Le parcours
1re étape – Dimanche 24 juillet 2022 : Paris/Tour Eiffel > Paris/Champs-Élysées (81,6 km)
Alors que les hommes concluent par un critérium, les femmes démarrent leur Tour de France… par la même chose. Après un départ au pied de la Tour Eiffel pour faire chauffer les jambes, le peloton s’élancera sur le circuit traditionnel autour des Champs-Élysées pour onze tours de 6,8 kilomètres avec, comme principale difficulté, la montée pavée vers le rond-point de l’Étoile. Un long faux-plat montant qui fera même l’objet du premier grand prix de la montagne au bout du neuvième tour ! Deux sprints intermédiaires viendront également mettre du piment sur ce circuit que les femmes ont déjà parcouru lors des trois premières éditions de La Course by le Tour, le désormais ancêtre de ce Tour de France Femmes, version ASO. Les sprinteuses seront attendues au bout de ces 80 premiers kilomètres de course, avec un sprint en faux-plat montant et sur des pavés sur la plus belle avenue du monde.
Départ fictif : 13h30 sur la place de Varsovie à Paris
Départ réel : 13h40 sur le rond-point des Champs-Élysées à Paris
Arrivée : entre 15h27 et 15h37 sur l’avenue des Champs-Élysées à Paris
Les difficultés du jour :
Km 62,4 – 4e cat. : Charles de Gaulle-Étoile
2e étape – Lundi 25 juillet 2022 : Meaux > Provins (136,4 km)
Les sprinteuses seront à nouveau à l’honneur sur cette seconde étape à travers la Seine-et-Marne, sur les plateaux de la banlieue parisienne. L’étape ne dévoilera pas de grande difficulté, mais les plus rapides du peloton devront être attentives aux derniers kilomètres du circuit local prévu autour de Provins (à parcourir à une reprise). Les buttes de quelques centaines de mètres vont s’enchaîner dans les vingt derniers kilomètres et le dernier kilomètre sera même en faux-plat montant avec une pente qui atteindra jusqu’à 4%. Il faudra donc être costaude pour franchir la ligne d’arrivée en tête.
Départ fictif : 12h50 sur la route de Vareddes/D405 à Meaux
Départ réel : 13h05 sur la D228 à Meaux
Arrivée : entre 16h15 et 16h35 sur le Vieux Chemin de Paris à Provins
Les difficultés du jour :
Km 16,9 – 4e cat. : Côte de Tigeaux (1,6 km à 4,4% de moyenne)
3e étape – Mardi 26 juillet 2022 : Reims > Épernay (133,6 km)
Cette journée dans les monts de Champagne annoncent un feu d’artifice, tant les côtes abruptes vont s’enchaîner dans les soixante derniers kilomètres. Le peloton va enchaîner les petites routes sinueuses à chaque approche de difficulté, il faudra donc être attentive dans ce final détonnant. La côte de Mutigny avec ses 12,2% de moyenne fera mal durant près d’un kilomètre et risque de faire exploser le peloton, avant que les plus costaudes tentent de se faire la malle sur le Mont Bernon, au sommet duquel se trouvera un sprint de bonifications pour le classement général. Il restera ensuite trois kilomètres en descente avant le final en montée jusqu’aux hauteurs de Épernay. Cela fera chauffer les cuisses avec 500 m à 8% de moyenne pour conclure.
Départ fictif : 12h50 sur la rue de Mars à Reims
Départ réel : 13h00 sur la D9 à Reims
Arrivée : entre 16h15 et 16h37 sur la rue des Coteaux à Épernay
Les difficultés du jour :
Km 21,6 – 4e cat. : Côte de Trépail (1,1 km à 4,8% de moyenne)
Km 78,9 – 4e cat. : Côte de Vertus (750 m à 7%)
Km 88,1 – 4e cat. : Côte du Mesnil-sur-Oger (1,6 km à 6,7%)
Km 117,8 – 3e cat. : Côte de Mutigny (900 m à 12,2%)
Km 129,7 – Sprint bonus : Mont Bernon (1 km à 4,6%)
4e étape – Mercredi 27 juillet 2022 : Troyes > Bar-sur-Aube (126,8 km)
Le général risque encore d’être bousculé sur ces nouvelles routes vinicoles vers Bar-sur-Aube. Cette étape fera la part belle aux chemins de graviers dans les collines de l’Ource et de l’Aube. Au total, ce sont 12,9 kilomètres de chemins « blancs » qui seront à affronter dans les soixante derniers kilomètres de cette étape. Mais ce ne seront pas que des plateaux… Les côtes vont également s’enchaîner avec six ascensions au milieu de ces routes de campagne, dont un sprint de bonification au sommet de la côte des Bergères (1,7 km à 5,1% de moyenne) à onze kilomètres du but et la côte du Val Perdu (1,8 km à 4%) à seulement cinq bornes de l’arrivée. La suite sera une descente sinueuse jusqu’à Bar-sur-Aube, pour encore corser l’affaire en cas d’arrivée groupée.
