Notre présentation complète de l’E3 BinckBank Classic : une répétition idéale sur les côtes flamandes

La campagne flandrienne se poursuit ce vendredi du côté d’Harelbeke et Audenarde, avec l’habituelle répétition générale du Tour des Flandres : l’E3 BinckBank Classic.

La campagne flandrienne se poursuit ce vendredi du côté d’Harelbeke et Audenarde, avec l’habituelle répétition générale du Tour des Flandres : l’E3 BinckBank Classic. La classique propose un enchaînement aussi intense que sur le Ronde, et trace déjà les tendances au sein du peloton à une semaine de la grand-messe des classiques flamandes. Ceux qui seront aux avant-postes ce vendredi seront à retrouver à coup sûr, neuf jours plus tard, sur le Ronde.

Les points-clés du parcours

Le parcours de ce GP E3 n’a connu que quelques rares changements par rapport à l’an dernier. L’épreuve comprend toujours quinze ascensions et plus de 15 kilomètres de pavés, qui vont encore une fois décider du futur vainqueur de cette classique flandrienne d’importance. Le peloton se lancera dès 28 kilomètres de course sur le Katteberg, mais ce n’est pas vraiment cette difficulté qui risque de bousculer les attaquants. La côte pavée sera surtout l’occasion de se chauffer les cuisses avant une longue boucle via Grammont et le retour vers la région d’Audenarde, dans les Ardennes flamandes, où la plupart des ascensions se concentrent. Ainsi, après la montée de La Houppe, à près de 120 kilomètres de l’arrivée, les coureurs découvriront l’ascension du Hogerlucht qui remplace la côte de Broeke. Mais là, encore rien de déterminant. De même avec le remplacement de l’Eikenberg par le Berg ten Stene, en tant que cinquième difficulté à affronter. Un changement dû à des travaux sur ces ascensions.

C’est plutôt la côte précédente, le Taaienberg, qui servira de baromètre en vue de la suite de l’épreuve. Située à 80 bornes de Harelbeke, cette courte côte pavée à 9,5% de moyenne sur 650 mètres d’ascension promet une course de placement avant des premières offensives entre favoris et outsiders. C’est là que Niki Terpstra avait commencé à construire sa victoire l’an dernier, avec Yves Lampaert, et Philippe Gilbert à l’arrière pour contrecarrer la poursuite. Et si cette butte n’a pas suffi à accentuer les écarts, le peloton sera à nouveau attendu sur un enchaînement corsé à près de 40 kilomètres de l’arrivée. Le Kapelberg (750 m à 7,1%) et le Paterberg (400 m à 12,9%) seront ainsi à grimper en moins de dix minutes, avant d’enchaîner directement avec le Vieux Quaremont, juge de paix de cet E3 et du prochain Tour des Flandres, avec son mur inaugural, avant le long faux-plat montant pavé qui permet aux plus costauds de se dégager. Il restera ensuite deux côtes, dont le Tiegemberg, à 20 bornes du but, pour essayer une dernière fois de surprendre, mais si aucun coureur n’est parvenu à s’isoler, il faudra s’attendre à des regards et une course tactique jusque la ligne d’arrivée.

Les favoris

Une classique flandrienne ne peut être décrite sans placer l’équipe Deceuninck-Quick Step en tant que favorite pour cette épreuve. Le “Wolfpack” avait profité de sa supériorité numérique parmi les attaquants pour imposer ses coureurs aux avant-postes, et remporter les plus belles classiques flandriennes du printemps dernier. Cette fois, certes, Niki Terpstra a changé de crèmerie, mais la formation belge reste toujours aussi forte. Comme elle l’a prouvé sur Milan-Sanremo. Le champion de Belgique Yves Lampaert, le champion du Luxembourg Bob Jungels, le Tchèque Zdenek Stybar et enfin le Belge Philippe Gilbert sont autant de concurrents qui peuvent prétendre à la victoire sur cette répétition générale du Ronde. Du moins s’ils usent de la même tactique collective affichée sur l’E3 précédent et sur les dernières classiques du printemps.

Le tenant du titre, Niki Terpstra (Direct Énergie), devra pour sa part compter sur sa force de caractère pour espérer réitérer sa victoire de 2018. Le Néerlandais a les qualités intrinsèques pour se placer parmi les meilleurs mais, malgré les présences de Damien Gaudin ou Lilian Calmejane à ses côtés, ne bénéficient pas d’un collectif capable de jouer la même carte que Deceuninck-Quick Step. Au contraire d’Oliver Naesen (Ag2r-La Mondiale), deuxième de Milan-Sanremo, et qui bénéficie d’une équipe renforcée pour ces classiques. Mais ils ne seront pas les seuls à jouer un rôle dans la finale de l’épreuve flandrienne. Le champion de Slovaquie Peter Sagan (Bora-Hansgrohe) est également attendu en forme, après avoir prouvé sur Milan-Sanremo que ses déboires de début de saison sont oubliés. S’il n’a plus trouvé la victoire depuis 2014 à Harelbeke, il a clairement les moyens de suivre les meilleurs sur ces routes intenses.

