Tadej Pogacar, vainqueur d’un Tour de France rapide et furieux

Tadej Pogacar remporte un Tour de France particulier, post-confinement, qui a enchaîné les records de vitesse, et remis au goût du jour des doutes qui ne semblent jamais quitter définitivement le peloton.
Tadej Pogacar - Maillot jaune 20e étape Tour de France 2020 - ASO Pauline Ballet
Tadej Pogacar – Maillot jaune 20e étape Tour de France 2020 – ASO Pauline Ballet

Plus jeune vainqueur du Tour de France de l’après-guerre, le Slovène Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) fêtera ce lundi ses 22 ans avec le maillot jaune sur les épaules. Une vision surprenante pour celui qui partait en outsider sur le contre-la-montre décisif de la Planche des Belles Filles, sur lequel il s’est permis de battre le record d’ascension pour décrocher son premier Grand Tour. Il remporte un Tour de France particulier, post-confinement, qui a enchaîné les records de vitesse, et remis au goût du jour des doutes qui ne semblent jamais quitter définitivement le peloton. Le cyclisme est ainsi fait : l’histoire de ce sport nécessite la prudence et les questions. Au grand dam des vainqueurs.

Tadej Pogacar, le Tour de sa vie

Non, tout ne s’est pas joué en 36,2 kilomètres entre Lure et la Planche des Belles Filles. La dramaturgie du Tour de France permet d’imaginer qu’un instant T a bouleversé les contours d’un classement général. Il est avant tout le résultat de trois semaines d’efforts inimaginables pour le commun des mortels. Trois semaines de stress et d’efforts sur des routes qui font grimper au septième ciel avant de redescendre dans les enfers. Durant ces trois semaines, un maillot se montrait au-dessus de la mêlée. Il était jaune comme celle de son équipe. Un signe ? Pour la première fois depuis les années 90, une équipe se permettait avec l’accord de l’organisation de déployer les couleurs du leader mythique du Tour. Cela n’a pas suffi à le teindre totalement de l’or du vainqueur. Sur l’heure de course concluant les étapes de montagne de ce Tour, le jaune est arrivé bien pâle au sommet de la Planche des Belles Filles. Le casque trop petit, le regard fuyant au loin, Primoz Roglic (Jumbo-Visma) voyait ses espoirs de remporter le Tour filer au rythme des coups de butoir de son adversaire et compatriote Tadej Pogacar. Et pourtant, Roglic ne manque pas son chrono. Du moins, il réussit une performance acceptable pour ses qualités de rouleur et de grimpeur, se classant cinquième de l’étape, à seulement une demi-minute de l’ex-champion du monde Tom Dumoulin (Jumbo-Visma), qui l’avait déjà vaincu lors de son titre mondial à Bergen, sur un tracé similaire. Ce samedi, sur les hauteurs des Vosges, il y avait toutefois un homme au-dessus de tout : Tadej Pogacar.

Vainqueur du Tour de l’Avenir en 2018, vainqueur du Tour de Californie à 20 ans en 2019, troisième du Tour d’Espagne voici un an, voici le Slovène de 21 ans au sommet du cyclisme mondial. Sur une course qui devait a priori lui servir de tremplin pour les prochaines saisons. Sur une course minée par les abandons des lieutenants Fabio Arù (victime d’un mal invisible depuis deux saisons) et de Davide Formolo (sur chute). Sur une course particulière tant par son parcours montagneux que par ses dates réimaginées post-confinement. Sur une course qui semblait lui échapper malgré ses attaques incessantes. Dans la haute montagne, Tadej Pogacar a lancé tant et tant d’offensives pour bouleverser un classement général duquel il devait récupérer une minute et vingt-et-une secondes perdues lors d’une bordure à Lavaur, à l’aube des Pyrénées. Beaucoup s’interrogent sur ce que Pogacar aurait fait s’il n’avait pas perdu ce temps avant les juges de paix de ce Tour. “Je vais oublier cela, ça ne m’aidera pas d’y penser tous les jours“, disait-il à son mentor, l’ex-coureur slovène Andrej Hauptman, désormais sélectionneur de l’équipe slovène. “Roglic semble imbattable, mais tout peut arriver, chacun peut avoir un mauvais jour, comme cela est arrivé à Bernal par exemple. Je vais tout essayer de toute manière”, disait-il encore après sa victoire sur le Grand Colombier, à l’aube de la deuxième journée de repos, après être revenu à 40 secondes de Roglic. Et même s’il en a perdu 17 sur le col de la Loze, théâtre de la plus belle bagarre de ce Tour, le natif de Kamnik répétait qu’il rêvait encore de la victoire.

