La décision était dans l’air du temps suite aux nouvelles annonces de prolongation d’un confinement généralisé à travers l’Europe : l’Union Cycliste Internationale (UCI) a décidé d’étendre la suspension de toutes compétitions cyclistes jusqu’au 1er juin 2020. Et il n’est pas encore certain que la saison reprendra vraiment d’ici là.
L’UCI s’est à nouveau entretenu ce mercredi avec les différents acteurs du cyclisme professionnel sur route afin de discuter de la situation actuelle du cyclisme sur route, en pleine pandémie du coronavirus. L’AIOCC, association des organisateurs de courses cyclistes, l’AIGCP, association des équipes cyclistes professionnelles, et le CPA, le syndicat des coureurs, étaient ainsi présents autour de la table (virtuelle) pour évoquer la gravité de la crise sanitaire, les conséquences sportives et économiques de ces reports et annulations en cascade.
Alors qu’une première suspension des courses cyclistes avait été acté par l’UCI sur l’ensemble du mois d’avril, suite aux annonces de confinement généralisé dans de nombreux pays, la fédération internationale, et les différents acteurs du cyclisme sur route, ont décidé d’un commun accord d’étendre la suspension de ces compétitions jusqu’au 1er juin 2020, « et ce jusqu’à nouvel ordre ». Toutes les disciplines cyclistes sont concernées par cette décision de l’UCI, annonce encore la fédération par voie de communiqué.
Après avoir annoncé une prolongation possible de la saison cycliste sur route pour les messieurs et les dames jusque fin octobre, l’UCI envisage même de repousser la fin de la saison encore plus tard si la date de reprise est encore retardée. Surtout que le calendrier cycliste doit encore être affiné avec les reports annoncés du Tour d’Italie, des grandes classiques du printemps (Milan-Sanremo, Tour des Flandres, Paris-Roubaix, Amstel Gold Race, Flèche Wallonne, Liège-Bastogne-Liège…) et, désormais, du Critérium du Dauphiné. Pour le Tour de France, une décision est annoncée pour la mi-mai même si ASO, organisateur de l’épreuve cycliste la plus médiatique du calendrier, envisage plusieurs scenarii (dont celui d’une course sans spectateur ou sans caravane publicitaire) pour assurer l’organisation de sa course en juillet.
L’UCI confirme qu’à ce jour, elle a reçu « plus de 450 demandes de reports ou d’annulations d’épreuves, dont une grande majorité concerne la route ». Et si bon nombre d’organisations ont déjà annoncé qu’elle envisageait seulement un retour en 2020, toutes les autres grandes épreuves doivent encore être casées en quelques mois. Et cela s’annonce difficile alors que l’UCI avait dans un premier temps annoncé que la priorité était accordée aux épreuves déjà enregistrées au calendrier. La primauté sera-t-elle donc pour le calendrier restant, entre juin et octobre, ou cet agenda va-t-il être totalement remanié en concertation avec l’AIOCC, l’AIGCP et le CPA ? Les discussions s’annoncent en tout cas houleuses au sein des places fortes du cyclisme mondiale.
Photo : archive ASO/Alex Broadway
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