Comme lors de chaque année depuis ses débuts professionnels, Philippe Gilbert (Deceuninck-Quick Step) terminera cette 17e saison avec au moins une victoire dans la besace. Après seulement trois jours de course en 2019, l’ancien champion du monde a déjà levé les bras, après un sprint victorieux sur la 3e étape du Tour de la Provence. En vieux briscard du sprint.
Les coureurs belges sont en forme en ce début de saison sur route. Après Jasper Philipsen sur le Tour Down Under, Tim Wellens sur le Challenge de Majorque et Greg Van Avermaet sur le Tour de Valence, Philippe Gilbert (Deceuninck-Quick Step) a rejoint ce contingent de vainqueurs après un sprint haletant sur le circuit automobile Paul Ricard, théâtre de l’arrivée de la troisième étape du Tour de la Provence. Déjà à l’attaque la veille avant de terminer dans le Top 10 d’une 2e étape déjà bien vallonnée, le coureur remoucastrien a cette fois tenu le bon rythme sur le circuit tracé autour du Castellet, malgré une côte de 3,1 km à 7,5% à affronter à cinq reprises. Bien placé dans le peloton réduit à une vingtaine d’unités, Gilbert a déposé Tony Gallopin (Ag2r-La Mondiale) et Toms Skujins (Trek-Segafredo) dans les 200 derniers mètres pour s’offrir son premier succès de l’année, le 74e de sa carrière.
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« J’étais bien placé grâce au bon travail de l’équipe aujourd’hui », explique Philippe Gilbert sur la chaîne L’Équipe. « Après la montée finale, je suis resté calme, j’ai suivi et misé sur une arrivée au sprint. Je pense avoir pris la bonne décision ». Le coureur belge a ainsi suivi Rudy Molard et Tony Gallopin, le bon plan pour prendre l’avantage dans les derniers hectomètres. « Il fallait savoir garder son calme et ne pas partir trop vite sur ce genre de sprint », explique-t-il encore, après avoir savouré le podium avec ses fils, venus de Monaco pour supporter leur père. Ce succès permet en tout cas au coureur belge de voir le printemps avec optimisme. Il a ainsi confirmé à L’Équipe que son objectif du printemps reste « les classiques, surtout celles du dimanche ». Comprenez le Tour des Flandres et Paris-Roubaix. Et, même si elle ne se dispute pas le dimanche, Milan-Sanremo, qui manque à son palmarès.
Sept mois après sa terrible chute sur le Tour de France qui lui a coûté une grave blessure au genou, Philippe Gilbert confirme qu’à 36 ans, le coureur belge n’a rien perdu de sa condition. Visiblement décidé à jouer l’offensive, le Remoucastrien bénéficie en prime sur ce Tour de la Provence d’une équipe qui sera pour une grande partie celle qui l’accompagnera sur les classiques flandriennes. Tout bénéfice, donc, en vue du printemps.
Résultats de la 3e étape du Tour de la Provence (Aubagne > Le Castellet, 181.1 km) :
Photo : Sigfrid Eggers/Deceuninck-Quick Step
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