Comme à Laruns, c’est quand Primoz Roglic s’est retrouvé seul que Tadej Pogacar s’est montré le plus dangereux pour son compatriote. Sur le chrono décisif, Roglic avait normalement les meilleures références, même si Pogacar étrennait des liserés de champion de Slovénie de la discipline sous son maillot blanc de meilleur jeune. Une minute sur 36 kilomètres, cela semblait quasiment impossible à rattraper, même si un espoir subsistait chez les optimistes. Finalement, le coup de pédale n’a pas trompé. Alors que Pogacar dégageait une puissance naturelle dès les premiers tours de roue, Roglic semblait plus en dedans, incapable d’ajouter une dent nécessaire à la préservation de son paletot jaune. Le débutant slovène refaisait son retard au fil des points intermédiaires, sans laisser le moindre répit à son adversaire. “J’ai découvert que j’avais gagné en franchissant la ligne”, lâchait-il, comme si son effort n’avait pas été transcendé par la confirmation de son ascendant psychologique et temporel. L’insouciance, encore une fois. L’envie d’attaquer quoi qu’il en coûte. L’envie de gagner face à la peur de perdre. Et grâce à un contre-la-montre exceptionnel, s’offrant en prime le record de montée de la Planche des Belles Filles en compétition, Tadej Pogacar s’offre sa plus belle victoire à 21 ans, bientôt 22 ans. Il est le plus jeune vainqueur du Tour depuis… 1904, il empoche en prime le maillot à pois rouges de meilleur grimpeur et le maillot blanc de meilleur jeune, s’offrant ainsi trois classements, ce que personne n’avait réussi depuis Laurent Fignon en 1983.

Tadej Pogacar - Vainqueur 9e étape Tour de France 2020 - ASO ALex Broadway

“Ces trois semaines étaient juste fantastiques”, répète Pogacar, ému à chaque prise de parole au terme de ce chrono fou. “Je veux juste rester le même à l’avenir. Rester humble, m’entraîner dur, aller sur les courses avec le même état d’esprit et poursuivre le bon travail que je réalise avec l’équipe actuellement. Je dois remercier ma famille et ma compagne pour leur soutien durant chaque étape”. Un soutien qui l’a mené au plus haut sommet. Malgré des équipiers qui n’étaient pas aussi forts que la Jumbo-Visma ou l’INEOS de la grande époque. Malgré une tactique différente, portée sur l’offensive. Pourra-t-il encore répéter ce scénario avec le poids d’un maillot jaune sur les épaules ? Pogacar promet que oui, qu’il souhaite conserver la même tactique sportive. En attendant, il va découvrir le Tour des Flandres, fin octobre. Confirmant son appétit de jeune loup, lui qui avait déjà fait connaissance avec les classiques italiennes au mois d’août, du Strade Bianche au Tour de Lombardie. Idéal pour se mettre en jambes en vue d’une victoire sur une course de trois semaines.

