Cinquième manche de la Superprestige de cyclo-cross, en Wallonie, à Francorchamps. Un circuit magique, un tracé féerique, et pourtant… Pour une fois, nous allons parler en notre nom, et donc JE suis vraiment triste pour un homme qui se démène depuis bon nombre d’années, afin de faire vivre le sport cycliste,et donc aussi le cyclo-cross, dans la partie francophone du pays. Mais voilà, malgré des efforts surhumains, mon ami Marc ne peut aller contre la nature. Cette manche de Superprestige de Francorchamps devait être la fête au vélo, la fête aux labourés. Et avec un tel circuit, digne d’un championnat du Monde, une poignée de concurrents, et encore moins de spectateurs ne pouvaient rendre merveilleuse cette journée. Et en plus, une retransmission télévisée de Proximus absolument indigne de ce sport.
Dans les deux catégories reines, que sont les dames et les élites, à peine 44 participant(e)s (29 élites, 25 dames) pour cette manche de Superprestige. Certains avaient l’excuse que cette course se déroulait le samedi! On sait que le cyclo-cross est une discipline en constante évolution. Que la France, par exemple, à créé sa propre coupe, que les coureurs ne se déplacent plus pour venir rouler en Belgique ou aux Pays-Bas. Qu’il est très difficile de rivaliser, avec les coureurs n’ayant pas la « pêche » pour pouvoir se mesurer à des Van Aert, Van der Poel ou encore Aerts. Mais qu’importe, si des personnes se cassent la santé afin de produire un réel confort pour ces coureurs, si des personnes se (dé)multiplient pour offrir un parcours et ses accueils dignes (encore une fois) d’une épreuve au sommet, la moindre des choses serait d’honorer cette invitation. Certes, le Superprestige n’est pas la Coupe du Monde, et donc les nations ne sont pas « obligées » de venir rouler. Mais bon, nous ne sommes pas non plus au pays des bisnounours, tout ceci à un coût, et chapeau aux organisateurs pour ce qu’ils ont réalisé ce « samedi ».
La course des dames:
Un peu plus de vingt partantes, et quatre dames du top. A savoir, la championne du Monde, Thalita De Jong, la championne du Luxembourg, Christine Majerus, la championne de Belgique, Sanne Cant, et l »‘éternelle » Ellen Van Loy. Ainsi résumé la course des dames, qui allait voir ces quatre faire la course en tête, avec tantôt la prédominance de Majerus, tantôt dominance de De Jong. Les deux belges, Cant et Van Loy, faisaient mieux que se défendre, mais ne pouvaient aller aux-devants des deux autres. Un moment seule en tête, De Jong connaissait un fait de course -qui pouvait lui être fatal- en ce sens qu’elle chutait lourdement dans une descente. Mais voilà, les grandes championnes se reprennent très vite, et Thalita ne s’en laissait pas conter et reprenait très vite la direction des opérations. Elle ne sera plus inquiétée, et à l’arrière, Cant allait disposer de Majerus, quelque peu en difficultés. La très courageuse Ellen Van Loy, envers qui nous avons beaucoup d’estime, devait se contenter des portes du podium, à moins d’une minute de De Jong.
La course des élites:
On sait qu’il ne faut pas s’attendre à un miracle lorsque le duo Van Aert-Van der Poel se présente sur la ligne de départ d’un cross -ce qui n’est pas le cas sur le Soudal, par exemple. Ce fut encore le cas ce jour sur le raidillon de Francorchamps, où les deux lascars devaient s’affronter. Si Tom Meeusen devait montrer le nez, lors de la montée de ce même raidillon, il ne devait pas faire illusion bien longtemps. Cette manche de Superprestige wallon tournait en un affrontement entre le champion du Monde, qui n’avait plus gagné depuis un mois, et son rival le champion des Pays-Bas. Le tout, orchestré par un « jumpeur » du nom de Toon Aerts, le champion d’Europe, mais un peu « court » pour pouvoir prétendre à la victoire.
Un long moment à trois, Van Aert, Van der Poel et Aerts, le « fameux » mur de Francorchamps devait faire des dégâts. C’est ainsi, que le champion du monde, nettement plus à l’aise dans cette « grosse grimpette » prenait ses compagnons d’échappée en grippe, et mettait du champs -à franco- pour s’en aller, et ainsi vaincre le sort, pour asseoir une nouvelle victoire. Celle-là même qui lui faisait défaut depuis quelques semaines. Sans se démonter, Mathieu Van der Poel se contentait, à défaut de faire mieux, de la seconde place, et notre « stringeur » (Toon Aerts) la dernière marche du podium. Venait enfin, l’éternel suiveur, Kevin Pauwels, s’étend débarrassé de Tom Meeusen, ne pouvant rien face au retour de Laurens Sweeck.
Robert Genicot
Les résultats:
Dames:
1. De Jong en 45’43 »
2. Sanne Cant à 12″
3. Christine Majerus à 24″
4. Ellen Van Loy à 55″
5. Anderson
Elites:
1. Wout Van Aert en 1h00’43 »
2. Mathieu Van Der Poel à 30″
3. Toon Aerts à 33″
4. Kevin Pauwels à 1’24 »
5. Laurens Sweeck à 1’30 »
6. Tom Meeusen à 1’37 »
7. Jens Adams à 1’39 »
8. Philipp Walsleben à 1’53 »
9. Klaas Vantornout