Paris-Roubaix: pour Wout Van Aert, les pavés ne sont pas des labourés…

Depuis que le triple champion du Monde de cyclo-cross, Wout Van Aert s’est essayé au bitume, il n’arrête pas d’étonner les amateurs de la petite reine, mais aussi -et sans doute surtout- les spécialistes de la discipline routière.

Depuis que le triple champion du Monde de cyclo-cross, Wout Van Aert s’est essayé au bitume, il n’arrête pas d’étonner les amateurs de la petite reine, mais aussi -et sans doute surtout- les spécialistes de la discipline routière. Ce dimanche, entre Compiègne et Roubaix, il aura à cœur de clôturer sa « première saison » sur route -au terme d’une complète dans les bois- par une démonstration, à défaut de victoire. En effet, même si cela reste du possible, un succès sur le vélodrome nordiste ne doit pas être pris trop au sérieux. Non pas que le bonhomme n’en est pas capable (loin de là), mais bien par la forte concurrence, et principalement des hommes de Patrick Lefevere. Un Top-10 serait merveilleux pour le jeune garçon (23 ans), mais pour cela il faudra vaincre l’Enfer, au même titre que tous les favoris.

Mon seul avantage: être bien dans les virages

À l’heure des reconnaissances des 29 secteurs pavés, pour un total de 54,5 km, le Belge (dossard 81) de la formation Vérandas Willems–Crelan ne se pose pas de question, et surtout ne se voit pas tellement avantagé en tant que crossman : « Mon seul avantage sur ce tracé n’est autre que mon sens de l’équilibre, de la trajectoire et ma position dans les virages. Pour le reste, je suis comme tous les autres coureurs, à la merci des crevaisons, chutes, bris de dérailleur ou sauts de chaîne. Cela, en effet, ressemble beaucoup au cyclo-cross, Mathieu (van der Poel) peut en témoigner… aussi. »

Notre homme sait de quoi il parle, reste bien les pieds sur terre et même si son rêve se dirige vers la réception du pavé roubaisien, il ne se fait pas de film, il sait que cela va être très difficile, et que tout peut basculer en une fraction de seconde.

► Lire aussi – Notre présentation complète de Paris-Roubaix : Qui domptera la Quick Step sur les pavés ?

En tant que coureur flamand, Wout se doit de faire aussi bien qu’un certain Roger De Vlaeminck, Monsieur Paris-Roubaix, qui en 1975 remportait l’Enfer, alors porteur du maillot irisé des labourés. D’autres grands noms de rouleurs des sous-bois se défendent pas mal non plus, sans toutefois avoir remporté l’enjeu, à l’image du Néerlandais Lars Boom, ou mieux du Tchèque Zdeněk Štybar, également triple champion du monde de cyclo-cross.

Comme chacun le sait, la chance devra suivre les prétendants au titre, et donc rien à voir avec une quelconque pratique d’un type de terrain, plutôt qu’un autre. Pour notre jeune champion, la pluie, la boue, les pavés ne seront pas que des alliés, mais bien des risques de tous les instants, comme cela sera le cas pour les autres coureurs, et principalement pour les favoris, dont Wout Van Aert ne fait pas partie, ou alors seulement sous son aspect onirique.

Photo : Vérandas Willems-Crelan

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