L’exploit est impressionnant. Et l’impressionnant n’est pas toujours considéré comme un signe positif dans le cyclisme moderne. Derrière l’équipe UAE Team Emirates, on distingue la silhouette de Mauro Gianetti, qui avait passé dix jours aux soins intensifs après le Tour de Romandie 1998 en raison d’un cocktail de produits dopants. Le coureur suisse était ensuite devenu directeur sportif chez Saunier Duval, équipe sponsorisée par une marque de chaudières qui avait quitté le Tour de France 2008 après les contrôles positifs de Riccardo Riccó et de Leonardo Piepoli. Et dans la voiture suivant Pogacar, on pouvait également découvrir Joxean Fernandez Matxin, découvreur de pépites depuis plus de vingt ans, mais également dans la tourmente chez Saunier Duval. Il dirigeait également Juan José Cobo, vainqueur du Tour d’Espagne 2011 sous la tunique de Geox-TMC avant d’être déclassé pour des résultats anormaux sur son passeport biologique. Matxin est également annoncé comme le futur manager d’UAE Team Emirates l’an prochain. Un sacré palmarès qui inquiète dans une caravane obnubilée par le passé. Le pardon est rare dans le peloton, et Pogacar traine malheureusement la réputation de ses deux patrons. Pas de chance pour les suspicieux, c’est chez UAE Team Emirates qu’il a prolongé jusqu’en 2024.

Les Jumbo-Visma victimes de leur contrôle

Tout était prêt. Bien sûr, il y avait la chute de Steven Kruijswijk sur le Critérium du Dauphiné, contraignant l’équipe néerlandaise à rappeler le rouleur norvégien Amund Grøndahl Jansen. Oui, il y a eu cette embardée de George Bennett sur la patinoire niçoise dès la première étape. Malgré tout, dès les premiers jours de course, l’équipe Jumbo-Visma affichait sans fard sa décision de contrôler au mieux ce Tour de France. Tony Martin s’imposait en patron dans la plaine, Robert Gesink et Wout van Aert se transformaient en maîtres du tempo, Sepp Kuss et Tom Dumoulin se muaient en lieutenants de luxe capables également de tenir tête aux autres favoris de ce Tour sur certaines ascensions. Primoz Roglic avançait sur ces routes françaises avec l’assurance du paon, affichant une dernière fois sa suprématie sur les pentes du col de la Loze en reprenant pour la première fois en montagne plus de dix secondes à son plus proche rival, Tadej Pogacar. Et la voici certainement, l’erreur de la Jumbo-Visma : la suprématie ne sert à rien si elle ne permet pas au leader de prendre les devants. La Jumbo-Visma a souhaité durant ces trois semaines répliquer la tactique de la Sky en plaçant un train devant Roglic sur la plupart des étapes montagneuses du Tour. L’objectif était d’asphyxier les autres favoris pour éviter des offensives. Cela a fonctionné la majeure partie du temps, même si Roglic a dû se débrouiller seul vers Laruns, suite aux attaques de Bernal et Pogacar, puis sur le col de la Loze, face aux pourcentages impressionnants de ce col inédit.

Sepp Kuss Primoz Roglic - 17e étape Col de la Loze Tour de France 2020 - ASO Charly Lopez

Mais à l’époque de la Sky, la fusée Chris Froome profitait de ce train pour s’élancer dans des exercices en solitaire qui lui permettait de gagner une à deux minutes sur ses rivaux en montagne. Sur ce Tour, Roglic n’a réussi à reprendre du temps en solitaire que sur le col de la Loze. C’est trop peu pour espérer marquer sa différence. Car sur le contre-la-montre, sans équipier pour le soutenir, le leader de la Jumbo-Visma a perdu pied, incapable de tenir le rythme de son jeune adversaire. Bien sûr, la formation néerlandaise ne pouvait pas s’attendre à un tel numéro de Pogacar sur les pentes vosgiennes, mais elle pouvait se prémunir d’un tel coup dur en plaçant son leader sur orbite. Le physique compte évidemment, et Roglic a confirmé en troisième semaine qu’il était à la limite, que ce soit lors de ce contre-la-montre ou même lors de son offensive sur la montée du plateau des Glières. Et au bout de ces trois semaines intenses, seule la fraîcheur comptait. “Je lui ai dit bravo, il mérite sa victoire, il était bien meilleur que moi aujourd’hui”, lâchait Roglic à l’encontre de Pogacar au sommet de la Planche des Belles Filles, après une accolade immortalisée par les caméras. “J’essaie d’être positif, d’être fier de ma deuxième place. (…) Je ne pouvais juste pas pousser comme je le voulais. Je me suis battu contre moi-même, contre chaque mètre, pour arriver au sommet”. Un an après son succès sur la Vuelta, cette désillusion risque de peser pour le Slovène de 30 ans, qui avait tout en mains pour conclure le travail d’une saison. Un travail réalisé avec un co-leader, Tom Dumoulin, qui pourrait demander le leadership dès 2021.