Départ fictif : 13h00 sur la place Jean Moulin à Troyes
Départ réel : 13h10 sur la route de Verrières/D49 aux Grévottes
Arrivée : entre 16h15 et 16h35 sur l’avenue du Général Leclerc à Bar-sur-Aube
Les difficultés du jour :
Km 68,1 – Chemin blanc 4 : Chemin blanc de Celles (2 300 m)
Km 68,1 – 3e cat. : Côte de Celles-sur-Ource (1,1 km à 8,9% de moyenne)
Km 77,3 – 3e cat. : Côte du Val des Clos (900 m à 8,8%)
Km 77,4 – Chemin blanc 3 : Chemin blanc des Hautes Forêts (3 200 m)
Km 89,3 – Chemin blanc 2 : Chemin blanc du plateau de Blu (4 400 m)
Km 98,6 – 4e cat. : Côte de Maître Jean (1,8 km à 4,4%)
Km 106,4 – Chemin blanc 1 : Chemin blanc de Vitry (3 000 m)
Km 106,4 – 4e cat. : Côte de Vitry (900 m à 6,9%)
Km 117,7 – Sprint bonus : Côte des Bergères (1,7 km à 5,1%)
Km 121,7 – 4e cat. : Côte du Val Perdu (1,8 km à 4%)
5e étape – Jeudi 28 juillet 2022 : Bar-le-Duc > Saint-Dié-des-Vosges (175,6 km)
Au vu du profil, les sprinteuses devraient obtenir une nouvelle chance de s’affronter du côté de Saint-Dié-des-Vosges. Cette étape ne sera toutefois pas simple : le peloton féminin parcourra plus de 175 kilomètres, une rareté dans le calendrier actuel. Cette longueur bien plus importante va-t-elle perturber les plans d’un peloton qui dispose de forces numériquement moins importantes ? L’expérience sera en tout cas intéressante.
Départ fictif : 11h45 sur la rue Salvador Allende à Bar-le-Duc
Départ réel : 11h55 sur la D935 à Bar-le-Duc
Arrivée : entre 16h12 et 16h40 sur le quai Jeanne d’Arc à Saint-Dié-des-Vosges
Les difficultés du jour :
Km 61,4 – 4e cat. : Côte de Pagny-la-Blanche-Côte (1,4 km à 5,5% de moyenne)
Km 105,5 – 4e cat. : Côte de Gripport (1,3 km à 5,3%)
Km 155,2 – Sprint bonus : Col du Haut du Bois (1,5 km à 4,9%)
6e étape – Vendredi 29 juillet 2022 : Saint-Dié-des-Vosges > Rosheim (129,2 km)
Le peloton file vers l’Alsace à l’occasion d’une étape vallonnée qui peut permettre à des échappées de s’offrir la victoire du jour. La route de Mollkirch, au sommet duquel se trouvera un sprint de bonifications à 28 kilomètres du but, et la côte de Boersch (2 km à 4,4% de moyenne), à moins de dix bornes de Rosheim, peuvent permettre aux explosives de tenter leur chance avant le final plus favorable à un regroupement au sein du peloton. L’arrivée s’annonce par ailleurs très rapide et risque de causer une certaine nervosité si un emballage massif se confirme dans la cité alsacienne.
