Chez les élites messieurs, Kevin De Weert a donc surpris. Certes, les leaders Philippe Gilbert et Greg Van Avermaet sont confirmés comme atouts N°1 du groupe noir-jaune-rouge, mais dans le groupe, un outsider pour le maillot arc-en-ciel manque à l’appel : Sep Vanmarcke. Le coureur de Cannondale-Drapac, vice-champion de Belgique, doit se contenter d’une place parmi les réserves. « Je suis un peu surpris par ma non-sélection », confie Vanmarcke à Sporza. « Après une difficile campagne printanière, je voulais retrouver un pic de forme durant l’été et pour le mois de septembre, mais c’est vraiment une déception. J’avais les Mondiaux en tête. C’était mon dernier objectif de la saison. (…) Le sélectionneur a dû faire des choix et je le comprends. De Weert m’a dit que je serais certainement le ‘rôle libre de trop’. Dingue, car je n’ai jamais exigé d’avoir ce rôle libre. Je lui avais dit que je pouvais être placé dans n’importe quel rôle ».La sélection belge fera malgré tout partie des formations favorites lors de ces Mondiaux avec, outre Gilbert et Van Avermaet, des puncheurs capables de faire la différence sur ce parcours difficile de Bergen comme Tim Wellens, Tiesj Benoot, Dylan Teuns ou encore le champion de Belgique Oliver Naesen. Jasper Stuyven pourrait quant à lui jouer sa carte en cas de sprint dans un groupe réduit. Kevin De Weert devait bien faire un choix, il a décidé de privilégier la carte collective. Julien Vermote, Jens Keukeleire voire Tiesj Benoot s’annoncent en effet comme des coureurs capables de se placer comme électrons libres dans des attaques ou en tête de peloton en tant qu’équipiers-modèles.
Malgré ses déclarations, Vanmarcke aurait certainement été considéré par beaucoup d’adversaires comme un outsider belge de plus. Il aurait été difficile pour le coureur de l’équipe Cannondale-Drapac de se mêler dans une offensive sans attirer l’œil. C’est malheureusement le défaut du groupe belge, particulièrement intéressant sur les courses pour puncheurs : Kevin De Weert a trop de choix face à lui, trop de coureurs peuvent jouer la victoire pour le titre mondial. Il vaut donc mieux assurer une course pour deux leaders, qui ont en outre une entente particulièrement fragile. Tout est une affaire de choix.
Gr.I. – Photo : Cannondale-Drapac