Plus vite que l’éclair

Si les offensives ont souvent été au bout sur ce Tour de France (neuf victoires se sont terminées au bout d’une échappée de plus de dix kilomètres), les attaquants ont bataillé durant de longues heures pour obtenir un bon de sortie sur cette épreuve particulièrement rapide. Les concurrents ont rapidement connu le répit, et la première de course a souvent été courue à près de 50 km/h de moyenne. Cela s’explique notamment par la fraîcheur des coureurs, qui n’ont eu après le confinement que trois à quatre semaines de course pour se remettre en jambes, avant ce premier test de la deuxième partie de saison, sur trois semaines. Les concurrents étaient tous en bonne forme pour attaquer ce Tour, et sans équipe pour vraiment contrôler les échappées, chacun voulait sa part du gâteau, profitant ainsi aux collectifs qui partaient à l’offensive, comme les Sunweb (deux victoires pour Søren Kragh Andersen et une pour Marc Hirschi), les EF Pro Cycling (succès de Daniel Martinez) ou les Bora-Hansgrohe (victoire d’étape pour Lennard Kämna).

Durant ce Tour de France, les grimpeurs ont également été à la fête. Ou plus précisément Tadej Pogacar. Le grimpeur slovène a en effet mérité son maillot à pois au vu des records d’ascension établis en compétition sur le col de Peyresourde, le col de Marie-Blanque, le Pas de Peyrol, le Grand Colombier et la Planche des Belles Filles, soit cinq cols dont trois arrivées en altitude, rien que cela. Plusieurs de ces cols ont été escaladés sans public, en raison de la crise du Covid-19, qui a bouleversé toutes les habitudes du peloton, de l’organisation, des équipes, des médias. Cette crise n’a toutefois pas eu raison du spectacle sportif, qui a tenu bon durant trois semaines, malgré une pandémie qui connaît un rebond dans plusieurs pays européens, dont la France.

Peloton Viaduc de Millau - 7e étape Tour de France 2020 - ASO Pauline Ballet

Wout van Aert, d’un autre monde

Déjà impressionnant sur les ascensions du Critérium du Dauphiné après son mois d’août exceptionnel (succès sur Milan-Sanremo et le Strade Bianche), Wout van Aert (Jumbo-Visma) a encore surpris tous les observateurs sur ce Tour de France, son premier Grand Tour bouclé de bout en bout. Le coureur belge s’est offert deux sprints victorieux, sur les deux premières opportunités qui lui étaient laissées par une équipe qui ne souhaitait pas qu’il tente le moindre emballage massif vu les risques de chute. Il a également essayé de briller à Poitiers, avant d’être bloqué par Peter Sagan (Bora-Hansgrohe). Mais ces quelques sprints n’avaient rien de surprenant de la part d’un coureur puissant, qui a déjà brillé sur ce type d’étapes par le passé. Dans la montagne, le rôle de Van Aert était plus attendu. Par ses qualités intrinsèques, le triple champion du monde de cyclo-cross devait logiquement se placer comme le troisième wagon du train Jumbo-Visma après Tony Martin et avant Robert Gesink. Ses performances à Orcières-Merlette puis dans les Pyrénées l’ont finalement propulsé devant Gesink, voire même Bennett. Et au bout de trois semaines d’efforts, il se permettait encore de terminer troisième de la dernière étape alpestre à La Roche-sur-Foron.

