Tirreno-Adriatico : Benoot frappe encore, Kwiatkowski et Sagan sont prêts pour Milan-Sanremo

Côté belge, Tiesj Benoot s’est rassuré, alors que Greg Van Avermaet et Philippe Gilbert se sont montrés plus discrets. Le vainqueur sortant Michal Kwiatkowski, vainqueur du général, est quant à lui prêt à un nouveau combat sur Milan-Sanremo face, notamment, au champion du monde Peter Sagan.
Foto LaPresse/Gian Mattia D’Alberto 09/03/2018 Trevi (Italia) Sport Ciclismo Tirreno-Adriatico 2018 – edizione 53 – Tappa 3 – da Follonica a Trevi (239 km) Nella foto:  Tiesj Benoot (Lotto Soudal) Photo LaPresse/Gian Mattia D’Alberto March 09, 2018 Trevi (Italy) Sport Cycling Tirreno-Adriatico 2018 – edition 53 – Stage 3 – Follonica to Trevi (148,5 miles) In the pic: Tiesj Benoot (Lotto Soudal)

Principalement attendue comme course de préparation idéale pour Milan-Sanremo, Tirreno-Adriatico a permis à de nombreux favoris de la Classicissima de se dévoiler à l’aube de la campagne printanière des classiques. Côté belge, Tiesj Benoot (Lotto-Soudal) s’est rassuré, alors que Greg Van Avermaet (BMC) et Philippe Gilbert (Quick Step) se sont montrés plus discrets. Le vainqueur sortant Michal Kwiatkowski (Sky), vainqueur du classement général de la Course entre deux mers, est quant à lui prêt à un nouveau combat face, notamment, au champion du monde Peter Sagan (Bora-Hansgrohe).

Tiesj Benoot se surprend à la quatrième place

Dix jours seulement après son premier succès professionnel sur le Strade Bianche, Tiesj Benoot (Lotto-Soudal) a encore surpris les observateurs de la Petite reine sur les routes de Tirreno-Adriatico. Parmi les meilleurs grimpeurs sur le mur de Trevi (3e à 6 secondes de Primoz Roglic) puis sur l’étape-reine au sommet de Sarnano Sassotetto (6e à 6 secondes de Mikel Landa), le puncheur flandrien a ensuite confirmé son statut d’outsider sur l’étape vallonnée de Filottrano (4e à 7 secondes d’Adam Yates). Avec le maillot blanc de meilleur jeune sur les épaules, Benoot avait comme objectif de conserver sa tunique sur le contre-la-montre final de Tirreno-Adriatico. Il a finalement fait bien mieux, se classant quatrième du classement général, avec évidemment le maillot blanc en prime.

« Être 4e, c’est la meilleure surprise après les Strade Bianche, surtout que nous avions perdu 58 secondes dans le contre-la-montre par équipes et nous étions un peu déçus. Mais là je suis vraiment content », sourit Tiesj Benoot, à nos confrères de l’agence Belga. Sachant que le coureur de 24 ans pointe à seulement 1’06 du vainqueur Michal Kwiatkowski, autant dire que le Belge est resté bien proche du Polonais tout au long des étapes les plus abruptes de cette Course entre deux mers.

Tiesj Benoot ne sera toutefois pas aux côtés de ses compatriotes sur Milan-Sanremo, ce samedi. Le sociétaire de Lotto-Soudal a en effet décidé de se concentrer sur les classiques flandriennes et prend donc quelques jours de repos après cette belle semaine italienne. Il reprendra la compétition le 23 mars prochain sur le GP E3 avant son grand objectif du printemps, le Tour des Flandres, neuf jours plus tard. Et au vu de ses performances sur les routes transalpines, Benoot sera attendu comme le leader salvateur de la Loterie Nationale.

