Championnats d’Europe de contre-la-montre : Campenaerts prolonge et se forge une place de spécialiste, Duyck déçoit

Cette fois, il l’a confirmé : Victor Campenaerts fait bien partie des meilleurs rouleurs du peloton ! Le coureur de la Lotto-Soudal a prolongé d’une saison son titre de champion d’Europe du contre-la-montre pour… 63 centièmes de seconde.
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Cette fois, il l’a confirmé : Victor Campenaerts fait bien partie des meilleurs rouleurs du peloton ! Le coureur de la Lotto-Soudal a prolongé d’une saison son titre de champion d’Europe du contre-la-montre après une âpre bataille sous la pluie face à l’Espagnol Jonathan Castroviejo, battu pour seulement 63 centièmes. Sous les nuages de Glasgow, la délégation belge aurait même pu connaître une deuxième médaille, mais Yves Lampaert a manqué de justesse la troisième place pour trois secondes. Alors qu’Ann-Sophie Duyck, chez les dames, n’a pu reproduire son exploit de l’an dernier et a terminé neuvième, toujours sous la pluie.

Quel que soit le terrain, Victor Campenaerts semble adorer les championnats d’Europe de contre-la-montre. Que ce soit sur le terrain vallonné de Plumelec, les routes planes de Herning ou les chaussées détrempées de Glasgow, le rouleur de Herent enchaîne les performances dès que le maillot blanc et bleu est en jeu : une deuxième place qui l’a clairement déçu suivi de deux titres au millimètre. Pourtant, le champion d’Europe en titre était loin de partir avec les faveurs des pronostics au vu du premier intermédiaire réalisé après un peu plus de 15 kilomètres de course. Pointé à près de vingt secondes de Jonathan Castroviejo, sous des nuages bien gris, Campenaerts ne semblait pas en bonne position pour assurer la médaille d’or au terme des 45,7 kilomètres d’efforts sur un tracé pour coureurs puissants. Et puis, les gouttes sont arrivées. De plus en plus nombreuses sur un parcours déjà bien humide, qui arborait une partie plus technique dans le final justement. “Quand il s’est mis à pleuvoir, je savais que Castroviejo était parti quelques bonnes places devant moi et donc qu’il allait rouler moins longtemps sous la pluie. Donc, je savais que les derniers virages ne me seraient pas favorables”, explique le coureur belge à l’agence Belga. Et pourtant, malgré ce désavantage, Campenaerts a pourtant tant et plus, en prenant des virages rapidement mais avec un angle plus favorable sur ces routes détrempées. C’est notamment cela qui a fait la différence. Au final, le rouleur de Herent s’est imposé avec seulement 63 centièmes d’avance sur son rival espagnol !

“J’ai toujours gagné avec un petit écart. À la Ruta del Sol avec 1 seconde, le championnat de Belgique avec 3 secondes, le championnat d’Europe avec 2 secondes, et encore ici”, sourit encore le double champion d’Europe. “Cette fois, ce n’est pas une surprise”, ajoute-t-il encore, conscient qu’il a montré qu’il était un vrai spécialiste mondial de l’effort en solitaire, capable d’enchaîner les belles performances, malgré un dernier Giro difficile, sur lequel il n’a pu empocher le maillot rose. Cette fois, Campenaerts est allé chercher au caractère cette deuxième victoire consécutive pour le maillot bleu et blanc, qu’il arborera encore sur les courses par étapes. Il espère même que ce nouveau sacre continental augure une belle performance… pour 2020. En effet, si le tracé du prochain championnat du monde du contre-la-montre dans les montagnes d’Innsbruck, en Autriche, ne semble pas lui convenir, le contre-la-montre prévu aux Jeux olympiques de Tokyo séduit le coureur belge de 26 ans qui veut obtenir au moins un diplôme olympique (une place dans le Top 8) mais surtout une médaille. “C’est pour moi ce qu’il y a de plus beau à atteindre”, explique-t-il au micro de la VRT. “Je pense que j’ai encore une marge de progression d’ici là”.

Lampaert quatrième

La délégation belge du contre-la-montre a également failli fêter une autre médaille avec Yves Lampaert, auteur d’un très grand chrono également à Glasgow. Le coureur de la Quick Step et ancien champion de Belgique de la discipline a finalement terminé quatrième à trois secondes du podium. “Je suis davantage un coureur de prologue que de long parcours. Je pars toujours vite. Victor lui est capable d’accélérer de plus en plus. Je suis un peu déçu d’être quatrième mais quand même content de ma course”, justifie Lampaert, qui réalise là sa meilleure performance sur un championnat international après sa sixième place lors de l’Euro en 2016.

Enfin, chez les dames, la déception était par contre réelle. Sous la pluie qui a douché les cyclistes toute la matinée, Ann-Sophie Duyck n’a pas connu un contre-la-montre aisé. L’ex-vice-championne d’Europe a rapidement été doublé par la future vainqueur, Ellen van Dijk (Sunweb) et termine finalement neuvième d’un chrono difficile de bout en bout. “La pluie n’est pas une excuse. Elle était là pour tout le monde et l’an dernier il pleuvait encore davantage au Danemark. Je ne sais pas. Les entraînements s’étaient bien passés. Le parcours me convenait bien”, confie la spécialiste belge du chrono, clairement déçue de sa prestation et ne trouvant pas d’explication à cette déconvenue. Elle espère désormais se remobiliser pour le championnat du monde, même si le tracé n’est pas forcément à sa convenance vu les pentes prévues.

Résultats des championnats d’Europe du contre-la-montre 2018 à Glasgow :

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