Wout van Aert - Vainqueur 8e étape Tour de France 2020 - ASO Alex Broadway

“En ce moment, je suis complètement foutu. Mais la plus grande erreur serait de tout vouloir”, rappelle Van Aert, qui se veut prudent sur la suite de sa saison après ces deux mois extrêmement réussis, entre les classiques italiennes et le Tour. Car au vu de sa condition, le coureur belge aurait presque pu s’imposer… en altitude. “Peut-être que j’aurais pu gagner une telle étape mais j’aurais dû rester dans le peloton. Peut-être que c’est possible, oui”, estime-t-il au micro de la VRT. L’ancien vainqueur du Tour Bradley Wiggins affirme lui que Wout van Aert peut même gagner un Grand Tour dans les prochaines années. Mais le coureur et la Jumbo-Visma nient pour leur part cet objectif : “Si Wout perd du poids, cela risque de lui coûter d’autres qualités”, rappelle le directeur sportif Mathieu Heijboer. À 25 ans, Van Aert est encore jeune, et profite de son profil complet établi grâce à ses années dans le cyclo-cross. Il devra toutefois confirmer dans le futur ses performances en montagne pour savoir s’il a profité de son état de plénitude actuel pour se dépasser sur les pentes, ou s’il s’agit d’une tendance à long terme. Car sa place dans le Top 20 au général pose question, tant les coureurs capables d’enchaîner les classiques pavées et les longs efforts en montagne sont rares.

Peter Sagan n’est plus vert

Avec les années, les coureurs les plus rapides du peloton peuvent perdre de leur explosivité, surtout lorsqu’ils sont plus complets. Peter Sagan (Bora-Hansgrohe) en est un exemple, tant il a semblé en retrait sur les sprints massifs de ce Tour de France. Au mieux troisième (sur l’île de Ré), le Slovaque a tenté de conquérir un huitième maillot vert grâce à sa tactique habituelle des sprints intermédiaires, enchaînant les échappées pour prendre un maximum de points hors des arrivées en groupe. Dès la deuxième étape autour de Nice, Sagan était à l’attaque pour se placer en tête du classement par points. Cela n’a toutefois pas suffi face à la domination de Sam Bennett (Deceuninck-Quick Step) sur les sprints massifs (une victoire d’étape, deux deuxièmes places). Le champion d’Irlande a également bien joué le coup en profitant de l’appui de Michael Mørkøv sur plusieurs sprints intermédiaires, détrônant ainsi Sagan sur son terrain habituel. Bennett a également suivi Sagan comme son ombre en troisième semaine pour conserver sa tunique verte de leader au mieux.

Peter Sagan Sam Bennett Attaque 19e étape Tour de France 2020 - ASO Pauline Ballet

Certes, Sagan a également perdu des plumes sur le sprint de Poitiers, duquel il a été déclassé après un passage en force face à Wout van Aert, mais le Slovaque a également manqué deux occasions de se refaire la cerise, sur les étapes de Sarran puis de Lyon, sur lesquels il a fait travailler toute son équipe sans obtenir un bénéfice important face à son rival irlandais. Pris à son propre jeu, le champion slovaque n’avait tout simplement pas les jambes pour conquérir un huitième maillot vert. À la pédale, il a perdu pour la première fois cette tunique qui lui collait à la peau depuis 2012. Michael Matthews lui avait chipé ce maillot en 2017, mais Sagan avait été à l’époque exclu du Tour en raison de la chute de Mark Cavendish. Cela signifie-t-il la fin d’un règne ? Loin de là, vu la motivation du Slovaque qui n’a jamais rien lâché sur ce Tour de France, malgré son large retard sur Bennett tout au long de ces trois semaines.

