross, VTT…) diffusées ces prochaines semaines en Belgique et en France sur notre page spéciale, mise à jour quotidiennement : c’est à voir sur ce lien.
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Les résultats des derniers jours
Route
- Tour de France 🇫🇷 (2.UWT)
- 16e étape (22/07) : Valentin Paret-Peintre 🇫🇷 (Soudal Quick-Step)
- 17e étape (23/07) : Jonathan Milan 🇮🇹 (Lidl-Trek)
- 18e étape (24/07) : Ben O’Connor 🇦🇺 (Team Jayco-AlUla)
- 19e étape (25/07) : Thymen Arensman 🇳🇱 (INEOS Grenadiers)
- 20e étape (26/07) : Kaden Groves 🇦🇺 (Alpecin-Deceuninck)
- 21e et dernière étape (27/07) : Wout van Aert 🇧🇪 (Team Visma | Lease a Bike)
- Classement général : Tadej Pogacar 🇸🇮 (UAE Team Emirates)
- Classement par points : Jonathan Milan 🇮🇹 (Lidl-Trek)
- Classement de la montagne : Tadej Pogacar 🇸🇮 (UAE Team Emirates)
- Classement des jeunes : Florian Lipowitz 🇩🇪 (Red Bull-Bora-Hansgrohe)
- Classement par équipes : Team Visma | Lease a Bike
- Super-combatif du Tour : Ben Healy 🇮🇪 (EF Education-EasyPost)
- Tour de France Femmes 🇫🇷 (2.WWT)
- 1re étape (26/07) : Marianne Vos 🇳🇱 (Team Visma | Lease a Bike)
- 2e étape (27/07) : Mavi Garcia 🇪🇸 (Liv AlUla Jayco)
- Classement général provisoire : Kim Le Court Pienaar 🇲🇺 (AG Insurance-Soudal)
- Tour de Wallonie 🇧🇪 (2.Pro)
- 1re étape (26/07) : Corbin Strong 🇦🇺 (Israel Premier Tech)
- 2e étape (27/07) : Oliver Knight 🇬🇧 (Cofidis)
- Clàssica Terres de l’Ebre 🇪🇸 (1.1)
- 21/07 : Isaac del Toro 🇲🇽 (UAE Team Emirates XRG)
- Prueba Villafranca de Ordizia 🇪🇸 (1.1)
- 25/07 : Igor Arrieta 🇪🇸 (UAE Team Emirates XRG)
- Tour de Castille-et-León 🇪🇸 (1.1)
- 27/07 : Haimar Etxebarria 🇪🇸 (Equipo Kern Pharma)
- Memorial Andrzeja Trochanowskiego 🇵🇱 (1.2)
- 22/07 : Marceli Boguslawski 🇵🇱 (ATT Investments)
- Dookola Mazowsza 🇵🇱 (2.2)
- 1re étape (23/07) : Tobias Nolde 🇩🇪 (Benotti-Berthold)
- 2e étape (24/07) : Simon Vanicek 🇨🇿 (ATT Investments)
- 3e étape (25/07) : Michal Pomorski 🇵🇱 (Mazowsze Serce Polski)
- 4e et dernière étape (26/07) : Radoslaw Fratczak 🇵🇱 (Voster ATS Team)
- Classement général : Simon Vanicek 🇨🇿 (ATT Investments)
- Grand Prix de la ville de Pérenchies 🇫🇷 (1.2)
- 27/07 : Toon Vandebosch 🇧🇪 (Alpecin-Deceuninck Development Team)
- Puchar Mon 🇵🇱 (1.2)
- 27/07 : Bartlomiej Proc 🇵🇱 (Run&Race-Wibatech)
VTT
- Championnats d’Europe de VTT cross-country à Melgaço 🇵🇹 (CC)
- Short-track – Juniors femmes (24/07) : Marusa Tereza 🇸🇮 (Slovénie)
- Short-track – Juniors hommes (24/07) : Anatol Friedl 🇦🇹 (Autriche)
- Short-track – Élites et espoirs femmes (24/07) : Jenny Rissveds 🇸🇪 (Suède)
- Short-track – Élites et espoirs hommes (24/07) : Luca Schätti 🇨🇭 (Suisse)
- Cross-country – Relais par équipes mixtes (25/07) : Italie 🇮🇹 (Juri Zanotti, Elian Paccagnella, Martina Berta, Elisa Ferri, Valentina Corvi et Ettore Fabbro)
- Cross-country – Juniors hommes (26/07) : Anja Grossmann🇨🇭 (Suisse)