Départ fictif : 13h00 sur la place Jules Ferry à Saint-Dié-des-Vosges
Départ réel : 13h10 sur la Route de Saales/D420 à Remomeix
Arrivée : entre 16h18 et 16h38 sur la rue de la Liberté à Rosheim
Les difficultés du jour :
Km 19,2 – 4e cat. : col d’Urbeis (4 km à 3% de moyenne)
Km 59,7 – 4e cat. : côte de Klingenthal (1 km à 6,1%)
Km 67,7 – 3e cat. : côte de Grendelbruch (1,2 km à 8%)
Km 101,5 – Sprint bonus : Route de Mollkirch (1 km à 6,4%)
Km 120,1 – 4e cat. : côte de Boersch (2 km à 4,4%)
7e étape – Samedi 30 juillet 2022 : Sélestat > Le Markstein/Fellering (127,1 km)
La première étape de montagne de ce Tour promet un sacré menu : tous les grands sommets des Vosges seront escaladés sur les 80 derniers kilomètres, avec un final en altitude pour compléter la journée. Cela commence par le Petit Ballon, plus abrupt avec ses 8% de moyenne et sa pente irrégulière qui dépasse les 10% dès le pied et à deux kilomètres du sommet. Place directement au moins connu Platzerwasel, qui propose un dernier kilomètre très pentu, à près de 11% de moyenne. Après un premier passage sur la ligne d’arrivée et une descente de près de 30 kilomètres, les grimpeuses affronteront l’ultime ascension du jour, le célèbre Grand Ballon, assez long et de plus en plus raide au fil des 14 kilomètres d’ascension. Après une légère descente, la ligne d’arrivée s’annonce à sept kilomètres du sommet du Grand Ballon. Il faudra donc en garder pour espérer la victoire au Markstein.
Départ fictif : 13h30 sur la rue du président Poincaré à Sélestat
Départ réel : 13h40 sur la D35 à Kintzheim
Arrivée : entre 17h16 et 17h50 sur la D430 au Markstein
Les difficultés du jour :
Km 48,6 – 1re cat. : Petit Ballon (9,3 km à 8,1% de moyenne)
Km 65,8 – 1re cat. : Col du Platzerwasel (7,1 km à 8,3%)
Km 110,7 – Sprint bonus : Goldebach-Altenbach (4,5 km à 5,6%)
Km 119,9 – 1re cat. : Grand Ballon (13,5 km à 6,7%)
8e étape – Dimanche 31 juillet 2022 : Lure > La Super Planche des Belles Filles (123,3 km)
Voici l’étape-reine de ce premier Tour de France Femmes version ASO, et quelle étape ! Après une première journée montagneuse qui va user les jambes, cette ultime journée dans les Vosges risquent de créer de sacrés écarts. Après un apéritif costaud sur la raide côte d’Esmoulières (2,3 km à 8,5% de moyenne), les coureuses vont enchaîner un long faux-plat montant avant la descente au pied du Ballon d’Alsace (8,7 km à 6,9%), un col qui se veut tout de même régulier. La descente qui suit sera technique et pourra permettre à des spécialistes de prendre de la distance sur le reste du peloton, avant l’arrivée au pied de la Super Planche des Belles Filles, dernière montée du Tour. L’ascension irrégulière proposera un passage de près de 400 mètres à 20% avant le dernier kilomètre sur un chemin de graviers qui proposera également une pente proche des 20%. Les plus explosives, si elles ont gardé de l’énergie après huit étapes intenses, pourront cadenasser le classement général sur cet ultime mur.
Départ fictif : 13h55 sur l’Esplanade Général de Gaulle à Lure
Départ réel : 14h05 sur la D18 à Lure
Arrivée : entre 17h25 et 17h49 au sommet de la Super Planche des Belles Filles
Les difficultés du jour :
Km 52,5 – 2e cat. : Côte d’Esmoulières (2,3 km à 8,5% de moyenne)
Km 84,6 – 1re cat. : Ballon d’Alsace (8,7 km à 6,9%)
Km 123,3 – 1re cat. : La Super Planche des Belles Filles (7 km à 8,7%)
Les favorites
Classement général
Enfin, les femmes retrouvent le Tour de France. Après une première expérience en 1955, sur cinq étapes, rapidement avortée malgré les 40 participantes au départ. Après une relance en 1984 pour six éditions marquées par le double succès de l’Italienne Maria Canins et le triple maillot jaune de Jeannie Longo, lors d’étapes disputées avant les hommes. Après une vingtaine d’années sans ambition pour les cyclistes féminines, faute de soutien économique. Après huit éditions de La Course, un ersatz de Tour féminin imaginé grâce à la ferveur autour du cyclisme féminin et la détermination d’activistes désireuses d’enfin apporter une certaine égalité dans le peloton. Le premier Tour de France Femmes, version ASO, peut enfin s’ouvrir ce dimanche pour huit étapes de ce qui s’annonce déjà comme l’épreuve la plus suivie de l’année sur le plan médiatique. Car le Tour est une marque internationale qui porte au-delà des frontières, qu’elles soient physiques ou philosophiques. Tout le monde voit ce qu’est le Tour de France. Alors un Tour féminin, l’image marque directement. Et ce même si le calendrier féminin dispose depuis près de vingt ans du Giro Donne, un Tour d’Italie destiné aux coureuses, et depuis peu, d’une Vuelta qui grandit d’un modèle calqué sur La Course by le Tour à une épreuve par étapes plus complète avec plaine, contre-la-montre et montagne.