Greg Van Avermaet et Philippe Gilbert restent discrets

S’ils n’ont pas affiché les mêmes résultats prometteurs que Tiesj Benoot durant cette semaine dans la Botte, les deux capitaines de route belges restent convaincus qu’ils ont la condition pour Milan-Sanremo, ce samedi, avec l’espoir de triompher sur la Via Roma. Greg Van Avermaet (BMC) est tout de même le leader qui s’est le plus affiché aux avant-postes, tentant sa chance (trop tôt) sur le mur final de Trevi. Le champion olympique a manqué sa cartouche mais reste confiant. « Je suis désormais un peu plus convaincu que la condition est là et que je suis prêt pour Milan-Sanremo », explique-t-il à La Dernière Heure. « Je me sens au même niveau que l’année dernière à la même période. Il ne m’a pas été possible de matérialiser ce sentiment par un résultat, car cette édition de Tirreno-Adriatico ne proposait pas d’étapes réellement taillées pour mes qualités. »

Le même sentiment prévaut du côté de Philippe Gilbert (Quick Step), qui s’est transformé durant cette semaine italienne en équipier pour Fernando Gaviria, qui a finalement dû déclarer forfait pour Milan-Sanremo en raison d’une fracture de la main gauche. « Faire un effort ne peut jamais nuire à la condition », confirme l’ancien champion du monde au Nieuwsblad. « Depuis cette saison, les équipes n’ont plus que sept coureurs par course, cela chance beaucoup. Cela ne me dérange pas de travailler pour l’équipe. J’avais confiance en Gaviria et je suis certain qu’il aurait gagné l’étape sans sa chute ». Personnellement, le Remoucastrien se sent prêt : « Je suis en condition mais une bonne condition ne signifie pas que vous avez une garantie de victoire pour Milan-Sanremo. (…) Contrairement aux autres classiques, on ne sait jamais ce qui va se passer. Vous êtes trois places trop en arrière et vous le payez cash » Avec le forfait de Gaviria, Philippe Gilbert sera en tout cas l’atout-clé de la Quick Step, aux côtés de Julian Alaphilippe, troisième l’an dernier mais en difficulté sur Paris-Nice.

Michal Kwiatkowski veut le doublé

Devenu le leader d’un Team Sky qui semblait avoir tout perdu dans l’étape-reine de Sarnano Sassotetto en raison de problèmes mécaniques divers, le Polonais n’a pas manqué de rappeler à ses rivaux qu’il était bien prêt pour les prochaines échéances printanières. Déjà vainqueur du Tour d’Algarve avant de s’offrir Tirreno-Adriatico au terme d’une course autoritaire dans les dernières étapes, Michal Kwiatkowski se rassure après une édition de Strade Bianche peu concluante, durant laquelle il a payé ses efforts audacieux à la mi-course. Kwiatkowski sait qu’il devra, ce samedi, être plus calme à l’aube des juges de paix de la Classicissima. « Ma motivation sera encore plus grande (pour ce samedi), j’ai déjà eu de bons sentiments là-bas. J’ai juste besoin de récupérer. Je vais passer trois jours à la maison et je serai prêt pour les 300 kilomètres de Milan à Sanremo », confirme l’ancien champion du monde. Il lui sera toutefois compliqué de réussir le même scénario que l’an dernier, du moins il lui faudra les bons acolytes d’échappée pour créer l’écart et espérer s’imposer en puncheur sur la Via Roma. Car au sprint, le Polonais n’a pas vraiment toutes les cartes en main.

Peter Sagan s’affiche déjà aux avant-postes

Deuxième des deux seuls sprints massifs de cette édition de Tirreno-Adriatico mais également de l’étape vallonnée de Filottrano, le champion du monde n’a pas manqué sa rentrée, un mois et demi après son ouverture de saison au Tour Down Under. Peter Sagan a allégé son programme en vue de Milan-Sanremo. Et cela semble lui réussir, même s’il n’a encore pu trouver la victoire sur le territoire européen. Le Slovaque est en tout cas convaincu qu’il peut enchaîner un nouveau résultat probant ce samedi en Italie : « On ne peut gagner tous les jours. Je suis content d’avoir été si proche de la victoire à trois reprises », explique Sagan. « Il est désormais temps de se concentrer sur l’une des grandes classiques de la saison ». Le champion du monde devra toutefois user d’une autre stratégie que l’an dernier s’il souhaite trouver le succès à Sanremo : s’il avait pu se détacher du peloton, c’est surtout parce qu’il avait un coureur de Quick Step et un autre de la Sky avec lui, ce qui empêchait une éventuelle poursuite. Au moins, Sagan a la condition physique et l’a confirmé durant cette semaine…

Photos : RCS Sport/La Presse/Gian Mattia d’Alberto et Fabio Ferrari

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