- Cross-country – Juniors femmes (26/07) : Anatol Friedl 🇦🇹 (Autriche)
- Cross-country – Espoirs hommes (26/07) : Valentina Corvi 🇮🇹 (Italie)
- Cross-country – Espoirs femmes (27/07) : Adrien Boichis 🇫🇷 (France)
- Cross-country – Élites femmes (27/07) : Jenny Rissveds 🇸🇪 (Suède)
- Cross-country – Élites hommes (27/07) : Tom Pidcock 🇬🇧 (Grande-Bretagne)
L’agenda des prochains jours
Mardi 29 juillet 2025
- Tour de France Femmes 🇫🇷 (2.WWT) – 4e étape
- Saumur > Poitiers (128 km)
- Liste des partantes
- 📺 Direct dès 15h15 sur Eurosport 1 et HBO Max, dès 15h20 sur Tipik et RTBF Auvio, dès 15h35 sur France 2 et France.tv, et dès 15h35 sur VRT 1, Sporza.be et VRT Max
- Tour de Wallonie 🇧🇪 (2.Pro) – 4e étape
- Welkenraedt > Seraing (163,3 km)
- Liste des partants
- 📺 Direct dès 15h10 sur HBO Max, et dès 15h30 sur RTL Club et RTL Play
- Tour de Banyuwangi Ijen 🇮🇩 (2.2) – 2e étape
- Taman Nasional Alas Purwo > Kantor Pemkab Banyuwangi (158,8 km)
- Liste des partants
Mercredi 30 juillet 2025
- Tour de France Femmes 🇫🇷 (2.WWT) – 5e étape
- Jaunay-Marigny/Futuroscope > Guéret (166 km)
- Liste des partantes
- 📺 Direct dès 15h15 sur Eurosport 1 et HBO Max, dès 15h20 sur Tipik et RTBF Auvio, dès 15h35 sur France 2 et France.tv, et dès 15h35 sur VRT 1, Sporza.be et VRT Max
- Tour de Wallonie 🇧🇪 (2.Pro) – 5e et dernière étape
- Bertrix > Bertrix (183,2 km)
- Liste des partants
- 📺 Direct dès 15h10 sur HBO Max, et dès 15h30 sur RTL Club et RTL Play
- Tour de Banyuwangi Ijen 🇮🇩 (2.2) – 3e étape
- RTH Glenmore > Kantor Pemkab Banyuwangi (140,3 km)
- Liste des partants
- Tour Alsace 🇫🇷 (2.2) – Prologue
- Sausheim > Sausheim (4,4 km – CLM par équipes ⏱️)
- Liste des partants
Jeudi 31 juillet 2025
- Tour de France Femmes 🇫🇷 (2.WWT) – 6e étape
- Clermont-Ferrand > Ambert (124 km)
- Liste des partantes
- 📺 Direct dès 15h15 sur Eurosport 1 et HBO Max, dès 15h20 sur Tipik et RTBF Auvio, dès 15h35 sur France 2 et France.tv, et dès 15h35 sur VRT 1, Sporza.be et VRT Max
- Tour de Banyuwangi Ijen 🇮🇩 (2.2) – 4e et dernière étape
- RTH Maron Genteng > Paltuding Ijen (150 km)
- Liste des partants
- Tour Alsace 🇫🇷 (2.2) – 1re étape
- Weisweil/Europa Park 🇩🇪 > Selestat (174,1 km)
- Liste des partants
- Pupkewitz Megabuild Windhoek Women Tour 🇳🇦 (2.2) – 1re étape
- Harmony Hill > Harmony Hill (7 km – CLM individuel ⏱️)
- Liste des partantes
Vendredi 1er août 2025
- Tour de France Femmes 🇫🇷 (2.WWT) – 7e étape
- Bourg-en-Bresse > Chambéry (160 km)
- Liste des partantes
- 📺 Direct dès 15h15 sur Eurosport 1 et HBO Max, dès 15h20 sur Tipik et RTBF Auvio, dès 15h35 sur France 2 et France.tv, et dès 15h35 sur VRT 1, Sporza.be et VRT Max
- Tour Alsace 🇫🇷 (2.2) – 2e étape
- Velleminfroy > La Planche des Belles Filles (144 km)
- Liste des partants
- Tour de la Guadeloupe 🇫🇷 (2.2) – Prologue
- Pointe-à-Pitre > Pointe-à-Pitre (3,6 km – CLM individuel ⏱️)