Du côté belge, on citera également Greg Van Avermaet (CCC). S’il bénéficie d’une équipe entièrement acquise sa cause, celle-ci n’apparaît pas aussi forte sur le papier qu’en 2018. Mais le champion olympique est capable de mener la course en solo et espère surtout monter en gammes à l’aube du Tour des Flandres. Tout comme Sep Vanmarcke (EF Education First), mal au point sur le Circuit Het Nieuwsblad mais décidé à retrouver ses meilleures sensations sur les routes du Nord qu’il apprécie. Alors que Wout van Aert (Jumbo-Visma) est lui attendu sur ces routes, après avoir marqué les classiques italiennes : 3e du Strade Bianche et 6e de Milan-Sanremo, cela annonce un printemps costaud de la part du spécialiste du cyclo-cross. Et Tiesj Benoot (Lotto-Soudal) ? Encourageant 5e du Strade Bianche et 12e de Tirreno-Adriatico, le coureur belge espère surtout faire oublier sa chute du Circuit Het Nieuwsblad, alors qu’il jouait la gagne dans la finale.

Et puis, il y a ces sprinters capables de grimper les “bergs” pour surprendre les meilleurs puncheurs de Flandre. Comme le champion d’Europe Matteo Trentin (Mitchelton-Scott), qui reste un candidat à la victoire malgré son manque d’énergie dans le final de Milan-Sanremo. Ou le Norvégien Alexander Kristoff (UAE Team Emirates), qui a montré sur la Classicissima qu’il n’avait rien perdu de ses dispositions sur les classiques. Le Français Arnaud Démare (Groupama-FDJ) devra pour sa part éviter la malchance, soit les chutes, soit les crevaisons, pour enfin trouver la bonne voie sur les courses du Nord. L’Italien Sonny Colbrelli (Bahrain-Merida) doit pour sa part encore monter d’un cran pour jouer la victoire sur ce type de classique, mais il peut surprendre s’il tient la distance.

La météo

Le ciel sera particulièrement couvert ce vendredi, et les éclaircies seront rares durant l’après-midi. Les averses ne sont toutefois pas attendues avant la fin de la journée. Les températures resteront entre 12°C et 15°C, et le vent soufflera modérément de sud à sud-est, avec des rafales jusqu’à 20 km/h. Le retour du peloton vers Harelbeke se fera donc avec le vent de dos et de côté.

La carte et le profil de l’E3 BinckBank Classic 2019 :

Le mode d’emploi de la 62e édition de l’E3 BinckBank Classic :

Présentation des coureurs : de 10h45 à 12h00 devant le stade Forestier de Harelbeke, sur la Stasegemsesteenweg.

Départ fictif : 12h15 devant le stade Forestier de Harelbeke, sur la Stasegemsesteenweg.

Départ réel : 12h21 sur la Gentsesteenweg (N43) à Beverhoek, après 3 km en cortège.

Distance : 203,9 kilomètres

Arrivée : vers 17h05 devant le stade Forestier de Harelbeke, sur la Stasegemsesteenweg.

Difficultés :
Km 28,5 – Côte 1 : Katteberg (750 m à 6% de moyenne) – Passage vers 13h00
Km 30,0 – Secteur pavé 1 : Holleweg (1500 m) – Passage vers 13h02
Km 41,5 – Secteur pavé 2 : Paddestraat (2000 m) – Passage vers 13h18
Km 82,5 – Côte 2 : La Houppe (1880 m à 4,8%) – Passage vers 14h16
Km 98,3 – Côte 3 : Hogerlucht (1350 m à 4,5%) – Passage vers 14h38
Km 108,5 – Côte 4 : Knokteberg (1260 m à 7%) – Passage vers 14h52
Km 112,4 – Côte 5 : Hotondberg (1200 m à 4%) – Passage vers 14h57
Km 119,5 – Côte 6 : Kortekeer (1000 m à 6,4%) – Passage vers 15h07
Km 124,2 – Côte 7 : Taaienberg (650 m à 9,5%) – Passage vers 15h14
Km 132,1 – Côte 8 : Berg ten Stene (1300 m à 5,2%) – Passage vers 15h25
Km 137,3 – Côte 9 : Boigneberg (1000 m à 5,2%) – Passage vers 15h32
Km 146,5 – Côte 10 : Stationberg (700 m à 3,2%) – Passage vers 15h45
Km 147,6 – Secteur pavé 3 : Mariaborrestraat (1000 m) – Passage vers 15h46
Km 157,5 – Côte 11 : Kapelberg (750 m à 7,1%) – Passage vers 16h00
Km 161,5 – Côte 12 : Paterberg (400 m à 12,9%) – Passage vers 16h06
Km 164,5 – Côte 13 : Vieux Quaremont (2200 m à 4%) – Passage vers 16h10
Km 174,1 – Côte 14 : Karnemelkbeekstraat (1530 m à 4,9%) – Passage vers 16h21
Km 183,5 – Côte 15 : Tiegemberg (1000 m à 5,6%) – Passage vers 16h37

Liste des partants : cliquez ici pour découvrir la liste des partants.

Palmarès :
2009 Filippo Pozzato (Ita)
2010 Fabian Cancellara (Sui)
2011 Fabian Cancellara (Sui)
2012 Tom Boonen (BEL)
2013 Fabian Cancellara (Sui)
2014 Peter Sagan (Svq)
2015 Geraint Thomas (G-B)
2016 Michal Kwiatkowski (Pol)
2017 Greg Van Avermaet (BEL)
2018 Niki Terpstra (P-B)

Programme TV :
– dès 14h40 sur La Deux (RTBF)
– dès 14h20 sur Één/Sporza (VRT)
– dès 16h00 sur Eurosport 2

Graphiques : E3 BinckBank Classic – Photo : RCS Sport/La Presse/D’Alberto-Ferrari

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