Ces épreuves existent, elles font du bien au cyclisme féminin, mais le Tour reste le Tour et offre une autre dimension à ces coureuses. La reconnaissance d’un maillot jaune, cela reste unique dans un sport forgé par les traditions. Alors, qui pour s’offrir ce premier sacre tant attendu ? Sur ce parcours tracé pour les coureuses complètes qui ont une appétence pour la montagne, la récente vainqueure du Giro Donne, qui s’est conclu voici deux semaines à peine, Annemiek van Vleuten(Movistar) fait office de favorite cinq étoiles. La Néerlandaise de 39 ans enchaîne les performances de choix malgré ses nombreuses années au sommet et les multiples blessures qu’elle a dû endurer. Même une fracture du poignet après son succès en avril sur Liège-Bastogne-Liège ne l’a pas empêché de dominer le Giro Donne, après une intense bataille sur les cols abruptes d’Italie. Van Vleuten est la n°1 mondiale et peut rêver d’un premier titre sur ces routes, surtout vu son tempérament offensif et sa capacité à se dépasser sur tous les terrains.
Sa principale rivale sera italienne : déjà deuxième sur le Giro Donne, Marta Cavalli (FDJ Suez Futuroscope) a les capacités pour faire craquer ses rivales en montagne. Il lui faudra maintenir le rythme sur les étapes plus piégeuses, mais cette année, elle semble avoir passé un cap dans la gestion de ces passages délicats. À 24 ans, elle est l’une des leaders du peloton pour ces courses de costaudes. Elle bénéficiera en prime de l’appui de la Danoise Cecilie Uttrup Ludwig, expérimentée et à l’aise en montagne, et de l’Australienne Grace Brown, spécialiste des offensives et capable de perturber les plans des autres formations en chasse du jaune. Autre Italienne attendue aux avant-postes, Elisa Longo Borghini (Trek-Segafredo) a connu pour sa part un Giro Donne plus compliqué, piégée sur l’étape de Cesena, celle qui a creusé l’écart avec le podium final. Elle a pourtant su remonter la pente sur les dernières étapes de montagne, confirmant un retour en puissance qui la propulse parmi les favorites de ce Tour de France Femmes. Surtout avec Leah Thomas et Ellen van Dijk pour la suppléer.
Troisième du Giro Donne, la championne d’Espagne Mavi Garcia (UAE Team ADQ) sera attendue au rendez-vous grâce à son tempérament offensif et ses qualités sur les côtes abruptes. Elle aura fort à faire face aux collectifs présents, mais son statut d’outsider n’est pas volé vu ses qualités. Côté collectif, l’équipe SD Worx fera une nouvelle fois belle figure. La leader annoncée sera bien Demi Vollering, même si la Néerlandaise de 25 ans n’a pas de références encore claires en haute montagne. Elle a toutefois prouvé sur d’autres courses par étapes, comme le Tour du Pays Basque, en mai dernier, qu’elle peut gérer un enchaînement d’étapes très vallonnées. Et ses qualités au sprint seront un atout pour jouer le maximum de bonifications. Avec la grimpeuse Ashleigh Moolman, l’expérimentée Chantal van den Broek-Blaak et la rouleuse Marlen Reusser pour la placer en bonnes conditions, Vollering part avec un sacré avantage.
Au sein de l’équipe BikeExchange-Jayco, l’Australienne Amanda Spratt, éliminée du Giro Donne pour un contrôle positif au Covid-19, sera également une outsider sur ces chemins difficiles, du moins si elle a récupéré de ses symptômes contractés début juillet. Elle pourra compter sur les solides Alexandra Manly, vainqueure du Tour de Thuringe, et Kristen Faulkner, vainqueure de deux étapes du Giro, pour faire la différence sur les routes françaises. Parmi les autres concurrentes à signaler, la Polonaise Katarzyna Niewiadoma (Canyon//SRAM Racing) aura une place de choix, toujours battante et prête à l’offensive, avec notamment Elise Chabbey pour l’épauler. Même constat pour la Française Juliette Labous (Team DSM), vainqueure d’une étape de montagne sur le Giro Donne et prête à prendre du galon sur son tour national.