Les classement finaux de la 107e édition du Tour de France :

Classement général

1. Tadej Pogacar (Slo, UAE Team Emirates) en 87h20:05
2. Primoz Roglic (Slo, Team Jumbo-Visma) à 0:59
3. Richie Porte (Aus, Trek-Segafredo) à 3:30
4. Mikel Landa (Esp, Bahrain-McLaren) à 5:58
5. Enric Mas (Esp, Movistar Team) à 6:07
6. Miguel Ángel López (Col, Astana Pro Team) à 6:47
7. Tom Dumoulin (P-B, Team Jumbo-Visma) à 7:48
8. Rigoberto Urán (Col, EF Pro Cycling) à 8:02
9. Adam Yates (G-B, Mitchelton-Scott) à 9:25
10. Damiano Caruso (Ita, Bahrain-McLaren) à 14:03

20. Wout van Aert (BEL, Team Jumbo-Visma) à 1h20:31

Classement par points

1. Sam Bennett (Irl, Deceuninck-Quick Step) 380 points
2. Peter Sagan (Svq, Bora-Hansgrohe) 284 pts
3. Matteo Trentin (Ita, CCC Team) 260 pts
4. Bryan Coquard (Fra, B&B Hôtels-Vital Concept) 181 pts
5. Wout van Aert (BEL, Team Jumbo-Visma) 174 pts
6. Caleb Ewan (Aus, Lotto-Soudal) 170 pts
7. Julian Alaphilippe (Fra, Deceuninck-Quick Step) 150 pts
8. Tadej Pogacar (Slo, UAE Team Emirates) 143 pts
9. Søren Kragh Andersen (Dan, Team Sunweb) 138 pts
10. Michael Mørkøv (Dan, Deceuninck-Quick Step) 138 pts

Classement de la montagne

1. Tadej Pogacar (Slo, UAE Team Emirates) 82 points
2. Richard Carapaz (Equ, INEOS Grenadiers) 74 pts
3. Primoz Roglic (Slo, Team Jumbo-Visma) 67 pts
4. Marc Hirschi (Sui, Team Sunweb) 62 pts
5. Miguel Ángel López (Col, Astana Pro Team) 51 pts
6. Benoît Cosnefroy (Fra, Ag2r-La Mondiale) 36 pts
7. Pierre Rolland (Fra, B&B Hôtels-Vital Concept) 36 pts
8. Richie Porte (Aus, Trek-Segafredo) 36 pts
9. Nans Peters (Fra, Ag2r-La Mondiale) 32 pts
10. Lennard Kämna (All, Bora-Hansgrohe) 27 pts

Classement des jeunes

1. Tadej Pogacar (Slo, UAE Team Emirates) en 87h20:05
2. Enric Mas (Esp, Movistar Team) à 6:07
3. Valentin Madouas (Fra, Groupama-FDJ) à 1h42:43
4. Daniel Felipe Mártinez (Col, EF Pro Cycling) à 1h55:12
5. Lennard Kämna (All, Bora-Hansgrohe) à 2h15:39
6. Harold Tejada (Col, Astana Pro Team) à 2h37:02
7. Niklas Eg (Dan, Trek-Segafredo) à 2h50:04
8. Marc Hirschi (Sui, Team Sunweb) à 2h54:34
9. Neilson Powless (USA, EF Pro Cycling) à 3h03:09
10. Pavel Sivakov (Rus, INEOS Grenadiers) à 4h15:38

Classement par équipes

1. Movistar Team (Esp) en 262h14:58
2. Team Jumbo-Visma (P-B) à 18:31
3. Bahrain-McLaren (Brn) à 57:10
4. EF Pro Cycling (USA) à 1h16:43
5. INEOS Grenadiers (G-B) à 1h32:01
6. Trek-Segafredo (USA) à 1h39:39
7. Astana Pro Team (Kaz) à 1h47:15
8. Ag2r-La Mondiale (Fra) à 2h58:47
9. UAE Team Emirates (EAU) à 3h06:46
10. Mitchelton-Scott (Aus) à 3h25:10

Supercombatif du Tour : Marc Hirschi (Sui, Team Sunwebà

Photos : ASO/Alex Broadway, Pauline Ballet & Charly Lopez

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