- Liste des partants
- Tour de Colombie 🇨🇴 (2.2) – 1re étape
- Yopal > Yopal (206 km)
- Liste des partants
- Pupkewitz Megabuild Windhoek Women Tour 🇳🇦 (2.2) – 2e étape
- Teufelsschlucht > Teufelsschlucht (83 km)
- Liste des partantes
Samedi 2 août 2025
- Tour de France Femmes 🇫🇷 (2.WWT) – 8e étape
- Chambéry > Saint-François Lonchamp/Col de la Madeleine (112 km)
- Liste des partantes
- 📺 Direct dès 13h30 sur Eurosport 1 et HBO Max, dès 13h40 sur Tipik et RTBF Auvio, dès 13h30 sur France 3 et France.tv, et dès 13h55 sur VRT 1, Sporza.be et VRT Max
- Donostia Klasikoa – Clásica San Sebastián 🇪🇸 (1.WWT)
- San Sebastián > San Sebastián (211,4 km)
- Liste des partants
- 📺 Direct dès 15h00 sur Canvas, VRT Max et Sporza.be
- Tour Alsace 🇫🇷 (2.2) – 3e étape
- Ferrette > Altkirch (133,3 km)
- Liste des partants
- Tour de la Guadeloupe 🇫🇷 (2.2) – 1re étape
- Saline > Fonds-Rose (162 km)
- Liste des partants
- Tour de Colombie 🇨🇴 (2.2) – 2e étape
- Yopal > Alto del Porvenir (152,7 km)
- Liste des partants
- Kreiz Breizh Elites 🇫🇷 (2.2) – 1re étape
- Calanhel > Gourin (192,5 km)
- Liste des partants
- Pupkewitz Megabuild Windhoek Women Tour 🇳🇦 (2.2) – 3e étape
- Kupferberg > Kupferberg (75,8 km)
- Liste des partantes
Dimanche 3 août 2025
- Tour de France Femmes 🇫🇷 (2.WWT) – 9e et dernière étape
- Praz-sur-Arly > Châtel (124 km)
- Liste des partantes
- 📺 Direct dès 15h00 sur Eurosport 1 et HBO Max, dès 15h10 sur La Une et RTBF Auvio, dès 15h15 sur France 2 et France.tv, et dès 15h25 sur VRT 1, Sporza.be et VRT Max
- Circuito de Getxo 🇪🇸 (1.1)
- Bilbao > Getxo (196,5 km)
- Liste des partants
- Tour Alsace 🇫🇷 (2.2) – 4e et dernière étape
- Ribeauvillé > Champ du Fer (134,5 km)
- Liste des partants
- Tour de la Guadeloupe 🇫🇷 (2.2) – 2e étape
- Sainte-Anne > Trois-Rivières (137 km)
- Liste des partants
- Tour de Colombie 🇨🇴 (2.2) – 3e étape
- Vía Aguazul > Pajarito (25 km – CLM individuel ⏱️)
- Liste des partants
- Kreiz Breizh Elites 🇫🇷 (2.2) – 2e étape
- Domaine de Trévarez > Carhaix (161,3 km)
- Liste des partants
- Pupkewitz Megabuild Windhoek Women Tour 🇳🇦 (2.2) – 4e et dernière étape
- Matchless > Matchless (67,7 km)
- Liste des partantes
BMX
- Championnats du monde de BMX Racing à Copenhague 🇩🇰 (CM)
- Finales élites femmes et hommes
- 📺 Direct dès 13h00 sur Eurosport 1 et HBO Max
Lundi 4 août 2025
- Tour de Pologne 🇵🇱 (2.UWT) – 1re étape
- Wroclaw > Legnica (199,7 km)
- Liste des partants
- 📺 Direct dès 13h00 sur Eurosport 1 et HBO Max
- Tour de la Guadeloupe 🇫🇷 (2.2) – 3e étape
- Baie-Mahault > Deshaies (146 km)
- Liste des partants
- Tour de Colombie 🇨🇴 (2.2) – 4e étape
- Duitama > Duitama (180 km)
- Liste des partants
- Kreiz Breizh Elites 🇫🇷 (2.2) – 3e et dernière étape
- Grâces > Rostrenen (181,8 km)
- Liste des partants
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