Les sprinteuses
Comme pour le classement général, il se confirme que les coureuses les plus rapides du plateau ont décidé de se donner rendez-vous sur ce Tour de France Femmes pour mener une bataille féroce. Surtout que les chances d’emballage massif ne manquent pas, à commencer par une première étape sur les mythiques Champs-Elysées. Double vainqueure d’étape sur le Giro Donne, la championne du monde Elisa Balsamo (Trek-Segafredo) aura à coeur de briller en arc-en-ciel sur ce Tour de France. Elle pourra compter sur la solide, même pour son jeune âge, Shirin van Anrooij. Son duel avec la Néerlandaise Lorena Wiebes (Team DSM) sera très attendu. Cette dernière a déjà remporté quatorze (!) sprints cette saison, sans compter sa victoire finale sur la RideLondon Classique (dont elle a remporté les trois étapes). Ses quatre récents succès sur le Baloise Ladies Tours confirment sa grande condition et son statut de sprinteuse à battre sur ce Tour.
Toujours à l’affût, Marianne Vos (Jumbo-Visma), 35 ans, aura un statut d’outsider sur ces routes, et pourtant, elle a confirmé avec ses deux succès d’étape sur le Giro Donne que son expérience peut lui permettre de dépasser la hiérarchie attendue. Elle a même renoncé à la fin du Giro, très montagneux, pour concentrer sa préparation sur cette première édition du Tour de France Femmes. La Belge Lotte Kopecky (SD Worx) n’a pas suivi cette même voie. Elle a semblé manqué de vitesse sur les routes italiennes, mais elle reste une concurrente redoutable en cas de sprint massif, plus particulièrement en cas de journée difficile dans les jambes. De même pour la Danoise Emma Norsgaard (Movistar), précieuse équipière de Van Vleuten qui sait se montrer redoutable à l’approche de la ligne dans un peloton lancé à pleine vitesse. Il lui manque un bon sens du placement pour lever encore plus souvent les bras. L’expérimentée Marta Bastianelli (UAE Team ADQ) sera également à suivre, tout comme l’Australienne Alexandra Manly (Team BikeExchange-Jayco), l’Italienne Rachele Barbieri (Liv Racing Xstra) ou encore la Chypriote Antri Christoforou (Human Powered Health).
La liste des partantes : cliquez ici pour découvrir la liste définitive des partantes
Le règlement
Classement général – Maillot jaune
Le classement général se calcule au temps et reprend l’addition des temps réalisés par chaque coureuse dans les 8 étapes, contenu tenu des pénalités et des bonifications en temps. La première de ce classement est récompensée chaque jour par le port du maillot jaune.
Outre ce classement de régularité au temps, des bonifications sont accordées sur les étapes :
- 10, 6 et 4 secondes pour les trois premières coureuses classées sur toutes les arrivées.
- 3, 2 et 1 seconde(s) pour les trois premières coureuses classées sur les sprints bonus situés sur les étapes 3, 4, 5, 6 et 7.
En cas d’égalité de temps, il est fait appel à l’addition des places obtenues à chaque étape et, en dernier ressort, à la place obtenue dans la dernière étape disputée.
Classement par points – Maillot vert
Le classement par points est calculé par l’addition des points enregistrés dans les classements de chaque étape. Les points sont distribués différemment selon la difficulté de chaque étape, définie grâce à un barème à découvrir ci-dessous. La première de ce classement porte le maillot vert.
Le barème des points :
- Étapes en ligne sans difficulté particulière (soit les étapes 1, 2, 5 et 6) : les 15 premières coureuses à l’arrivée reçoivent respectivement 50, 30, 20, 18, 16, 14, 12, 10, 8, 7, 6, 5, 4, 3 et 2 points.
- Étapes en ligne de parcours accidenté (soit les étapes 3 et 4) : les 15 premières coureuses à l’arrivée reçoivent respectivement 30, 25, 22, 19, 17, 15, 13, 11, 9, 7, 6, 5, 4, 3 et 2 points.
- Étapes en ligne de grandes difficultés (soit les étapes 7 et 8) : les 15 premières coureuses à l’arrivée reçoivent respectivement 20, 17, 15, 13, 11, 10, 9, 8, 7, 6, 5, 4, 3, 2 et 1 point(s).
