Sky quitte les pelotons d’ici 2020 : l’équipe britannique devra trouver un nouveau sponsor

Le groupe Sky annonce que la saison 2019 sera la dernière du groupe en tant que sponsor principal et propriétaire de l’équipe cycliste du même nom.

Un simple communiqué de presse a acté la décision : le groupe de média britannique Sky annonce que la saison 2019 sera la dernière du groupe en tant que sponsor principal et propriétaire de l’équipe cycliste du même nom. La formation de Dave Brailsford devra donc chercher un nouveau partenaire de renom pour assurer son budget pharaonique d’ici 2020.

Arrivée dans le peloton en 2008 en tant que partenaire de British Cycling, la fédération britannique de cyclisme, puis en 2010 en tant que sponsor principal d’une équipe du WorldTour, la Sky a donc décidé de se retirer du monde cycliste d’ici la fin de l’année 2019. Le groupe, actuellement en plein remaniement suite au rachat du leader européen de la télévision payante par Comcast, souhaite finalement s’arrêter au bout de dix ans au plus haut niveau. En tant que partenaire principal de l’équipe la mieux dotée financièrement depuis de nombreuses saisons, la Sky a pu profiter de l’exposition de nombreuses victoires de prestige des coureurs roulant sous sa bannière. Un Tour de France et un titre de champion olympique et de champion du monde du contre-la-montre pour Bradley Wiggins, quatre Tours de France, un Tour d’Espagne et un Tour d’Italie pour Chris Froome, un Tour de France et deux titres olympiques sur la piste pour Geraint Thomas, et bien d’autres exploits encore de la part des Edvald Boasson Hagen, Richie Porte, Michal Kwiatkowski ou Elia Viviani qui ont également roulé sous les couleurs noires et blanches de la Sky.

Mais cet investissement a une fin. Fin 2019, l’équipe Sky n’existera plus. Du moins, plus sous cette bannière. Le groupe britannique avait déjà arrêté son partenariat avec British Cycling en 2016, et souhaite désormais recentrer ses activités. Dave Brailsford, manager de l’équipe cycliste professionnelle, doit donc trouver un nouveau partenaire principal capable de dépenser plus de 35 millions d’euros pour assurer la survie de cet effectif, devenu l’un des plus performants de ces dernières décennies. Le manager, par voie de communiqué de presse, se veut confiant : “Pendant que Sky va avancer de son côté à la fin de la saison prochaine, l’équipe reste ouverte sur son avenir et la possibilité de travailler avec un nouveau partenaire, en espérant que la bonne opportunité se présente d’elle-même. (…) Nous n’en avons pas du tout fini. Il y a encore une belle année de courses devant nous, et nous allons tout faire pour glaner encore plus de succès pour le Team Sky en 2019”.

Des cas qui font tache

Il reste encore à trouver ces sponsors qui accepteront de se lancer dans une telle aventure, surtout au sein d’une équipe qui a enchaîné les polémiques ces dernières années, entre les accusations de dopage de Bradley Wiggins suite à un paquet mystérieux envoyé par British Cycling au premier Britannique vainqueur du Tour de France, aux autres accusations de tricherie à l’encontre de Chris Froome, contrôlé positif au salbutamol lors de la Vuelta 2017 puis finalement autorisé à poursuivre sa saison 2018. Sans oublier le cas de Jonathan Tiernan-Locke, suspendu pour des divergences sur son passeport biologique en 2012 et 2013, les deux suspensions provisoires de Sergio Luis Henao en 2014 et 2016 ou encore le départ du médecin de l’équipe Geert Leinders,  suspendu à vie en 2015 suite à son implication dans l’organisation d’un programme de dopage à l’époque de la Rabobank. Cela fait beaucoup de casseroles à encaisser pour un partenaire.

La Sky avait les reins solides et profitait surtout de l’impact de l’ensemble de l’équipe sur le cyclisme britannique pour assurer au fil des saisons la survie de la formation du WorldTour. Mais quel autre partenaire aussi important osera mettre de l’argent dans une telle formation, avec autant de leaders et autant de questions sur ceux-ci par le passé ? Dave Brailsford fait certainement face à son plus grand défi désormais. Il lui reste moins d’un an pour permettre à l’équipe Sky de poursuivre sa route.

Photo : ASO/Tour de France

Total
0
Shares

Les commentaires sont fermés.

Précédent article

18 équipes WorldTour et 25 équipes continentales pro dans le peloton en 2019

Article suivant

Superprestige #5 – Zonhoven : Van der Poel n’a toujours pas de concurrence, “rien ne dure éternellement” dit Van Aert

Articles similaires
Total
0
Share