- Sprints intermédiaires (sur toutes les étapes en ligne) : les 15 premières coureuses sur chaque sprint intermédiaire reçoivent respectivement 25, 20, 17, 15, 13, 11, 10, 9, 8, 7, 6, 5, 4, 3, 2 et 1 point(s).
En cas d’ex æquo dans un classement d’étape, les coureuses classées sont crédités des points qui leur seraient attribués, divisés par le nombre de concurrentes concernées. Les points ainsi obtenus sont arrondis au demi-point supérieur.
En cas d’égalité de points au classement général, les coureuses sont départagées par leur nombre de victoires d’étapes puis par le nombre de victoires dans les sprints intermédiaires comptant pour le classement général par points et enfin par le classement général individuel au temps.
Classement de la montagne – Maillot blanc à pois rouges
Le classement de la montagne est calculé par l’addition des points enregistrés au sommet de côtes et cols répertoriés par l’organisation. La première de ce classement porte le maillot blanc à pois rouges.
Le barème des points :
- Les cols et côtes de 1re catégorie : les 6 premières coureuses au sommet reçoivent respectivement 10, 8, 6, 4, 2 et 1 point(s).
- Les cols et côtes de 2e catégorie : les 4premières coureuses au sommet reçoivent respectivement 5, 3, 2 et 1 point(s).
- Les cols et côtes de 3e catégorie : les 3 premières coureuses au sommet reçoivent respectivement 3, 2 et 1 point(s).
- Les cols et côtes de 4e catégorie : les 2 premières coureuses au sommet reçoivent 2 et 1 point.
En cas d’égalité de points entre deux coureuses, la coureuse ayant obtenu le plus grand nombre de places de premier au sommet des cols ou côtes hors-catégorie sera déclarée vainqueure. En cas de nouvelle égalité, on regardera aux places de premier au sommet des cols ou côtes de 1re catégorie, puis de 2e catégorie, puis de 3e catégorie, puis de 4e catégorie. Enfin, éventuellement, on regardera à la place au classement général final au temps.
Classement des jeunes – Maillot blanc
Le classement du meilleur jeune se calcule au temps et reprend l’addition des temps réalisés par chaque coureuse né après le 1er janvier 2000 (soit âgées de moins de 22 ans) dans les 21 étapes. La première de ce classement est récompensé chaque jour par le port du maillot blanc.
Classement par équipes
Le classement par équipes se calcule au temps réalisé par les trois meilleures coureuses de chaque équipe au terme de chacune des 8 étapes de l’épreuve.
Au classement général, en cas d’ex æquo, les équipes sont départagées par leur nombre de victoires d’étapes par équipe, puis par leur nombre de places de deuxième, et ainsi de suite jusqu’à ce qu’un nombre de places obtenues par l’une ou l’autre permette d’établir leur classement définitif. S’il y a toujours égalité, les équipes sont départagées par la place de leur meilleure coureuse au classement général individuel.
Les délais à l’arrivée
Toutes les coureuses au départ d’une étape du Tour de France doivent terminer chaque étape dans les délais prévus par l’organisateur selon deux critères prédéfinis par le règlement : la difficulté de l’étape et la vitesse moyenne du vainqueur. Voici les différents barèmes proposés :
- Pour les étapes 1, 2, 5 et 6 :
- Soit le temps du vainqueur + 12% de ce temps
- Pour les étapes 3 et 4 :
- Soit le temps du vainqueur + 15% de ce temps
- Pour les étapes 7 et 8 :
- Soit le temps du vainqueur + 18% de ce temps
► Cliquez ici pour télécharger le règlement complet du Tour de France Femmes 2022 en PDF
Le programme TV
- Les six premières étapes en direct sur Tipik et RTBF Auvio dès 14h15 et les deux dernières étapes en direct dès 15h15 sur Tipik et RTBF Auvio
- La première étape en direct dès 13h15 sur France 2 puis les quatre étapes suivantes en direct dès 14h10 sur France 3 et les deux dernières étapes en direct dès 15h15 sur France 3
- Les six premières étapes en direct dès 14h15 sur Eurosport 1, Eurosport Player et GCN+ et les deux dernières étapes en direct dès 15h20 sur Eurosport 1, Eurosport Player et GCN+
- Les six premières étapes en direct sur Één et Sporza.be dès 14h15 et les deux dernières étapes en direct dès 15h15 sur Één et Sporza.be